Texte intégral
E. Martichoux-.D. Voynet fustigeait avant hier, dans Le Journal du Dimanche, l'absence politique de R. Bachelot, mais comment est-ce que vous, les Verts, pouvez-vous être aussi absents du débat public dans cette période de pollution et d'incendies de forêt ? Pourquoi les Verts sont-ils toujours aussi inaudibles ?
- "Parce que nous n'avons sans doute pas trouvé encore le moyen de nous adresser à la société sur des sujets sur lesquels nous essayons pourtant d'expliquer les risques environnementaux depuis une quinzaine d'année. Ils sont là maintenant, ils nous tombent dessus. Je pense que nous n'avons pas la capacité politique, vu notre faiblesse, de pouvoir le faire comprendre à la société. La réalité, c'est que ce Gouvernement a complètement revu la loi sur l'eau que nous avions votée, en adoptant un principe contraire à celui que nous voulions, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, le principe est celui du pollueur-payé. Si la sécheresse crée autant de dégâts et est si importante, c'est parce que les politiques européennes - car la sécheresse ne touche pas que la France - sont des politiques qui ne ménagent pas la ressource en eau ; bien au contraire, elles sont faites pour augmenter l'irrigation, c'est-à-dire qu'elles sont liées à l'agriculture industrielle."
C'est vrai que la sécheresse frappe particulièrement votre région - mais pas seulement, on est tous accablées par la canicule - du Sud-Ouest qui a connu des températures records comme il n'y en avait pas eu depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Il n'y aura pas d'impôt sécheresse, a annoncé la ministre de l'Environnement, puisqu'il y a suffisamment d'eau dans le sous-sol. Vous êtes d'accord ?
- "Le problème, c'est que ce n'est pas la ministre de l'Environnement qui peut décider seule, car la question de la sécheresse est aussi une question qui dépend beaucoup du ministère de l'Agriculture. Qu'il n'y ait pas d'impôt sécheresse, je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas. Il faut regarder quelle est l'étendue des dégâts une fois que la sécheresse sera passée. Mais le problème, ce n'est pas la question de l'impôt, ce n'est pas de réparer les dégâts une fois qu'ils ont été commis, mais c'est de faire de la prévention. Faire de la prévention, cela veut dire mettre en place des schémas des eaux - il y en a déjà quelques-uns sur quelques bassins, mais ce n'est pas suffisant -, et c'est surtout mener une autre politique de la ressource en eau. C'est-à-dire considérer que l'eau, c'est un bien commun et non pas un service comme tous les autres qui peut être vendu ou acheté, et qui doit être protégé par l'ensemble de l'Europe. De ce point de vue, il n'y a aucune politique européenne de gestion de la ressource en eau, de la même manière qu'en France, le Gouvernement a cassé la loi sur l'eau que nous avions votée, pour favoriser les irriguants et les industriels qui pompent beaucoup d'eau."
Ce qu'il n'a pas cassé, c'est la loi ou les directives concernant la lutte contre la pollution à l'ozone ; il y a même un décret qui va être publié à l'automne qui renforcera le seuil d'alerte qui va être abaissé. Cela va déclencher les limitations de circulation plus rapidement. Là, vous êtes favorable ?
- "Je suis favorable à cette décision qui vient bien tardivement. D'ailleurs, la gauche aurait pu le faire aussi bien. Nous avons connu ce week-end, particulièrement en Ile-de-France, des pics d'ozone qui n'avaient jamais été atteints. C'est donc une question de politique des transports, une question de politique d'aménagement du territoire. Là encore, on en revient toujours au même principe qu'il faut appliquer, à savoir que si l'on continue à accepter de transporter 85 % des marchandises sur des camions plutôt que de favoriser le ferroutage et le transport combiné - qui a été abandonné par ce Gouvernement et qui n'avait pas été très engagé par le précédent, le Gouvernement de la gauche -, et si l'on continue à étaler l'urbanisme loin des centres-villes, alors on sera condamné à prendre la voiture. Et la voiture est forcément un des éléments qui constituent le pic d'ozone."
