Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Chers Amis,
Je voudrais d'abord vous remercier chaleureusement de l'invitation que vous m'avez faite de vous rencontrer aujourd'hui, alors même que le Congrès n'est pas en session. Il aurait manqué à ma visite une dimension importante si je n'avais pas eu cette occasion de m'entretenir avec vous, élus du peuple mexicain, de vous dire comment je vois les relations entre nos deux pays et de recueillir également vos analyses.
* * *
Entre la France et le Mexique, il faut le rappeler, les liens sont anciens et profonds, l'éloignement géographique n'ayant jamais empêché une forte attraction réciproque et une grande proximité culturelle. Ainsi, en 1813, la Constitution promulguée par le Congrès réuni à la demande de José María Morelos s'inspire clairement des constitutions de la Révolution française. Il en va de même en 1857 pour la Constitution de Benito Juarez qui emprunte aux idéaux démocratiques et libéraux français.
"L'aventure mexicaine" entreprise par Napoléon III aurait pu remettre en cause les affinités qui s'étaient développées entre nos deux peuples en suscitant ressentiments, rancoeurs et incompréhension. Loin de compromettre l'amitié franco-mexicaine, cet épisode ne fut qu'une parenthèse sans conséquence durable. Sans doute faut-il y voir l'influence, parmi d'autres, de Victor Hugo qui entendit le "cri des hommes de Puebla", leur exprima sa "fraternité de proscrit" et dénonça la "tentative infâme" du Second Empire ?
Assises sur ce socle d'amitié, les relations bilatérales ont été renforcées, dans la deuxième moitié du XXème siècle, par l'adoption de positions souvent proches en politique étrangère. Au cours de la guerre froide, Paris et Mexico ont parlé ensemble, dans les enceintes internationales, le langage de l'indépendance nationale. L'attitude que le général de Gaulle a adoptée à ce sujet correspondait largement aux aspirations des Mexicains. En lançant ici même à Mexico en 1964 son appel à marcher "mano en la mano" avec la France, le général de Gaulle montrait la voie d'une démarche exigeante que nos deux pays ont su emprunter ensemble. Ils l'ont fait à partir d'une même idée de la démocratie et des Droits de l'Homme, d'un même attachement au respect de la souveraineté, à la défense de la légalité internationale et au règlement pacifique des différends.
C'est également le sens de l'action conjointe de nos deux pays dans le cadre du Conseil de sécurité face à la crise irakienne, au nom d'une même vision de l'ordre international. C'est enfin le sens de leur engagement pour promouvoir une conception humaniste de la mondialisation, respectueuse des exigences de solidarité, de justice et de l'environnement : à Monterrey comme à Evian, les présidents Jacques Chirac et Vicente Fox ont exprimé ce message avec force et conviction.
Face aux grands défis du monde actuel, qu'il s'agisse du terrorisme, du risque de prolifération, de la drogue ou encore du crime organisé, le concours de tous est indispensable. Seul l'exercice de la responsabilité collective dans le cadre des organisations internationales et régionales, et dans le respect des règles qu'elles se sont imposées, peut offrir des réponses à la mesure des enjeux. Entre l'impuissance collective et le recours unilatéral à la force, il y a la voie d'une action internationale fondée sur le droit et la morale. C'est la conviction de la France et, je le sais, du Mexique.
Forts de cette conviction partagée, nos deux pays doivent agir ensemble pour promouvoir un système multilatéral plus légitime et donc plus efficace, organisé autour des Nations unies dans une logique de coopération entre les différents pôles du monde. L'Union européenne en est un, tout comme les Etats-Unis et le Japon ; d'autres émergent peu à peu, à l'image, en Amérique latine, du Mexique et du Brésil. Cette pluralité des pôles n'est pas en elle-même source de tensions ou d'affrontements. Elle implique au contraire respect, dialogue, tolérance et doit nourrir notre aspiration commune à une vraie démocratie mondiale.
