Texte intégral
M. les Présidents,
Je me réjouis de pouvoir prendre la parole devant vous au nom de ce grand parti français qui a su rassembler et faire la synthèse des deux grands courants qui se partageaient l'espace politique du centre et de la droite en France.
C'est le fruit d'un long combat que nous avons mené sans relâche depuis des années. Beaucoup d'entre vous connaissent sans doute les années difficiles auxquelles nous avons été confrontés depuis 1997.
Il fallait sortir de cette fatalité de la défaite et c'est pourquoi nous avons engagé une démarche d'union au lendemain de notre victoire aux élections municipales de 2001.
Cette union est aujourd'hui une réalité.
La large victoire aux élections présidentielles de Jacques Chirac a permis, enfin, de réaliser cette union tant souhaitée.
Nous disposons désormais, nous aussi en France, d'un instrument politique, moderne, démocratique et pluraliste, un instrument qui est en mesure de peser dans la vie de notre pays.
Nous avons, enfin réussi à bâtir ce grand parti du centre droit, ce parti populaire à la française à vocation majoritaire, ce parti dont nous rêvions en observant les modèles que nous offraient nos voisins, portugais ( ?), espagnols, avec le PPE de José Maria Aznar, Allemands, avec la CDU-CSU.
Nous sommes heureux de compter parmi vous, au sein du club des grands partis populaires européens. C'est notre fierté et c'est aussi notre responsabilité commune pour l'avenir.
1-) En premier lieu quel doit être la place et le rôle de notre famille politique en Europe ?
2-) Quel est le message spécifique que nous entendons faire passer sur la construction européenne ?
1-°) Une première constatation s'impose : nos valeurs sont largement communes
Sans exagérer les clivages politiques, force est de reconnaître que le modèle politique que nous défendons est le fruit d'amples convergences entre nos formations politiques et qu'il s'impose comme une alternative crédible et nécessaire.
Ce n'est pas un hasard si l'Europe est aujourd'hui très majoritairement gouvernée par le centre droit. On nous avait rebattu les oreilles, il y a 5 ou 6 ans, sur le succès de " l'Europe Rose ". Eh bien mes chers amis, cette Europe a échoué, partout ou presque partout, y compris en Allemagne ou la coalition de gauche s'est maintenue qu'à un cheveu et grâce à l'aide providentielle d'un cataclysme climatique.
Et doit-on parler de la Grande Bretagne de Tony Blair qui est si peu sociale Démocrate ?
En vérité nos valeurs se sont imposées car elles sont les seules qui permettent à l'Europe de bâtir un avenir.
Nous partageons ensemble une même aspiration à une société de liberté et d'équité. A une société, qui n'étouffe pas ses concitoyens sous le poids de l'impôt et des prélèvements de toute nature, ni sous le carcan de lois autoritaires, abstraites et déconnectées de la réalité. A une société qui sait être solidaire, avec les plus démunis, mais aussi avec ces peuples qui, à travers le monde, ont besoin de nous pour relever les défis d'une mondialisation que nous voulons plus humaine et plus juste.
A une société, enfin, ou la dialogue est le gage de réussite à toutes les grandes réformes dont l'Europe a besoin.
Voilà les positions que nous devons défendre ensemble à Strasbourg et à Bruxelles. Voilà les valeurs autour desquelles nos gouvernements doivent organiser leur coopération, coordonner leur action.
L'Europe constitue l'une des raisons d'être de l'engagement politique de nos formations. Nous voulons une Europe politique, forte, écoutée à travers le monde. Cette Europe doit faire avancer les peuples qui la composent vers un destin commun, sous l'égide de valeurs fondamentales communes, c'est-à-dire d'une constitution Européenne.
Ce que nous voulons, c'est un surplus d'Europe, c'est :
- Qu'elle se prononce en faveur d'une charte de valeur constitutionnelle,
- Que l'Union soit dotée de la personnalité juridique,
- Que les conditions d'un véritable gouvernement européen soient enfin réunies, y compris un gouvernement économique qui équilibre les pouvoirs de la BCE et donne une véritable impulsion économique à l'action de l'Union,
- Que le fonctionnement des institutions soit plus transparent, plus démocratique, plus proche des citoyens européens.
Il est temps de franchir le pas. La convention nous offre une opportunité historique pour ancrer fermement une union politique qui transcende solidarités économiques et qui s'affirme en tant que puissance. Il faut que les compétences soient plus clairement définies entre l'échelon communautaire et les Etats membres, sans frontière rigide mais fidèles aux principes de subsidiarité et de proportionnalité.
Il ne faut pas avoir peur non plus d'affirmer certaines compétences nouvelles en communautarisant la politique étrangère et de sécurité commune ainsi que la coopération judiciaire. L'Europe technocratique des trois piliers a vécu, il faut que la nouvelle architecture institutionnelle qui sortira en 2003 de la Convention sur l'avenir de l'Europe soit innovante, tout en ne remettant pas en cause la méthode communautaire.
Le prochain élargissement constitue un enjeu sans précédent pour l'Europe. Il faut que celle-ci soit au rendez vous de l'Histoire, solidaire, généreuse mais soucieuse également de ne pas bouleverser les équilibres qu'elle a mis si longtemps à bâtir entre ses Etats membres. Mais cet élargissement doit être également l'occasion pour l'Europe de s'interroger sur ses limites, au delà de quelles frontières son projet sera-t-il menacé de dissolution ?
