Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Élus,
Mesdames, Messieurs,
Je souhaiterais en premier lieu remercier Monsieur le Maire, Michel CHARLET, de nous accueillir dans sa commune de Chamonix au cur du massif alpin ; cette capitale de l'alpinisme située au pied d'une des montagnes les plus majestueuses qui soient, le Massif du Mont-Blanc, dont la notoriété est mondiale.
Et ce n'est pas un hasard si, en partenariat avec les collectivités territoriales, l'Observatoire du Mont-Blanc, Genève Tourisme, la ville de Chamonix-Mont-Blanc, accueillent durant trois jours, décideurs politiques, acteurs économiques, chercheurs et responsables d'association des cinq continents.
J'adresserai un salut particulier à nos amis, experts et représentants des pays francophones, qui nous ont rejoints dès hier.
Ici plusieurs centaines de milliers de visiteurs viennent du monde entier toute l'année, que ce soit pour une journée ou pour un séjour prolongé, dans un site naturel, certes fabuleux, mais néanmoins fragile.
Chamonix se trouve ainsi véritablement confrontée à ce qui nous réunit aujourd'hui : la question de savoir comment concilier développement des flux touristiques et préservation de l'environnement ? Comment favoriser un tourisme équilibré et durable ?
Vous le savez, et nous le vivons quotidiennement, le XXème siècle aura été celui des mutations et des bouleversements de nos manières de vivre, de communiquer, de nous déplacer. Nous abordons ainsi le troisième millénaire, après une formidable révolution des transports et des nouvelles technologies, mais aussi conscients que ces progrès ont creusé les inégalités entre pays du Sud et pays du Nord et mis en danger, bien souvent, notre écosystème.
Le secteur du tourisme n'a pas échappé à ces évolutions et se trouve aujourd'hui confronté à une crise de croissance qui suscite de nouvelles préoccupations plus citoyennes, plus environnementales, celles de favoriser un développement apte à assurer les besoins du présent tout en préservant l'avenir.
Cette crise s'est encore accentuée, au cours des 20 dernières années, avec l'émergence dans ce secteur de grandes entreprises de taille internationale.
En effet, la forte concentration des tours-opérateurs de l'Europe du Nord, cumulée à l'existence d'une demande touristique de masse à destination des pays les plus ensoleillés du Sud mais aussi d'Asie, a permis à ces grands groupes d'avoir les moyens techniques et économiques d'imposer leurs modèles de production touristique en particulier, dans les domaines de l'hébergement.
De plus, leur système de commercialisation par allotement n'a pas favorisé leurs investissements directs dans les pays récepteurs et, par voie de conséquence, leur compréhension des problèmes d'aménagement, de développement local et de préservation de l'environnement auxquels se trouvaient soudain confrontés ces pays, en raison de cette arrivée massive de touristes.
C'est donc au travers de la prise de conscience des dangers que pouvait présenter une croissance anarchique du tourisme, que s'est construite progressivement la notion de développement durable. D'abord par sa reconnaissance formelle lors de la Conférence de Rio de juin 1992 puis dans le secteur du tourisme, par l'élaboration en 1995, de la Charte du tourisme durable à l'initiative de l'Organisation Mondiale du Tourisme et du Programme des Nations Unies pour l'Environnement.
Cette notion a été au cur même de la 7ème session de la Commission du développement durable qui s'est tenu en avril dernier à New York. Elle a été suivie par l'élaboration d'un Code mondial d'éthique ratifié lors de l'Assemblée Générale de l'Organisation Mondiale du Tourisme à Santiago du Chili en octobre dernier.
Ce code mondial d'éthique du tourisme, élaboré par 138 pays membres de l'OMT, ambitionne de jouer le rôle de garde-fou face au triplement des flux touristiques mondiaux dans les prochaines années. Ce code prône un tourisme respectueux des hommes, des cultures locales et de l'environnement. Il a été adopté lors de l'assemblée générale de l'OMT en septembre dernier au Chili. Ce document est assorti d'un protocole d'application qui envisage, d'ici deux ans, la création d'un "comité mondial d'éthique du tourisme " dont les membres pourront être saisis d'une demande de règlement, en cas de litige, afin d'émettre un avis.
