Texte intégral
On est dans un système où l'on voit aujourd'hui des grandes entreprises qui ont tendance à limiter leurs effectifs, certaines à les vendre et des petites et moyennes entreprises qui cherchent aujourd'hui des salariés. On est dans ce paradoxe. Donc, il faut vraiment agir sur les petites et les moyennes entreprises, sur le monde de l'artisanat, sur toutes ces entreprises enracinées dans leur territoire, qui respectent le territoire parce que l'on voit des grandes entreprises qui ne respectent pas le territoire mais les petites et moyennes entreprises sont souvent enracinées, fidèles au territoire, fidèles à leurs salariés, fidèles à leur milieu local. C'est un point très important. Je crois qu'il faut vraiment que l'on se serre les coudes dans ce pays pour mobiliser sur les questions de l'emploi dans les PME.
Deuxièmement, on voit bien qu'il y a une action publique nécessaire qui a été mésestimée : la participation de l'Etat au financement de l'intégration professionnelle. On ne passe pas de la sortie du système de formation à l'emploi directement, notamment chez tous ceux qui ont eu une difficulté, par exemple, pour abandonner en cours de filière d'apprentissage ou que ce soit pour ceux qui ont abandonné ou pour ceux qui n'ont pas eu leur diplôme. On voit bien qu'entre la sortie du système scolaire et l'entrée dans l'entreprise, il faut cette période d'intégration. Cette période d'intégration est une période intermédiaire pour laquelle les pouvoirs publics doivent soutenir les entreprises et aussi, donc, les jeunes pour faciliter cette intégration. Permettre à l'entreprise d'avoir un jeune qui, progressivement, va être au niveau de son attente mais pouvoir recruter, quelquefois, un peu en dessous du niveau de l'attente de l'entreprise. Je pense que c'est là la clef. Parce que, les entreprises cherchent parfois la perle rare, cherchent le mouton à cinq pattes, et ne le trouvent pas. Quand on recrute, quelquefois un peu en deçà de la qualification il y un financement qui vient parce qu'il est légitime que l'entreprise fasse un effort. Les pouvoirs publics font cet effort, et là, on peut porter à un niveau de qualification le jeune qui est adapté à la perspective de l'entreprise. C'est donc un élément très important pour financer l'intégration professionnelle et comme le disait F. Fillon, c'est très important de le faire dans des entreprises avec un CDI, parce que là on est dans une autre logique que la logique du parking. On est vraiment dans une logique d'intégration professionnelle.
Troisièmement, je vois bien que la réforme de notre système éducatif est une nécessité majeure parce qu'on a un système éducatif qui mobilise une communauté éducative très nombreuse, de qualité ; on voit que nous avons une forte mobilisation du système éducatif mais avec des procédures un peu rigides qui font que globalement les jeunes qui sortent du système éducatif, surtout en échec scolaire - ce qui reste le gros problème du système éducatif - puissent trouver des formes d'intégration professionnelle. Cela veut donc dire que l'échec scolaire doit être combattu, y compris avec une orientation, qui, peut être anticipée, qui peut être, comme vous le disiez, comme ce fut le cas, même avec les classes préparatoires à l'apprentissage. Les CPA permettent d'anticiper dès 14 ans ce goût que peut avoir un jeune pour les métiers manuels, pour un certain nombre de métiers. On voit bien, dans les difficultés qui sont aujourd'hui exposées, que la réforme du système éducatif avec plus de diversité, plus de proximité avec le bassin territorial est quelque chose de très important.
En tout cas, merci beaucoup de ces témoignages, je pense que nous sommes là sur quelque chose qui est très stratégique pour l'avenir de l'emploi. C'est vraiment l'utilisation d'un effort public au service de l'intégration professionnelle. C'est ce que nous voulons aujourd'hui pour les jeunes. Il ne faut pas laisser penser aux jeunes que l'emploi se fait comme ça, avec une certaine facilité. Cela demande une démarche qui est forcément une démarche d'efforts. Mais avec ce système, on a un effort partagé : l'Etat apporte sa contribution par alléger, l'entreprise en facilitant l'intégration et le jeune en s'impliquant pour l'entreprise et dans l'intérêt de l'entreprise. Je crois que c'est une logique d'efforts partagés et c'est pour cela que ça conduit au succès.
