Texte intégral
J.-M. Aphatie-. Bonjour P. Bédier. Depuis Berck-sur-Mer où elle se trouve, I. Marconnet nous a appris ce matin sur RTL que Marie Humbert est en garde à vue, après avoir tenté de mettre fin aux jours de Vincent, son fils, un jeune tétraplégique de 23 ans qui avait écrit à J. Chirac pour lui demander le droit de mourir. Faut-il vraiment poursuivre, P. Bédier, cette maman qui donne la mort par amour ?
- " C'est la loi. La loi est parfois rude et raide mais c'est la loi. Ensuite, il appartient au magistrat, à l'intérieur de ce cadre législatif, d'apprécier les choses. Et vous avez dit des mots très forts : "une maman qui fait des choses par amour". Eh bien naturellement, je pense que le magistrat ne sera pas insensible à cet amour. "
Cette affaire nous rappelle que ça fait longtemps que la question est devant nous et au fond le pouvoir politique ne la traite jamais.
- " Question extrêmement difficile ! Très très difficile. Parce que c'est non seulement une question technique, mais c'est surtout une question morale : a-t-on le droit de tuer ? "
On a beaucoup parlé de vous ces dernières semaines, P. Bédier, pour une affaire de corruption. Vous auriez reçu des enveloppes contenant de l'argent liquide de la part de M. Delfaut, un entrepreneur de vos amis, dont la société travaillait pour la mairie de Meaux, que vous avez dirigée entre 1995 et 2002.
- " C'est la mairie de Mantes. Vous confondez avec J-F. Copé, ce qui me flatte. "
Désolé et quand j'ai dit Meaux, je me disais : j'ai dit une bêtise. Mantes, dans les Yvelines. C'est l'ancienne femme de M. Delfaut qui vous accuse et ses propos sont confirmés par trois témoins. Cette affaire a démarré en mai 2003. Alors, dans l'ordre : vous n'avez pas encore été entendu par la justice.
- " Exactement, je le confirme. "
A l'heure qu'il est, ce matin, vous n'avez pas encore été convoqué.
- " Toujours pas. "
Si vous l'êtes bien sûr, vous répondrez à la justice ?
- " A l'évidence ! "
Et qu'est-ce que vous répondrez face à ces accusations ?
- " Je crois que, d'abord, il faut toujours se méfier - et en particulier quand ce sont des histoires de femmes blessées - il faut toujours se méfier du témoignage humain. L'actualité récente d'ailleurs le montre. Donc je dirai à la justice que, naturellement, je n'ai pas reçu d'enveloppes. Pour une raison très simple. Si je peux le résumer en une formule. "
Bien sûr, allez-y.
- " Je ne suis pas achetable et en plus je n'avais rien à vendre puisque je n'aurais rien pu donner en contrepartie. Donc je n'ai pas reçu, je n'ai rien donné. Les choses se sont passées tout à fait normalement. J'entretiens des relations amicales avec ce chef d'entreprise, comme avec d'autres chefs d'entreprise qui travaillent avec la Ville. Parce que tout simplement je crois que c'est logique. Un maire en place, qui essaie de bien faire son travail a des relations, pas privilégiées au sens "carabistouilles", mais des relations privilégiées au sens "entrepreneurial", avec les chefs d'entreprise de sa commune. "
Vous parlez de "témoignages". Il faut bien sûr toujours s'en méfier. Mais devant les juges, le comptable de M. Delfaut qui confirme les dires de l'ex-épouse de M. Delfaut, a dit ceci : "c'était normal - à propos du nombre d'enveloppes à des élus - on ne pouvait pas faire autrement pour obtenir des marchés". Le comptable dit que les marchés publics continuent d'être truqués en France. Il dit n'importe quoi alors ?
- " Alors, d'abord, moi je n'ai pas accès à tout ce que vous me dites donc je n'ai pas lu ces pièces, donc je suis obligé de vous croire sur parole. "
Pas sur parole. C'était dans le journal Le Monde du 9 septembre. Voilà ma source.