Parce que pour lutter contre la pollution, les mesures à court terme, les mesures qui sont prises en urgence, au moment des pics de pollution, ne servent à rien ?
- "Ce sont des sparadraps sur des jambes de bois. Les politiques environnementales, comme leur nom l'indique, sont des politiques de développement durable. Or le développement durable, ce n'est pas répondre au coup par coup aux catastrophes qui nous tombent sur la tête ; c'est de mettre en place des politiques qui vont nous permettre d'anticiper sur les événements à venir. Nous avons aujourd'hui des hydrologues, des spécialistes des transports, des spécialistes de l'énergie qui nous disent, pour parler de l'énergie, qu'il ne faut pas continuer à se lier les pieds et les poings à l'énergie nucléaire qui fournit 75 % de notre électricité. Et vous avez bien vu chez moi, à Blaye, on est obligé d'arroser la centrale nucléaire parce que l'eau atteint une température qui normalement devrait conduire à arrêter les réacteurs. Est-ce que l'on va continuer dans cette logique ? C'est pourtant ce que s'apprête à faire le Gouvernement avec la filière EPR."
Pour revenir au refroidissement des locaux qui entourent les réacteurs, cela s'est surtout fait à Fessenheim. Cela a été abandonné hier soir et finalement, dans la soirée, EDF a expliqué qu'il s'agissait d'un test et qu'il n'y avait pas vraiment d'enjeu de sûreté lié au refroidissement du nucléaire.
- "Je veux bien entendre le discours d'EDF, mais EDF nous a déjà dit qu'il n'y avait pas de problème sur la centrale de Blaye alors qu'on avait atteint un seuil de niveau 2 après la grande tempête de 1999. Quand tous ces grands organismes dont nous dépendons et dont les accidents peuvent être irréversibles, comme celui de Tchernobyl - il faudrait quand même s'en souvenir -, il faudrait qu'ils fonctionnent un peu moins dans l'opacité et un peu plus dans la transparence. Or, aujourd'hui, la transparence n'est pas la règle dans ce domaine."
Vous ne jouez pas la carte du catastrophisme ?
- "Demandez aux victimes de Tchernobyl et ceux qui ont vu passer le nuage, par exemple, dans le Sud-Est de la France, ce qu'ils en pensent en termes de leucémie, d'un certain nombre de maladies. C'est une réalité qu'il ne faut pas gommer. Je ne suis pas là pour faire du catastrophisme mais nous sommes là, les Verts, pour dire qu'il y a d'autres voies alternatives et qu'on n'est pas obligé de mettre tous les oeufs dans le même panier énergétique."
On va parler des incendies. Mais puisque vous me tendez la perche, vous dites "on est là, les Verts", mais vous n'êtes pas là, les Verts, en ce moment ! D. Voynet expliquait dans Le Journal du dimanche que G. Lemaire ne sait pas mobiliser ses troupes et se trompe en visant l'aile écolo de l'extrême gauche.
- "Je n'ai pas à commenter les avantages et les inconvénients de l'actuelle direction des Verts. Ce que je sais, c'est que nous avons un système électoral qui nous pénalise beaucoup, dans la mesure où nous sommes condamnés à passer des alliances et que nous ne pouvons pas affirmer comme nous le voudrions notre autonomie. La réalité, c'est que les Verts d'hier comme les Verts d'aujourd'hui, nous n'avons pas une très grande capacité à savoir parler d'une seule voix - sinon on le saurait ! Je pense que nous n'avons pas encore trouvé les moyens de nous adresser à la société avec notre identité verte. Aujourd'hui, les événements, l'actualité sont là pour nous rappeler à notre devoir. Et notre devoir, c'est de revenir à un certain nombre de ce qui constitue nos fondamentaux idéologiques. Je pense en particulier à la question de l'énergie, je pense à la question de la manipulation du vivant, la question des OGM. On a quand même mis en prison J. Bové pour cela, alors qu'il est en train de se battre contre la levée du moratoire que s'apprête à prendre l'Europe sous la pression des Etats-Unis. C'est une manipulation du vivant qui va permettre à quelques grandes sociétés de mettre en coupe réglée l'agriculture du monde. Ce n'est pas à Monsanto ni à Novartis de décider ce que nous avons dans notre assiette. C'est la question de l'énergie, des transports, la question des inégalités entre le Sud et le Nord, et c'est aussi la question des libertés. Et cela, je pense que nous ne n'avons pas encore trouvé le moyen de le dire clairement, parce que nous sommes quelquefois, soit étouffés par nos partenaires de la gauche, soit nous faisons du suivisme de l'extrême gauche, ce qui ne me semble pas être notre destin."
