Texte intégral
Alors que la France connaît depuis une semaine un dépassement sans précédent des seuils d'information pour l'ozone, les prévisions pour les prochains jours laissent craindre une poursuite, voire une aggravation de cette situation autour de nombreuses agglomérations.
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de l'écologie et du développement durable, est particulièrement préoccupée par cette situation, qui vient aggraver les difficultés que rencontrent les personnes fragiles, déjà très sensibles à la canicule. Elle invite en particulier les personnes âgées, les enfants, les asthmatiques et les insuffisants respiratoires à suivre scrupuleusement les recommandations du conseil supérieur d'hygiène publique de France, et à éviter tout effort physique non indispensable.
Elle formule par ailleurs les recommandations suivantes, rappelant que chacun peut contribuer à modérer, par son comportement, la gravité de la situation :
les Français sont invités à limiter les déplacements automobiles au strict minimum, et, quand ils sont indispensables, à adopter une conduite souple et fluide ;
Les automobilistes sont invités à limiter leur vitesse sur voie rapide ou sur autoroute de vingt kilomètres heure ;
L'utilisation de solvants ou de peintures en pleine journée est déconseillée, ceux-ci étant à l'origine de l'émission de composés organiques volatils, qui contribuent ensuite à la formation de l'ozone.
La France est en passe d'abaisser le seuil d'alerte pour l'ozone à 240 microgrammes par mètre cube au lieu de 360, afin de permettre de prendre au plan national des prescriptions réglementant l'activité industrielle ou la circulation dès ce seuil réduit.
Roselyne Bachelot-Narquin rappelle cependant que l'action contre la pollution ne saurait se limiter aux seules périodes de pollution, sous peine d'être peu efficace, et que la lutte contre les pics d'ozone passe par une action permanente, et au plan européen, pour limiter les émissions de gaz polluants par les véhicules et par les industries. La France s'est ainsi engagée à réduire de 40% les émissions dans l'air d'oxydes d'azote, de dioxyde de soufre et de composés organiques volatils entre 2000 et 2010.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 14 août 2003)