Texte intégral
A. Ardisson-. Le comité interministériel d'hier s'est soldé essentiellement par l'affichage de moyens nouveaux, parait-il. Est-ce que ce n'est pas un paradoxe pour un gouvernement qui, depuis son arrivée, ne cesse de répéter que ce n'est pas à coup de budgets supplémentaires, de postes supplémentaires, qu'on règle les problèmes et que la meilleure preuve, c'est que sous la gauche, cela ne s'est pas arrangé ?
- "Le comité interministériel, hier, n'a pas parlé que de cela. Cependant, il faut reconnaître qu'il a été décidé tout simplement d'honorer des promesses que nous avions faites. Le Gouvernement avait toujours dit que le nouveau dispositif d'assistant d'éducation viendrait remplacer celui des surveillants. Ce qui est le cas : 16 000 surveillants s'en vont, 16 000 assistants d'éducation arrivent. Mais que, par ailleurs, il fallait faire un petit effort pour que dans le premier degré, dans les écoles, où les anciens emplois-jeunes disparaissent peu à peu, on puisse avoir cependant encore une présence d'adultes qui accompagnent l'acte éducatif. D'où la création de 4.000 assistants d'éducation supplémentaires qui avait été décidée lors des négociations d'il y a un peu plus d'un mois. Donc, nous n'avons fait qu'entériner une promesse."
Est-ce que tous ces gens seront à pied d'oeuvre à la rentrée, parce cela fait un peu tard ? Même si, effectivement, ce n'est pas tout à fait nouveau - puisque cela a été décidé en juin -, il faut du temps pour les recruter, pour les former.
- "Nous nous donnons le premier trimestre pour arriver à la totalité de ce stock de 4.000 assistants d'éducation supplémentaires. Mais au 1er janvier, ils seront en place. A partir du moment où les fonds sont délégués, les établissements vont assez vite. Nous avons beaucoup de candidats et je pense que nous aurons très rapidement ces personnels supplémentaires dans nos établissements et nos écoles."
Vous dites 16.000 départs et 16.000 arrivées, mais il y a généralement plus de 16.000 départs, parce qu'il y a aussi "une évaporation naturelle", si je puis dire ?
- "Pas pour ce qui concerne les maîtres d'internat et d'externat, les pions qui ont souvent des contrats très précis, à durée fixe, et dont nous connaissons exactement le moment du départ et de l'arrivée."
On a parlé aussi, hier, de mesures concrètes pour la prévention de l'illettrisme, l'accueil des handicapés. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
- "Revenons à l'essentiel : le comité interministériel d'hier était une préparation de la rentrée 2003. Il s'agissait de voir ensemble quels étaient les grands dossiers que nous aurions pour la rentrée. De fait, nous avons rappelé qu'il y avait un certain nombre de dossiers qui était entamé et qu'il fallait cette fois-ci conduire à bien à cette rentrée, comme promis : la lutte contre l'illettrisme, dont L. Ferry a fait une de ses priorités, le dispositif d'alternance au collège pour réenrichir la voie professionnelle et puis d'autres dispositifs concernant l'éducation et la santé, l'accueil systématique de tous les handicapés. Je rappelle que nous avons créé 6.000 assistants de vie scolaire, c'est-à-dire des cadres qui s'occupent spécifiquement des handicapés, avec M.-T. Boisseau. Nous avons parlé aussi de projets concernant l'enseignement artistique et culturel qui a été un tout petit peu négligé l'an dernier et qu'il faut que nous reprenions en main. Nous avons parlé d'éducation à la sécurité routière, bref, de tous les grands dossiers qui, outre la scolarité elle-même, l'école elle-même, tous les grands dossiers que nous voulons privilégier dans le cadre de l'action intergouvernementale."
Vous dites, "nous avons créé", c'est pareil, ce n'est pas quelque chose de nouveau, c'est quelque chose qui est en magasin.