Dans le même esprit, la diversité des langues et des cultures constitue une richesse extraordinaire qui doit être préservée. Si la mondialisation devait aboutir à la mort de cultures ancestrales sous l'effet d'une uniformisation croissante des modes de vie, de pensée, d'expression, notre patrimoine commun serait diminué. La France, vous le savez, a pris la tête du combat pour la diversité culturelle. Elle espère vivement que le Mexique y prendra part avec elle, en particulier à l'Unesco où nous souhaitons l'adoption d'une convention qui marquerait une réelle avancée en la matière.
* * *
Les affinités culturelles si fortes et profondes qui unissent la France et le Mexique sont au coeur de leur histoire commune et du message qu'ensemble ils veulent apporter au monde.
Depuis le début du XIXème siècle, l'influence française se fait sentir dans votre pays dans les domaines les plus variés : de l'architecture à la littérature en passant par les sciences humaines et sociales, la médecine, la peinture, puis le cinéma. Après la deuxième guerre mondiale, deux institutions ont joué un rôle actif au service du maintien de cette influence culturelle : l'Institut français d'Amérique latine (IFAL), devenu au fil des ans un lieu important du débat d'idées à Mexico ; mais aussi le Centre d'études mexicaines et centraméricaines qui reste l'unique centre permanent de recherches fondamentales en archéologie, histoire et sciences sociales d'un pays étranger au Mexique.
De son côté, votre pays a été une puissante source d'inspiration pour nos créateurs. J'évoquais tout à l'heure la grande figure de Victor Hugo. Plus près de nous, combien de nos poètes et romanciers, tels André Breton, Antonin Artaud, Benjamin Péret ou Jean-Marie Le Clézio, ont été fascinés par le Mexique ! Combien de peintres aussi, d'ethnologues, d'archéologues.
Les relations culturelles franco-mexicaines connaissent aujourd'hui un nouvel essor. Le nombre des étudiants mexicains désireux de poursuivre leurs études en France a fait un bond de 30 % en 2002. De même, la coopération entre nos universités est en plein développement.
Ce dynamisme de nos liens culturels est particulièrement sensible dans un secteur qui intéresse un large public des deux pays : celui du cinéma. Plusieurs films mexicains, salués par la critique, ont connu un réel succès populaire en France au cours des dernières années, tel Amores perros. De son côté, le cinéma français rencontre de plus en plus les goûts du public mexicain : l'année dernière, ce sont 45 films français qui ont été présentés dans votre pays, enregistrant dans la seule ville de Mexico 1,7 million d'entrées.
Il est essentiel de développer ce courant d'échanges, ce dialogue entre les cultures de nos deux pays dont la vitalité porte la relation franco-mexicaine.
* * *
Cette relation se nourrit aussi du dynamisme de nos échanges économiques.
Dans ce domaine également les liens sont anciens puisqu'ils résultent pour une bonne part d'une aventure humaine singulière, celle de ces immigrants français audacieux et entreprenants que l'on appelle les "Barcelonnettes". Je ne reviendrai pas ici sur l'histoire exemplaire de ces trois frères qui, venus de leur village des Alpes du Sud,ont constitué une communauté appelée à jouer un rôle éminent dans le développement du commerce, de la banque et de la grande distribution au Mexique.
Plus récemment, la France a laissé des empreintes technologiques fortes avec, notamment, le métro de Mexico, la réalisation de plus du tiers des centrales électriques du pays et l'équipement d'une part significative des infrastructures de télécommunications.
Au cours des dernières années, nos échanges économiques ont continué de s'accroître et de se diversifier. L'entrée en vigueur, en juillet 2000, de l'accord de libre échange Union Européenne/Mexique a donné au commerce franco-mexicain une impulsion nouvelle. En matière d'investissements, on constate que tous les grands groupes français ont investi au Mexique, manifestant ainsi la confiance qu'ils ont dans votre pays et devenant des partenaires actifs de son développement.
