Interview de M. Bruno Gollnisch, délégué général du Front national, à "LCI" le 17 avril 2003, et discours au congrès de Nice le 19 avril 2003, sur la commémoration du 21 avril 2002 et sur l'état du parti, ses perspectives un an avant les élections régionales de 2004.

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Circonstance : Discours sur son rapport d'activités lors du 12è congrès FN à Nice les 19 et 20 et 21 avril 2003

Média : La Chaîne Info - Télévision

Texte intégral

A. Hausser - Le Front National va lui aussi commémorer le 21 avril, en réunissant son congrès à Nice. Vous venez d'entendre quelques extraits de la tribune de J.-P. Raffarin dans un certain nombre de journaux régionaux, il célèbre l'esprit de mai. Est-ce que les choses ont changé depuis un an ?
- "Mais qu'est-ce que c'est l'esprit de mai ? Est-ce que c'est le fait de mettre des lycéens dans la rue au mépris de la laïcité ? Est-ce que c'est cet incroyable déferlement hystérique qui a été orchestré avec l'aval du pouvoir en place et du Président sortant, contre le Front National ? Est-ce que c'est le refus de J. Chirac de débattre avec J.-M. Le Pen, au mépris de tous les usages démocratiques ? Il y a mai et mai. Moi, je crois que ça ressemble beaucoup à ce mai 68 que critique un ministre de M. Raffarin qui est M. Ferry."
On va en parler tout à l'heure de la lettre de L. Ferry. Puisque vous en parlez, vous êtes un ancien professeur.
- "J'enseigne toujours un peu, à la Faculté de Lyon, la civilisation japonaise et la langue de ce pays aussi."
Et vous trouvez normal ou anormal que le ministre de l'Education Nationale écrive aux profs et leur rappelle quelques règles de bon sens ?
- "Ce n'est pas anormal qu'il donne son point de vue. En tout cas, ses prédécesseurs ne s'en sont pas privés, il faut bien le dire. Si c'est anormal, on peut dire au moins qu'il y a des précédents qui excusent M. Ferry. Ce que je crois, c'est que effectivement il faut changer d'esprit ...."
68, c'est fini finalement, pour vous ?
- "Je crois que l'esprit de 68 a été, on le voit bien aujourd'hui, à la source d'une décadence générale de notre pays, de notre société, de nos institutions, et je pense que ce n'est pas mauvais d'en tirer le bilan, à condition, évidemment, que l'on fasse autre chose. Moi, j'ai l'impression que ce n'est pas toujours le cas, et que jusqu'à présent, on se laisse aller sur cette pente assez facile.."
Donc vous ne donnez pas acte à J.-P. Raffarin de vouloir faire bouger les choses avec son gouvernement ?
- "Je pense qu'il y a beaucoup d'apparences et, pour le moment, encore très peu de réalités, et le fait précisément qu'un Premier ministre en exercice attaque l'opposition, ça ne me paraît pas très bon signe.."
C'est de bonne guerre quand même.
- "Non, mais il y a deux choses qui me semblent un signe de ce que M. Raffarin à la fois n'a pas beaucoup de prise sur la réalité et qu'il perd peut-être son sang-froid, la première c'est qu'il attaque l'opposition, la deuxième c'est qu'il réforme le mode de scrutin, d'une façon absolument invraisemblable, ce que font tous les gouvernements qui savent qu'ils vont perdre les prochaines élections. J'espère que cette fois, ils les perdront, au profit du Front National qui est véritablement l'alternative au système actuel."
Il n'a pas modifié le mode de scrutin qui détermine la conduite de la Nation. Il ne s'en était d'ailleurs pas caché de vouloir modifier le mode de scrutin régional et le mode de scrutin aux européennes.
- "Les législatives ça lui convient parfaitement puisque 10 millions de Français qui peu ou proue sont de sensibilité nationale, ne sont pas représentés, ne serait-ce que par un seul député."
Vous voyez un peu grand.
- "Non, avec les familles, c'est très clair, nous représentons un Français sur cinq ou sur six, alors que par exemple le Parti communiste dont le candidat a recueilli entre cinq et six fois moins de voix que J.-M. Le Pen à l'élection présidentielle, au premier tour, dispose, lui, d'un groupe parlementaire. Si cela se produisait dans un pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique Latine ou du Moyen-Orient, on dirait c'est une République bananière."
Oui, mais vous ne pouvez pas nier que les députés communistes dont vous parlez, sont élus à plus de 50 % des voix dans leurs circonscriptions.
- "Non, le système et les coalitions sont faits pour assurer l'élimination d'une grande formation politique parfaitement légale, en progression constante, qui va fêter ses 30 ans, et selon le mot de J.-M. Le Pen, qui se prépare à aller encore plus haut, et ça je crois que c'est un problème pour notre démocratie. Ecoutez, honnêtement, que le gouvernement français, par la voix de M. de Villepin, le ministre des Affaires Etrangères, s'efforce de faire en sorte qu'en Côte d'Ivoire, toutes les familles politiques soient représentées non seulement au Parlement mais au gouvernement, tout le monde trouve ça très bien, mais en même temps ce gouvernement français s'efforce d'éliminer la grande force politique et populaire que nous sommes."
Revenons-en à la force populaire que vous êtes. On assiste en ce moment au Front National à, je ne dirais pas une lutte de succession, mais disons à des choses qui se profilent en coulisses.
- "Vous, vous ne le dites pas, mais tous vos confrères le disent."