A. Waechter est l'invité quasi vedette des Journées d'été des Verts, fin août, à Marseille ; c'est par là qu'a l'air de passer votre stratégie de reconquête ?
- "C'est assez amusant de voir que ceux qui ont pris le pouvoir chez les Verts, qui ont la majorité aujourd'hui, accusaient certains d'entre nous - dont je fais partie - de vouloir nous vendre au PS. Eh bien voilà, maintenant, ils sont allés chercher A. Waechter. Je n'ai rien de particulier contre A. Waechter mais je voudrais rappeler à ceux qui nous écoutent que l'histoire des Verts est passée par une lutte très forte entre les tenants d'une alliance avec la gauche et les tenants du ni droite-ni gauche ; c'est A. Waechter qui avait perdu. Ce sont ceux qui aujourd'hui se déclarent les plus à gauche qui vont chercher celui qui est le meilleur allié de la droite."
Il y aura des débats à Marseille, fin août... Un mot sur la suspension par le Conseil d'Etat de plusieurs dates d'ouverture de la saison de la chasse aux oiseaux migrateurs. C'est pour partie une victoire pour les écologistes, les canards ne pourront pas être tirés dès le 9 août. En revanche, ce pourrait être le cas pour les oies, les bécasses... Madame Bachelot doit revoir sa copie sur un certain nombre de dates.
- "Franchement, excusez-moi de vous dire que la chasse n'est pas notre priorité. Il y a des sujets beaucoup plus importants, comme ceux dont nous venons de parler. Laissons les canards tranquilles et travaillons au développement durable."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 5 août 2003)
- "Parce que nous n'avons sans doute pas trouvé encore le moyen de nous adresser à la société sur des sujets sur lesquels nous essayons pourtant d'expliquer les risques environnementaux depuis une quinzaine d'année. Ils sont là maintenant, ils nous tombent dessus. Je pense que nous n'avons pas la capacité politique, vu notre faiblesse, de pouvoir le faire comprendre à la société. La réalité, c'est que ce Gouvernement a complètement revu la loi sur l'eau que nous avions votée, en adoptant un principe contraire à celui que nous voulions, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, le principe est celui du pollueur-payé. Si la sécheresse crée autant de dégâts et est si importante, c'est parce que les politiques européennes - car la sécheresse ne touche pas que la France - sont des politiques qui ne ménagent pas la ressource en eau ; bien au contraire, elles sont faites pour augmenter l'irrigation, c'est-à-dire qu'elles sont liées à l'agriculture industrielle."
C'est vrai que la sécheresse frappe particulièrement votre région - mais pas seulement, on est tous accablées par la canicule - du Sud-Ouest qui a connu des températures records comme il n'y en avait pas eu depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Il n'y aura pas d'impôt sécheresse, a annoncé la ministre de l'Environnement, puisqu'il y a suffisamment d'eau dans le sous-sol. Vous êtes d'accord ?
