Texte intégral
S. Paoli - Vous craignez, vous aussi une possible complexification de la situation, une extension du conflit ?
- "En tout cas, je crois qu'aujourd'hui nous avons une responsabilité collective, c'est celle de retrouver l'unité de la communauté internationale avec des défis, et en particulier, en effet, le défi de la stabilité de la région. Il faut à tout pris éviter l'escalade de la haine et de la violence. Je crois que la France, qui peut s'enorgueillir d'avoir vraiment défendu les valeurs universelles, doit aujourd'hui continuer, c'est-à-dire le respect de l'autre, le respect des religions, le respect des cultures, du dialogue et surtout de la primauté du droit international. Monsieur Richard le disait à l'instant : cette action unilatérale, fait que, à mon avis, rien de durable, y compris sur le plan international, ne peut se bâtir sans respect de l'autre."
A. Richard, avec sagesse, nous conseille de prendre le temps de réfléchir et de laisser passer le temps. Néanmoins, à vos yeux, faut-il déjà poser la question de l'après, c'est-à-dire de la reconstruction de l'Irak et du rôle que chacun pourra y jouer ou y tenir ?
- "Il faut être très clair sur la reconstruction : c'est le grand défi qui est devant nous. Cela concerne l'avenir politique et économique de l'Irak. Je crois qu'il y a deux principes qui doivent guider notre action : d'abord le respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de l'Irak, et d'autre part la préservation de sa souveraineté. Je crois qu'il faut être très clair : seules les Nations unies ont la légitimité pour mener la bien la reconstruction de l'Irak, au nom de la communauté internationale et dans le respect de la souveraineté - je voudrais vraiment souligner cela - de l'Irak. Personne ne peut décider du destin de l'Irak en dehors des Irakiens. Et je crois que la France l'a demandé hier par la voix du ministre des Affaires étrangères, D. de Villepin, le Président l'a redit. Il faut vraiment que nous soyons très forts pour affirmer la demande d'une souveraineté qui soit une souveraineté irakienne qui ne peut être décidée par personne d'autre, y compris par les Américains."
(Source : Premier ministre, Service d'information du gouvernement, le 24 mars 2003)
- "En tout cas, je crois qu'aujourd'hui nous avons une responsabilité collective, c'est celle de retrouver l'unité de la communauté internationale avec des défis, et en particulier, en effet, le défi de la stabilité de la région. Il faut à tout pris éviter l'escalade de la haine et de la violence. Je crois que la France, qui peut s'enorgueillir d'avoir vraiment défendu les valeurs universelles, doit aujourd'hui continuer, c'est-à-dire le respect de l'autre, le respect des religions, le respect des cultures, du dialogue et surtout de la primauté du droit international. Monsieur Richard le disait à l'instant : cette action unilatérale, fait que, à mon avis, rien de durable, y compris sur le plan international, ne peut se bâtir sans respect de l'autre."
A. Richard, avec sagesse, nous conseille de prendre le temps de réfléchir et de laisser passer le temps. Néanmoins, à vos yeux, faut-il déjà poser la question de l'après, c'est-à-dire de la reconstruction de l'Irak et du rôle que chacun pourra y jouer ou y tenir ?
- "Il faut être très clair sur la reconstruction : c'est le grand défi qui est devant nous. Cela concerne l'avenir politique et économique de l'Irak. Je crois qu'il y a deux principes qui doivent guider notre action : d'abord le respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de l'Irak, et d'autre part la préservation de sa souveraineté. Je crois qu'il faut être très clair : seules les Nations unies ont la légitimité pour mener la bien la reconstruction de l'Irak, au nom de la communauté internationale et dans le respect de la souveraineté - je voudrais vraiment souligner cela - de l'Irak. Personne ne peut décider du destin de l'Irak en dehors des Irakiens. Et je crois que la France l'a demandé hier par la voix du ministre des Affaires étrangères, D. de Villepin, le Président l'a redit. Il faut vraiment que nous soyons très forts pour affirmer la demande d'une souveraineté qui soit une souveraineté irakienne qui ne peut être décidée par personne d'autre, y compris par les Américains."
(Source : Premier ministre, Service d'information du gouvernement, le 24 mars 2003)