Moi je ne le dis pas parce que je ne le sais pas, mais en tout cas on assiste à l'irrésistible ascension de Marine Le Pen, à votre détriment semble-t-il.
- "C'est ce que l'on dit, je ne crois pas du tout que ce soit le cas, je ne crois pas du tout que ce soit le problème. La succession de J.-M. Le Pen, et il le sait très bien, lui-même évidemment se posera un jour, comme la vôtre, comme la mienne. Elle n'est pas posée à ce congrès."
Moi je ne suis pas élue !
- "Je suis sans réserve en faveur de la désignation de J.-M. Le Pen comme président du Front National, et je crois que nous avons assez à faire, très sincèrement, pour nous diviser. Je ne crois pas du tout que ce soit le problème, et je comprends très bien que ce soit celui de vos confrères, parce que les trains qui arrivent à l'heure, il faut dire, ça ne fait pas la Une des journaux."
Vous dites que vous êtes sans hésitation pour la désignation de J.-M. Le Pen comme président du Front National, est-ce que vous êtes également sans hésitation en faveur de l'entrée de Marine Le Pen au bureau exécutif ?
- "On va voir, ça va se décider naturellement entre nous. Nous avons déjà eu des discussions. Il me paraît tout à fait naturel que Marine Le Pen exerce des responsabilités importantes au sein du Front National, c'est d'ailleurs déjà en grande partie le cas, et vous permettrez évidemment que sur ce point je réserve quand même la compétence essentielle qu'est celle du président du Front National. C'est à lui de proposer le bureau politique et à l'intérieur de ce bureau, les postes qu'il estime devoir constituer l'exécutif. "
Vous êtes le délégué général, donc vous avez votre mot à dire néanmoins.
- "Oui, oui bien sûr, mais je parle très souvent avec J.-M. Le Pen de façon absolument quotidienne, mais vous me permettrez quand même"
Ah ! mais je permets tout.
- "... De garder un minimum de discrétion sur précisément les avis que je puis donner à un homme dont je reconnais tout à fait, étant président du mouvement, que c'est à lui de faire les propositions qui conviennent."
A lui seul ?
- "Je ne serai pas choqué. Ecoutez, c'est un peu comme le Premier ministre dans la composition d'un gouvernement. Le Premier ministre présente son gouvernement, et on ne va pas lui chipoter savoir si c'est untel ou unetelle ne devrait pas y être. Il est pleinement responsable et je respecte tout à fait cette responsabilité."
Et vous ne vous y opposerez pas ?
- "Non."
Alors, un mot sur le Premier ministre en exercice cette fois. La réforme des retraites est cette fois bien engagée, vous approuvez l'allongement de la durée de cotisations pour les fonctionnaires ?
- "Je suis moi-même fonctionnaire. J'ai exercé une profession libérale, j'ai été avocat, je suis professeur de Faculté et je dis à mes collègues - et je crois que les plus civiques et les plus intelligents d'entre eux le comprennent très bien - qu'il est tout à fait anormal que les salariés du secteur privé doivent cotiser plus longtemps que les fonctionnaires pour avoir droit à une pleine retraite, c'est tout à fait clair, il faut avoir le courage de le dire. Mais, surtout, si vous me le permettez, il faudrait poser la question : pourquoi en est-on arrivé là ? Eh bien, parce que la pyramide des âges s'est inversée, parce qu'on a pas voulu accueillir la vie, parce qu'on a pas voulu faire assez d'enfants, parce que on a laissé se créer dans notre pays une situation démographique qui est aujourd'hui dramatique pour nos anciens, et ça quand même le Front National et J.-M. Le Pen l'avaient bien dit."
(source : Premier ministre, Service d'information du gouvernement, le 22 avril 2003)
Cher Président, Cher Carl,
Mesdames, Messieurs,
Il y a déjà plusieurs années que dans les circonstances dramatiques de la trahison que nous avons subie je reprenais la fonction de délégué général, laissant à Carl en plein accord avec lui, avec Jean-Marie et avec notre Bureau, la très lourde responsabilité du secrétariat général. Il nous fallait à tous parachever la reconstruction du mouvement et des services, en même temps que poursuivre l'exercice des mandats que nous avons reçu du peuple, conduire les batailles politiques, améliorer l'appareil pour le rendre plus performant.
Une grande partie de ce travail était déjà achevée lors de notre beau congrès de l'an 2000 à Paris, qui a vu le renouvellement de nos instances dans un cadre de parfaite légalité, ainsi qu'un gros travail doctrinal de refonte de l'ensemble de notre programme dans la fidélité à nos principes fondamentaux.
o Poursuivre l'exercice des mandats que nous devons au travail des militants et à la confiance des électeurs : nous l'avons fait, dans les Conseils municipaux, dans les Conseils régionaux, comme l'ont montré les exposés de ce matin, ainsi qu'au Parlement européen, avec cohérence, assiduité, pugnacité. et nous avons tout lieu d'en être fiers. Tout le monde ne le sait pas, malheureusement. Tout le monde devrait le savoir, à commencer par nos amis, et nous allons le leur faire savoir, de la façon que je vous indiquerai.
o Parachever la reconstruction du Mouvement et des services, je vous en dirai un mot tout à l'heure.
o Conduire les batailles politiques, ce furent essentiellement celles des municipales et cantonales de 2001, de la présidentielle et des législatives de 2002.