Ce code est constitué de 10 articles :
*respect des communautés d'accueil.
*tourisme et valeurs humaines : le tourisme doit être pratiqué comme un facteur d'épanouissement, doit contribuer à défendre les droits de l'homme et rejeter l'exploitation sexuelle.
*protection du milieu naturel.
*protection de la culture : les ressources du tourisme appartiennent au patrimoine commun de l'humanité. Le tourisme doit contribuer à l'entretien de notre patrimoine.
*garantie de bénéfices pour les communautés locales : le tourisme doit contribuer à l'amélioration des niveaux de vie des populations.
*droits des consommateurs : les clients doivent pouvoir obtenir toutes les informations relatives à leur séjour par les professionnels du tourisme.
*droits des travailleurs : les salariés du tourisme doivent pouvoir travailler dans des conditions normales.
*le tourisme pour tous : le droit aux vacances est un droit au même titre que le droit à la santé.
*le droit de circuler librement : sécurité, liberté de voyage des touristes.
*les acteurs publics et privés s'engagent à respecter et mettre en application ce code.
Ainsi donc, le mouvement est en marche pour la reconnaissance des principes du tourisme durable comme référant international commun d'orientation des politiques.
Mais s'il est vrai que la notion de tourisme durable est de plus en plus intégrée dans les problématiques de l'économie touristique, ses implications concrètes commencent tout juste à voir le jour et son contenu reste bien souvent à préciser.
Permettez-moi à la lumière de l'expérience française d'en définir les contours.
En France, comme dans de nombreux autres pays développés, le tourisme était, à l'origine, le fait d'une classe aisée, disposant des moyens et du temps nécessaires, pour profiter et goûter le charme de sites enchanteurs tels que celui où nous sommes aujourd'hui.
Il n'a vraiment pris son essor qu'avec l'instauration des congés payés à partir de 1936 et la reconnaissance du droit aux vacances. Et il a fallu attendre l'après-guerre et cette période de relative prospérité pour que cette activité se démocratise réellement.
Pour répondre à l'explosion de la demande de loisirs et de tourisme, l'État a alors initié de très ambitieux programmes d'équipement touristique sur des territoires à fort potentiel de développement. Je pense bien sûr à la montagne mais également à des régions comme le Languedoc-Roussillon ou encore, l'Aquitaine.
Cette évolution touristique, les moyens qu'elle a mobilisés, les équipements et les infrastructures qu'elle a générés dans les territoires, n'ont pas été sans modifier grandement les équilibres économiques et sociaux des régions concernées. L'État s'est alors vu contraint de réorienter sa politique qu'il mène désormais avec des collectivités territoriales et locales aux compétences élargies par la décentralisation.
Ainsi, au début des années 1980, après l'ère du lancement des grands équipements, la politique d'aménagement du territoire a eu pour objectif de maîtriser la croissance et la concentration de l'économie touristique en réglementant son développement dans les zones à forte pression touristique. Dans le même temps, des efforts ont été engagés en faveur de la diversification et de l'adaptation de l'offre.
Depuis ma prise de fonctions, j'ai souhaité relancer et dynamiser cette politique d'aménagement du territoire qui favorise, au travers de l'économie touristique, un développement local, harmonieux, soucieux de l'environnement, des cultures et des hommes, ce que je considère comme étant la définition même du tourisme durable.
Il s'agit bien, en effet, de répondre aux attentes et aux besoins des populations, dans une démarche de développement économique à moyen et long terme.
Et comment mieux y prétendre si ce n'est en s'attachant à promouvoir un tourisme durable : un tourisme associant qualité de vie et d'environnement, préservation des ressources, redistribution des richesses en faveur d'une plus grande justice sociale, mais aussi participation de tous les acteurs aux processus décisionnels, tout en valorisant l'emploi ?
Ce sont bien là, en effet, les principes fondamentaux du tourisme durable, tels qu'ils viennent encore d'être rappelés en France, dans la Loi d'Orientation pour l'Aménagement et le Développement Durable du Territoire, votée le 25 juin dernier par le Parlement français.
