Texte intégral
Madame la ministre,
Messieurs les Présidents et membres du comité permanent d'orientation,
Mesdames et messieurs les journalistes,
Mesdames, messieurs,
Depuis le 14 juillet 2002, date à laquelle le Président de la République a annoncé qu'il faisait de la lutte contre le cancer l'une des priorités de son quinquennat, j'ai à diverses occasions fait le point avec vous des étapes de la mise en oeuvre de ce grand chantier présidentiel.
Un chantier dont il faut bien dire que certains s'étonnèrent : les trois chantiers présidentiels - cancer, handicap, sécurité routière - n'étaient pas de grandes infrastructures ; ils étaient centrés, non sur la pierre mais sur l'homme. C'était des chantiers de "vie", des chantiers qui nous concernent tous.
Après l'étonnement ce fut donc rapidement l'adhésion.
Oui, le cancer qui touche des centaines de milliers de patients, des millions de gens mérite bien d'être une grande cause nationale portée au plus haut niveau de l'Etat et le Président de la République nous a montré le chemin.
La commission d'orientation sur le cancer que nous avions mise en place avec ma collègue Claudie Haigneré, a d'emblée pris la mesure de la mutation, du basculement vers une nouvelle logique, du caractère exceptionnel de la conjoncture.
Elle a accompli, sous la présidence du Directeur Général de la Santé et la vice présidence de Daniel Louvard que je salue, un remarquable travail.
Remarquable, chacun peut en être persuadé à la lecture du plan de mobilisation issu de ces travaux, mais remarquable aussi parce que, de l'avis partagé des membres de la commission, c'est là que s'exprima déjà la première concrétisation d'une évolution indispensable. C'est là que s'effectua la transformation, la mutation d'un secteur resté encore trop éclaté, en une véritable communauté d'acteurs, oubliant les chapelles et mobilisant leurs énergies pour ensemble, combattre le cancer.
C'est dans ce contexte propice à l'éclosion des actions que des objectifs clairs ont pu être dégagés et se traduire en 70 mesures couvrant la globalité de la problématique cancer.
70 mesures, qu'il convient maintenant de mettre en oeuvre en respectant le calendrier prévu.
Le 27 mars dernier, lors de la présentation aux patients du Plan de mobilisation nationale contre le cancer, le Premier ministre avait annoncé que le pilotage en serait confié à une mission nationale de projet. C'est aujourd'hui chose faite. La Mission Interministérielle pour la lutte contre le cancer a été créée par décret signé du Premier ministre en date du 7 mai. Et comme il l'avait aussi annoncé, le Premier ministre a nommé Pascale Briand, délégué responsable de cette mission.
Placée à mes côtés, ce dont je me réjouis, la mission interministérielle devra veiller à ce que rien ne s'enlise. Elle devra s'assurer que le déroulement des actions s'inscrit bien dans les orientations prévues.
Pour mener à bien cette mission le délégué, sera assisté d'un comité permanent d'orientation.
Nommés par le Premier ministre en raison de leur compétence mais aussi de leur implication dans la genèse du Plan, les six membres de ce comité ici présents - Roland Bugat, Victor Izrael, David Khayat, Daniel Louvard, Dominique Maraninchi, Henri Pujol - auront un rôle majeur.
Ils ont chacun, et depuis de longues années, fait évoluer le monde de la cancérologie avec la même préoccupation, celle des patients et de leur famille.
Je sais pouvoir compter sur eux et ils auront tout mon soutien pour assumer pleinement la tâche qui leur est confiée.
Je les remercie d'avoir accepté cette responsabilité supplémentaire et je sais qu'ils l'ont acceptée parce qu'ils sont bien convaincus que les engagements pris au plus haut niveau de l'Etat seront tenus.
Je laisserai à Pascale Briand le soin de s'exprimer sur l'organisation générale de la mission. Mais, je souhaiterais tout de même aborder un aspect de cette organisation et de la "logique projet" qui la sous-tend en raison de son impact au sein même de mon administration centrale. En effet, en accord avec le Directeur Général de la Santé, Lucien Abenhaim et avec Edouard Couty, directeur de la Direction des Hôpitaux et de l'Offre de Soins, deux de leurs collaboratrices, Juliette Bloch et Christine Bara, vont rejoindre la mission. Beaucoup d'entre vous les connaissent, car elles étaient en charge des sujets cancers au sein de ces directions. Elles y resteront à mi-temps mais comme "chef de projet cancer".
