Texte intégral
Crise irakienne
" Actuellement, nous pouvons noter un mouvement de recul d'une certaine fraction de l'opinion américaine vis-à-vis de l'Entreprises française. Ce recul se ressent au travers une quantité de faits petits et grands. Là, des recrutements sont annulés, ailleurs la vente de certains produits diminue ou encore on conseille à des entrepreneurs français de retarder ou d'annuler leur venue sur le sol américain. Nous espérons que cette somme d'éléments négatifs sur le marché américain vis-à-vis des entreprises françaises est provisoire. Il y a incohérence et injustice à mêler reproches à la diplomatie française, qui est de l'ordre des relations entre états, et distances vis-à-vis de nos produits et de nos services. Nous aurions tendance à dire, à ceux qui sont mécontents de notre diplomatie : envoyer des télégrammes à nos ambassades, mais ne vous attaquez pas à nos parfums, à nos yaourts ou à nos avions, cela n'a pas de sens. "
Le Conseil exécutif du MEDEF, a adopté une déclaration relative à l'affaire irakienne.
Retraites
" Depuis l'automne, nous avons dit au gouvernement que sa manière de faire était politiquement la sienne. Nous n'avons pas, en tant qu'entrepreneurs, à commenter la méthode adoptée pour conduire les réformes structurelles impératives pour notre pays. Nous sommes dans l'attente de la décision. Nous sommes dubitatifs quant au processus très étalé pour conduire à l'annonce sur la réforme des retraites. Cette attente s'accompagne d'une certaine montée de l'inquiétude. Comme si, à force d'attendre la solution, les gens étaient de plus en plus concernés et préoccupés.
Ce n'est qu'un commentaire, la responsabilité appartient au gouvernement dans ce domaine.
Tout au long des concertations et réunions au sein du groupe confédéral, nous avons rappelé notre position devant le problème évident de la réforme des retraites :
1. Il faut éviter tout ce qui serait de l'ordre de la remontée des cotisations ou des contributions, qui diminueront le pouvoir d'achat et viendront accentuer la contribution des actifs sur les passifs. Nous sommes déjà à 26 % du salaire brut versé dans le cadre du système de répartition.
2. Nous sommes contre le fait qu'il y ait diminution du montant des retraites
3. Il est maintenant reconnu que la seule manière de faire est de prévoir un allongement de la durée de cotisation, à la fois pour la fonction publique, pour aboutir à la parité et donc à l'équité avec les salariés du secteur privé, et pour la population française tout entière, de façon à prendre en compte l'allongement de la durée de la vie par rapport à la durée du travail. Nous sommes sur la ligne du rapport Charpin, et nous disons que c'est au moins 42,5 ans de cotisation et au plus tard en 2020. S'il y a une annonce concrète de l'allongement des cotisations, nous serons actifs pour prendre en compte cet allongement dans l'organisation du travail des seniors dans les entreprises. Nous serons également actifs pour identifier les métiers pénibles pour lesquels il serait normal de ne pas prévoir d'allongement de la durée de cotisation.
Ce n'est pas pour nous une cause de réjouissance que de lire les principales conclusions du rapport de la Cour des Comptes. Ces conclusions dénoncent un certain nombre de travers du régime des retraites dans la fonction publique. Nous le prenons sous l'angle de la réforme de l'Etat, de la gouvernance de l'Etat. Quand on découvre tout cela, on se rend compte que l'Etat laisse quantité de situations scandaleuses. Le terme a été utilisé par la Cour des Comptes. "
La conjoncture
" Le conflit irakien et l'attente de son déclenchement ont créé un phénomène d'étouffement qui ne sont pas la seule cause du ralentissement économique. Nous pensons que la fin du conflit irakien n'est pas le signal de la reprise. Cette fin de conflit est une condition nécessaire mais pas suffisante pour que nous puissions redémarrer dans la croissance. Nous avons le sentiment que l'analyse de la Banque de France qui annonce une croissance 0 au deuxième trimestre est proche de la réalité. Dans ces conditions, la croissance de l'année nous paraît toujours être de l'ordre de 1%. Francis Mer a indiqué, qu'en rythme annuel, l'horizon de croissance pouvait ce mettre à 2,5%. Nous espérons que ce sera le cas, mais nous ne voyons guerre cela avant la fin de l'année. La situation des entreprises n'est pas brillantes. Leur marge est très dégradée, leur situation d'endettement est presque historiquement au sommet. Il n'est pas facile de se mobiliser pour l'investissement quand les conditions financières des entreprises sont aussi compliquées. "
La Charte de l'environnement
" Les pouvoirs publics veulent mettre dans le préambule de la Constitution un chapitre sur l'environnement. Nous pensons qu'il était plus urgent de traiter de la question de la négociation sociale. Nous aurions voulu que dans la Constitution, on installe des principes qui permettent de réserver à la négociation sociale un domaine et un temps.