- " Mais je trouve toujours ça assez extraordinaire. "
C'est pas la première fois, pas uniquement dans votre affaire que le secret de l'instruction.
- " Ce n'est pas la première fois et je ne pense pas d'ailleurs que ce soit une très bonne chose et on verra à la fin de cette affaire, puisque je ne suis pas le Premier ministre qui ait été mis en cause. Le nombre de ministres qui ont été mis en cause ces dernières années, avec à l'issue un non-lieu, est tout à fait considérable. Le dernier en date étant D. Strauss-Kahn. "
"On ne pouvait pas faire autrement pour obtenir des marchés que de donner des enveloppes".
- " Bien sûr que les marchés publics en France ne sont pas truqués ! Enfin ça ce sont des visions complètement extravagantes ! Vous prenez le cas de la ville que j'administre, c'était moi qui étais le signataire. Donc je suis le responsable. Je suis totalement responsable. Et donc s'il y avait un dysfonctionnement, j'en serais coupable puisque je suis responsable. Mais je n'étais pas l'opérationnel. Il y a des dizaines de personnes qui travaillent sur ces sujets, parce qu'il faut naturellement, quand c'est par exemple du marché de nettoyage, savoir ce qu'on va nettoyer. Comment on va le nettoyer si c'est avec une entreprise ou avec du personnel communal. Il faut ensuite faire des calculs savants et puis il faut choisir, sélectionner... Il y a des élus de la majorité, il y a des élus de l'opposition. Donc c'est totalement impossible, à moins de monter vraiment des systèmes mafieux. Et dans ce cas-là - pardonnez-moi et permettez-moi de vous le dire - il faut interroger toutes les personnes qui participent à ça, pour savoir si elles ont jamais subi des pressions, ou si on leur a jamais proposé de l'argent. "
Mais ce comptable alors, il vous en veut ? C'est du règlement de comptes politique ?
- " Mais j'en sais rien ! "
Pourquoi des gens disent-ils des choses qui sont fausses ?
- " Mais j'en sais rien ! Ce que je crois si vous voulez c'est que des choses peuvent se dire à un moment donné dans l'instruction et être naturellement mises en exergue par une information lorsque ça fuit à l'extérieur Donc c'est tout et on verra à l'issue que cette affaire se dégonflera. C'est une histoire de femme bafouée, qui étant bafouée a voulu faire du mal à son mari, son mari qui, probablement n'a pas respecté tous les canaux de l'orthodoxie comptable et à partir de là, parce que le comptable a commis quelques fautes, peut-être que le comptable essaye aussi de faire qu'on parle moins de lui, et plutôt d'un personnage public. "
Vous vous attendez bien sûr à une convocation de la justice. Les spécialistes disent que votre mise en examen est inéluctable. Si elle survenait, est-ce que vous quitteriez le gouvernement, en application d'une jurisprudence qui remonte à 1992 et P. Bérégovoy dans une affaire B. Tapie ?
- " D'abord, je ne suis pas en charge de cette jurisprudence. "
C'est une position de principe que je vous demande.
- " Ensuite ma seule ligne de conduite, c'est : est-ce que je peux faire le travail que m'ont confié le chef de l'Etat, et le chef du gouvernement. "
En étant mis en examen.
- " Aujourd'hui, je fais ce travail. "
Aujourd'hui oui mais si vous êtes mis en examen, est-ce que vous pensez que vous pouvez faire ce travail ?
- " Aujourd'hui je fais ce travail. Ce travail qui consiste à améliorer les conditions de travail de la justice, à permettre aux magistrats ... et donc permettez-moi de ne vous parler que d'aujourd'hui, parce que je ne sais pas répondre à cela. "
C'est une position de principe que je vous demande.
- " Je ne sais pas répondre à ça. "
Une position de principe, une position de principe, on a toujours une réponse par rapport à une position de principe. Est-ce qu'il est bien, par exemple pour prendre le problème à l'envers, de résister, de ne pas céder à ce que l'on pourrait appeler "un chantage des juges" - ça peut être une hypothèse - et de rester en fonction si on est mis en examen quand on est ministre ?
