Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
J'ai souhaité m'exprimer devant vous à l'occasion de cette journée mondiale pour vous présenter les principales actions que nous avons engagées ou que nous engagerons dans les semaines qui viennent pour lutter contre le tabac.
Depuis le début de l'année le Gouvernement a déclaré la guerre au tabac. Cette guerre sera sans concession. Nous multiplierons les occasions de rappeler les méfaits du tabac, d'afficher notre détermination et d'expliquer notre action.
Cette offensive, nous l'avons déclenchée en augmentant de façon importante le prix du tabac en janvier. Nous l'avons poursuivie en soutenant la proposition de loi sénatoriale d'interdiction de vente aux mineurs présentée par le Sénateur JOLY. Le Président de la République a réaffirmé cette priorité en présentant la lutte contre le tabac comme exigence absolue, lors de l'annonce du Plan Cancer.
Déjà des premiers résultats nous montrent que nous avançons. Pour la première fois depuis quatre ans, les ventes de tabac ont diminué. Sur les quatre premiers mois de l'année les ventes de cigarettes ont baissé de 9% par rapport à l'année 2002.
Ce n'est qu'un début ! Nous devons amplifier notre effort !
D'abord rappeler les dangers du tabac, parce que nous le savons, la connaissance des risques est la principale motivation de l'arrêt du tabac.
Fumer tue ! Cet avertissement apparaît désormais sur les paquets de cigarettes suite à l'arrêté que j'ai signé avec Alain Lambert le 5 mars dernier.
Le tabac tue en France, chaque année, plus de 60 000 personnes, avec une augmentation régulière chez les femmes. C'est 12% des décès. La moitié de ces décès est liée au cancer.
Le tabac fait mourir prématurément. Parmi les jeunes ayant commencé à fumer à l'adolescence, la moitié décèdera du tabac et parmi eux un quart décèdera avant 65 ans, soit une vie raccourcie de 20 ans.
Mais fumer c'est aussi le principal facteur de risque des infarctus cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux qui tuent ou rendent infirmes à vie. Cela aussi sera rappelé clairement sur les paquets de cigarettes.
Certes, le danger du tabac n'est pas immédiat. Il peut apparaître lointain, voire irréel. Mais quand le cancer du poumon est là, alors il est trop tard et les témoignages de ceux qui meurent sont terribles, leur message poignant : Ne fumez jamais !!
Aujourd'hui nous savons ! Nous devons faire savoir pour que personne ne nous dise jamais plus : si j'avais su !!
Certains risques restent encore largement sous-estimés dans la population. La moitié des personnes interrogées pense encore qu'il existe un seuil au-dessous duquel on ne risque rien. La mise en évidence des dangers du tabagisme passif est en train de modifier cette perception.
Chaque cigarette cause des dommages sanitaires.
La fumée des autres ne nous épargne pas non plus. Les parents qui fument devant leurs enfants multiplient leur risque d'infections respiratoires et ORL, mais aussi le risque que leurs enfants deviennent de futurs fumeurs par le simple fait de l'exemple.
En arrivant au Gouvernement, je me suis engagé à faire de la prévention un axe fort de la politique de santé en France.
Je suis convaincu que la prévention est un élément clef pour améliorer la santé des français, pour les faire vivre mieux et plus longtemps.
Le tabac en est l'exemple le plus frappant Quand la prévention du tabac est efficace, les décès liés au tabac chutent de façon spectaculaire. L'exemple britannique le démontre de manière magistrale. Il n'est pas le seul. Les Finlandais et les Suédois ont également obtenu des résultats impressionnants.
Le plan Cancer a fixé nos objectifs pour les cinq prochaines années : réduire de 30% le tabagisme des jeunes et de 20% le tabagisme des adultes.
Pour parvenir à cet objectif il nous faut tout à la fois prévenir la consommation de tabac chez les non-fumeurs mais aussi aider les fumeurs à s'arrêter, sans pour autant minimiser la difficulté du sevrage. Le tabac est une drogue. Cette assimilation à une drogue a participé à la prise de conscience des dangers du tabac.
Un effort particulier doit être fait en direction des jeunes et des femmes chez qui la consommation du tabac est particulièrement inquiétante .
Alors, quelles sont les principales actions que nous avons engagées ou que nous engagerons avant la fin de l'année ?
