Déclaration de Mme Noëlle Lenoir, ministre déléguée aux affaires européennes, en réponse à une question d'actualité sur l'action gouvernementale pour conforter la vocation européenne de Strasbourg, à l'Assemblée nationale le 12 février 2003.

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Texte intégral

Comme vous l'avez vous-même rappelé en évoquant les récentes déclarations de Jean-Pierre Raffarin, la détermination du gouvernement pour maintenir et renforcer la vocation européenne de Strasbourg est formelle. Il était temps car nous avons trop traîné. Cela étant, ce ne sont pas quelques attaques rituelles de certains eurodéputés de nos pays voisins qui vont entamer notre détermination.
Mesdames et Messieurs les Députés, Monsieur le Député, notre détermination repose sur trois piliers. Premièrement, nous allons consulter les institutions européennes, Parlement européen, Conseil de l'Europe, pour faire le tour des problèmes posés et avoir une stratégie globale des actions à entreprendre, stratégie qui sera l'objet du comité de pilotage que le Premier ministre m'a demandé de présider très prochainement et auquel, Monsieur le Député, vous serez bien entendu associé avec les élus alsaciens. Le deuxième pilier, c'est la création d'un eurodistrict. C'est-à-dire un regroupement de collectivités territoriales autour de Strasbourg, y compris des communes allemandes, pour arrêter ce qui sera l'objet du renforcement de la vocation européenne de Strasbourg et surtout notre action pourra attirer de nouvelles institutions européennes à Strasbourg. Nous pensons que la volonté conjointe de nos deux pays, l'Allemagne et la France, permettra de relancer la dynamique. En troisième lieu, il y a le contrat triennal qui a été prévu à hauteur de 45 millions d'euros. Et au-delà de cela, je vous indique ici, Monsieur le Député, que des crédits supplémentaires seront dégagés afin d'assurer les indispensables dessertes aériennes entre Strasbourg et les autres capitales européennes, y compris une desserte avec Bruxelles. Cela sera fait lors du renouvellement des conventions de services publics qui est prévu pour 2004. Il n'y aura pas de bataille de Strasbourg. En tout cas nous ne laisserons pas Strasbourg être menacé. C'est la priorité du gouvernement. Et c'est aussi ma priorité.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2003)