- " J.-M. Aphatie, en mon âme et conscience, n'ayant strictement rien fait et pouvant apporter à tout moment la preuve que je n'ai strictement rien fait, ne serait-ce que du fait du fonctionnement des marchés publics de la ville de Mantes, je n'ai aucune raison d'être mis en examen. Donc ne me demandez pas si demain, si j'ai un cancer généralisé je vais me suicider. Je n'ai pas un cancer généralisé, je n'ai aucune intention de l'avoir ! C'est la même chose pour la mise en examen ! "
Est-ce que vous avez parlé de cette affaire avec J.-P. Raffarin ?
- " Bien sûr. Mais bien sûr ! "
Qu'est-ce qu'il dit ?
- " Eh bien, il est très embêté, très meurtri lui-même parce qu'il n'a jamais, à aucun moment, douté de mon honnêteté. Et sur le fond, là, de toutes ces questions judiciaires ou même des questions de principe, c'est quand même - croyez-moi - extrêmement pénible de voir son nom jeté en pâture ! La semaine dernière, cette affaire est devenue tout d'un coup, par cette espèce d'accélération médiatique après le décès dramatique d'une femme en garde à vue, c'est devenu "l'affaire Bédier" de mon nom. N'ayant rien à voir dans cette affaire, puisque encore une fois, je connais les protagonistes, je suis concerné mais n'étant pas impliqué puisque je n'ai commis aucun délit, je trouve ça un peu extravagant ! Et merci d'ailleurs de me permettre de le dire ! "
D'un mot, parce que le temps est presque fini.
- " Hélas ! "
Pourquoi vous avez décidé d'en parler ce matin ?
- " Parce que tout simplement, il arrive un moment où la situation politique a évolué. Je ne pouvais pas en parler tant que j'étais candidat aux élections régionales en Ile-de-France. Ca donnait le sentiment de vouloir m'abriter pour je ne sais quelle carrière politique. Ma carrière politique est moins importante que la mission qu'on m'a confiée aujourd'hui. Je ne veux pas être empêché de pouvoir remplir cette mission. Donc je parle. "
C'était P. Bédier sur RTL, un secrétaire d'Etat face à la Justice. Bonne journée.
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 25 septembre 2003)
- " C'est la loi. La loi est parfois rude et raide mais c'est la loi. Ensuite, il appartient au magistrat, à l'intérieur de ce cadre législatif, d'apprécier les choses. Et vous avez dit des mots très forts : "une maman qui fait des choses par amour". Eh bien naturellement, je pense que le magistrat ne sera pas insensible à cet amour. "
Cette affaire nous rappelle que ça fait longtemps que la question est devant nous et au fond le pouvoir politique ne la traite jamais.
- " Question extrêmement difficile ! Très très difficile. Parce que c'est non seulement une question technique, mais c'est surtout une question morale : a-t-on le droit de tuer ? "
On a beaucoup parlé de vous ces dernières semaines, P. Bédier, pour une affaire de corruption. Vous auriez reçu des enveloppes contenant de l'argent liquide de la part de M. Delfaut, un entrepreneur de vos amis, dont la société travaillait pour la mairie de Meaux, que vous avez dirigée entre 1995 et 2002.
- " C'est la mairie de Mantes. Vous confondez avec J-F. Copé, ce qui me flatte. "
Désolé et quand j'ai dit Meaux, je me disais : j'ai dit une bêtise. Mantes, dans les Yvelines. C'est l'ancienne femme de M. Delfaut qui vous accuse et ses propos sont confirmés par trois témoins. Cette affaire a démarré en mai 2003. Alors, dans l'ordre : vous n'avez pas encore été entendu par la justice.
- " Exactement, je le confirme. "
A l'heure qu'il est, ce matin, vous n'avez pas encore été convoqué.
- " Toujours pas. "
Si vous l'êtes bien sûr, vous répondrez à la justice ?
- " A l'évidence ! "
Et qu'est-ce que vous répondrez face à ces accusations ?