Je n'ignore pas le reproche de protectionnisme en matière agricole qui est souvent fait à l'Union européenne, chez vous comme ailleurs en Amérique Latine. Permettez-moi simplement ici de souligner les efforts menés par l'Union européenne pour faire évoluer la Politique agricole commune. D'abord, les subventions agricoles européennes diminuent régulièrement et ne représentent plus qu'une part modeste des dépenses agricoles (25 % en 1992, 9 % aujourd'hui). Cette évolution favorable va s'accentuer avec la récente décision de découpler, pour la plupart des produits, le montant des aides et le niveau de la production. En second lieu, l'Europe est le premier importateur mondial des produits agricoles en provenance des pays les plus pauvres, ce qui correspond à la volonté politique des Européens d'apporter des contributions concrètes en matière d'aide au développement. S'agissant des pays comme le vôtre où la logique de concurrence domine dans nos échanges, notre objectif est et demeure celui de l'ouverture réciproque de nos marchés dans une démarche progressive propre à éviter tout bouleversement.
Je souhaite que ces efforts européens contribuent au succès de l'importante réunion de l'OMC qui doit bientôt se tenir dans votre pays, à Cancun. Il faut que ce rendez-vous marque un progrès substantiel dans la mise en oeuvre de l'agenda du développement défini à Doha.
Nous sommes ensemble, Messieurs les Parlementaires, porteurs d'une grande ambition pour le développement du partenariat franco-mexicain. Nos deux pays, parce qu'ils ont tant en commun, ont une responsabilité particulière pour densifier la relation entre l'Union européenne et l'Amérique latine et en faire l'un des leviers du nouvel ordre international qu'il nous faut bâtir. Notre relation aujourd'hui est forte, dense et active. Je suis convaincu que, demain, si nous sommes de bons jardiniers, "les fruits dépasseront la promesse des fleurs".
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 juillet 2003)
Chers Amis,
Je voudrais d'abord vous remercier chaleureusement de l'invitation que vous m'avez faite de vous rencontrer aujourd'hui, alors même que le Congrès n'est pas en session. Il aurait manqué à ma visite une dimension importante si je n'avais pas eu cette occasion de m'entretenir avec vous, élus du peuple mexicain, de vous dire comment je vois les relations entre nos deux pays et de recueillir également vos analyses.
* * *
Entre la France et le Mexique, il faut le rappeler, les liens sont anciens et profonds, l'éloignement géographique n'ayant jamais empêché une forte attraction réciproque et une grande proximité culturelle. Ainsi, en 1813, la Constitution promulguée par le Congrès réuni à la demande de José María Morelos s'inspire clairement des constitutions de la Révolution française. Il en va de même en 1857 pour la Constitution de Benito Juarez qui emprunte aux idéaux démocratiques et libéraux français.
"L'aventure mexicaine" entreprise par Napoléon III aurait pu remettre en cause les affinités qui s'étaient développées entre nos deux peuples en suscitant ressentiments, rancoeurs et incompréhension. Loin de compromettre l'amitié franco-mexicaine, cet épisode ne fut qu'une parenthèse sans conséquence durable. Sans doute faut-il y voir l'influence, parmi d'autres, de Victor Hugo qui entendit le "cri des hommes de Puebla", leur exprima sa "fraternité de proscrit" et dénonça la "tentative infâme" du Second Empire ?
Assises sur ce socle d'amitié, les relations bilatérales ont été renforcées, dans la deuxième moitié du XXème siècle, par l'adoption de positions souvent proches en politique étrangère. Au cours de la guerre froide, Paris et Mexico ont parlé ensemble, dans les enceintes internationales, le langage de l'indépendance nationale. L'attitude que le général de Gaulle a adoptée à ce sujet correspondait largement aux aspirations des Mexicains. En lançant ici même à Mexico en 1964 son appel à marcher "mano en la mano" avec la France, le général de Gaulle montrait la voie d'une démarche exigeante que nos deux pays ont su emprunter ensemble. Ils l'ont fait à partir d'une même idée de la démocratie et des Droits de l'Homme, d'un même attachement au respect de la souveraineté, à la défense de la légalité internationale et au règlement pacifique des différends.
