Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations entre la France et le Mexique, Paris le 29 janvier 2003.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. Enrique Jackson Ramirez, président du Sénat du Mexique, à Paris le 29 janvier 2003

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mes Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
C'est pour mes collègues Sénateurs et moi-même une joie et un honneur de vous accueillir à la Présidence du Sénat, Monsieur le Président, vous-même et votre délégation.
Sans vouloir remonter jusqu'au souvenir douloureux pour nous, Mexicains et Français, de Maximilien fusillé à Queretaro, malgré l'appui initial de Napoléon III, voilà longtemps que nos deux pays tissent des liens d'amitié et de proximité.
Rien d'étonnant d'ailleurs à ce que deux peuples pétris d'histoire et de culture se retrouvent et se comprennent.
Des Olmèques d'avant Jésus Christ au brillant Empire aztèque du XVème siècle, en passant par les Mayas des dix premiers siècles de notre ère, quelle histoire ! Quel parcours ! Quelle richesse !
Non, à la vérité, vos pyramides, qui les ont précédés, n'ont rien à envier à nos cathédrales et à nos châteaux, également admirables, mais plus tardifs.
Il est donc dans la nature des choses que deux grandes nations se rencontrent.
Et je me félicite que ces dernières années aient permis de consolider des relations déjà étroites. Grâce à notre détermination commune, ces relations se sont développées dans tous les domaines :
- politique : le président FOX est venu deux fois à Paris en deux ans, tandis que le président CHIRAC s'est rendu en visite d'Etat à Mexico fin 1998 ;
- économique : l'entrée en vigueur du traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mexique en 2000 a entraîné l'essor de nos échanges commerciaux et l'accroissement de nos investissements ;
- culturel : nous veillons attentivement au maintien et à la consolidation de notre traditionnelle implantation culturelle au Mexique et à la promotion du français.
Et jusqu'à la diplomatie, où, ces dernière semaines, le Mexique, membre du Conseil de Sécurité pour une année encore, n'a pas ménagé, aux côtés de la France, ses efforts pour faire prévaloir la raison et reculer la précipitation dans le difficile dossier iraquien.
Pour conclure, il m'est agréable d'observer que les relations interparlementaires ont contribué à ce rapprochement, sous l'impulsion notamment du groupe d'amitié, présidé par mes collègues et amis, Gérard CORNU et Hubert DURAND-CHASTEL, qui s'emploient, avec succès, à développer et à enrichir nos échanges.
A cet égard, je voudrais, Monsieur le Président et cher ami, formuler un voeu. Il y a bientôt trois ans les présidents des Sénats du Monde se sont réunis ici même, à Paris, et ont engagé une réflexion collective sur le rôle du bicamérisme dans les institutions.
Depuis, une Association des Sénats d'Europe puis une Association des Sénats et Secondes chambres d'Afrique et du Monde arabe se sont créées et se réunissent périodiquement, et une association des Sénats d'Asie pourrait voir le jour prochainement.
Je forme le voeu que l'Amérique latine ne soit pas absente de ce grand mouvement et je tiens en tout cas à vous dire que si le Sénat du Mexique prenait l'initiative de réunir les Sénats d'Amérique latine, le Sénat français serait à ses côtés pour la favoriser.
Mais je m'attarde ! Le moment est maintenant venu de lever mon verre à l'amitié entre nos deux pays.
Vive le Mexique !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-mexicaine !
(Source http://www.senat.fr, le 1 avril 2003)