Nous voyons au contraire venir du travail actif pour essayer d'introduire une charte de l'environnement dans la Constitution. Nous ne sommes pas hostiles à l'idée de dire que l'environnement est devenu quelque chose de fondamental. Nous sommes un peu préoccupés à l'idée que la terminologie introduite dans la Constitution puisse fonder des contestations sur des initiatives des entreprises en matière de brevets, d'innovation, de progrès ou de produits. L'attractivité de notre territoire se réduirait encore un peu en matière d'investissement. Nous avons fait connaître cette position au Président de la République dans lequel très respectueusement, nous rappelons que les initiatives doivent prendre en compte l'attractivité du territoire. "
Consultation avant le G8
" Nous avons rencontré le Président de la République à l'occasion de la consultation habituelle avant le G8. Les entrepreneurs souhaitent que le G8 soit l'occasion de donner un signal de croissance, c'est à dire un signal de confiance. Un signal d'encouragement aux entrepreneurs à prendre des risques, à investir. Un signal aux Etats à créer les conditions qui favorisent l'envie d'entreprendre. Le Président de la République a rappelé les principes de la diplomatie de notre pays et souligné qu'il n'y a pas de rapport d'importance entre la ligne diplomatique de notre pays et les inconvénients à courts termes de l'opinion vis-à-vis des entreprises françaises. Nous avons également souligné l'importance de se préoccuper du niveau du dollar. Le déficit américain va certainement entraîner une faiblesse du dollar. L'Europe et les entreprises européenne auront probablement à souffrir de ce rapport de change dégradé. "
(Source http://www.medef.fr, le 16 avril 2003)
" Actuellement, nous pouvons noter un mouvement de recul d'une certaine fraction de l'opinion américaine vis-à-vis de l'Entreprises française. Ce recul se ressent au travers une quantité de faits petits et grands. Là, des recrutements sont annulés, ailleurs la vente de certains produits diminue ou encore on conseille à des entrepreneurs français de retarder ou d'annuler leur venue sur le sol américain. Nous espérons que cette somme d'éléments négatifs sur le marché américain vis-à-vis des entreprises françaises est provisoire. Il y a incohérence et injustice à mêler reproches à la diplomatie française, qui est de l'ordre des relations entre états, et distances vis-à-vis de nos produits et de nos services. Nous aurions tendance à dire, à ceux qui sont mécontents de notre diplomatie : envoyer des télégrammes à nos ambassades, mais ne vous attaquez pas à nos parfums, à nos yaourts ou à nos avions, cela n'a pas de sens. "
Le Conseil exécutif du MEDEF, a adopté une déclaration relative à l'affaire irakienne.
Retraites
" Depuis l'automne, nous avons dit au gouvernement que sa manière de faire était politiquement la sienne. Nous n'avons pas, en tant qu'entrepreneurs, à commenter la méthode adoptée pour conduire les réformes structurelles impératives pour notre pays. Nous sommes dans l'attente de la décision. Nous sommes dubitatifs quant au processus très étalé pour conduire à l'annonce sur la réforme des retraites. Cette attente s'accompagne d'une certaine montée de l'inquiétude. Comme si, à force d'attendre la solution, les gens étaient de plus en plus concernés et préoccupés.
Ce n'est qu'un commentaire, la responsabilité appartient au gouvernement dans ce domaine.
Tout au long des concertations et réunions au sein du groupe confédéral, nous avons rappelé notre position devant le problème évident de la réforme des retraites :
1. Il faut éviter tout ce qui serait de l'ordre de la remontée des cotisations ou des contributions, qui diminueront le pouvoir d'achat et viendront accentuer la contribution des actifs sur les passifs. Nous sommes déjà à 26 % du salaire brut versé dans le cadre du système de répartition.