Elles se répartissent en 5 axes :
1- Premier axe : rendre de plus en plus difficile l'accès au tabac.
Nous poursuivrons l'augmentation des taxes sur le tabac. C'est le moyen le plus efficace de réduire la consommation.
Le Royaume-Uni est le pays ou le prix du paquet est le plus cher d'Europe, près du double du prix français. C'est aussi celui ou la consommation de cigarettes par habitant est une des plus faibles.
A l'inverse, l'Espagne qui a les prix les plus bas d'Europe a la consommation par habitant la plus élevée.
Il n'y a pas de hasard ! Nous le savons, il existe une relation directe entre l'augmentation des prix du tabac et la consommation.
Augmenter les prix de 25 % c'est réduire la consommation de 10 % et éviter pour les années à venir 10 000 décès chaque année.
Comme l'a dit le Président de la République, la hausse du prix du tabac n'est pas un moyen de renflouer les caisses de l'Etat.
Les recettes supplémentaires qui pourraient en découler financeront la lutte contre le cancer et les grandes actions de santé publique. L'ambiguïté doit être clairement levée dans l'esprit des fumeurs. Je préfère cent fois que les Français ne fument plus plutôt que de percevoir la taxe sur le tabac !
Rendre plus difficile l'accès au tabac, c'est aussi interdire la vente des paquets de 10 ou 15 cigarettes, que les fabricants de tabac proposent aux jeunes pour les inciter à fumer car ils sont moins chers et donc plus attractifs.
C'est enfin interdire la vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans. Cette mesure est hautement cohérente et symbolique. Cohérente avec la nécessité de dénoncer avec force les méfaits du tabac et de le rendre de plus en plus inacceptable pour la société toute entière et pour la jeunesse en priorité. Elle a été proposé par le Sénateur JOLY mais n'a pas été retenu par l'Assemblée Nationale. Nous la représenterons aux parlementaires dans le cadre du projet de loi relatif à la politique de santé publique, en allégeant les sanctions initialement prévue pour les débitants en cas d'infraction. Ces sanctions sont exagérément lourdes Pour faire appliquer la loi, nous comptons avant tout sur l'engagement des buralistes, agents chargés par l'Etat de faire appliquer une réglementation que beaucoup semblent prêts à approuver. Nous associons les buralistes à cette action et nous trouverons avec eux les moyens de ne pas les pénaliser au quotidien. Ils doivent nous aider!
2- Le deuxième axe c'est de dissuader les non-fumeurs de commencer à fumer et convaincre les fumeurs de s'arrêter de fumer.
Pour cela, il faut continuer à transformer l'image du tabac et du fumeur dans notre société.
En plus des avertissements sanitaires sur les paquets de cigarettes, plusieurs campagnes de communication nationales dénonceront la nocivité du tabac. La nouvelle campagne va vous être présentée par le directeur de l'INPES.
Il faut aussi lutter contre les représentations positives du tabac dans les médias. C'est le thème de cette journée mondiale. D'après l'enquête réalisée avec la Ligue nationale contre le cancer et le Centre national du cinéma, c'est dans les films français que les acteurs fument le plus, et une marque identifiable de tabac apparaît encore dans 31% des ces films. Cette année, nous renforcerons les partenariat avec les médias destinés aux jeunes pour les inciter à la vigilance.
L'application de la loi EVIN sur la protection des non-fumeurs sera renforcée dans les écoles et les entreprises grâce à des actions conjointes des ministères concernés.
En milieu scolaire, le ministère de la santé, prépare avec l'éducation nationale dans le cadre du programme "Ecole sans tabac" la mise en place, dans une vingtaine d'établissements pilotes, de centres d'information et de conseils, cofinancés par les deux ministères. Les programmes d'éducation à la santé comprendront un volet sur les consommations à risque et notamment le tabac.
La concertation interministérielle exercée par la MILDT sera essentielle pour parvenir à une application effective de la loi EVIN et mobiliser les différents services chargés du contrôle sur le terrain.
Enfin, la réglementation dans les lieux collectifs sera aussi améliorée avec une meilleure délimitation des espaces fumeurs et non-fumeurs, actuellement insuffisante.
3- Convaincre les fumeurs de s'arrêter c'est bien mais ce n'est pas toujours suffisant pour les plus dépendants d'entre eux. Il faut les aider par tous les moyens possibles, c'est le troisième axe.