- " Je crois que, d'abord, il faut toujours se méfier - et en particulier quand ce sont des histoires de femmes blessées - il faut toujours se méfier du témoignage humain. L'actualité récente d'ailleurs le montre. Donc je dirai à la justice que, naturellement, je n'ai pas reçu d'enveloppes. Pour une raison très simple. Si je peux le résumer en une formule. "
Bien sûr, allez-y.
- " Je ne suis pas achetable et en plus je n'avais rien à vendre puisque je n'aurais rien pu donner en contrepartie. Donc je n'ai pas reçu, je n'ai rien donné. Les choses se sont passées tout à fait normalement. J'entretiens des relations amicales avec ce chef d'entreprise, comme avec d'autres chefs d'entreprise qui travaillent avec la Ville. Parce que tout simplement je crois que c'est logique. Un maire en place, qui essaie de bien faire son travail a des relations, pas privilégiées au sens "carabistouilles", mais des relations privilégiées au sens "entrepreneurial", avec les chefs d'entreprise de sa commune. "
Vous parlez de "témoignages". Il faut bien sûr toujours s'en méfier. Mais devant les juges, le comptable de M. Delfaut qui confirme les dires de l'ex-épouse de M. Delfaut, a dit ceci : "c'était normal - à propos du nombre d'enveloppes à des élus - on ne pouvait pas faire autrement pour obtenir des marchés". Le comptable dit que les marchés publics continuent d'être truqués en France. Il dit n'importe quoi alors ?
- " Alors, d'abord, moi je n'ai pas accès à tout ce que vous me dites donc je n'ai pas lu ces pièces, donc je suis obligé de vous croire sur parole. "
Pas sur parole. C'était dans le journal Le Monde du 9 septembre. Voilà ma source.
- " Mais je trouve toujours ça assez extraordinaire. "
C'est pas la première fois, pas uniquement dans votre affaire que le secret de l'instruction.
- " Ce n'est pas la première fois et je ne pense pas d'ailleurs que ce soit une très bonne chose et on verra à la fin de cette affaire, puisque je ne suis pas le Premier ministre qui ait été mis en cause. Le nombre de ministres qui ont été mis en cause ces dernières années, avec à l'issue un non-lieu, est tout à fait considérable. Le dernier en date étant D. Strauss-Kahn. "
"On ne pouvait pas faire autrement pour obtenir des marchés que de donner des enveloppes".
- " Bien sûr que les marchés publics en France ne sont pas truqués ! Enfin ça ce sont des visions complètement extravagantes ! Vous prenez le cas de la ville que j'administre, c'était moi qui étais le signataire. Donc je suis le responsable. Je suis totalement responsable. Et donc s'il y avait un dysfonctionnement, j'en serais coupable puisque je suis responsable. Mais je n'étais pas l'opérationnel. Il y a des dizaines de personnes qui travaillent sur ces sujets, parce qu'il faut naturellement, quand c'est par exemple du marché de nettoyage, savoir ce qu'on va nettoyer. Comment on va le nettoyer si c'est avec une entreprise ou avec du personnel communal. Il faut ensuite faire des calculs savants et puis il faut choisir, sélectionner... Il y a des élus de la majorité, il y a des élus de l'opposition. Donc c'est totalement impossible, à moins de monter vraiment des systèmes mafieux. Et dans ce cas-là - pardonnez-moi et permettez-moi de vous le dire - il faut interroger toutes les personnes qui participent à ça, pour savoir si elles ont jamais subi des pressions, ou si on leur a jamais proposé de l'argent. "
Mais ce comptable alors, il vous en veut ? C'est du règlement de comptes politique ?
- " Mais j'en sais rien ! "
Pourquoi des gens disent-ils des choses qui sont fausses ?