LES MUNICIPALES ET CANTONALES DE 2001
Aujourd'hui presque oubliées, ces élections ont été pour nous une épreuve difficile mais bien surmontée. Elles ont permis de creuser définitivement l'écart au profit de la légitimité du courant national. Elles ne nous ont pas permis de retrouver toutes les positions acquises en 1995, mais chacun sait que ce n'est que partie remise. Aux cantonales, grâce notamment aux tours de force, là comme ailleurs, de notre imprimeur Fernand Le Rachinel, et de notre trésorier Jean-Pierre Reveau, nous avons assuré une campagne standard minimale même dans les cantons les moins favorables, et nous avons pu progresser en milieu rural. Rendez-vous en 2004 !
LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE
La campagne présidentielle a été et restera dans l'Histoire comme une expérience extraordinaire. Selon le mot du Maréchal Joffre, je ne sais pas, parmi les responsables de campagne de tous les candidats, qui l'a gagnée. Mais je sais très bien quels sont ceux qui l'ont perdue.
Investi de la confiance du Président, dégagé par Martine puis par Carl de la responsabilité des signatures, bien qu'en tant qu'élu parmi d'autres, j'ai contribué à en trouver six, dont une acquise après une entrevue de sept heures avec un maire du Rhône rural, déjà visité deux fois par nos amis !
J'ai organisé l'Etat-major de campagne selon trois pôles :
Le pôle Conception, confié à Martial Bild ; Le pôle logistique, confié à Jean-Michel Dubois ; Le pôle animation, pris en charge par Carl Lang.
Comme vous vous en souvenez, la campagne présidentielle a démarré par la Caravane des jeunes, et je tiens à rendre un hommage particulier à tous ceux qui, en un mois, sous la direction d'Erwann Le Gouellec, de ses adjoints Philippe Rougé et Franck Giletti, et de son successeur Louis-Armand de Béjarry, ont parcouru la totalité du littoral français, avec courage, disponibilité, persévérance, bonne humeur. Ils n'ont pas ménagé leur fatigue, tout en gardant le sourire. Et cela n'a pas toujours été facile, car si l'accueil a été en général bon, souvent même excellent, on ne leur a pas ménagé les provocations. Ils nous ont donné un exemple formidable.
Dès la réunion de La Trinité le 18 août, notre président a traité le premier de ses engagements : restaurer notre souveraineté.
La réunion de nos élus à Aix-en-Provence à la fin août 2002, préparée par Bernard Antony, Michel Hubault, Marie-Christine Boutonnet, leur a permis d'acquérir de très utiles munitions .
Les deux conventions présidentielles ont aussi été des étapes importantes : celle des 21, 22, 23 septembre à Paris, pelouse de Reuilly, et celle de Lyon en février. Préparées par Jean-Michel Dubois, Yann Le Pen, et toute l'équipe des grandes manifestations, mais aussi par Martial Bild pour l'organisation politique des forums, elles ont été des occasions de rencontres, de discussions, de témoignages. Non seulement celui de tous nos militants, mais aussi celui de personnalités diverses, françaises ou d'ailleurs étrangères, puisqu' avec le concours de notre Vice-président chargé des Affaires internationales, Dominique Chaboche, notre audience ne cesse de croître.
Nous avons tous tiré la charrue dans le même sens, avec le cabinet du Président : Louis Aliot et Olivier Martinelli ; avec le service juridique de Marine Le Pen et Marcel Ceccaldi, avec notre DPS et son directeur Jean-Pierre Chabrut. Je revendique d'avoir fait en sorte, sans soucis d'amour propre, d'intégrer les suggestions souvent intéressantes venues d'ailleurs et d'avoir fait en sorte qu'au delà d'inévitables petites frictions, tout le monde tire le chariot dans le même sens. Je peux vous dire que cela contraste avec le panier de crabes qu'ont été les états-majors de plusieurs autres candidats.
Les thèmes politiques de la campagne ont été clairement définis avec notre président. Le premier consistait à rendre la parole au peuple. Notamment par la pratique du referendum. Nous en avons défini 5, qui regroupaient l'essentiel des engagements du candidat. S'adresser aux Français directement est aujourd'hui le seul moyen de faire avancer une société complètement bloquée par le jeu des contre-pouvoirs de toutes sortes. Ces fermes engagements étaient au nombre de huit. Ils sont plus que jamais d'actualité :
1-Restaurer notre souveraineté.
2-Rétablir l'ordre et la loi.
3-Résoudre le problème de l'immigration.
4-Réduire les impôts.
5-Donner un emploi à chaque Français.
6-Faire de la famille une priorité.
7-Sauver les retraites.
8-Défendre la Vie et la nature.
Ces engagements portaient sur les questions essentielles qui conditionnent l'avenir de notre pays, et où se révèlent de façon plus dramatique encore qu'ailleurs les carences, voire les trahisons, de l'établissement politique.
Ce sont les éléments d'un véritable contrat que nous souhaitions passer avec le peuple de France, et que, j'en suis certain, nous passerons demain avec lui !
Audience médiatique
Pour informer de tout cela l'opinion, nous étions en droit d'attendre que les media, publics ou privés, respectent enfin le pluralisme qui est théoriquement leur règle. Car les millions d'électeurs "nationaux" font aussi partie de ces "cochons de payants" sur lesquels on ne manque pas de prélever la dîme de la redevance télé ! Quant aux autres Français, ceux qui ne partagent pas - ou pas encore - nos opinions, ils ont tout autant le droit d'être informés. Nous sommes allés à plusieurs reprises dire cela et beaucoup d'autres choses à M. Baudis, le président du Conseil Supérieur de l'Audio-visuel. Accueil poli, mais effet limité, sauf durant le mois qui a précédé le premier tour, où l'égalité des candidats a été respectée, ce qui prouve bien que le vrai pluralisme ne se heurte à aucun obstacle matériel.