L'implication des médecins généralistes est essentielle. Les recommandations de bonne pratique du sevrage élaborées par un groupe d'experts de l'AFSSAPS à destination des professionnels de santé viennent d'être publiées à l'occasion de cette Journée. Elles seront largement diffusées.
Dans les deux ans qui viennent seize nouvelles consultations anti-tabac seront créés de façon à couvrir l'ensemble des départements.
J'encouragerai toutes les initiatives permettant de proposer ces consultations sur les lieux de travail par exemple, mais aussi dans la maternité pour convaincre les femmes enceintes de s'arrêter de fumer. Je soutiendrai l'extension du réseau des maternités sans tabac et les opérations de sensibilisation du personnel soignant dans le cadre du réseau "hôpital sans tabac". Je compte d'ailleurs me rendre prochainement dans l'une de ces maternités.
Une expérimentation sera menée dans une région pilote pour évaluer l'intérêt du remboursement partiel des substituts nicotiniques dans le cadre d'un protocole d'arrêt.
4- L'aide de l'Etat aux associations de lutte contre le tabac sera renforcé. C'est le 4ème axe.
Ces associations jouent un rôle essentiel dans le domaine de la prévention de proximité, de l'accompagnement, et de la vigilance judiciaire. La vigilance judiciaire devra pouvoir être exercée par un plus grand nombre d'acteurs associatifs. Dans le cadre du plan cancer un appel à des projets destiné à soutenir des actions de proximité menées par les associations va être lancé.
En 2003 le budget consacré aux associations s'élèvera à 7 millions d'euros contre 0,4 millions d'euros les années précédentes.
5 - Enfin, la recherche sur le tabac, insuffisamment développée en France, fera parti des thèmes prioritaires soutenues par le futur institut national sur le cancer.
Je terminerai en disant que notre effort s'intègre dans une mobilisation internationale qui vient de trouver sa concrétisation dans la signature le 21 mai de la convention cadre de l'OMS sur le tabac, que la France a fortement soutenue. Nous continuerons à oeuvrer au niveau européen pour un renforcement de la lutte antitabac, en particulier par une harmonisation des taxes au service de la santé publique.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 28 mai 2003)
J'ai souhaité m'exprimer devant vous à l'occasion de cette journée mondiale pour vous présenter les principales actions que nous avons engagées ou que nous engagerons dans les semaines qui viennent pour lutter contre le tabac.
Depuis le début de l'année le Gouvernement a déclaré la guerre au tabac. Cette guerre sera sans concession. Nous multiplierons les occasions de rappeler les méfaits du tabac, d'afficher notre détermination et d'expliquer notre action.
Cette offensive, nous l'avons déclenchée en augmentant de façon importante le prix du tabac en janvier. Nous l'avons poursuivie en soutenant la proposition de loi sénatoriale d'interdiction de vente aux mineurs présentée par le Sénateur JOLY. Le Président de la République a réaffirmé cette priorité en présentant la lutte contre le tabac comme exigence absolue, lors de l'annonce du Plan Cancer.
Déjà des premiers résultats nous montrent que nous avançons. Pour la première fois depuis quatre ans, les ventes de tabac ont diminué. Sur les quatre premiers mois de l'année les ventes de cigarettes ont baissé de 9% par rapport à l'année 2002.
Ce n'est qu'un début ! Nous devons amplifier notre effort !
D'abord rappeler les dangers du tabac, parce que nous le savons, la connaissance des risques est la principale motivation de l'arrêt du tabac.
Fumer tue ! Cet avertissement apparaît désormais sur les paquets de cigarettes suite à l'arrêté que j'ai signé avec Alain Lambert le 5 mars dernier.
Le tabac tue en France, chaque année, plus de 60 000 personnes, avec une augmentation régulière chez les femmes. C'est 12% des décès. La moitié de ces décès est liée au cancer.
Le tabac fait mourir prématurément. Parmi les jeunes ayant commencé à fumer à l'adolescence, la moitié décèdera du tabac et parmi eux un quart décèdera avant 65 ans, soit une vie raccourcie de 20 ans.
Mais fumer c'est aussi le principal facteur de risque des infarctus cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux qui tuent ou rendent infirmes à vie. Cela aussi sera rappelé clairement sur les paquets de cigarettes.
