Communiqué du ministère de l'Equipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur la situation d'Air Littoral, à Paris le 21 août 2003.

Texte intégral

La compagnie Air Littoral vient de déposer son bilan. Ses résultats ont été depuis 2001 gravement affectés par la conjoncture. En 2002, la compagnie a enregistré une perte d'exploitation de 42 M d'euros pour un chiffre d'affaires de 180 M d'euros. Air Littoral a par ailleurs subi les conséquences de la faillite de Swissair, ce qui l'a privé d'une ressource d'environ 30 M d'euros.
Pour permettre à Air Littoral de poursuivre la restructuration engagée depuis 2001 et de trouver un investisseur, l'État a réalisé un effort très significatif qui a pris deux formes : report du paiement des dettes fiscales et sociales dans le cadre d'un moratoire et déblocage en novembre 2002 d'un prêt du fonds de développement économique et social de 4 M d'euros, qui s'inscrivait dans un effort également envisagé par les collectivités publiques locales.
Malgré ces mesures financières exceptionnelles, les négociations conduites avec l'investisseur pressenti n'ont pas abouti. Dans ces conditions, les dirigeants de la compagnie ont été amenés, compte tenu de la situation de la trésorerie de l'entreprise, à déposer le bilan.
Le président du Tribunal de Commerce de Montpellier vient d'ordonner la mise en redressement judiciaire de la compagnie et de fixer la période d'observation à 45 jours. Compte tenu des atouts de cette entreprise et notamment de la qualité reconnue de ses personnels, le Gouvernement est confiant dans le fait que des investisseurs se manifesteront pour reprendre rapidement les activités d'Air Littoral.
Il apportera, dans la limite des dispositions légales, son soutien au projet de reprise que le Tribunal aura retenu.
Le Gouvernement est très attentif à l'évolution de la situation tout particulièrement en ce qui concerne l'emploi des personnels de la compagnie.