Texte intégral
Messieurs les Présidents,
Mesdames et messieurs les journalistes.
Je voudrais vous dire en quelques mots l'importance que j'attache à la campagne de communication qui vous est présentée aujourd'hui, et préciser à cette occasion les orientations que je souhaite conduire pour améliorer le dépistage du cancer en France.
Mais je souhaite tout d'abord saluer le Président de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et le Président de la Ligue contre le cancer, et leur exprimer ma grande satisfaction, face à ce projet commun, qui va pouvoir contribuer directement aux objectifs du plan cancer dont j'ai la charge. Je crois que ce projet qui associe la Ligue et la CNAM, et a été conduit en relation avec la Direction Générale de la Santé constitue un bon exemple des modes de travail que je souhaite développer entre les différents acteurs de la santé.
Vous le savez, le plan de lutte contre le cancer présenté le 24 mars dernier par le Président de la République doit contribuer à rééquilibrer la place de la prévention dans notre stratégie globale de lutte contre le cancer. Il s'agit en premier lieu d'améliorer les chances de survie, en évitant autant que possible la survenue des cancers, par une information et une sensibilisation aux conduites à risques. La lutte contre le tabagisme est le meilleur exemple des ces actions de prévention. Il s'agit également de traiter la tumeur à un stade le plus précoce possible, stade auquel les possibilités de guérison sont les plus élevées. Cela, c'est le rôle du dépistage. La particularité du dépistage, c'est qu'il se situe à l'interface entre la prévention et les soins : comme la prévention, il s'adresse à des personnes bien portantes, ou ne ressentant pas encore les signes cliniques de la maladie. Comme les soins, il fait appel à un examen médical, et peut constituer le premier acte d'une prise en charge thérapeutique du cancer. Heureusement, dans la très grande majorité des cas, il vient simplement confirmer que tout va bien.
C'est cette situation ambiguë, entre la maladie et l'absence de maladie qui nécessite que l'examen de dépistage soit expliqué et compris par la population concernée. C'est cette appréhension des femmes, face à un examen somme toute banal mais qui amène à approcher l'éventualité de la maladie, qui nécessite une information intelligente, compréhensible et humaine. Je suis certain que comme moi, vous êtes séduits par ces affiches qui présentent le visage plein de charme de Marlène Jobert. Elle a accepté d'être la marraine bénévole, mais aussi la tête d'affiche de cette campagne, et je l'en remercie chaleureusement. Mais la campagne d'information ne se réduit pas à ces affiches : c'est tout un ensemble de supports destinés au public, mais également aux professionnels, médecins et infirmières. Je crois que cette campagne contribuera à faire évoluer les attitudes face au dépistage, en faisant comprendre l'importance qu'il y a pour une femme entre 50 et 74 ans de bénéficier d'une mammographie tous les deux ans. Cet examen, dans le cadre du programme organisé, est entièrement pris en charge par l'assurance maladie : il n'y a rien à payer, il suffit juste de faire le petit effort d'aller au rendez-vous du radiologue. Dans quelques départements, c'est même un mammobile qui se déplace près du domicile ! Et cet examen ne comporte aucun risque, il a pour seul bénéfice une augmentation des chances, face au risque toujours possible de la maladie.
Je voudrais ici redire l'importance que j'attache à disposer d'une couverture complète du territoire par le dépistage organisé du cancer du sein. C'est objectif sera atteint d'ici la fin de l'année, et nous allons nous donner les moyens d'y parvenir.
Aujourd'hui, près de 50 départements ont mis en place le dépistage organisé, ce qui couvre environ 65 % de la population concernée. Nous devons être à 100 à la fin de l'année. C'est dans cet objectif que j'ai décidé de recentraliser la responsabilité du dépistage, afin que nous puissions agir dans les départements défaillants. Il ne s'agit aucunement de remettre en cause l'action actuelle des départements actifs sur le dépistage, qui pourront poursuivre ces actions par convention avec l'Etat. Il s'agit de répondre immédiatement, là où l'organisation ne se met pas en place, par des moyens organisationnels et financiers.
Aujourd'hui, le taux de participation des femmes oscille entre 20 et 60 % selon les départements. L'objectif, au travers de cette campagne est d'atteindre dès 2004 70 %, qui est le taux cible européen, et après 2004 d'aller vers 80 % de participation, objectif du plan cancer.
Je réunirai dans les prochaines semaines les directeurs régionaux de l'action sanitaire et sociale, ainsi que les directeurs départementaux des départements défaillants, pour étudier avec eux les conditions pratiques de mise en oeuvre de ces objectifs. C'est sept million huit cent mille femmes qui sont concernées par le dépistage, et je souhaite qu'elle bénéficient toutes d'un égal accès à ce dispositif.
Vous savez par ailleurs que d'autres actions de dépistage doivent être menées, dans l'objectif de réduire la mortalité du cancer : c'est le cas des cancers du colon et du col de l'utérus, en particulier. Sur ces cancers, nous allons travailler en étroite collaboration avec l'Assurance maladie, pour faciliter l'accès à la nomenclature des tests les plus adaptés, et pour mettre en oeuvre sur le terrain les organisations de dépistage. Dans tous les cas, nous aurons besoin de l'appui des professionnels de santé, des associations, mais avant tout, de la population. Sur ces autres cancers, il faudra poursuivre la communication, sans doute par des actions du même type que celle présentée aujourd'hui.
