Texte intégral
Merci Monsieur le Premier ministre,
Nous avons en effet eu plusieurs entretiens approfondis sur des sujets très importants et qui révèlent la bonne entente entre le Canada et la France.
Sur la vision du monde d'abord. Au moment où le Conseil de sécurité vient de voter une nouvelle Résolution, et avec une large expression des uns et des autres, nous voyons combien il est important que, ensemble, nous puissions avoir cette vision d'avenir qui d'abord mobilise toutes les énergies pour la reconstruction de l'Irak et aussi pour la restauration de la souveraineté du peuple irakien, mais aussi que l'on puisse, à nouveau, comme cela a été fait ce matin, remettre l'ONU au centre même de la source du droit international. C'est une étape importante et c'est une vision commune entre le Canada et la France. Sur l'ensemble des sujets du monde, nous avons une grande proximité de vues avec M. Jean Chrétien et je crois que c'est une des forces de notre entente.
Nous avons aussi une coopération stratégique essentielle sur le plan économique et nous avons pu signer plusieurs accords de coopération qui vont renforcer cette coopération économique.
Je tiens à souligner l'importance de la convention sur la mobilité des jeunes. Je pense que, pour la première fois, permettre à 10.000 jeunes de chacun des deux pays de pouvoir venir sans formalités excessives et de manière très simple pour venir connaître l'autre pays, y mener des initiatives, y travailler, y apprendre, y rencontrer des amis, est un des éléments importants de notre avenir commun.
Je souligne aussi les efforts que nous développons en ce qui concerne la coopération en matière d'innovation, et de manière plus générale, la société de l'information. Il y a, je crois sur ces sujets, beaucoup d'initiatives à développer. Il y a au Canada, aujourd'hui, une politique très forte à la fois en matière d'innovation et en matière de sciences et de développement de la société de l'information et aussi dans l'aspect populaire de la société de l'information. J'ajouterai que tout ce qui peut se développer autour de Futurallia, avec le développement des petites et moyennes entreprises, ensemble, pour aller conquérir des marchés émergents, est très important.
Nous avons ensemble parlé de grands contrats entre les grandes entreprises de nos deux pays : il y a derrière beaucoup d'emplois. Lorsque nous nous battons pour la croissance, nous nous battons pour l'emploi. Mais à côté des grands contrats et des grandes entreprises, il y a aussi tout ce qui peut être développé par l'accord entre les petites et moyennes entreprises. On a une technologie aujourd'hui que nous avons bâtie ensemble, entre le Canada et la France, qui est la technologie Futurallia. Nous souhaitons développer cette technologie de partenariats dans d'autres régions du monde, ensemble pour aider nos petites et moyennes entreprises à participer à la dynamique internationale.
Je crois que tout ceci fait que nous avons une vision commune du monde mais en même temps nous voulons renforcer nos accords de coopération et la proximité, non seulement entre nos deux économies mais entre nos deux peuples. Et les commémorations de 2004 nous permettront de multiplier les initiatives dans cette direction.
Q - Sur le Congo
R - Nous avons pris un certain nombre d'initiatives sur les aspects techniques. Il y a deux dimensions à ce problème. L'organisation de la force internationale : nous sommes prêts à ce que, sous l'autorité de l'ONU, on construise une force internationale d'intervention. C'est une décision politique. Nous y travaillons. Et puis il y a la décision technique. Vous savez que les conditions d'accès sont très difficiles et donc nous sommes d'ores et déjà au travail concernant les conditions d'accès qui doivent être surmontées.
Q - Sur l'ESB
R - Je vous dirais, d'abord en français, que je fais confiance aux Autorités canadiennes pour traiter le sujet comme tous les pays développés ont eu à le traiter dans le souci et de la protection des consommateurs et de la transparence, à la fois de l'information et aussi des décisions prises face à cette difficulté. For my own concern, I shall eat canadian cow without any problem !
Q - Nouvelle résolution sur l'Irak.
R - Comme M. Chrétien, je suis heureux de cette décision. Dès le début, la France avait dit que son attitude serait positive et constructive. Nous avions clairement dit que nous voulions la reconstruction économique et sociale de l'Irak rapidement mais aussi la capacité de restaurer la souveraineté de l'Irak. Nous avons fait connaître notre attitude ouverte et positive et je crois aujourd'hui que ce vote du Conseil de Sécurité est un signe fort pour l'avenir. Nous avons toujours dit que nous étions évidemment très attachés aux liens transatlantiques et aujourd'hui nous faisons vivre tous les deux le lien transatlantique en partageant cette même joie.
Q - Sachant que l'on n'a pas découvert d'armes de destruction massive en Irak, quel jugement faut-il porter sur l'intervention américaine ?
R - Le gouvernement français et le président de la République ont, à plusieurs reprises, dit que nous avions avec les Américains, le même adversaire. L'adversaire, c'est le terrorisme, c'est la prolifération. Donc, il est clair que nous sommes heureux de voir la perspective d'une démocratie s'installer en Irak. Mais nous ne pensons pas que la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la prolifération se résument au changement de régime en Irak. Nous pensons, surtout après ce que nous venons de vivre, et à Riyad et au Maroc, que la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la prolifération exigent une action concertée, décisive pour l'avenir et qu'il est dangereux de limiter le sujet à la seule situation de l'Irak. Nous l'avons dit avant, nous le disons après et nous restons la main tendue avec tous nos alliés pour une action commune contre le terrorisme qui est le véritable adversaire
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2003)
Nous avons en effet eu plusieurs entretiens approfondis sur des sujets très importants et qui révèlent la bonne entente entre le Canada et la France.