- "Le problème, c'est que ce n'est pas la ministre de l'Environnement qui peut décider seule, car la question de la sécheresse est aussi une question qui dépend beaucoup du ministère de l'Agriculture. Qu'il n'y ait pas d'impôt sécheresse, je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas. Il faut regarder quelle est l'étendue des dégâts une fois que la sécheresse sera passée. Mais le problème, ce n'est pas la question de l'impôt, ce n'est pas de réparer les dégâts une fois qu'ils ont été commis, mais c'est de faire de la prévention. Faire de la prévention, cela veut dire mettre en place des schémas des eaux - il y en a déjà quelques-uns sur quelques bassins, mais ce n'est pas suffisant -, et c'est surtout mener une autre politique de la ressource en eau. C'est-à-dire considérer que l'eau, c'est un bien commun et non pas un service comme tous les autres qui peut être vendu ou acheté, et qui doit être protégé par l'ensemble de l'Europe. De ce point de vue, il n'y a aucune politique européenne de gestion de la ressource en eau, de la même manière qu'en France, le Gouvernement a cassé la loi sur l'eau que nous avions votée, pour favoriser les irriguants et les industriels qui pompent beaucoup d'eau."
Ce qu'il n'a pas cassé, c'est la loi ou les directives concernant la lutte contre la pollution à l'ozone ; il y a même un décret qui va être publié à l'automne qui renforcera le seuil d'alerte qui va être abaissé. Cela va déclencher les limitations de circulation plus rapidement. Là, vous êtes favorable ?
- "Je suis favorable à cette décision qui vient bien tardivement. D'ailleurs, la gauche aurait pu le faire aussi bien. Nous avons connu ce week-end, particulièrement en Ile-de-France, des pics d'ozone qui n'avaient jamais été atteints. C'est donc une question de politique des transports, une question de politique d'aménagement du territoire. Là encore, on en revient toujours au même principe qu'il faut appliquer, à savoir que si l'on continue à accepter de transporter 85 % des marchandises sur des camions plutôt que de favoriser le ferroutage et le transport combiné - qui a été abandonné par ce Gouvernement et qui n'avait pas été très engagé par le précédent, le Gouvernement de la gauche -, et si l'on continue à étaler l'urbanisme loin des centres-villes, alors on sera condamné à prendre la voiture. Et la voiture est forcément un des éléments qui constituent le pic d'ozone."
Parce que pour lutter contre la pollution, les mesures à court terme, les mesures qui sont prises en urgence, au moment des pics de pollution, ne servent à rien ?
- "Ce sont des sparadraps sur des jambes de bois. Les politiques environnementales, comme leur nom l'indique, sont des politiques de développement durable. Or le développement durable, ce n'est pas répondre au coup par coup aux catastrophes qui nous tombent sur la tête ; c'est de mettre en place des politiques qui vont nous permettre d'anticiper sur les événements à venir. Nous avons aujourd'hui des hydrologues, des spécialistes des transports, des spécialistes de l'énergie qui nous disent, pour parler de l'énergie, qu'il ne faut pas continuer à se lier les pieds et les poings à l'énergie nucléaire qui fournit 75 % de notre électricité. Et vous avez bien vu chez moi, à Blaye, on est obligé d'arroser la centrale nucléaire parce que l'eau atteint une température qui normalement devrait conduire à arrêter les réacteurs. Est-ce que l'on va continuer dans cette logique ? C'est pourtant ce que s'apprête à faire le Gouvernement avec la filière EPR."
Pour revenir au refroidissement des locaux qui entourent les réacteurs, cela s'est surtout fait à Fessenheim. Cela a été abandonné hier soir et finalement, dans la soirée, EDF a expliqué qu'il s'agissait d'un test et qu'il n'y avait pas vraiment d'enjeu de sûreté lié au refroidissement du nucléaire.
- "Je veux bien entendre le discours d'EDF, mais EDF nous a déjà dit qu'il n'y avait pas de problème sur la centrale de Blaye alors qu'on avait atteint un seuil de niveau 2 après la grande tempête de 1999. Quand tous ces grands organismes dont nous dépendons et dont les accidents peuvent être irréversibles, comme celui de Tchernobyl - il faudrait quand même s'en souvenir -, il faudrait qu'ils fonctionnent un peu moins dans l'opacité et un peu plus dans la transparence. Or, aujourd'hui, la transparence n'est pas la règle dans ce domaine."
Vous ne jouez pas la carte du catastrophisme ?