* Il s'agit de placer l'être humain au centre des préoccupations de développement dans le respect d'un environnement, par la protection et la mise en valeur des ressources naturelles et patrimoniales, en évitant les nuisances, mais aussi dans le respect d'une éthique - c'est-à-dire en impliquant tous les acteurs autour d'un projet.
* Il s'agit aussi de le placer au cur des préoccupations, en assurant la viabilité économique des projets touristiques par une diversification des activités, en permettant une redistribution des richesses aux populations locales, le développement social à partir de l'insertion, la qualification professionnelle, la création d'emplois, ainsi que l'éducation des visiteurs.
Au moment où s'engagent de nouvelles négociations commerciales de l'Organisation Mondiale du Commerce, à Seattle, à l'heure de la mondialisation des échanges dont on craint qu'elle bouleverse les équilibres économiques et territoriaux, je voudrais souligner ici combien je considère essentiel de reconnaître la diversité des situations qui se posent à nous, les particularismes et les identités régionales et locales.
Souligner combien il serait dangereux de considérer le tourisme durable comme un système universel qui serait immédiatement transposable.
Il convient davantage, à mon sens, de percevoir cette notion comme une éthique, une méthode de travail qui organise pas à pas l'approche des problèmes locaux, expérimente des solutions concertées entre tous les acteurs concernés. Loin d'être une norme ou un label de qualité réservé à quelques uns, il s'agit bel et bien d'un processus de développement ouvert à tous.
L'exemple des Baléares me semble à cet égard porteur d'espoir. Une vaste politique de requalification de leurs espaces littoraux y est engagée. Elle vise à détruire certaines constructions afin de transformer des stations balnéaires artificielles en destinations plus authentiques où vie locale et vie touristique seraient plus intimement mêlées.
Il s'agit bien là de substituer des politiques d'avenir à une vision trop à court terme qui a souvent prévalu, afin de permettre au secteur du tourisme d'apporter aux populations locales la prospérité et les espoirs dont il peut être synonyme.
Dès lors, assurer la viabilité économique des projets touristiques c'est aussi favoriser l'implication des responsables et des populations locales dans les projets de développement touristique, leur permettant de contrôler et de s'approprier les différents niveaux de responsabilité de cette activité et les retombées économiques qu'elle induit.
Sans cette précaution, il pourrait en résulter une activité touristique qui, non seulement ne bénéficieraient pas à ces populations, mais pire encore, pourrait apporter des nuisances et des comportements destructeurs d'un environnement naturel, culturel, ou social, propres à générer des phénomènes de rejet des touristes eux-mêmes.
C'est pourquoi, il est bon que les principes du développement durable, en liaison avec le Code mondial d'éthique, excluent résolument des stratégies de ce type lorsqu'elles visent délibérément à exploiter les ressources des pays réceptifs sans tenir compte des intérêts de leur population.
Autre principe fondamental du tourisme durable, reconnu par les instances internationales, et porté par la France, que je viens d'évoquer : celui de la protection et de la mise en valeur des ressources naturelles et patrimoniales.
En effet, comment bâtir un développement économique durable du tourisme si les conditions de sa pérennité ne sont pas réunies. Et comment parler du tourisme de demain si les richesses sur lesquelles il s'appuie et prend son essor, sont menacées ?
C'est un fait que, paradoxalement, l'industrie touristique est capable de menacer sa propre viabilité en portant atteinte à ce qui constitue sa principale ressource, le milieu naturel ce qui, dans un dicton populaire, s'appelle "scier la branche sur laquelle on est assis".
Ainsi, des pratiques telles que l'extraction intensive de sable pour des travaux de construction liés au tourisme, communes à de nombreuses régions côtières, ont été responsables d'une destruction des plages. Dans les zones côtières où les récifs coralliens ont été détruits par les eaux usées et d'autres formes de pollution, les plages détruites ont peu de chances de se reconstituer naturellement et d'attirer les clientèles.