Mais nous avons surtout compté sur nos propres forces. A titre d'exemple, ce sont des millions de tracts récapitulant les engagements de notre candidat, ainsi que des séries d'affiches, une par engagement. Le pôle "conception" de Martial Bild, et notre atelier graphique que dirige Gilles Arnaud ont mis au point ces documents, et des centaines d'autres ! Intégrant des apports extérieurs, ils ont mis au point près de 500 produits, affiches, tracts, autocollants, gadgets divers, livres de réflexion. Nous avons aussi fait appel à des supports modernes (Internet, CD, etc.), dont s'est chargé Arnaud Soyez, après lui Gilles Arnaud et Georges Moreau. Et nous avons pu faire connaître nos positions, comme d'habitude, grâce aux centaines de réunions publiques, dîners-débats, etc., que nous avons organisés, que vous avez organisés, militants dévoués et sans beaucoup de moyens, ne ménageant pas votre peine.
Tout au long de cette campagne, Jean-Marie Le Pen a évité les questions subalternes, et s'est justement refusé à faire défiler un catalogue de mesurettes démagogiques. Il s'est attaché à l'essentiel, a dit la vérité aux Français sur le présent comme sur leur avenir, qu'elle soit ou non agréable à entendre, car c'est la vérité qui libère, et elle seule, et le diagnostic exact est utile, là où les propos lénifiants sont criminels. Il a proposé des changements radicaux là où c'était nécessaire. En l'occurrence, personne d'autre que lui ne pouvait proposer la renégociation des funestes traités de Maastricht, de Nice et d'Amsterdam, la restauration de la souveraineté française, de notre outil de défense et de notre diplomatie, notre affranchissement des vassalités que nous subissons, une politique étrangère indépendante conforme à nos intérêts légitimes, notamment en direction de l'Afrique et du Moyen-Orient, etc.
Dans le même temps, avec son habituel culot, le chef de l'Etat sortant, qui a participé depuis plus de trente-cinq ans à l'exercice du pouvoir, sous une forme ou sous une autre, a fait semblant de découvrir les problèmes qu'il avait pour mission, soit de prévenir, soit de régler. Il a essayé de nous refaire le coup de la "fracture sociale", en nous expliquant gravement par exemple - intéressante découverte ! - que l'insécurité avait atteint un niveau insupportable !
2002 aura été l'année de tous les espoirs, nés du fantastique exploit de Jean-Marie Le Pen. Ce soir du 21 avril, ce soir-là, ah ! mes amis ! sur les plateaux, si vous aviez vu leurs têtes ! Mais aussi, entre les deux tours de l'élection présidentielle, nous avons vu le visage hystérique et féroce du Système, qui gouverne si mal, mais qui se protège férocement. Nous les avons vus, les syndicats officiels, de la CGT au MEDEF, les Maçons au pied du Mur et les évêques, les pédagogues soixante-huitards, les cultureux subventionnés, le tout-pourri du showbiz, les patrons de presse asservis, les magistrats partisans, les lobbies ethniques, religieux, sexuels. Tous déchaînés contre le vote des Français. Tous unis. Du moins se sont-ils démasqués dans leurs complicités jusque-là soigneusement dissimulées.
Ce qu'ils ont fait une fois, ils ne pourront plus le refaire. Ca ne prend plus !
L'avenir
Les élections de 2004 seront une grande occasion de reprendre notre marche en avant, à l'heure où la seule cohérence des projets gouvernementaux, dans la récente révision constitutionnelle (pauvre constitution française, révisée 17 fois ces dernières années. Ce n'est plus un viol, c'est une tournante !), comme dans les infâmes projets de tripatouillage électoral, est double :
o Le démembrement de la France en Euro-régions, nous remettant au temps des Mérovingiens ;
o L'assassinat politique de la seule force politique capable d'y faire obstacle : le Front National.
C'est pour eux une nécessité, à l'heure où par exemple Sarkozy va faire voter à la Corse un statut qui la détachera un peu plus de la France. A l'heure où il organise le communautarisme en organisant des élections en milieu musulman, dont les organisations les plus islamistes sont sorties vainqueur.
Et c'est pourquoi, au moment même où Jacques Chirac s'efforçait de faire en sorte que toutes les factions soient représentées au gouvernement de Côte d'Ivoire, absolument toutes, y compris celles qui avaient pris les armes contre le gouvernement légal, il s'efforçait dans le même temps de faire disparaître des Assemblées locales une grande formation politique qui ne dispose déjà pas d'un seul député pour faire entendre les souffrances et les espoirs de dix millions de Français dans ce que l'on ose encore nommer la " représentation Nationale "
DELEGATION GENERALE perspectives
Eh bien le coup a échoué ! Il a échoué, et nous serons demain, je vous le promets, tous ensemble, les grands vainqueurs des élections de 2004.
Vous me permettrez à ce stade de vous dire un mot de la contribution que les collaborateurs de la Délégation Générale pensent pouvoir apporter aux batailles qui s'annoncent : Ils sont, je le rappelle, à votre disposition. Ils sont là, avant tout, pour vous faciliter le travail, dans votre vie militante quotidienne.