Je soutiens les propositions et l'action de Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin sur le thème Europe
(source http://www.u.m.p.org, le 25 octobre 2002)
Je me réjouis de pouvoir prendre la parole devant vous au nom de ce grand parti français qui a su rassembler et faire la synthèse des deux grands courants qui se partageaient l'espace politique du centre et de la droite en France.
C'est le fruit d'un long combat que nous avons mené sans relâche depuis des années. Beaucoup d'entre vous connaissent sans doute les années difficiles auxquelles nous avons été confrontés depuis 1997.
Il fallait sortir de cette fatalité de la défaite et c'est pourquoi nous avons engagé une démarche d'union au lendemain de notre victoire aux élections municipales de 2001.
Cette union est aujourd'hui une réalité.
La large victoire aux élections présidentielles de Jacques Chirac a permis, enfin, de réaliser cette union tant souhaitée.
Nous disposons désormais, nous aussi en France, d'un instrument politique, moderne, démocratique et pluraliste, un instrument qui est en mesure de peser dans la vie de notre pays.
Nous avons, enfin réussi à bâtir ce grand parti du centre droit, ce parti populaire à la française à vocation majoritaire, ce parti dont nous rêvions en observant les modèles que nous offraient nos voisins, portugais ( ?), espagnols, avec le PPE de José Maria Aznar, Allemands, avec la CDU-CSU.
Nous sommes heureux de compter parmi vous, au sein du club des grands partis populaires européens. C'est notre fierté et c'est aussi notre responsabilité commune pour l'avenir.
1-) En premier lieu quel doit être la place et le rôle de notre famille politique en Europe ?
2-) Quel est le message spécifique que nous entendons faire passer sur la construction européenne ?
1-°) Une première constatation s'impose : nos valeurs sont largement communes
Sans exagérer les clivages politiques, force est de reconnaître que le modèle politique que nous défendons est le fruit d'amples convergences entre nos formations politiques et qu'il s'impose comme une alternative crédible et nécessaire.
Ce n'est pas un hasard si l'Europe est aujourd'hui très majoritairement gouvernée par le centre droit. On nous avait rebattu les oreilles, il y a 5 ou 6 ans, sur le succès de " l'Europe Rose ". Eh bien mes chers amis, cette Europe a échoué, partout ou presque partout, y compris en Allemagne ou la coalition de gauche s'est maintenue qu'à un cheveu et grâce à l'aide providentielle d'un cataclysme climatique.
Et doit-on parler de la Grande Bretagne de Tony Blair qui est si peu sociale Démocrate ?
En vérité nos valeurs se sont imposées car elles sont les seules qui permettent à l'Europe de bâtir un avenir.
Nous partageons ensemble une même aspiration à une société de liberté et d'équité. A une société, qui n'étouffe pas ses concitoyens sous le poids de l'impôt et des prélèvements de toute nature, ni sous le carcan de lois autoritaires, abstraites et déconnectées de la réalité. A une société qui sait être solidaire, avec les plus démunis, mais aussi avec ces peuples qui, à travers le monde, ont besoin de nous pour relever les défis d'une mondialisation que nous voulons plus humaine et plus juste.
A une société, enfin, ou la dialogue est le gage de réussite à toutes les grandes réformes dont l'Europe a besoin.
Voilà les positions que nous devons défendre ensemble à Strasbourg et à Bruxelles. Voilà les valeurs autour desquelles nos gouvernements doivent organiser leur coopération, coordonner leur action.
L'Europe constitue l'une des raisons d'être de l'engagement politique de nos formations. Nous voulons une Europe politique, forte, écoutée à travers le monde. Cette Europe doit faire avancer les peuples qui la composent vers un destin commun, sous l'égide de valeurs fondamentales communes, c'est-à-dire d'une constitution Européenne.
Ce que nous voulons, c'est un surplus d'Europe, c'est :
- Qu'elle se prononce en faveur d'une charte de valeur constitutionnelle,
- Que l'Union soit dotée de la personnalité juridique,
- Que les conditions d'un véritable gouvernement européen soient enfin réunies, y compris un gouvernement économique qui équilibre les pouvoirs de la BCE et donne une véritable impulsion économique à l'action de l'Union,
- Que le fonctionnement des institutions soit plus transparent, plus démocratique, plus proche des citoyens européens.
Il est temps de franchir le pas. La convention nous offre une opportunité historique pour ancrer fermement une union politique qui transcende solidarités économiques et qui s'affirme en tant que puissance. Il faut que les compétences soient plus clairement définies entre l'échelon communautaire et les Etats membres, sans frontière rigide mais fidèles aux principes de subsidiarité et de proportionnalité.
Il ne faut pas avoir peur non plus d'affirmer certaines compétences nouvelles en communautarisant la politique étrangère et de sécurité commune ainsi que la coopération judiciaire. L'Europe technocratique des trois piliers a vécu, il faut que la nouvelle architecture institutionnelle qui sortira en 2003 de la Convention sur l'avenir de l'Europe soit innovante, tout en ne remettant pas en cause la méthode communautaire.
Le prochain élargissement constitue un enjeu sans précédent pour l'Europe. Il faut que celle-ci soit au rendez vous de l'Histoire, solidaire, généreuse mais soucieuse également de ne pas bouleverser les équilibres qu'elle a mis si longtemps à bâtir entre ses Etats membres. Mais cet élargissement doit être également l'occasion pour l'Europe de s'interroger sur ses limites, au delà de quelles frontières son projet sera-t-il menacé de dissolution ?
Je soutiens les propositions et l'action de Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin sur le thème Europe
(source http://www.u.m.p.org, le 25 octobre 2002)