C'est également le sens de l'action conjointe de nos deux pays dans le cadre du Conseil de sécurité face à la crise irakienne, au nom d'une même vision de l'ordre international. C'est enfin le sens de leur engagement pour promouvoir une conception humaniste de la mondialisation, respectueuse des exigences de solidarité, de justice et de l'environnement : à Monterrey comme à Evian, les présidents Jacques Chirac et Vicente Fox ont exprimé ce message avec force et conviction.
Face aux grands défis du monde actuel, qu'il s'agisse du terrorisme, du risque de prolifération, de la drogue ou encore du crime organisé, le concours de tous est indispensable. Seul l'exercice de la responsabilité collective dans le cadre des organisations internationales et régionales, et dans le respect des règles qu'elles se sont imposées, peut offrir des réponses à la mesure des enjeux. Entre l'impuissance collective et le recours unilatéral à la force, il y a la voie d'une action internationale fondée sur le droit et la morale. C'est la conviction de la France et, je le sais, du Mexique.
Forts de cette conviction partagée, nos deux pays doivent agir ensemble pour promouvoir un système multilatéral plus légitime et donc plus efficace, organisé autour des Nations unies dans une logique de coopération entre les différents pôles du monde. L'Union européenne en est un, tout comme les Etats-Unis et le Japon ; d'autres émergent peu à peu, à l'image, en Amérique latine, du Mexique et du Brésil. Cette pluralité des pôles n'est pas en elle-même source de tensions ou d'affrontements. Elle implique au contraire respect, dialogue, tolérance et doit nourrir notre aspiration commune à une vraie démocratie mondiale.
Dans le même esprit, la diversité des langues et des cultures constitue une richesse extraordinaire qui doit être préservée. Si la mondialisation devait aboutir à la mort de cultures ancestrales sous l'effet d'une uniformisation croissante des modes de vie, de pensée, d'expression, notre patrimoine commun serait diminué. La France, vous le savez, a pris la tête du combat pour la diversité culturelle. Elle espère vivement que le Mexique y prendra part avec elle, en particulier à l'Unesco où nous souhaitons l'adoption d'une convention qui marquerait une réelle avancée en la matière.
* * *
Les affinités culturelles si fortes et profondes qui unissent la France et le Mexique sont au coeur de leur histoire commune et du message qu'ensemble ils veulent apporter au monde.
Depuis le début du XIXème siècle, l'influence française se fait sentir dans votre pays dans les domaines les plus variés : de l'architecture à la littérature en passant par les sciences humaines et sociales, la médecine, la peinture, puis le cinéma. Après la deuxième guerre mondiale, deux institutions ont joué un rôle actif au service du maintien de cette influence culturelle : l'Institut français d'Amérique latine (IFAL), devenu au fil des ans un lieu important du débat d'idées à Mexico ; mais aussi le Centre d'études mexicaines et centraméricaines qui reste l'unique centre permanent de recherches fondamentales en archéologie, histoire et sciences sociales d'un pays étranger au Mexique.
De son côté, votre pays a été une puissante source d'inspiration pour nos créateurs. J'évoquais tout à l'heure la grande figure de Victor Hugo. Plus près de nous, combien de nos poètes et romanciers, tels André Breton, Antonin Artaud, Benjamin Péret ou Jean-Marie Le Clézio, ont été fascinés par le Mexique ! Combien de peintres aussi, d'ethnologues, d'archéologues.