- "Les assistants de vie scolaire, ceux qui s'occupent d'handicapés, c'est un phénomène nouveau ; cela a été décidé dans le budget de l'année dernière. Il y avait, lorsque nous sommes arrivés aux affaires, à peu près 1.100 assistants de vie scolaire ; il y en aura 6.000 à la rentrée prochaine."
Quand je parle de nouveau, je veux dire que ce n'est pas décidé d'hier après-midi.
- "Non, mais il vaut mieux vérifier que les choses se mettent en place. Il est utile, régulièrement, de se rencontrer et de verrouiller un petit peu les dispositifs pour être certain que la rentrée se passe bien."
Le Parti socialiste parle de "mascarade", les syndicats trouvent que c'est insuffisant - vous me direz que chacun est dans son rôle. Mais est-ce qu'en termes de déblocage de moyens nouveaux, pour calmer les esprits qui sont restés échauffés après le mois de juin, il y a des choses vraiment nouvelles pour cette rentrée ?
- "Tout n'est pas une question de moyen. La grande chose nouvelle, tout de même, c'est l'ouverture du grand débat. Je rappelle que ce grand débat, contrairement à ce que je vois ici ou là, ce n'est pas du tout une réponse à une difficulté conjoncturelle. Ce n'est pas parce que l'année a été un petit peu tendue qu'on se met à ouvrir un grand débat, c'est une promesse du président de la République, c'est une décision qui avait été annoncée très tôt. Il n'a pas été possible de l'ouvrir plus tôt, parce que vous savez ce qu'a été l'année dernière ; il y a eu la guerre d'Irak, il y a eu toutes sortes de circonstances qui n'ont pas permis d'ouvrir immédiatement un grand débat. Mais à la rentrée prochaine, tout de suite, au mois de septembre, nous commençons cette discussion qui va durer près d'un an. Donc, on ne peut pas dire que ce soit une petite affaire. On ne prépare pas une loi d'orientation tous les ans - la dernière date de 1989. Donc, la réunion d'hier a aussi consisté, surtout, à évoquer la manière dont ce grand débat va s'organiser, comment nous allons essayer d'avoir un pré-diagnostic fait par des spécialistes, puis, ensuite, un diagnostic de l'école sur lequel tout le monde pourrait se mettre d'accord - syndicats, responsables, les divers partis, les Français, la Nation -, de sorte de remettre l'école au coeur de la Nation, de remettre l'enseignement, l'école, l'éducation, au coeur de la Nation et d'ouvrir ensuite une véritable discussion qui aboutirait, normalement après le printemps - où il y aura des élections cantonales et régionales -, à l'élaboration d'un texte législatif qui pourra intervenir à la fin de l'année prochaine."
Le débat sur les retraites, l'inquiétude des enseignants, indépendamment des autres fonctionnaires, a montré combien beaucoup d'entre eux en avaient marre, étaient pressés de partir, ne se voyaient pas à un certain âge face à des jeunes, notamment les professeurs de collège, confrontés à la dureté de la vie. Est-ce que ce n'est pas le coeur du problème ? Est-ce que c'est quelque chose que l'on règle en un an ?
- "Vous avez raison, la question est là. La Nation française n'a pas assez pris conscience de ce qu'elle demande aux enseignants, aux éducateurs qui ont un métier de plus en plus difficile, qui sont confrontés à des obligations de plus en plus lourdes, avec un monde qui évolue très rapidement. Nous n'avons pas été assez de leur côté, pour parler clairement. Je crois que l'ambition du grand débat sur l'école, c'est justement de refaire prendre conscience à tout le monde de ce que nous devons à nos enseignants, de faire en sorte que leurs conditions de travail, leurs conditions de vie, la manière dont leur carrière s'organise, soient plus favorables pour eux, qu'ils soient mieux soutenus par tout le monde et que l'on n'ait pas l'impression qu'au fond, on leur donne des enfants, et puis on leur dit : "Débrouillez, on s'en lave les mains, l'essentiel, c'est que les choses se passent bien, qu'on en entende plus parler". Nous devons être de leur côté, il faut remettre les enseignants au coeur de la Nation."
