Communiqué des services du Premier ministre, en date du 28 avril 2003, sur la réunion entre le Premier ministre et les experts et représentants chargés du suivi et du contrôle de l'épidémie de pneumopathie atypique (SRAS).

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Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Premier ministre

Texte intégral

Jean-Pierre RAFFARIN a réuni aujourd'hui à Matignon les experts et représentants des différentes administrations chargés du suivi et du contrôle de l'épidémie de Pneumopathie Atypique.
Depuis un mois, un Comité Permanent se réunit quotidiennement à la Direction Générale de la santé et chaque semaine une réunion Interministérielle se tient à Matignon.
A cette occasion, le Premier Ministre a fait part de ses entretiens avec les Autorités Chinoises et avec la Communauté Française, notamment quant à la nécessaire transparence des informations et à l'exigeante mobilisation des différents acteurs. Il a insisté sur l'importance de la coopération internationale en partenariat avec l'OMS, qui a donné des résultats très encourageants, notamment au Vietnam où l'épidémie semble stabilisée, grâce d'ailleurs à l'appui des équipes médicales françaises dépêchées sur place par le Gouvernement.
Le Directeur Général de la Santé a rappelé le dispositif en place en France pour prévenir et, le cas échéant, traiter les cas suspects : à ce jour, aucun cas nouveau n'est survenu depuis 3 semaines sur notre territoire, aucun décès n'a été enregistré et des 5 cas suspects, un seul reste hospitalisé.
Il a été, en outre, décidé le renforcement des équipes médicales auprès de nos consulats en Chine, et la mise au point, d'ici la semaine prochaine, d'un télé-diagnostic, grâce au concours du Service de Santé des Armées.
Remerciant les participants de leur mobilisation, le Premier Ministre a déclaré :
"Il était de mon devoir de participer à la nécessaire mobilisation des autorités chinoises contre l'épidémie, car la Chine est le foyer principal d'inquiétude.
Je souhaite que tous les services publics français continuent à faire preuve de la plus grande transparence, car c'est de l'opacité que naît la peur. Je demande à tous de rester vigilants mais de faire preuve du sang froid nécessaire dans une situation de cette nature.
Je sais bien que le risque zéro n'existe pas, mais je souhaite avec force, que la France ne pratique pas l'ostracisme ni l'exclusion vis-à-vis de tous ceux, français ou étrangers, qui viennent des pays concernés et qui ne présentent aucun des symptômes identifiés".
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 2 mai 2003)