Ainsi sera assurée tant la connexion entre la mission et les services, que la coordination et la transversalité entre les directions. En associant dans un cadre réactif, des compétences présentes au sein de l'administration centrale ainsi que des personnalités médicales, scientifiques et du monde associatif, la mise en place de la mission participe ainsi de l'effort général de modernisation de l'action publique.
Dans les prochains jours, la mission s'établira dans les locaux mis à sa disposition dans ce ministère.
Il y a moins d'une semaine, je vous l'ai dit à l'occasion du lancement de la campagne de dépistage du cancer du sein, je suis bien décidé à ne pas perdre de temps et il n'y aura pas de temps perdu. La lutte contre le cancer est une grande cause nationale. Elle impose une mobilisation de tous les efforts. La présentation du Plan aux professionnels de santé, le 26 mai prochain, sera un nouveau rendez vous important.
Mais, plus importantes encore sont évidemment les actions elles-mêmes. Avec le Président Henri Pujol et le directeur de la CNAM, j'ai ici même, le 6 mai dernier, fait le point sur la montée en puissance du dépistage du cancer du sein dans les départements et lancé le programme "Rendez-vous santé +". Le nombre des départements impliqués est passé de 22 à 49 en moins de 6 mois. C'est mieux, mais c'est insuffisant. Il nous faut aller plus vite pour sauver des vies. Le dépistage organisé du cancer du sein doit être généralisé au plus tard en janvier 2004. La mission devra veiller à ce que la montée en puissance, dans les prochains mois, garantisse cet objectif.
La lutte contre le tabagisme est une autre de mes priorités, vous le savez. Sur le plan législatif, le renforcement du dispositif de lutte contre le tabagisme est inscrit dans le projet relatif à la politique de santé publique. Mais immédiatement les mesures visant à faire appliquer les textes existants doivent être prises. La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies et la Mission interministérielle pour la lutte contre le cancer devront oeuvrer conjointement en ce sens.
J'entends pour ma part et dès le mois de juin mettre en oeuvre de nouvelles actions notamment à l'hôpital, actions qui seront présentées le 31 mai prochain, à l'occasion de la journée sans tabac.
Le renforcement du dépistage et de la prévention constituent des axes prioritaires de ma politique. Le renforcement de la recherche clinique et de ses liens avec la recherche biologique et médicale dans son ensemble en est une autre. Le plan cancer y contribue et je suis heureux de passer la parole à Claudie Haigneré.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 28 mai 2003)
Messieurs les Présidents et membres du comité permanent d'orientation,
Mesdames et messieurs les journalistes,
Mesdames, messieurs,
Depuis le 14 juillet 2002, date à laquelle le Président de la République a annoncé qu'il faisait de la lutte contre le cancer l'une des priorités de son quinquennat, j'ai à diverses occasions fait le point avec vous des étapes de la mise en oeuvre de ce grand chantier présidentiel.
Un chantier dont il faut bien dire que certains s'étonnèrent : les trois chantiers présidentiels - cancer, handicap, sécurité routière - n'étaient pas de grandes infrastructures ; ils étaient centrés, non sur la pierre mais sur l'homme. C'était des chantiers de "vie", des chantiers qui nous concernent tous.
Après l'étonnement ce fut donc rapidement l'adhésion.
Oui, le cancer qui touche des centaines de milliers de patients, des millions de gens mérite bien d'être une grande cause nationale portée au plus haut niveau de l'Etat et le Président de la République nous a montré le chemin.
La commission d'orientation sur le cancer que nous avions mise en place avec ma collègue Claudie Haigneré, a d'emblée pris la mesure de la mutation, du basculement vers une nouvelle logique, du caractère exceptionnel de la conjoncture.
Elle a accompli, sous la présidence du Directeur Général de la Santé et la vice présidence de Daniel Louvard que je salue, un remarquable travail.
Remarquable, chacun peut en être persuadé à la lecture du plan de mobilisation issu de ces travaux, mais remarquable aussi parce que, de l'avis partagé des membres de la commission, c'est là que s'exprima déjà la première concrétisation d'une évolution indispensable. C'est là que s'effectua la transformation, la mutation d'un secteur resté encore trop éclaté, en une véritable communauté d'acteurs, oubliant les chapelles et mobilisant leurs énergies pour ensemble, combattre le cancer.
C'est dans ce contexte propice à l'éclosion des actions que des objectifs clairs ont pu être dégagés et se traduire en 70 mesures couvrant la globalité de la problématique cancer.
70 mesures, qu'il convient maintenant de mettre en oeuvre en respectant le calendrier prévu.