Est-ce que le collège unique va être mis sur le tapis pendant ce débat ?
- "Le collège unique est une des questions qui seront évoquées au cours du grand débat, il n'y a pas d'exclusive ; les questions pédagogiques, d'organisation scolaire seront évoquées mais je ne veux pas privilégier un sujet plus qu'un autre. Le collège unique en est un, c'est vrai, mais d'une manière générale, il faut que nous repensions surtout la relation qui s'établit entre la Nation et ceux qui assument le métier d'éducateur et d'enseignant."
Est-ce que vous avez des tuyaux sur votre budget 2004 ?
- "Non, je n'ai pas de tuyau sur le budget 2004. Mais vous avez vu que par les arbitrages qui ont été faits pour cette rentrée, que le Premier ministre, J.-P. Raffarin, était très attentif à ce qu'il appelle "le pôle de l'intelligence et de la recherche". Il ne veut pas que ce secteur soit négligé, et donc, j'ai de bonnes espérances pour que l'année prochaine, en 2004, nous ayons un budget qui ne soit pas du tout en régression mais qui confirme l'engagement de l'Etat dans ce domaine essentiel qu'est la formation des intelligences."
J'en reviens à ce grand débat : pour un sujet de cette ampleur, le calendrier tel qu'il est prévu, loi d'orientation au second semestre 2004, cela ne vous parait pas un peu court ?
- "Nous nous donnons jusqu'au 1er novembre pour avoir les pré-diagnostics faits par des spécialistes, ensuite trois mois, quatre mois, de discussions pour avoir un diagnostic partagé, que toute la Nation se mette d'accord sur la manière dont on juge que l'école fonctionne."
Quand vous dites "diagnostic partagé", c'est une négociation ?
- "Oui, c'est ça. Je crois qu'il faut que nous arrivions à nous mettre d'accord sur la situation ; objectivement, quels sont les chiffres, quelle est la situation ? Ensuite, que nous puissions, à partir du diagnostic, faire des propositions de stratégies de politique nouvelle. Nous aurons six mois pour le faire, jusqu'en octobre-novembre 2004. Ce sont quand même des délais qui me semblent tout à fait raisonnables."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 29 juillet 2003)
- "Le comité interministériel, hier, n'a pas parlé que de cela. Cependant, il faut reconnaître qu'il a été décidé tout simplement d'honorer des promesses que nous avions faites. Le Gouvernement avait toujours dit que le nouveau dispositif d'assistant d'éducation viendrait remplacer celui des surveillants. Ce qui est le cas : 16 000 surveillants s'en vont, 16 000 assistants d'éducation arrivent. Mais que, par ailleurs, il fallait faire un petit effort pour que dans le premier degré, dans les écoles, où les anciens emplois-jeunes disparaissent peu à peu, on puisse avoir cependant encore une présence d'adultes qui accompagnent l'acte éducatif. D'où la création de 4.000 assistants d'éducation supplémentaires qui avait été décidée lors des négociations d'il y a un peu plus d'un mois. Donc, nous n'avons fait qu'entériner une promesse."
Est-ce que tous ces gens seront à pied d'oeuvre à la rentrée, parce cela fait un peu tard ? Même si, effectivement, ce n'est pas tout à fait nouveau - puisque cela a été décidé en juin -, il faut du temps pour les recruter, pour les former.
- "Nous nous donnons le premier trimestre pour arriver à la totalité de ce stock de 4.000 assistants d'éducation supplémentaires. Mais au 1er janvier, ils seront en place. A partir du moment où les fonds sont délégués, les établissements vont assez vite. Nous avons beaucoup de candidats et je pense que nous aurons très rapidement ces personnels supplémentaires dans nos établissements et nos écoles."
Vous dites 16.000 départs et 16.000 arrivées, mais il y a généralement plus de 16.000 départs, parce qu'il y a aussi "une évaporation naturelle", si je puis dire ?