1) L'ATELIER GRAPHIQUE (sous la responsabilité de Gilles ARNAUD)
Vous allez utiliser à fond les services de L'ATELIER GRAPHIQUE, sous la responsabilité de Gilles ARNAUD, délégué national à la propagande, assisté de Pierre Querrec, Catherine Rossignol et Nicolas Weber, et dont les documents sont acheminés par Jean-Yves Marcatté et Eric Leriche.
Pièce essentielle des campagnes passées, il a été fortement sollicité, vous vous en doutez, par la préparation du Congrès. Passez en revue le contenu de votre mallette, et vous en aurez une idée.
Avec vos Secrétaires départementaux, régulièrement informés, puisqu'ils reçoivent en moyenne un courrier par semaine, qu'ils peuvent consulter le site Internet de l'Atelier et qu'ils disposent d'un CD, vous choisirez dans vos fédérations les documents que vous souhaitez personnaliser.
En cours, l'élaboration des documents des européennes, régionales et cantonales, dans le respect de notre charte graphique. Je profite de l'occasion pour rappeler aux fédéraux qu'ils doivent constituer - dès maintenant - leurs fonds iconographiques : photos des élus sortants, des candidats dès qu'ils seront investis, des sites et monuments remarquables de leurs secteurs, et tout ce qui vous est précisé dans le dernier catalogue, également dans la mallette.
Vous lancerez, au moment choisi, qui vous sera indiqué, des campagnes déjà prêtes, dont une sur l'adhésion de la Turquie, (Islam, Immigration.)
Vous aurez soin de saisir toutes les occasions tirées de l'actualité locale pour entamer des campagnes catégorielles tracts-affiches, qui prennent, année après année, une place toujours plus importante. Qu'on en juge : 260 commandes en 2001 ; 460 en 2002 ; déjà 180 dossiers depuis le 1er janvier 2003.
Sous forme de bilan, je peux vous préciser qu'en ces trois mois et demi, l'Atelier Graphique a produit plus de 600000 tracts et de l'ordre de 200000 affiches.
Enfin, l'Atelier a aussi la responsabilité de l'Entrepôt, ce qui inclut la maintenance de l'équipement et la mise en sécurité des locaux.
2) LA FORMATION (sous la responsabilité de Philippe BERNARD aidé de Marie-Christine Boutonnet)
Sous la responsabilité de Philippe BERNARD, qui a pris la suite de notre ami Michel Hubault, passé au secrétariat général, la Formation s'est assignée un quadruple objectif :
o la formation décentralisée des candidats aux élections cantonales et régionales de 2004, avec des modules spécifiques sur les finances locales, la communication, le rôle du Conseiller Général, les formalités administratives, le financement de la campagne...
o la formation des cadres départementaux : rôle du SD, du Trésorier, connaissance du Programme du Front National, actions militantes, relations avec la Presse...
o la formation des adhérents, objectif ambitieux, qui accorderait la priorité à la connaissance du programme, et à celle de nos adversaires.
Enfin, - nous y attachons beaucoup d'importance -, une formation " Internet ", destinée à développer cet outil en interne pour notre fonctionnement militant, et en externe pour notre communication. Appel à tous les volontaires.
Je souligne également l'activité de l'IFOREL, l'institut de formation dont nous avions été spoliés, présidé par l'infatigable Bernard Antony, mon complice du Parlement européen, également responsable des Universités d'été. La dernière, celle d'Annecy, a été un succès aussi bien politique que judiciaire, grâce à l'éclatante condamnation du maire Bosson qui prétendait interdire que nous y soyons reçus.
3) DOCUMENTATION ET CONSEILS (Jean-François JALKH assisté de Dominique Launay)
Pendant, mais surtout après ce congrès, vous lirez, crayon en main, avec les membres des bureaux départementaux et les équipes de soutien qu'il faudra constituer autour de chaque candidat le " Carnet du Candidat ", dont Jean-François Jalkh vous a préparé 2000 exemplaires, disponibles à l'atelier " cantonales ".
Dans le même temps, il continue d'assurer le suivi des comptes de campagne, notamment des partielles, et prépare, avec notre Trésorier national Jean-Pierre Reveau, un système décentralisé de contrôle des comptes pour les élections 2004 ;
A l'étude, également, d'autres documents et services ainsi que la mise à disposition d'un " numéro vert " et diverses brochures de documentation, qui serviront aussi pour les régionales et les européennes ;
Enfin, ce service continue d'assurer de front une double mission de documentation et de démarches auprès des pouvoirs publics (Ministères, CSA, Conseil Constitutionnel...).
4) LES ARGUMENTAIRES (Thibaut de LA TOCNAYE)
Dans le travail de la délégation aux Argumentaires, de Thibaud de la Tocnaye, vous utiliserez tous, par exemple, les 20 fiches argumentaires, qui permettent à tout militant de se transformer en débateur " incollable " sur nos critiques et propositions par :
o thèmes, (Décentralisation, Emploi, Environnement, Famille, Fiscalité, Immigration, Insécurité, Retraite, Souveraineté)
o adversaires, (Chirac Jospin Laguiller Madelin Mamère Chevènement Boutin Saint-Josse Pasqua)
o ou sur le gouvernement. (Raffarin, Sarkozy).
Vingt cartes gagnantes et bientôt trente, dans la poche des messieurs et le sac à main des dames, depuis le bistrot du coin jusqu'aux plateaux de télévision.