Les relations culturelles franco-mexicaines connaissent aujourd'hui un nouvel essor. Le nombre des étudiants mexicains désireux de poursuivre leurs études en France a fait un bond de 30 % en 2002. De même, la coopération entre nos universités est en plein développement.
Ce dynamisme de nos liens culturels est particulièrement sensible dans un secteur qui intéresse un large public des deux pays : celui du cinéma. Plusieurs films mexicains, salués par la critique, ont connu un réel succès populaire en France au cours des dernières années, tel Amores perros. De son côté, le cinéma français rencontre de plus en plus les goûts du public mexicain : l'année dernière, ce sont 45 films français qui ont été présentés dans votre pays, enregistrant dans la seule ville de Mexico 1,7 million d'entrées.
Il est essentiel de développer ce courant d'échanges, ce dialogue entre les cultures de nos deux pays dont la vitalité porte la relation franco-mexicaine.
* * *
Cette relation se nourrit aussi du dynamisme de nos échanges économiques.
Dans ce domaine également les liens sont anciens puisqu'ils résultent pour une bonne part d'une aventure humaine singulière, celle de ces immigrants français audacieux et entreprenants que l'on appelle les "Barcelonnettes". Je ne reviendrai pas ici sur l'histoire exemplaire de ces trois frères qui, venus de leur village des Alpes du Sud,ont constitué une communauté appelée à jouer un rôle éminent dans le développement du commerce, de la banque et de la grande distribution au Mexique.
Plus récemment, la France a laissé des empreintes technologiques fortes avec, notamment, le métro de Mexico, la réalisation de plus du tiers des centrales électriques du pays et l'équipement d'une part significative des infrastructures de télécommunications.
Au cours des dernières années, nos échanges économiques ont continué de s'accroître et de se diversifier. L'entrée en vigueur, en juillet 2000, de l'accord de libre échange Union Européenne/Mexique a donné au commerce franco-mexicain une impulsion nouvelle. En matière d'investissements, on constate que tous les grands groupes français ont investi au Mexique, manifestant ainsi la confiance qu'ils ont dans votre pays et devenant des partenaires actifs de son développement.
Je n'ignore pas le reproche de protectionnisme en matière agricole qui est souvent fait à l'Union européenne, chez vous comme ailleurs en Amérique Latine. Permettez-moi simplement ici de souligner les efforts menés par l'Union européenne pour faire évoluer la Politique agricole commune. D'abord, les subventions agricoles européennes diminuent régulièrement et ne représentent plus qu'une part modeste des dépenses agricoles (25 % en 1992, 9 % aujourd'hui). Cette évolution favorable va s'accentuer avec la récente décision de découpler, pour la plupart des produits, le montant des aides et le niveau de la production. En second lieu, l'Europe est le premier importateur mondial des produits agricoles en provenance des pays les plus pauvres, ce qui correspond à la volonté politique des Européens d'apporter des contributions concrètes en matière d'aide au développement. S'agissant des pays comme le vôtre où la logique de concurrence domine dans nos échanges, notre objectif est et demeure celui de l'ouverture réciproque de nos marchés dans une démarche progressive propre à éviter tout bouleversement.
Je souhaite que ces efforts européens contribuent au succès de l'importante réunion de l'OMC qui doit bientôt se tenir dans votre pays, à Cancun. Il faut que ce rendez-vous marque un progrès substantiel dans la mise en oeuvre de l'agenda du développement défini à Doha.
Nous sommes ensemble, Messieurs les Parlementaires, porteurs d'une grande ambition pour le développement du partenariat franco-mexicain. Nos deux pays, parce qu'ils ont tant en commun, ont une responsabilité particulière pour densifier la relation entre l'Union européenne et l'Amérique latine et en faire l'un des leviers du nouvel ordre international qu'il nous faut bâtir. Notre relation aujourd'hui est forte, dense et active. Je suis convaincu que, demain, si nous sommes de bons jardiniers, "les fruits dépasseront la promesse des fleurs".
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 juillet 2003)