Mais à l'inverse, le tourisme peut aussi jouer un rôle important dans la protection de l'environnement, par les ressources financières qu'il procure et qui peuvent être affectées à la mise en place d'infrastructure soucieuse de l'environnement et assurant sa préservation.
Le tourisme bien compris peut également contribuer à inciter les populations locales, qui trouveraient bénéfice dans le développement de l'économie touristique, à reconnaître la valeur intrinsèque de leur patrimoine naturel et culturel et à le promouvoir.
Mais ces principes, pour généreux qu'ils soient, et rendus d'autant plus nécessaires que s'annonce une multiplication par trois des flux touristiques mondiaux dans les vingt prochaines années, comme le confirmera sans doute Monsieur Francesco FRANGIALLI, pourraient rester des vux pieux si les acteurs et les décideurs ne se les appropriaient pas pour en faire l'axe même de leurs orientations et de leurs décisions en matière de développement.
Vous le savez, la France a, depuis plus de deux décennies, initié une politique interministérielle associant les ministères de l'Environnement, celui de l'Agriculture et celui du Tourisme pour assurer la protection des espaces et la maîtrise de l'urbanisme.
Permettez-moi à ce stade de mon intervention de rappeler les actions conduites par la France.
La Loi "Littoral" qui protège nos côtes d'une occupation anarchique et accompagne sa valorisation, comme la Loi "Montagne" qui s'est attachée à valoriser l'économie montagnarde tout en veillant à la protection d'un milieu naturel fragile, ont été élaborés avec ce souci de réguler et d'organiser l'aménagement des espaces.
Je citais tout à l'heure également la nouvelle loi qui fixe les grands principes d'aménagement de nos territoires et qui trouvera toute sa dimension dans l'application des politiques contractuelles entre l'État et les régions.
Mais d'autres outils ont également été mis en uvre qui s'appuient sur l'expérimentation ou la mobilisation des acteurs autour de projets de développements territoriaux.
Il en est ainsi des pays d'accueil touristique en milieu rural, les centres permanents d'initiation à l'environnement ou encore les parcs naturels régionaux ont su pratiquer, très tôt, une forme de tourisme durable sur des principes de développement local et de mise en valeur de leurs ressources naturelles.
Les parcs naturels régionaux ont d'ailleurs élaboré à cet effet une Charte européenne du tourisme durable dont j'ai eu l'honneur de présider à la signature le 9 avril dernier à Saint-Amand-les-Eaux dans le Nord.
Il existe par ailleurs en France de nombreux petits territoires, condamnés à un déclin économique en raison d'une activité spécialisée et peu productrice, qui ont su évoluer vers une économie de transformation diversifiée. Ils l'ont fait au travers de quelques choix judicieux dans lesquels le tourisme tenait une grande place et où la volonté de tous les acteurs locaux de travailler ensemble a constitué le ciment.
De la même manière, les opérations grands sites qui sont des programmes de réhabilitation des sites naturels classés, permettent de redonner à des lieux, souvent dégradés par des fréquentations excessives, leur qualité naturelle tout en assurant l'accueil du public et la gestion des flux.
Je citerai à cet effet la Pointe du Raz ou le Pont du Gard parmi les 25 opérations engagées aujourd'hui.
Nous nous attachons également dans le cadre de la contractualisation en cours entre l'Etat et les régions françaises à proposer la rénovation et la requalification des stations de montagne ou balnéaires.
Tout cela contribue à ce que l'activité touristique n'apparaisse plus comme agressive, voire même destructrice pour l'environnement, mais bien au contraire comme pouvant être un outil de développement social au service des populations des territoires concernés.
Car ce qui importe, c'est bien entendu d'être attentifs à la protection des espaces, mais c'est davantage encore de permettre à ceux qui y habitent de trouver les moyens de continuer d'y vivre en y accueillant des visiteurs extérieurs mais aussi en faisant vivre un tourisme de proximité.
Ouvrir les espaces naturels à tous ne signifie pas pour autant qu'il faudrait y tolérer tous les comportements.
C'est pourquoi je crois qu'effectivement, il est indispensable de mettre en place des modes de formation et d'éducation des publics en lien avec les acteurs touristiques de ces espaces sensibles.