- " Mais j'en sais rien ! Ce que je crois si vous voulez c'est que des choses peuvent se dire à un moment donné dans l'instruction et être naturellement mises en exergue par une information lorsque ça fuit à l'extérieur Donc c'est tout et on verra à l'issue que cette affaire se dégonflera. C'est une histoire de femme bafouée, qui étant bafouée a voulu faire du mal à son mari, son mari qui, probablement n'a pas respecté tous les canaux de l'orthodoxie comptable et à partir de là, parce que le comptable a commis quelques fautes, peut-être que le comptable essaye aussi de faire qu'on parle moins de lui, et plutôt d'un personnage public. "
Vous vous attendez bien sûr à une convocation de la justice. Les spécialistes disent que votre mise en examen est inéluctable. Si elle survenait, est-ce que vous quitteriez le gouvernement, en application d'une jurisprudence qui remonte à 1992 et P. Bérégovoy dans une affaire B. Tapie ?
- " D'abord, je ne suis pas en charge de cette jurisprudence. "
C'est une position de principe que je vous demande.
- " Ensuite ma seule ligne de conduite, c'est : est-ce que je peux faire le travail que m'ont confié le chef de l'Etat, et le chef du gouvernement. "
En étant mis en examen.
- " Aujourd'hui, je fais ce travail. "
Aujourd'hui oui mais si vous êtes mis en examen, est-ce que vous pensez que vous pouvez faire ce travail ?
- " Aujourd'hui je fais ce travail. Ce travail qui consiste à améliorer les conditions de travail de la justice, à permettre aux magistrats ... et donc permettez-moi de ne vous parler que d'aujourd'hui, parce que je ne sais pas répondre à cela. "
C'est une position de principe que je vous demande.
- " Je ne sais pas répondre à ça. "
Une position de principe, une position de principe, on a toujours une réponse par rapport à une position de principe. Est-ce qu'il est bien, par exemple pour prendre le problème à l'envers, de résister, de ne pas céder à ce que l'on pourrait appeler "un chantage des juges" - ça peut être une hypothèse - et de rester en fonction si on est mis en examen quand on est ministre ?
- " J.-M. Aphatie, en mon âme et conscience, n'ayant strictement rien fait et pouvant apporter à tout moment la preuve que je n'ai strictement rien fait, ne serait-ce que du fait du fonctionnement des marchés publics de la ville de Mantes, je n'ai aucune raison d'être mis en examen. Donc ne me demandez pas si demain, si j'ai un cancer généralisé je vais me suicider. Je n'ai pas un cancer généralisé, je n'ai aucune intention de l'avoir ! C'est la même chose pour la mise en examen ! "
Est-ce que vous avez parlé de cette affaire avec J.-P. Raffarin ?
- " Bien sûr. Mais bien sûr ! "
Qu'est-ce qu'il dit ?
- " Eh bien, il est très embêté, très meurtri lui-même parce qu'il n'a jamais, à aucun moment, douté de mon honnêteté. Et sur le fond, là, de toutes ces questions judiciaires ou même des questions de principe, c'est quand même - croyez-moi - extrêmement pénible de voir son nom jeté en pâture ! La semaine dernière, cette affaire est devenue tout d'un coup, par cette espèce d'accélération médiatique après le décès dramatique d'une femme en garde à vue, c'est devenu "l'affaire Bédier" de mon nom. N'ayant rien à voir dans cette affaire, puisque encore une fois, je connais les protagonistes, je suis concerné mais n'étant pas impliqué puisque je n'ai commis aucun délit, je trouve ça un peu extravagant ! Et merci d'ailleurs de me permettre de le dire ! "
D'un mot, parce que le temps est presque fini.
- " Hélas ! "
Pourquoi vous avez décidé d'en parler ce matin ?
- " Parce que tout simplement, il arrive un moment où la situation politique a évolué. Je ne pouvais pas en parler tant que j'étais candidat aux élections régionales en Ile-de-France. Ca donnait le sentiment de vouloir m'abriter pour je ne sais quelle carrière politique. Ma carrière politique est moins importante que la mission qu'on m'a confiée aujourd'hui. Je ne veux pas être empêché de pouvoir remplir cette mission. Donc je parle. "
C'était P. Bédier sur RTL, un secrétaire d'Etat face à la Justice. Bonne journée.
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 25 septembre 2003)