Merci à tous."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 25 mars 2003)
Deuxièmement, on voit bien qu'il y a une action publique nécessaire qui a été mésestimée : la participation de l'Etat au financement de l'intégration professionnelle. On ne passe pas de la sortie du système de formation à l'emploi directement, notamment chez tous ceux qui ont eu une difficulté, par exemple, pour abandonner en cours de filière d'apprentissage ou que ce soit pour ceux qui ont abandonné ou pour ceux qui n'ont pas eu leur diplôme. On voit bien qu'entre la sortie du système scolaire et l'entrée dans l'entreprise, il faut cette période d'intégration. Cette période d'intégration est une période intermédiaire pour laquelle les pouvoirs publics doivent soutenir les entreprises et aussi, donc, les jeunes pour faciliter cette intégration. Permettre à l'entreprise d'avoir un jeune qui, progressivement, va être au niveau de son attente mais pouvoir recruter, quelquefois, un peu en dessous du niveau de l'attente de l'entreprise. Je pense que c'est là la clef. Parce que, les entreprises cherchent parfois la perle rare, cherchent le mouton à cinq pattes, et ne le trouvent pas. Quand on recrute, quelquefois un peu en deçà de la qualification il y un financement qui vient parce qu'il est légitime que l'entreprise fasse un effort. Les pouvoirs publics font cet effort, et là, on peut porter à un niveau de qualification le jeune qui est adapté à la perspective de l'entreprise. C'est donc un élément très important pour financer l'intégration professionnelle et comme le disait F. Fillon, c'est très important de le faire dans des entreprises avec un CDI, parce que là on est dans une autre logique que la logique du parking. On est vraiment dans une logique d'intégration professionnelle.
Troisièmement, je vois bien que la réforme de notre système éducatif est une nécessité majeure parce qu'on a un système éducatif qui mobilise une communauté éducative très nombreuse, de qualité ; on voit que nous avons une forte mobilisation du système éducatif mais avec des procédures un peu rigides qui font que globalement les jeunes qui sortent du système éducatif, surtout en échec scolaire - ce qui reste le gros problème du système éducatif - puissent trouver des formes d'intégration professionnelle. Cela veut donc dire que l'échec scolaire doit être combattu, y compris avec une orientation, qui, peut être anticipée, qui peut être, comme vous le disiez, comme ce fut le cas, même avec les classes préparatoires à l'apprentissage. Les CPA permettent d'anticiper dès 14 ans ce goût que peut avoir un jeune pour les métiers manuels, pour un certain nombre de métiers. On voit bien, dans les difficultés qui sont aujourd'hui exposées, que la réforme du système éducatif avec plus de diversité, plus de proximité avec le bassin territorial est quelque chose de très important.
En tout cas, merci beaucoup de ces témoignages, je pense que nous sommes là sur quelque chose qui est très stratégique pour l'avenir de l'emploi. C'est vraiment l'utilisation d'un effort public au service de l'intégration professionnelle. C'est ce que nous voulons aujourd'hui pour les jeunes. Il ne faut pas laisser penser aux jeunes que l'emploi se fait comme ça, avec une certaine facilité. Cela demande une démarche qui est forcément une démarche d'efforts. Mais avec ce système, on a un effort partagé : l'Etat apporte sa contribution par alléger, l'entreprise en facilitant l'intégration et le jeune en s'impliquant pour l'entreprise et dans l'intérêt de l'entreprise. Je crois que c'est une logique d'efforts partagés et c'est pour cela que ça conduit au succès.
Merci à tous."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 25 mars 2003)