- "Pas pour ce qui concerne les maîtres d'internat et d'externat, les pions qui ont souvent des contrats très précis, à durée fixe, et dont nous connaissons exactement le moment du départ et de l'arrivée."
On a parlé aussi, hier, de mesures concrètes pour la prévention de l'illettrisme, l'accueil des handicapés. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
- "Revenons à l'essentiel : le comité interministériel d'hier était une préparation de la rentrée 2003. Il s'agissait de voir ensemble quels étaient les grands dossiers que nous aurions pour la rentrée. De fait, nous avons rappelé qu'il y avait un certain nombre de dossiers qui était entamé et qu'il fallait cette fois-ci conduire à bien à cette rentrée, comme promis : la lutte contre l'illettrisme, dont L. Ferry a fait une de ses priorités, le dispositif d'alternance au collège pour réenrichir la voie professionnelle et puis d'autres dispositifs concernant l'éducation et la santé, l'accueil systématique de tous les handicapés. Je rappelle que nous avons créé 6.000 assistants de vie scolaire, c'est-à-dire des cadres qui s'occupent spécifiquement des handicapés, avec M.-T. Boisseau. Nous avons parlé aussi de projets concernant l'enseignement artistique et culturel qui a été un tout petit peu négligé l'an dernier et qu'il faut que nous reprenions en main. Nous avons parlé d'éducation à la sécurité routière, bref, de tous les grands dossiers qui, outre la scolarité elle-même, l'école elle-même, tous les grands dossiers que nous voulons privilégier dans le cadre de l'action intergouvernementale."
Vous dites, "nous avons créé", c'est pareil, ce n'est pas quelque chose de nouveau, c'est quelque chose qui est en magasin.
- "Les assistants de vie scolaire, ceux qui s'occupent d'handicapés, c'est un phénomène nouveau ; cela a été décidé dans le budget de l'année dernière. Il y avait, lorsque nous sommes arrivés aux affaires, à peu près 1.100 assistants de vie scolaire ; il y en aura 6.000 à la rentrée prochaine."
Quand je parle de nouveau, je veux dire que ce n'est pas décidé d'hier après-midi.
- "Non, mais il vaut mieux vérifier que les choses se mettent en place. Il est utile, régulièrement, de se rencontrer et de verrouiller un petit peu les dispositifs pour être certain que la rentrée se passe bien."
Le Parti socialiste parle de "mascarade", les syndicats trouvent que c'est insuffisant - vous me direz que chacun est dans son rôle. Mais est-ce qu'en termes de déblocage de moyens nouveaux, pour calmer les esprits qui sont restés échauffés après le mois de juin, il y a des choses vraiment nouvelles pour cette rentrée ?
- "Tout n'est pas une question de moyen. La grande chose nouvelle, tout de même, c'est l'ouverture du grand débat. Je rappelle que ce grand débat, contrairement à ce que je vois ici ou là, ce n'est pas du tout une réponse à une difficulté conjoncturelle. Ce n'est pas parce que l'année a été un petit peu tendue qu'on se met à ouvrir un grand débat, c'est une promesse du président de la République, c'est une décision qui avait été annoncée très tôt. Il n'a pas été possible de l'ouvrir plus tôt, parce que vous savez ce qu'a été l'année dernière ; il y a eu la guerre d'Irak, il y a eu toutes sortes de circonstances qui n'ont pas permis d'ouvrir immédiatement un grand débat. Mais à la rentrée prochaine, tout de suite, au mois de septembre, nous commençons cette discussion qui va durer près d'un an. Donc, on ne peut pas dire que ce soit une petite affaire. On ne prépare pas une loi d'orientation tous les ans - la dernière date de 1989. Donc, la réunion d'hier a aussi consisté, surtout, à évoquer la manière dont ce grand débat va s'organiser, comment nous allons essayer d'avoir un pré-diagnostic fait par des spécialistes, puis, ensuite, un diagnostic de l'école sur lequel tout le monde pourrait se mettre d'accord - syndicats, responsables, les divers partis, les Français, la Nation -, de sorte de remettre l'école au coeur de la Nation, de remettre l'enseignement, l'école, l'éducation, au coeur de la Nation et d'ouvrir ensuite une véritable discussion qui aboutirait, normalement après le printemps - où il y aura des élections cantonales et régionales -, à l'élaboration d'un texte législatif qui pourra intervenir à la fin de l'année prochaine."
