Texte intégral
Ces derniers mois auront permis de faire évoluer de manière remarquable les relations franco-algériennes, marquées par les visites de M. Chevènement, de
M. Védrine, en juillet, et par la rencontre entre M. Abdel-Aziz Bouteflika et M. Lionel Jospin, en septembre, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Ma présence à Alger s'inscrit tout naturellement dans cette continuité : nos relations ont vocation à être denses et fructueuses, à mesure que grandit l'espoir de paix et de concorde civile, porté par le peuple algérien lors du référendum du 16 septembre dernier.
A cet espoir s'ajoute celui d'une réforme économique et sociale qui parachèverait les efforts déjà considérables qui ont été accomplis et libérerait la créativité et l'esprit d'entreprise de tous les algériens.
C'est pourquoi ma venue est également placée sous le signe de la journée française de la 32ème Foire d'Alger qui symbolise la volonté de nos entrepreneurs de participer activement à l'ouverture de l'économie algérienne.
En matière commerciale nos relations sont solides. Je voudrais, à cette occasion, souligner le courage de tous les chefs d'entreprises, algériens et français qui ont su maintenir des liens étroits entre nos deux pays, avec patience et persévérance. Je tiens à les remercier.
Je porte une attention tout à fait particulière aux PME et PMI qui assurent près de la moitié des exportations de la France vers l'Algérie, au total plus de 3500 petites et moyennes entreprises. L'Algérie est de loin leur principal partenaire dans l'ensemble du bassin méditerranéen d'abord, mais aussi, et je tiens à le souligner, dans le monde.
A cet égard, la structure du Pavillon français est révélatrice. Sur la centaine d'exposants, on recense plus de 90 PME et PMI, dont certaines n'ont jamais quitté l'Algérie. Il y a là quelque chose d'exceptionnel. En France, les grands groupes occultent trop souvent les performances des petites et moyennes entreprises, alors qu'elles emploient aujourd'hui l'essentiel de la main d'oeuvre salariée de ce pays, et qu'elles contribuent de manière décisive à la création d'emplois.
Le Pavillon français, vient aujourd'hui témoigner de la vitalité de nos relations commerciales puisque la quasi-totalité des exposants entretiennent déjà des échanges avec l'Algérie.
Néanmoins s'il est utile de dresser des bilans, c'est moins pour nourrir notre satisfaction que pour dessiner les bases solides des développements futurs de nos relations. L'importance retrouvée du pavillon français, n'est pas seulement une vitrine des échanges franco-algériens : elle est aussi le signe d'une volonté de renouveau.
En effet, ce sont plus de 150 entreprises françaises qui ont fait le voyage en Algérie ces derniers jours, dans le cadre de cette Foire, mais également au sein de la délégation de la Chambre Française de Commerce Franco - Arabe, de la mission dépêchée par la Fédération des Industries Ferroviaires pour le colloque sur le secteur ferroviaire, et de la délégation de la Fédération des Industries Métallurgiques.
Je voudrais donc les remercier de leur présence : elle témoigne de leur fidélité à ce pays et manifeste leur confiance dans une société et une économie riches de potentialités.
Plusieurs chambres de commerce et d'industrie - de Marseille, de Meurthe-et-Moselle, de Rouen, des Ardennes, de la région Centre - ont souhaité s'associer aux deux organismes consulaires maîtres d'oeuvre du pavillon français. Je saisis cette occasion pour féliciter très chaleureusement la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris et la Chambre Française de Commerce et d'Industrie en Algérie, dont la détermination a largement contribué au succès de cette manifestation pour les sociétés françaises. Je tiens également à souligner combien j'ai apprécié la bonne volonté de tous afin de garantir un environnement rassurant où chacun se sente serein et parfaitement à l'aise.
Nous soutenons votre volonté d'approfondir et d'étendre les relations commerciales avec nos partenaires algériens. Pour la 32ème édition de la foire, les entreprises françaises ont bénéficié de nouveau du concours de la COFACE, au titre de l'assurance foire, principalement destinée aux PME et aux PMI.
Nous la relayons aussi à moyen terme, grâce à nos organismes d'appui : le Centre Français du Commerce extérieur prépare actuellement, en collaboration avec la Mission Economique et Financière française à Alger une série de séminaires consacrés au marché algérien et plus particulièrement au secteur de la santé, de l'environnement et de la maintenance industrielle.