Le 27 mars dernier, lors de la présentation aux patients du Plan de mobilisation nationale contre le cancer, le Premier ministre avait annoncé que le pilotage en serait confié à une mission nationale de projet. C'est aujourd'hui chose faite. La Mission Interministérielle pour la lutte contre le cancer a été créée par décret signé du Premier ministre en date du 7 mai. Et comme il l'avait aussi annoncé, le Premier ministre a nommé Pascale Briand, délégué responsable de cette mission.
Placée à mes côtés, ce dont je me réjouis, la mission interministérielle devra veiller à ce que rien ne s'enlise. Elle devra s'assurer que le déroulement des actions s'inscrit bien dans les orientations prévues.
Pour mener à bien cette mission le délégué, sera assisté d'un comité permanent d'orientation.
Nommés par le Premier ministre en raison de leur compétence mais aussi de leur implication dans la genèse du Plan, les six membres de ce comité ici présents - Roland Bugat, Victor Izrael, David Khayat, Daniel Louvard, Dominique Maraninchi, Henri Pujol - auront un rôle majeur.
Ils ont chacun, et depuis de longues années, fait évoluer le monde de la cancérologie avec la même préoccupation, celle des patients et de leur famille.
Je sais pouvoir compter sur eux et ils auront tout mon soutien pour assumer pleinement la tâche qui leur est confiée.
Je les remercie d'avoir accepté cette responsabilité supplémentaire et je sais qu'ils l'ont acceptée parce qu'ils sont bien convaincus que les engagements pris au plus haut niveau de l'Etat seront tenus.
Je laisserai à Pascale Briand le soin de s'exprimer sur l'organisation générale de la mission. Mais, je souhaiterais tout de même aborder un aspect de cette organisation et de la "logique projet" qui la sous-tend en raison de son impact au sein même de mon administration centrale. En effet, en accord avec le Directeur Général de la Santé, Lucien Abenhaim et avec Edouard Couty, directeur de la Direction des Hôpitaux et de l'Offre de Soins, deux de leurs collaboratrices, Juliette Bloch et Christine Bara, vont rejoindre la mission. Beaucoup d'entre vous les connaissent, car elles étaient en charge des sujets cancers au sein de ces directions. Elles y resteront à mi-temps mais comme "chef de projet cancer".
Ainsi sera assurée tant la connexion entre la mission et les services, que la coordination et la transversalité entre les directions. En associant dans un cadre réactif, des compétences présentes au sein de l'administration centrale ainsi que des personnalités médicales, scientifiques et du monde associatif, la mise en place de la mission participe ainsi de l'effort général de modernisation de l'action publique.
Dans les prochains jours, la mission s'établira dans les locaux mis à sa disposition dans ce ministère.
Il y a moins d'une semaine, je vous l'ai dit à l'occasion du lancement de la campagne de dépistage du cancer du sein, je suis bien décidé à ne pas perdre de temps et il n'y aura pas de temps perdu. La lutte contre le cancer est une grande cause nationale. Elle impose une mobilisation de tous les efforts. La présentation du Plan aux professionnels de santé, le 26 mai prochain, sera un nouveau rendez vous important.
Mais, plus importantes encore sont évidemment les actions elles-mêmes. Avec le Président Henri Pujol et le directeur de la CNAM, j'ai ici même, le 6 mai dernier, fait le point sur la montée en puissance du dépistage du cancer du sein dans les départements et lancé le programme "Rendez-vous santé +". Le nombre des départements impliqués est passé de 22 à 49 en moins de 6 mois. C'est mieux, mais c'est insuffisant. Il nous faut aller plus vite pour sauver des vies. Le dépistage organisé du cancer du sein doit être généralisé au plus tard en janvier 2004. La mission devra veiller à ce que la montée en puissance, dans les prochains mois, garantisse cet objectif.
La lutte contre le tabagisme est une autre de mes priorités, vous le savez. Sur le plan législatif, le renforcement du dispositif de lutte contre le tabagisme est inscrit dans le projet relatif à la politique de santé publique. Mais immédiatement les mesures visant à faire appliquer les textes existants doivent être prises. La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies et la Mission interministérielle pour la lutte contre le cancer devront oeuvrer conjointement en ce sens.
J'entends pour ma part et dès le mois de juin mettre en oeuvre de nouvelles actions notamment à l'hôpital, actions qui seront présentées le 31 mai prochain, à l'occasion de la journée sans tabac.
Le renforcement du dépistage et de la prévention constituent des axes prioritaires de ma politique. Le renforcement de la recherche clinique et de ses liens avec la recherche biologique et médicale dans son ensemble en est une autre. Le plan cancer y contribue et je suis heureux de passer la parole à Claudie Haigneré.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 28 mai 2003)