Ce travail sera complété par la réalisation d'un glossaire des argumentaires thématiques exhaustifs rédigés ces dernières années (Droit d'asile, Organismes Génétiquement Modifiés, la parité hommes-femmes, etc...), ceux-ci étant amenés à être mis à jour et complétés par de nouveaux thèmes ;
Nous réfléchissons aussi aux moyens qui nous permettraient de mieux utiliser les compétences remarquables et de diffuser davantage les travaux du Conseil Scientifique ou notre ami Hugues Petit a succédé au regretté Professeur Robichez.
Pour les régions non pourvues d'un groupe FN au Conseil Régional, des fiches régionalisées pourront être réalisées à la demande par Thibaut avec l'aide de Jean-François Jalkh.
5) Première formation politique française à avoir été sur le Web, le Front National contourne l'occultation médiatique par ce moyen. Le service INTERNET assure :
l'entretien des sites TV LE PEN, FRONT NATIONAL,
Avec la coopération de notre secrétariat européen, (Olivier Destouches, Michel Hubault, Isabelle Bardy, Sylvie Goddyn, Catherine Salagnac), nous réalisons un site Internet pour notre groupe d'élus des droites européennes et au-delà pour la liste des européennes.
Dans les régions, pareillement, nos groupes dès à présent, et demain nos listes régionales, sont appelés à mettre en place un réseau de correspondants Internet pour alimenter 23 sites régionaux, sur lesquels pourront se greffer les cent sites des fédérations. Le site Aquitaine a été mis en place à titre de prototype, le cadre des autres régions est prêt. J'insiste donc auprès de tous nos Conseillers Régionaux : nous avons un besoin urgent de disposer du bilan d'activité de chaque groupe FN, des principales interventions, des dossiers de presse, ainsi que des données sociologiques et statistiques de vos régions et départements, avec la participation active, bien évidemment, des cadres fédéraux.
6) COMMUNICATION INTERNE (Georges MOREAU)
Vous lirez et ferez lire, l'abonnement est gratuit, le remarquable Quotidien Presse rédigé par Georges Moreau, diffusé chaque jour à 40000 personnes, et, pour ceux qui n'ont pas de micro-ordinateur, le minitel et Radio LE PEN par téléphone. Au passage, c'est à Georges, responsable du courrier Internet et de plusieurs argumentaires et Alexandra Piel que nous devons la réalisation de ce superbe document qu'est le film des 30 ans du Front, disponible en DVD Je suis sûr que vous saurez apprécier ce très gros travail à sa juste valeur.
7) CAMPAGNE DES EUROPEENNES (Catherine Salagnac)
o A ce titre, Catherine assure :
o le suivi du contenu du site Internet des européennes ;
o des contributions à la rédaction de fiches argumentaires (Turquie, etc...).
o la préparation et suivi des travaux des commissions du Congrès ;
Enfin vous aurez à coeur d'apporter votre contribution au vote des motions dans les commissions préparées par Catherine Salagnac et de remplir l'important questionnaire sur l'Europe et sur la Régionalisation qu'elle a rédigé et qui nous permettra de connaître votre opinion sur des questions importantes qui peuvent légitimement faire débat entre des gens unis comme nous sur l'essentiel.
Voilà en quelques mots ce que nous sommes en train de mettre en place, en sachant à quel point nos structures sont souvent démunies, et avec la seule volonté d'appuyer votre action, dont nous connaissons les difficultés.
Vous me permettrez, car j'en ai bien le droit, de rendre un hommage particulier à l'amitié que m'a toujours témoignée, parmi beaucoup d'autres, le Secrétaire Général Carl Lang, avec comme première conséquence l'excellent esprit de coopération entre nos services, désormais animés d'un seul but : le service de notre cause et de notre mouvement tout entier :
Je voudrais rendre aussi un hommage particulier à ceux de mes plus proches collaborateurs, sans lequel il me serait impossible de soutenir le risque de mes activités :
Au Délégué général adjoint, Martial Bild, rigoureux, précis, compétent, qui réussit le tour de force de cumuler ses fonctions de rédacteur en chef de notre excellente magazine Français d'abord , avec le mandat qu'il remplit brillamment au Conseil Régional d'Ile-de-France, et la direction de l'importante fédération de Paris.
A mon chef de cabinet Eric Pinel, ancien député européen, dont la modestie égale le sérieux, comme pour son prédécesseur Jean Verdon, à mon assistante, la malicieuse et dévouée Elisabeth Touzot, critique bienveillante et avisée de son patron, à mon ange gardien, Alain Taillepied, dont les nuits sont souvent brèves quand on rentre tard et qu'on repart tôt.
Et enfin, last but not least, à ma femme Setsuko, qui ne mesurait peut-être pas au début ce que c'est qu'être l'épouse d'un nationaliste français, et qui supporte le désagrément de mes absences prolongées avec autant de constance que les désagréments de ma fatigue ou de ma nervosité.
Je suis également reconnaissant à ceux qui dans la Région Rhône-Alpes, assurent la continuité et la progression de notre action : mes fidèles et actifs collègues du conseil, et notamment les deux Vice-présidents Hugues Petit et Olivier Wyssa, brillants juristes et loyaux amis, le dynamique responsable régional Dominique Martin, et celle qui structure inlassablement le département du Rhône : Liliane Boury,
Leurs bureaux, leurs équipes et leurs secrétariats.
Le problème bancaire et financier.
Multiplier et démultiplier notre action. Tout ceci suppose des moyens, et le trésorier national Jean-Pierre Reveau vous a fait part de nos difficultés.