Certes, le danger du tabac n'est pas immédiat. Il peut apparaître lointain, voire irréel. Mais quand le cancer du poumon est là, alors il est trop tard et les témoignages de ceux qui meurent sont terribles, leur message poignant : Ne fumez jamais !!
Aujourd'hui nous savons ! Nous devons faire savoir pour que personne ne nous dise jamais plus : si j'avais su !!
Certains risques restent encore largement sous-estimés dans la population. La moitié des personnes interrogées pense encore qu'il existe un seuil au-dessous duquel on ne risque rien. La mise en évidence des dangers du tabagisme passif est en train de modifier cette perception.
Chaque cigarette cause des dommages sanitaires.
La fumée des autres ne nous épargne pas non plus. Les parents qui fument devant leurs enfants multiplient leur risque d'infections respiratoires et ORL, mais aussi le risque que leurs enfants deviennent de futurs fumeurs par le simple fait de l'exemple.
En arrivant au Gouvernement, je me suis engagé à faire de la prévention un axe fort de la politique de santé en France.
Je suis convaincu que la prévention est un élément clef pour améliorer la santé des français, pour les faire vivre mieux et plus longtemps.
Le tabac en est l'exemple le plus frappant Quand la prévention du tabac est efficace, les décès liés au tabac chutent de façon spectaculaire. L'exemple britannique le démontre de manière magistrale. Il n'est pas le seul. Les Finlandais et les Suédois ont également obtenu des résultats impressionnants.
Le plan Cancer a fixé nos objectifs pour les cinq prochaines années : réduire de 30% le tabagisme des jeunes et de 20% le tabagisme des adultes.
Pour parvenir à cet objectif il nous faut tout à la fois prévenir la consommation de tabac chez les non-fumeurs mais aussi aider les fumeurs à s'arrêter, sans pour autant minimiser la difficulté du sevrage. Le tabac est une drogue. Cette assimilation à une drogue a participé à la prise de conscience des dangers du tabac.
Un effort particulier doit être fait en direction des jeunes et des femmes chez qui la consommation du tabac est particulièrement inquiétante .
Alors, quelles sont les principales actions que nous avons engagées ou que nous engagerons avant la fin de l'année ?
Elles se répartissent en 5 axes :
1- Premier axe : rendre de plus en plus difficile l'accès au tabac.
Nous poursuivrons l'augmentation des taxes sur le tabac. C'est le moyen le plus efficace de réduire la consommation.
Le Royaume-Uni est le pays ou le prix du paquet est le plus cher d'Europe, près du double du prix français. C'est aussi celui ou la consommation de cigarettes par habitant est une des plus faibles.
A l'inverse, l'Espagne qui a les prix les plus bas d'Europe a la consommation par habitant la plus élevée.
Il n'y a pas de hasard ! Nous le savons, il existe une relation directe entre l'augmentation des prix du tabac et la consommation.
Augmenter les prix de 25 % c'est réduire la consommation de 10 % et éviter pour les années à venir 10 000 décès chaque année.
Comme l'a dit le Président de la République, la hausse du prix du tabac n'est pas un moyen de renflouer les caisses de l'Etat.
Les recettes supplémentaires qui pourraient en découler financeront la lutte contre le cancer et les grandes actions de santé publique. L'ambiguïté doit être clairement levée dans l'esprit des fumeurs. Je préfère cent fois que les Français ne fument plus plutôt que de percevoir la taxe sur le tabac !
Rendre plus difficile l'accès au tabac, c'est aussi interdire la vente des paquets de 10 ou 15 cigarettes, que les fabricants de tabac proposent aux jeunes pour les inciter à fumer car ils sont moins chers et donc plus attractifs.
C'est enfin interdire la vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans. Cette mesure est hautement cohérente et symbolique. Cohérente avec la nécessité de dénoncer avec force les méfaits du tabac et de le rendre de plus en plus inacceptable pour la société toute entière et pour la jeunesse en priorité. Elle a été proposé par le Sénateur JOLY mais n'a pas été retenu par l'Assemblée Nationale. Nous la représenterons aux parlementaires dans le cadre du projet de loi relatif à la politique de santé publique, en allégeant les sanctions initialement prévue pour les débitants en cas d'infraction. Ces sanctions sont exagérément lourdes Pour faire appliquer la loi, nous comptons avant tout sur l'engagement des buralistes, agents chargés par l'Etat de faire appliquer une réglementation que beaucoup semblent prêts à approuver. Nous associons les buralistes à cette action et nous trouverons avec eux les moyens de ne pas les pénaliser au quotidien. Ils doivent nous aider!