Sur la vision du monde d'abord. Au moment où le Conseil de sécurité vient de voter une nouvelle Résolution, et avec une large expression des uns et des autres, nous voyons combien il est important que, ensemble, nous puissions avoir cette vision d'avenir qui d'abord mobilise toutes les énergies pour la reconstruction de l'Irak et aussi pour la restauration de la souveraineté du peuple irakien, mais aussi que l'on puisse, à nouveau, comme cela a été fait ce matin, remettre l'ONU au centre même de la source du droit international. C'est une étape importante et c'est une vision commune entre le Canada et la France. Sur l'ensemble des sujets du monde, nous avons une grande proximité de vues avec M. Jean Chrétien et je crois que c'est une des forces de notre entente.
Nous avons aussi une coopération stratégique essentielle sur le plan économique et nous avons pu signer plusieurs accords de coopération qui vont renforcer cette coopération économique.
Je tiens à souligner l'importance de la convention sur la mobilité des jeunes. Je pense que, pour la première fois, permettre à 10.000 jeunes de chacun des deux pays de pouvoir venir sans formalités excessives et de manière très simple pour venir connaître l'autre pays, y mener des initiatives, y travailler, y apprendre, y rencontrer des amis, est un des éléments importants de notre avenir commun.
Je souligne aussi les efforts que nous développons en ce qui concerne la coopération en matière d'innovation, et de manière plus générale, la société de l'information. Il y a, je crois sur ces sujets, beaucoup d'initiatives à développer. Il y a au Canada, aujourd'hui, une politique très forte à la fois en matière d'innovation et en matière de sciences et de développement de la société de l'information et aussi dans l'aspect populaire de la société de l'information. J'ajouterai que tout ce qui peut se développer autour de Futurallia, avec le développement des petites et moyennes entreprises, ensemble, pour aller conquérir des marchés émergents, est très important.
Nous avons ensemble parlé de grands contrats entre les grandes entreprises de nos deux pays : il y a derrière beaucoup d'emplois. Lorsque nous nous battons pour la croissance, nous nous battons pour l'emploi. Mais à côté des grands contrats et des grandes entreprises, il y a aussi tout ce qui peut être développé par l'accord entre les petites et moyennes entreprises. On a une technologie aujourd'hui que nous avons bâtie ensemble, entre le Canada et la France, qui est la technologie Futurallia. Nous souhaitons développer cette technologie de partenariats dans d'autres régions du monde, ensemble pour aider nos petites et moyennes entreprises à participer à la dynamique internationale.
Je crois que tout ceci fait que nous avons une vision commune du monde mais en même temps nous voulons renforcer nos accords de coopération et la proximité, non seulement entre nos deux économies mais entre nos deux peuples. Et les commémorations de 2004 nous permettront de multiplier les initiatives dans cette direction.
Q - Sur le Congo
R - Nous avons pris un certain nombre d'initiatives sur les aspects techniques. Il y a deux dimensions à ce problème. L'organisation de la force internationale : nous sommes prêts à ce que, sous l'autorité de l'ONU, on construise une force internationale d'intervention. C'est une décision politique. Nous y travaillons. Et puis il y a la décision technique. Vous savez que les conditions d'accès sont très difficiles et donc nous sommes d'ores et déjà au travail concernant les conditions d'accès qui doivent être surmontées.
Q - Sur l'ESB
R - Je vous dirais, d'abord en français, que je fais confiance aux Autorités canadiennes pour traiter le sujet comme tous les pays développés ont eu à le traiter dans le souci et de la protection des consommateurs et de la transparence, à la fois de l'information et aussi des décisions prises face à cette difficulté. For my own concern, I shall eat canadian cow without any problem !
Q - Nouvelle résolution sur l'Irak.
R - Comme M. Chrétien, je suis heureux de cette décision. Dès le début, la France avait dit que son attitude serait positive et constructive. Nous avions clairement dit que nous voulions la reconstruction économique et sociale de l'Irak rapidement mais aussi la capacité de restaurer la souveraineté de l'Irak. Nous avons fait connaître notre attitude ouverte et positive et je crois aujourd'hui que ce vote du Conseil de Sécurité est un signe fort pour l'avenir. Nous avons toujours dit que nous étions évidemment très attachés aux liens transatlantiques et aujourd'hui nous faisons vivre tous les deux le lien transatlantique en partageant cette même joie.
Q - Sachant que l'on n'a pas découvert d'armes de destruction massive en Irak, quel jugement faut-il porter sur l'intervention américaine ?
R - Le gouvernement français et le président de la République ont, à plusieurs reprises, dit que nous avions avec les Américains, le même adversaire. L'adversaire, c'est le terrorisme, c'est la prolifération. Donc, il est clair que nous sommes heureux de voir la perspective d'une démocratie s'installer en Irak. Mais nous ne pensons pas que la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la prolifération se résument au changement de régime en Irak. Nous pensons, surtout après ce que nous venons de vivre, et à Riyad et au Maroc, que la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la prolifération exigent une action concertée, décisive pour l'avenir et qu'il est dangereux de limiter le sujet à la seule situation de l'Irak. Nous l'avons dit avant, nous le disons après et nous restons la main tendue avec tous nos alliés pour une action commune contre le terrorisme qui est le véritable adversaire
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2003)