Le débat sur les retraites, l'inquiétude des enseignants, indépendamment des autres fonctionnaires, a montré combien beaucoup d'entre eux en avaient marre, étaient pressés de partir, ne se voyaient pas à un certain âge face à des jeunes, notamment les professeurs de collège, confrontés à la dureté de la vie. Est-ce que ce n'est pas le coeur du problème ? Est-ce que c'est quelque chose que l'on règle en un an ?
- "Vous avez raison, la question est là. La Nation française n'a pas assez pris conscience de ce qu'elle demande aux enseignants, aux éducateurs qui ont un métier de plus en plus difficile, qui sont confrontés à des obligations de plus en plus lourdes, avec un monde qui évolue très rapidement. Nous n'avons pas été assez de leur côté, pour parler clairement. Je crois que l'ambition du grand débat sur l'école, c'est justement de refaire prendre conscience à tout le monde de ce que nous devons à nos enseignants, de faire en sorte que leurs conditions de travail, leurs conditions de vie, la manière dont leur carrière s'organise, soient plus favorables pour eux, qu'ils soient mieux soutenus par tout le monde et que l'on n'ait pas l'impression qu'au fond, on leur donne des enfants, et puis on leur dit : "Débrouillez, on s'en lave les mains, l'essentiel, c'est que les choses se passent bien, qu'on en entende plus parler". Nous devons être de leur côté, il faut remettre les enseignants au coeur de la Nation."
Est-ce que le collège unique va être mis sur le tapis pendant ce débat ?
- "Le collège unique est une des questions qui seront évoquées au cours du grand débat, il n'y a pas d'exclusive ; les questions pédagogiques, d'organisation scolaire seront évoquées mais je ne veux pas privilégier un sujet plus qu'un autre. Le collège unique en est un, c'est vrai, mais d'une manière générale, il faut que nous repensions surtout la relation qui s'établit entre la Nation et ceux qui assument le métier d'éducateur et d'enseignant."
Est-ce que vous avez des tuyaux sur votre budget 2004 ?
- "Non, je n'ai pas de tuyau sur le budget 2004. Mais vous avez vu que par les arbitrages qui ont été faits pour cette rentrée, que le Premier ministre, J.-P. Raffarin, était très attentif à ce qu'il appelle "le pôle de l'intelligence et de la recherche". Il ne veut pas que ce secteur soit négligé, et donc, j'ai de bonnes espérances pour que l'année prochaine, en 2004, nous ayons un budget qui ne soit pas du tout en régression mais qui confirme l'engagement de l'Etat dans ce domaine essentiel qu'est la formation des intelligences."
J'en reviens à ce grand débat : pour un sujet de cette ampleur, le calendrier tel qu'il est prévu, loi d'orientation au second semestre 2004, cela ne vous parait pas un peu court ?
- "Nous nous donnons jusqu'au 1er novembre pour avoir les pré-diagnostics faits par des spécialistes, ensuite trois mois, quatre mois, de discussions pour avoir un diagnostic partagé, que toute la Nation se mette d'accord sur la manière dont on juge que l'école fonctionne."
Quand vous dites "diagnostic partagé", c'est une négociation ?
- "Oui, c'est ça. Je crois qu'il faut que nous arrivions à nous mettre d'accord sur la situation ; objectivement, quels sont les chiffres, quelle est la situation ? Ensuite, que nous puissions, à partir du diagnostic, faire des propositions de stratégies de politique nouvelle. Nous aurons six mois pour le faire, jusqu'en octobre-novembre 2004. Ce sont quand même des délais qui me semblent tout à fait raisonnables."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 29 juillet 2003)