(source http://www.sante.gouv.fr, le 7 mai 2003)
Mesdames et messieurs les journalistes.
Je voudrais vous dire en quelques mots l'importance que j'attache à la campagne de communication qui vous est présentée aujourd'hui, et préciser à cette occasion les orientations que je souhaite conduire pour améliorer le dépistage du cancer en France.
Mais je souhaite tout d'abord saluer le Président de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et le Président de la Ligue contre le cancer, et leur exprimer ma grande satisfaction, face à ce projet commun, qui va pouvoir contribuer directement aux objectifs du plan cancer dont j'ai la charge. Je crois que ce projet qui associe la Ligue et la CNAM, et a été conduit en relation avec la Direction Générale de la Santé constitue un bon exemple des modes de travail que je souhaite développer entre les différents acteurs de la santé.
Vous le savez, le plan de lutte contre le cancer présenté le 24 mars dernier par le Président de la République doit contribuer à rééquilibrer la place de la prévention dans notre stratégie globale de lutte contre le cancer. Il s'agit en premier lieu d'améliorer les chances de survie, en évitant autant que possible la survenue des cancers, par une information et une sensibilisation aux conduites à risques. La lutte contre le tabagisme est le meilleur exemple des ces actions de prévention. Il s'agit également de traiter la tumeur à un stade le plus précoce possible, stade auquel les possibilités de guérison sont les plus élevées. Cela, c'est le rôle du dépistage. La particularité du dépistage, c'est qu'il se situe à l'interface entre la prévention et les soins : comme la prévention, il s'adresse à des personnes bien portantes, ou ne ressentant pas encore les signes cliniques de la maladie. Comme les soins, il fait appel à un examen médical, et peut constituer le premier acte d'une prise en charge thérapeutique du cancer. Heureusement, dans la très grande majorité des cas, il vient simplement confirmer que tout va bien.
C'est cette situation ambiguë, entre la maladie et l'absence de maladie qui nécessite que l'examen de dépistage soit expliqué et compris par la population concernée. C'est cette appréhension des femmes, face à un examen somme toute banal mais qui amène à approcher l'éventualité de la maladie, qui nécessite une information intelligente, compréhensible et humaine. Je suis certain que comme moi, vous êtes séduits par ces affiches qui présentent le visage plein de charme de Marlène Jobert. Elle a accepté d'être la marraine bénévole, mais aussi la tête d'affiche de cette campagne, et je l'en remercie chaleureusement. Mais la campagne d'information ne se réduit pas à ces affiches : c'est tout un ensemble de supports destinés au public, mais également aux professionnels, médecins et infirmières. Je crois que cette campagne contribuera à faire évoluer les attitudes face au dépistage, en faisant comprendre l'importance qu'il y a pour une femme entre 50 et 74 ans de bénéficier d'une mammographie tous les deux ans. Cet examen, dans le cadre du programme organisé, est entièrement pris en charge par l'assurance maladie : il n'y a rien à payer, il suffit juste de faire le petit effort d'aller au rendez-vous du radiologue. Dans quelques départements, c'est même un mammobile qui se déplace près du domicile ! Et cet examen ne comporte aucun risque, il a pour seul bénéfice une augmentation des chances, face au risque toujours possible de la maladie.
Je voudrais ici redire l'importance que j'attache à disposer d'une couverture complète du territoire par le dépistage organisé du cancer du sein. C'est objectif sera atteint d'ici la fin de l'année, et nous allons nous donner les moyens d'y parvenir.
Aujourd'hui, près de 50 départements ont mis en place le dépistage organisé, ce qui couvre environ 65 % de la population concernée. Nous devons être à 100 à la fin de l'année. C'est dans cet objectif que j'ai décidé de recentraliser la responsabilité du dépistage, afin que nous puissions agir dans les départements défaillants. Il ne s'agit aucunement de remettre en cause l'action actuelle des départements actifs sur le dépistage, qui pourront poursuivre ces actions par convention avec l'Etat. Il s'agit de répondre immédiatement, là où l'organisation ne se met pas en place, par des moyens organisationnels et financiers.
Aujourd'hui, le taux de participation des femmes oscille entre 20 et 60 % selon les départements. L'objectif, au travers de cette campagne est d'atteindre dès 2004 70 %, qui est le taux cible européen, et après 2004 d'aller vers 80 % de participation, objectif du plan cancer.
Je réunirai dans les prochaines semaines les directeurs régionaux de l'action sanitaire et sociale, ainsi que les directeurs départementaux des départements défaillants, pour étudier avec eux les conditions pratiques de mise en oeuvre de ces objectifs. C'est sept million huit cent mille femmes qui sont concernées par le dépistage, et je souhaite qu'elle bénéficient toutes d'un égal accès à ce dispositif.
Vous savez par ailleurs que d'autres actions de dépistage doivent être menées, dans l'objectif de réduire la mortalité du cancer : c'est le cas des cancers du colon et du col de l'utérus, en particulier. Sur ces cancers, nous allons travailler en étroite collaboration avec l'Assurance maladie, pour faciliter l'accès à la nomenclature des tests les plus adaptés, et pour mettre en oeuvre sur le terrain les organisations de dépistage. Dans tous les cas, nous aurons besoin de l'appui des professionnels de santé, des associations, mais avant tout, de la population. Sur ces autres cancers, il faudra poursuivre la communication, sans doute par des actions du même type que celle présentée aujourd'hui.
(source http://www.sante.gouv.fr, le 7 mai 2003)