2. Nous sommes contre le fait qu'il y ait diminution du montant des retraites
3. Il est maintenant reconnu que la seule manière de faire est de prévoir un allongement de la durée de cotisation, à la fois pour la fonction publique, pour aboutir à la parité et donc à l'équité avec les salariés du secteur privé, et pour la population française tout entière, de façon à prendre en compte l'allongement de la durée de la vie par rapport à la durée du travail. Nous sommes sur la ligne du rapport Charpin, et nous disons que c'est au moins 42,5 ans de cotisation et au plus tard en 2020. S'il y a une annonce concrète de l'allongement des cotisations, nous serons actifs pour prendre en compte cet allongement dans l'organisation du travail des seniors dans les entreprises. Nous serons également actifs pour identifier les métiers pénibles pour lesquels il serait normal de ne pas prévoir d'allongement de la durée de cotisation.
Ce n'est pas pour nous une cause de réjouissance que de lire les principales conclusions du rapport de la Cour des Comptes. Ces conclusions dénoncent un certain nombre de travers du régime des retraites dans la fonction publique. Nous le prenons sous l'angle de la réforme de l'Etat, de la gouvernance de l'Etat. Quand on découvre tout cela, on se rend compte que l'Etat laisse quantité de situations scandaleuses. Le terme a été utilisé par la Cour des Comptes. "
La conjoncture
" Le conflit irakien et l'attente de son déclenchement ont créé un phénomène d'étouffement qui ne sont pas la seule cause du ralentissement économique. Nous pensons que la fin du conflit irakien n'est pas le signal de la reprise. Cette fin de conflit est une condition nécessaire mais pas suffisante pour que nous puissions redémarrer dans la croissance. Nous avons le sentiment que l'analyse de la Banque de France qui annonce une croissance 0 au deuxième trimestre est proche de la réalité. Dans ces conditions, la croissance de l'année nous paraît toujours être de l'ordre de 1%. Francis Mer a indiqué, qu'en rythme annuel, l'horizon de croissance pouvait ce mettre à 2,5%. Nous espérons que ce sera le cas, mais nous ne voyons guerre cela avant la fin de l'année. La situation des entreprises n'est pas brillantes. Leur marge est très dégradée, leur situation d'endettement est presque historiquement au sommet. Il n'est pas facile de se mobiliser pour l'investissement quand les conditions financières des entreprises sont aussi compliquées. "
La Charte de l'environnement
" Les pouvoirs publics veulent mettre dans le préambule de la Constitution un chapitre sur l'environnement. Nous pensons qu'il était plus urgent de traiter de la question de la négociation sociale. Nous aurions voulu que dans la Constitution, on installe des principes qui permettent de réserver à la négociation sociale un domaine et un temps.
Nous voyons au contraire venir du travail actif pour essayer d'introduire une charte de l'environnement dans la Constitution. Nous ne sommes pas hostiles à l'idée de dire que l'environnement est devenu quelque chose de fondamental. Nous sommes un peu préoccupés à l'idée que la terminologie introduite dans la Constitution puisse fonder des contestations sur des initiatives des entreprises en matière de brevets, d'innovation, de progrès ou de produits. L'attractivité de notre territoire se réduirait encore un peu en matière d'investissement. Nous avons fait connaître cette position au Président de la République dans lequel très respectueusement, nous rappelons que les initiatives doivent prendre en compte l'attractivité du territoire. "
Consultation avant le G8
" Nous avons rencontré le Président de la République à l'occasion de la consultation habituelle avant le G8. Les entrepreneurs souhaitent que le G8 soit l'occasion de donner un signal de croissance, c'est à dire un signal de confiance. Un signal d'encouragement aux entrepreneurs à prendre des risques, à investir. Un signal aux Etats à créer les conditions qui favorisent l'envie d'entreprendre. Le Président de la République a rappelé les principes de la diplomatie de notre pays et souligné qu'il n'y a pas de rapport d'importance entre la ligne diplomatique de notre pays et les inconvénients à courts termes de l'opinion vis-à-vis des entreprises françaises. Nous avons également souligné l'importance de se préoccuper du niveau du dollar. Le déficit américain va certainement entraîner une faiblesse du dollar. L'Europe et les entreprises européenne auront probablement à souffrir de ce rapport de change dégradé. "
(Source http://www.medef.fr, le 16 avril 2003)