Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Députée,
Je pense que toute personne présente dans cet hémicycle est aussi attachée que vous l'êtes à la promotion de la démocratie et des Droits de l'Homme dans le monde. Il s'agit de savoir comment faire, et pas uniquement de prendre position ou de faire des déclarations, et nous sommes confrontés à cette question tous les jours. Vous parlez de cynisme commercial ; je ne sais pas bien ce que cela veut dire dans un pays où un tiers des salariés travaille pour l'exportation et je ne vois pas en quoi la démocratie progressera plus vite dans les pays qui achèteront des Boeing plutôt que des Airbus, par exemple. Evidemment, cela n'épuise pas le sujet. Je dirais aussi qu'il n'y a aucune raison de laisser le dialogue politique et stratégique avec la Chine - portant sur tous les sujets, y compris la démocratie, y compris le Tibet - aux Etats-Unis. Il n'y a aucune raison que le dialogue avec un président iranien, qui certes n'a pas encore transformé l'Iran en un Iran que nous pourrions rêver, mais qui cherche des appuis dans la lutte qu'il mène à l'intérieur, avec les obstacles que vous connaissez, soit mené avec tous les pays européens, sauf la France. Et ces dialogues, nous les menons, qu'il s'agisse du président ou du gouvernement, avec clarté, avec franchise, avec vigueur, et nous avons un véritable objectif à travers cela. Vous avez rappelé l'hypocrisie des sanctions et des embargos, et je crois que vous avez raison. Vous avez demandé s'il y avait une autre voie, et bien l'autre voie entre ces différentes pratiques que vous condamnez, elle existe et c'est la politique extérieure de la France.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 octobre 1999)
Madame la Députée,
Je pense que toute personne présente dans cet hémicycle est aussi attachée que vous l'êtes à la promotion de la démocratie et des Droits de l'Homme dans le monde. Il s'agit de savoir comment faire, et pas uniquement de prendre position ou de faire des déclarations, et nous sommes confrontés à cette question tous les jours. Vous parlez de cynisme commercial ; je ne sais pas bien ce que cela veut dire dans un pays où un tiers des salariés travaille pour l'exportation et je ne vois pas en quoi la démocratie progressera plus vite dans les pays qui achèteront des Boeing plutôt que des Airbus, par exemple. Evidemment, cela n'épuise pas le sujet. Je dirais aussi qu'il n'y a aucune raison de laisser le dialogue politique et stratégique avec la Chine - portant sur tous les sujets, y compris la démocratie, y compris le Tibet - aux Etats-Unis. Il n'y a aucune raison que le dialogue avec un président iranien, qui certes n'a pas encore transformé l'Iran en un Iran que nous pourrions rêver, mais qui cherche des appuis dans la lutte qu'il mène à l'intérieur, avec les obstacles que vous connaissez, soit mené avec tous les pays européens, sauf la France. Et ces dialogues, nous les menons, qu'il s'agisse du président ou du gouvernement, avec clarté, avec franchise, avec vigueur, et nous avons un véritable objectif à travers cela. Vous avez rappelé l'hypocrisie des sanctions et des embargos, et je crois que vous avez raison. Vous avez demandé s'il y avait une autre voie, et bien l'autre voie entre ces différentes pratiques que vous condamnez, elle existe et c'est la politique extérieure de la France.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 octobre 1999)