Je suis venu pour recueillir le point de vue des dirigeants algériens et des acteurs économiques du pays et les consulter sur les formes que pourrait prendre, dans l'avenir, le renforcement de nos relations économiques.
Nous souhaitons, au travers d'une relation commerciale plus dynamique, pouvoir contribuer à l'ouverture et au développement de l'économie algérienne.
Nous sommes conscients que l'Algérie attend des investissements, des transferts de savoir-faire et de technologies, un partenariat équilibré et éclairé en permanence par la recherche de solutions mesurées et respectueuses des contraintes des uns et des autres.
De ce point de vue, la solidité de notre relation commerciale, et l'expérience qu'ont nos entreprises du marché algérien, pourrait déboucher, à la faveur des privatisations, sur des partenariats concrets en matière d'investissement pour les PME et les PMI.
Un vaste champ est ouvert à la coopération économique et financière entre les deux pays, afin notamment de mettre en place les instruments les mieux à même de répondre aux besoins de l'économie algérienne.
L'Agence Française de Développement vient d'ailleurs d'accorder une aide de 15 millions d'Euros, à destination des PME et des PMI algériennes. C'est dire que nous avons confiance en leur dynamisme et en la qualité de leurs projets. De nombreuses entreprises algériennes ont une vocation à l'exportation, et l'importance de leur présence sur le site de la Foire en témoigne.
Le champ de coopération économique entre nos deux pays doit être entendu dans un sens large : actuellement, la France soutient le projet de création, en Algérie, d'un Institut supérieur des affaires, qui est porté par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris.
Quand on parle d'avenir, il est important de penser à la jeunesse, qui constitue le meilleur atout de l'Algérie.
En effet, au delà des instruments, qui sont toujours utiles pour indiquer les directions à suivre, c'est l'état d'esprit qui fera la différence. Pour la France, le partenariat n'est pas seulement un mot. Il doit devenir une réalité ancrée dans le quotidien.
Mon pays a confiance dans l'avenir de l'Algérie et dans sa capacité à prospérer dans une paix retrouvée et consolidée, où chaque Algérien trouvera sa place. Dans cette tâche, nous nourrissons l'ambition d'être à ses côtés, si elle le souhaite, comme un partenaire dévoué et attentif.
(source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 16 novembre 1999)
M. Védrine, en juillet, et par la rencontre entre M. Abdel-Aziz Bouteflika et M. Lionel Jospin, en septembre, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Ma présence à Alger s'inscrit tout naturellement dans cette continuité : nos relations ont vocation à être denses et fructueuses, à mesure que grandit l'espoir de paix et de concorde civile, porté par le peuple algérien lors du référendum du 16 septembre dernier.
A cet espoir s'ajoute celui d'une réforme économique et sociale qui parachèverait les efforts déjà considérables qui ont été accomplis et libérerait la créativité et l'esprit d'entreprise de tous les algériens.
C'est pourquoi ma venue est également placée sous le signe de la journée française de la 32ème Foire d'Alger qui symbolise la volonté de nos entrepreneurs de participer activement à l'ouverture de l'économie algérienne.
En matière commerciale nos relations sont solides. Je voudrais, à cette occasion, souligner le courage de tous les chefs d'entreprises, algériens et français qui ont su maintenir des liens étroits entre nos deux pays, avec patience et persévérance. Je tiens à les remercier.
Je porte une attention tout à fait particulière aux PME et PMI qui assurent près de la moitié des exportations de la France vers l'Algérie, au total plus de 3500 petites et moyennes entreprises. L'Algérie est de loin leur principal partenaire dans l'ensemble du bassin méditerranéen d'abord, mais aussi, et je tiens à le souligner, dans le monde.
A cet égard, la structure du Pavillon français est révélatrice. Sur la centaine d'exposants, on recense plus de 90 PME et PMI, dont certaines n'ont jamais quitté l'Algérie. Il y a là quelque chose d'exceptionnel. En France, les grands groupes occultent trop souvent les performances des petites et moyennes entreprises, alors qu'elles emploient aujourd'hui l'essentiel de la main d'oeuvre salariée de ce pays, et qu'elles contribuent de manière décisive à la création d'emplois.
Le Pavillon français, vient aujourd'hui témoigner de la vitalité de nos relations commerciales puisque la quasi-totalité des exposants entretiennent déjà des échanges avec l'Algérie.