- "Demandez aux victimes de Tchernobyl et ceux qui ont vu passer le nuage, par exemple, dans le Sud-Est de la France, ce qu'ils en pensent en termes de leucémie, d'un certain nombre de maladies. C'est une réalité qu'il ne faut pas gommer. Je ne suis pas là pour faire du catastrophisme mais nous sommes là, les Verts, pour dire qu'il y a d'autres voies alternatives et qu'on n'est pas obligé de mettre tous les oeufs dans le même panier énergétique."
On va parler des incendies. Mais puisque vous me tendez la perche, vous dites "on est là, les Verts", mais vous n'êtes pas là, les Verts, en ce moment ! D. Voynet expliquait dans Le Journal du dimanche que G. Lemaire ne sait pas mobiliser ses troupes et se trompe en visant l'aile écolo de l'extrême gauche.
- "Je n'ai pas à commenter les avantages et les inconvénients de l'actuelle direction des Verts. Ce que je sais, c'est que nous avons un système électoral qui nous pénalise beaucoup, dans la mesure où nous sommes condamnés à passer des alliances et que nous ne pouvons pas affirmer comme nous le voudrions notre autonomie. La réalité, c'est que les Verts d'hier comme les Verts d'aujourd'hui, nous n'avons pas une très grande capacité à savoir parler d'une seule voix - sinon on le saurait ! Je pense que nous n'avons pas encore trouvé les moyens de nous adresser à la société avec notre identité verte. Aujourd'hui, les événements, l'actualité sont là pour nous rappeler à notre devoir. Et notre devoir, c'est de revenir à un certain nombre de ce qui constitue nos fondamentaux idéologiques. Je pense en particulier à la question de l'énergie, je pense à la question de la manipulation du vivant, la question des OGM. On a quand même mis en prison J. Bové pour cela, alors qu'il est en train de se battre contre la levée du moratoire que s'apprête à prendre l'Europe sous la pression des Etats-Unis. C'est une manipulation du vivant qui va permettre à quelques grandes sociétés de mettre en coupe réglée l'agriculture du monde. Ce n'est pas à Monsanto ni à Novartis de décider ce que nous avons dans notre assiette. C'est la question de l'énergie, des transports, la question des inégalités entre le Sud et le Nord, et c'est aussi la question des libertés. Et cela, je pense que nous ne n'avons pas encore trouvé le moyen de le dire clairement, parce que nous sommes quelquefois, soit étouffés par nos partenaires de la gauche, soit nous faisons du suivisme de l'extrême gauche, ce qui ne me semble pas être notre destin."
A. Waechter est l'invité quasi vedette des Journées d'été des Verts, fin août, à Marseille ; c'est par là qu'a l'air de passer votre stratégie de reconquête ?
- "C'est assez amusant de voir que ceux qui ont pris le pouvoir chez les Verts, qui ont la majorité aujourd'hui, accusaient certains d'entre nous - dont je fais partie - de vouloir nous vendre au PS. Eh bien voilà, maintenant, ils sont allés chercher A. Waechter. Je n'ai rien de particulier contre A. Waechter mais je voudrais rappeler à ceux qui nous écoutent que l'histoire des Verts est passée par une lutte très forte entre les tenants d'une alliance avec la gauche et les tenants du ni droite-ni gauche ; c'est A. Waechter qui avait perdu. Ce sont ceux qui aujourd'hui se déclarent les plus à gauche qui vont chercher celui qui est le meilleur allié de la droite."
Il y aura des débats à Marseille, fin août... Un mot sur la suspension par le Conseil d'Etat de plusieurs dates d'ouverture de la saison de la chasse aux oiseaux migrateurs. C'est pour partie une victoire pour les écologistes, les canards ne pourront pas être tirés dès le 9 août. En revanche, ce pourrait être le cas pour les oies, les bécasses... Madame Bachelot doit revoir sa copie sur un certain nombre de dates.
- "Franchement, excusez-moi de vous dire que la chasse n'est pas notre priorité. Il y a des sujets beaucoup plus importants, comme ceux dont nous venons de parler. Laissons les canards tranquilles et travaillons au développement durable."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 5 août 2003)