Les campagnes locales et nationales que nous avons menées ont beaucoup pâti de la difficulté de trouver du crédit, alors cependant que le Front National présente toutes les garanties de sérieux et de crédit. Notre grande formation politique, qui a régulièrement bénéficié, au cours des dernières années, du vote de plusieurs millions de nos compatriotes, a toujours agi dans le strict cadre de la légalité. Contrairement à la plupart de ses concurrents, le Front National n'a jamais été compromis dans des affaires de corruption, de financement illégal des partis ; il a toujours honoré ses engagements financiers, remboursé ses emprunts, payé ses fournisseurs, respecté ses engagements.
À la suite des scandales bien connus, le Parlement a, depuis déjà plusieurs années, voté une série de dispositions législatives organisant un financement public des partis politiques, ainsi qu'un remboursement des campagnes électorales.
Or, le Front National ne bénéficie que de la moitié du financement public auquel devrait lui donner droit son audience électorale, l'autre moitié étant attribuée proportionnellement à la représentation parlementaire, dont il est exclu, et avec lui les dix millions de Français qu'il représente, par l'effet du mode de scrutin et des ententes conclues contre lui.
Mais aussi, une jurisprudence du Conseil Constitutionnel, rendue sous la présidence du socialiste Roland Dumas, (l'homme de l'affaire ELF et des pots-de-vin de la vente d'armes à Taiwan !) et contrairement à l'avis de la Commission des Comptes de Campagne et de Financement de la vie Politique (CCFP) a exclu, contrairement au droit commun, la possibilité, pour les candidats aux élections, de régler leurs fournisseurs par traites, ainsi que cela se pratique couramment dans le monde des affaires. Jusqu'à une époque récente, en effet, il était possible aux candidats d'utiliser ce mode de règlement, puis, une fois en possession du remboursement de l'Etat, de payer leurs fournisseurs, les traites étant arrivées à échéance.
Cette jurisprudence scandaleuse pervertit l'esprit de la loi, qui était primitivement de permettre à tous candidats, quelle que soit leur situation de fortune, de faire campagne dans des conditions de relative égalité.
L'Etat assure un remboursement aux candidats, mais il ne l'assure plus qu'aux " riches ", c'est-à-dire à ceux qui ont eu les moyens d'engager à l'avance les dépenses, et de régler avant le dépôt des comptes de campagne auprès de la CCFP, l'intégralité de leurs fournisseurs. Si l'on n'a pas les liquidités nécessaires, il faut trouver des prêts.
Or, le Front National s'est heurté, de la part des banques à une fin de non-recevoir, systématique, en totale opposition avec les usages de la profession, et en dépit du fait, non-contesté, qu'a l'appui de nos demandes nous sommes en mesure d'apporter de nombreuses garanties, a commencer par celle que constitue la valeur de notre siège national.
Ces banques, semblent obéir, selon certaines de nos informations, à un mot d'ordre qui aurait été arrêté par concertation entre leurs principaux dirigeants des banques françaises.
Nous n'acceptons pas la servitude dans laquelle cette puissance d'argent tient notre pays.
Nous n'acceptons pas de voir l'argent réservé de fait aux partis de la corruption, dont hier et avant-hier encore nos élus étudiaient les mécanismes pour mieux la combattre.
Et nous saisissons cette occasion de lancer un appel à ceux qui comparaissent aujourd'hui devant le Tribunal correctionnel de Paris : Parlez, Loïc Le Floch-Prigent, parlez, Alfred Sirven, André Tarallo, et dites enfin les noms et les montants des destinataires des largesses que vous dispensiez aux frais de la vache à essence de la République ! Qu'avez-vous à perdre ?
Mesdames Messieurs, nous allons triompher de tous ces obstacles. Et je vais vous dire comment. Vous l'avez compris, nous allons, nous Nationaux, nous mettre en réseau. Nous allons communiquer par les moyens les plus performants, avec aussi les Nationaux du Monde entier. Nous allons diffuser notre presse amie, National Hebdo (Jean-Claude Varanne et Yves Daoudal) et Français d'Abord (Eric Domard et Bernard Fontanges), y compris dans nos propres rangs, où il reste beaucoup à faire. Nous allons pallier le manque de liquidités en empruntant individuellement avec tous ceux de nos candidats qui peuvent le faire. Nous allons tenir impitoyablement le catalogue des promesses non tenues, des échecs et des reniements. Nous allons faire connaître nos cadres. Nous allons montrer quelques unes des compétences que nous tenons en réserve par prudence ou par discrétion. Nous allons constituer des équipes crédibles capables de remplacer les actuels tenants des pouvoirs locaux, nationaux, et même européens.
En 2004, je vous annonce que nous allons remporter de grandes victoires. Je ne vous ai jamais menti, et ceux d'entre vous qui étaient à notre convention de Lyon se souviennent sans doute que devant 3000 participants et 100 journalistes j'ai donné au point près les scores de tous les candidats, y compris les 200.000 voix qui allaient séparer Jean-Marie Le Pen de Lionel Jospin, grâce à ce seul institut de sondage : mon nez, beaucoup plus efficace et moins coûteux que tous les autres. Ne soyez pas moins confiants en notre succès que Philippe Seguin, qui vient de dire hier que la droite n'avait pas tiré les leçons du 21 avril, et qu'il fallait s'attendre à un 21 avril bis, ni que M. Hollande, qui hier ici même a dit exactement la même chose.