Néanmoins s'il est utile de dresser des bilans, c'est moins pour nourrir notre satisfaction que pour dessiner les bases solides des développements futurs de nos relations. L'importance retrouvée du pavillon français, n'est pas seulement une vitrine des échanges franco-algériens : elle est aussi le signe d'une volonté de renouveau.
En effet, ce sont plus de 150 entreprises françaises qui ont fait le voyage en Algérie ces derniers jours, dans le cadre de cette Foire, mais également au sein de la délégation de la Chambre Française de Commerce Franco - Arabe, de la mission dépêchée par la Fédération des Industries Ferroviaires pour le colloque sur le secteur ferroviaire, et de la délégation de la Fédération des Industries Métallurgiques.
Je voudrais donc les remercier de leur présence : elle témoigne de leur fidélité à ce pays et manifeste leur confiance dans une société et une économie riches de potentialités.
Plusieurs chambres de commerce et d'industrie - de Marseille, de Meurthe-et-Moselle, de Rouen, des Ardennes, de la région Centre - ont souhaité s'associer aux deux organismes consulaires maîtres d'oeuvre du pavillon français. Je saisis cette occasion pour féliciter très chaleureusement la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris et la Chambre Française de Commerce et d'Industrie en Algérie, dont la détermination a largement contribué au succès de cette manifestation pour les sociétés françaises. Je tiens également à souligner combien j'ai apprécié la bonne volonté de tous afin de garantir un environnement rassurant où chacun se sente serein et parfaitement à l'aise.
Nous soutenons votre volonté d'approfondir et d'étendre les relations commerciales avec nos partenaires algériens. Pour la 32ème édition de la foire, les entreprises françaises ont bénéficié de nouveau du concours de la COFACE, au titre de l'assurance foire, principalement destinée aux PME et aux PMI.
Nous la relayons aussi à moyen terme, grâce à nos organismes d'appui : le Centre Français du Commerce extérieur prépare actuellement, en collaboration avec la Mission Economique et Financière française à Alger une série de séminaires consacrés au marché algérien et plus particulièrement au secteur de la santé, de l'environnement et de la maintenance industrielle.
Je suis venu pour recueillir le point de vue des dirigeants algériens et des acteurs économiques du pays et les consulter sur les formes que pourrait prendre, dans l'avenir, le renforcement de nos relations économiques.
Nous souhaitons, au travers d'une relation commerciale plus dynamique, pouvoir contribuer à l'ouverture et au développement de l'économie algérienne.
Nous sommes conscients que l'Algérie attend des investissements, des transferts de savoir-faire et de technologies, un partenariat équilibré et éclairé en permanence par la recherche de solutions mesurées et respectueuses des contraintes des uns et des autres.
De ce point de vue, la solidité de notre relation commerciale, et l'expérience qu'ont nos entreprises du marché algérien, pourrait déboucher, à la faveur des privatisations, sur des partenariats concrets en matière d'investissement pour les PME et les PMI.
Un vaste champ est ouvert à la coopération économique et financière entre les deux pays, afin notamment de mettre en place les instruments les mieux à même de répondre aux besoins de l'économie algérienne.
L'Agence Française de Développement vient d'ailleurs d'accorder une aide de 15 millions d'Euros, à destination des PME et des PMI algériennes. C'est dire que nous avons confiance en leur dynamisme et en la qualité de leurs projets. De nombreuses entreprises algériennes ont une vocation à l'exportation, et l'importance de leur présence sur le site de la Foire en témoigne.
Le champ de coopération économique entre nos deux pays doit être entendu dans un sens large : actuellement, la France soutient le projet de création, en Algérie, d'un Institut supérieur des affaires, qui est porté par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris.
Quand on parle d'avenir, il est important de penser à la jeunesse, qui constitue le meilleur atout de l'Algérie.
En effet, au delà des instruments, qui sont toujours utiles pour indiquer les directions à suivre, c'est l'état d'esprit qui fera la différence. Pour la France, le partenariat n'est pas seulement un mot. Il doit devenir une réalité ancrée dans le quotidien.
Mon pays a confiance dans l'avenir de l'Algérie et dans sa capacité à prospérer dans une paix retrouvée et consolidée, où chaque Algérien trouvera sa place. Dans cette tâche, nous nourrissons l'ambition d'être à ses côtés, si elle le souhaite, comme un partenaire dévoué et attentif.
(source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 16 novembre 1999)