Vous aurez compris qu'à travers les expériences menées en France, l'État et les collectivités locales sont soucieux de conduire une politique de développement touristique durable, une politique garante d'un tourisme créateur d'emplois, valorisant les espaces de vie. Une politique apportant enfin une réponse adaptée aux attentes des consommateurs désireux de pratiquer de plus en plus une forme de tourisme authentique au contact et dans le respect des valeurs et des traditions des populations d'accueil.
Pour mener à bien cette politique il est apparu nécessaire de faire vivre les principes que j'évoquais il y a un instant :
*en menant une analyse systématique des actions et projets au regard d'une approche globale du territoire ;
*en identifiant et en associant les acteurs dans leur diversité - je pense en particulier aux commerçants et artisans, à la myriade de petites entreprises qui font la richesse de notre économie touristique ;
*en étant capable de mobiliser des outils d'observation et de mesure pertinents ;
*en veillant à ce que les décisions soient validées collectivement selon des modalités claires, reconnues et acceptées ;
*en travaillant à l'élaboration d'une véritable politique de l'emploi touristique qui tourne le dos à la précarité et qui offre des perspectives de carrières professionnelles à long terme permettant ainsi de capitaliser durablement les expériences.
De fait, la décision de réaliser de grands équipements ou aménagements touristiques échappe encore trop souvent à la démocratie locale et donc au citoyen.
La tâche est ardue, le chemin encore long mais une nouvelle période de l'histoire de l'économie touristique française est aujourd'hui engagée.
Et je me félicite que ces orientations soient partagées par de nombreux acteurs et décideurs tant en France que dans le monde.
C'est un gage de justice sociale mais également un gage de succès économique tant de plus en plus, les touristes sont en quête de sens, à la recherche de destinations authentiques.
Vous pouvez compter sur l'engagement du gouvernement français à poursuivre dans cette, voie, avec ses partenaires européens, et dans la poursuite de la réflexion menée au sein des instances internationales, et à conduire cette politique au service d'un tourisme plus équilibré, respectueux des hommes et des territoires.
Je rappellerai à ce propos, qu'avec les autres pays de l'Arc Alpin, la France a contribué à déterminer les conditions d'un développement touristique respectueux du patrimoine naturel, dans le cadre de la "convention alpine" signée en octobre 1991 à Salzbourg et ratifiée par la France en 1996.
C'est dans cet esprit également que la France a fortement soutenu la mise en place d'un Code d'éthique du tourisme à la dernière Assemblée générale de l'OMT. C'est pour cette raison également qu'elle prend toute sa part et soutient les initiatives prises pour lutter contre le tourisme sexuel et le travail des enfants.
C'est enfin la raison pour laquelle j'ai pris l'initiative de réunir un certain nombre de mes collègues européens dans la perspective des présidences portugaise et française de l'Union européenne afin de définir ensemble un programme d'actions s'articulant autour de cette notion du développement et du tourisme durable.
Et, je dois vous dire que le fait qu'une collectivité locale, prenne l'initiative, en partenariat avec le Conseil régional et le Conseil général, plusieurs organisations internationales, des personnalités du monde du tourisme ou de la recherche, s'approprie cette thématique du tourisme durable, constitue un encouragement dans l'action que nous menons pour traduire dans la réalité les principes d'un tourisme durable.
Et je vous félicite d'avoir souhaité que ces sommets du tourisme trouvent un prolongement dans le réseau que vous constituez et qui aura comme objectif, à travers l'information et l'échange d'expériences, une réflexion globale sur le tourisme du XXIème siècle avec un accent particulier mis sur les trois dimensions écologiques, économique et sociale que revêt l'idée d'un développement durable du tourisme.
C'est un signe fort qu'il y a en France, en Europe et dans le monde, des énergies mobilisées pour placer l'homme au cur des politiques de développement en contribuant ainsi à l'édification d'un monde plus tolérant, plus juste et plus fraternel.
Je vous remercie de votre attention et souhaite plein succès à ces premiers Sommets du tourisme.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 6 décembre 1999)