Car la manoeuvre du gouvernement a échoué. Aux cantonales, nous allons quadriller la France, étant la force politique qui présentera et de loin le plus de candidats. Aux régionales, la barre ramenée par le Conseil constitutionnel à 10 % des suffrages exprimés ne laissera plus en présence que trois listes au mieux : Les deux listes du système, et les nôtres. Les " souverainistes ", les défenseurs de la ruralité, qui votaient pour les chasseurs, les adversaires du système de tous bords voteront pour nous en grand nombre, parce qu'ils n'auront pas d'autre choix plus proche de leurs idées.
Nous allons doubler ou tripler le nombre de nos actuels élus régionaux, et je l'espère prendre la PACA, où nous assisterons au retour triomphal de notre président, qui en fut ignominieusement chassé, et qui y rentrerait, comme ils le craignent tous, tête haute et mains propres, comme Président de la Région.
Aux européennes, sans la concurrence de la coalition Pasqua-Villiers entre-temps disparue, nous allons doubler le nombre de nos élus, refaire un groupe parlementaire important, rejoints par nos fidèles amis flamands, mais aussi par d'autres venus des quatre coins de l'Europe.
Sur ces bases nous construirons les succès futurs, désormais en situation d'alternative au système.
Bien sûr, en attendant la persécution continue, et puisque je parle de l'Europe, n'est-il pas extravagant qu'au mépris du droit, de la justice, de l'équité, les mêmes dispositions de déchéance du mandat, jugées invalides par le Conseil Constitutionnel, n'aient pas été appliquées au député à l'Assemblée Nationale le concussionnaire Emmanuelli, mais qu'on prétende à nouveau en faire usage contre le député européen Le Pen, contre lequel cependant on ne trouve rien de contraire aux exigences de la probité, ce qui, on en conviendra, est plutôt rare par les temps qui courent...
Cependant, les nationaux que vous êtes ne doivent pas s'indigner ni des tentatives de division qu'on leur suscite ni des persécutions qu'ils subissent. Et comment d'ailleurs en serait-il autrement ? Comment ceux dont le pouvoir suppose la connivence secrète, l'action dans l'ombre, ne nous haïraient-ils pas, nous qui avons mis en lumière leurs échecs, démasqué leurs réseaux d'influence et de contrôle, dénoncé leurs systèmes organisés de corruption, affronté leur dictature morale, bravé leurs interdits ? Nous qui allons continuer à le faire de plus belle, jusqu'à les chasser du pouvoir qu'ils occupent et rendre enfin au peuple français la maîtrise de son destin.
30 ans, c'est l'âge de la réalisation des projets, c'est l'âge de la force et de la maturité à la fois. Ce XIIème Congrès du Front national, c'est celui qui doit nous placer encore plus haut, en position d'alternative face à un système dont les dernières consultations nationales ont démontré à quel point les alternances en son sein ne sont que de mensongères fictions. Cesse-t-on depuis Luc Ferry d'enseigner dès l'école primaire le respect de toutes les déviances ?
Depuis 1972, face aux tenants du Système, aux tentatives de déstabilisation, aux attaques de toutes sortes, le Front national a d'ores et déjà réussi le tour de force, autour de Jean-Marie Le Pen, d'ancrer la droite nationale dans le paysage politique de notre pays, et d'en incarner définitivement la légitimité.
Cette légitimité, nous la tenons de notre volonté permanente, au cours des épreuves traversées, de refuser tout compromis déshonorant avec une classe politicienne qui chaque jour fait la preuve de son éloignement par rapport aux véritables enjeux de notre pays.
Oui, contre tous les consensus gluants dissimulés sous les termes équivoques de " cohabitation politique " ou de " valeurs républicaines ", nous sommes ceux qui osons encore dire NON. NON à la corruption de la classe politicienne, NON à la fiscalité insupportable, NON à l'insécurité qui progresse, NON à l'immigration qui fait de nos banlieues des enclaves étrangères, NON au chômage dont on trafique les chiffres, NON à la dissolution de la France dans l'Euro-mondialisme. NON à la promotion de l'immoralité dans tous les domaines de la vie publique ou privée. NON à la culture de mort. En un mot : NON à la décadence de la France.
Cette légitimité, c'est elle qui nous réunit aujourd'hui dans ce superbe cadre du Palais des Congrès de Nice, pour entamer la phase décisive qui, d'ici à 2007, avec Jean-Marie Le Pen, devra nous permettre de construire la grande politique d'alternance nationale attendue par de plus en plus de Français.
Je l'ai dit : 2002 aura été l'année de tous les espoirs. Mais aussi, entre les deux tours de l'élection présidentielle, de la honteuse coalition des lobbies de l'anti-France, dont le moteur est la haine, dont l'arme est la peur, et le terreau l'ignorance.
Nous vaincrons la haine par notre amour de la Patrie, la peur par la contagion de notre courage, l'ignorance par la proclamation de la vérité. Pour leur répondre, nous n'avions ni leurs réseaux, ni leurs relais, ni leurs moyens. Eh bien, nous sommes en train de nous en doter, avec patience mais avec détermination.
Oui, Ce monde vétuste et sans joie croulera demain devant notre foi !
Qu'en ces jours de la Résurrection, nos travaux nous préparent à monter toujours plus haut.
Afin de préparer tous ensemble la résurrection de la France.
Vive Le Pen, Vive le Front National, Vive la France !
(Source http://www.frontnational.com, le 25 avril 2003)