2- Le deuxième axe c'est de dissuader les non-fumeurs de commencer à fumer et convaincre les fumeurs de s'arrêter de fumer.
Pour cela, il faut continuer à transformer l'image du tabac et du fumeur dans notre société.
En plus des avertissements sanitaires sur les paquets de cigarettes, plusieurs campagnes de communication nationales dénonceront la nocivité du tabac. La nouvelle campagne va vous être présentée par le directeur de l'INPES.
Il faut aussi lutter contre les représentations positives du tabac dans les médias. C'est le thème de cette journée mondiale. D'après l'enquête réalisée avec la Ligue nationale contre le cancer et le Centre national du cinéma, c'est dans les films français que les acteurs fument le plus, et une marque identifiable de tabac apparaît encore dans 31% des ces films. Cette année, nous renforcerons les partenariat avec les médias destinés aux jeunes pour les inciter à la vigilance.
L'application de la loi EVIN sur la protection des non-fumeurs sera renforcée dans les écoles et les entreprises grâce à des actions conjointes des ministères concernés.
En milieu scolaire, le ministère de la santé, prépare avec l'éducation nationale dans le cadre du programme "Ecole sans tabac" la mise en place, dans une vingtaine d'établissements pilotes, de centres d'information et de conseils, cofinancés par les deux ministères. Les programmes d'éducation à la santé comprendront un volet sur les consommations à risque et notamment le tabac.
La concertation interministérielle exercée par la MILDT sera essentielle pour parvenir à une application effective de la loi EVIN et mobiliser les différents services chargés du contrôle sur le terrain.
Enfin, la réglementation dans les lieux collectifs sera aussi améliorée avec une meilleure délimitation des espaces fumeurs et non-fumeurs, actuellement insuffisante.
3- Convaincre les fumeurs de s'arrêter c'est bien mais ce n'est pas toujours suffisant pour les plus dépendants d'entre eux. Il faut les aider par tous les moyens possibles, c'est le troisième axe.
L'implication des médecins généralistes est essentielle. Les recommandations de bonne pratique du sevrage élaborées par un groupe d'experts de l'AFSSAPS à destination des professionnels de santé viennent d'être publiées à l'occasion de cette Journée. Elles seront largement diffusées.
Dans les deux ans qui viennent seize nouvelles consultations anti-tabac seront créés de façon à couvrir l'ensemble des départements.
J'encouragerai toutes les initiatives permettant de proposer ces consultations sur les lieux de travail par exemple, mais aussi dans la maternité pour convaincre les femmes enceintes de s'arrêter de fumer. Je soutiendrai l'extension du réseau des maternités sans tabac et les opérations de sensibilisation du personnel soignant dans le cadre du réseau "hôpital sans tabac". Je compte d'ailleurs me rendre prochainement dans l'une de ces maternités.
Une expérimentation sera menée dans une région pilote pour évaluer l'intérêt du remboursement partiel des substituts nicotiniques dans le cadre d'un protocole d'arrêt.
4- L'aide de l'Etat aux associations de lutte contre le tabac sera renforcé. C'est le 4ème axe.
Ces associations jouent un rôle essentiel dans le domaine de la prévention de proximité, de l'accompagnement, et de la vigilance judiciaire. La vigilance judiciaire devra pouvoir être exercée par un plus grand nombre d'acteurs associatifs. Dans le cadre du plan cancer un appel à des projets destiné à soutenir des actions de proximité menées par les associations va être lancé.
En 2003 le budget consacré aux associations s'élèvera à 7 millions d'euros contre 0,4 millions d'euros les années précédentes.
5 - Enfin, la recherche sur le tabac, insuffisamment développée en France, fera parti des thèmes prioritaires soutenues par le futur institut national sur le cancer.
Je terminerai en disant que notre effort s'intègre dans une mobilisation internationale qui vient de trouver sa concrétisation dans la signature le 21 mai de la convention cadre de l'OMS sur le tabac, que la France a fortement soutenue. Nous continuerons à oeuvrer au niveau européen pour un renforcement de la lutte antitabac, en particulier par une harmonisation des taxes au service de la santé publique.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 28 mai 2003)