Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Comme vous suivez attentivement cette question des enfants razziés au Sud-Soudan - il n'y a pas d'autres mots, ce sont des razzias dans un sens ou dans l'autre -, vous avez suivi les activités qui ont été déployées dans le cadre de plusieurs organisation internationales, à commencer par l'ONU. C'est à la suite des pressions de tous les pays occidentaux, notamment que le rapporteur spécial des Nations unies a pu recommencer à venir dans ce pays. Vous avez certainement en tête le texte : exceptionnellement, je vais vous demander de citer un texte car il faut répondre précisément. C'est une résolution que la France a coparrainée et j'espère qu'elle répond à vos attentes légitimes. Nous l'avons coparrainée à la conférence des Nations unies pour les Droits de l'Homme à Genève le 16 avril dernier. C'est une résolution qui demande instamment au gouvernement soudanais d'enquêter sur les allégations selon lesquelles sa politique et ses activités tendent à tolérer, encourager ou favoriser, comme vous le disiez, l'enlèvement, la vente ou la traite d'enfants et qu'il soumet des enfants à l'internement forcé, à l'endoctrinement ou à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Elle engage également le gouvernement soudanais à mettre un terme immédiatement à ces politiques ou activités et à traduire en justice les personnes soupçonnées de les appuyer ou d'y participer et à faciliter le retour, dans des conditions de sécurité, des enfants concernés dans leur famille. La mobilisation que vous demandez existe. Il suffit de s'en informer, de la soutenir. Il suffit de la relayer. J'ajoute que pour venir à bout de ce drame, il faudra régler la question dont j'ai parlé la dernière fois lorsque vous m'aviez déjà questionné, c'est-à-dire les questions de la guerre elle-même, car ces drames découlent de la guerre au Sud-Soudan. Il faut donc traiter les deux./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2001)