Texte intégral
(Réponse à une question d'actualité sur l'Europe à l'Assemblée nationale à Paris, le 7 mai 2003) :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
La France n'oublie rien. Les faits sont têtus, mais la France a une vision volontaire de l'Europe. Une Europe unie après les tragédies du passé, une Europe solidaire pour construire un avenir commun, fidèle aux aspirations de nos peuples, une Europe responsable face aux défis du monde, où elle entend jouer tout son rôle.
Laissons de côté les vaines querelles. L'élargissement est une chance pour l'Europe. Notre diversité et nos valeurs communes sont une richesse. Mais pour réussir l'élargissement, il faut agir ensemble. Il faut le faire avec exigence, pour rendre l'Europe à vingt-cinq plus efficace, plus démocratique, plus transparente. C'est tout le sens de la Convention sur l'avenir de l'Europe présidée par M. Giscard d'Estaing. Il faut le faire avec lucidité, car l'Europe est une communauté fondée sur le respect de règles et la mise en uvre de politiques. Chacun des membres est à égalité de droits et de devoirs. Il faut avoir le courage d'avancer, c'est tout le sens du sommet à quatre tenu le 29 avril à Bruxelles sur la Défense. Il faut enfin l'audace, il faut la confiance, parce qu'il est possible de trouver des solutions à la réforme des institutions, comme nous avons su en trouver à Bruxelles l'automne dernier sur les questions budgétaires ; Notre ambition européenne n'est pas contradictoire avec une relation transatlantique équilibrée, mais au contraire, elle la renforcera. Une Europe forte pour des relations transatlantiques fortes. Toutes les initiatives de la France, notre dialogue permanent avec les pays de l'élargissement, sont fondés sur cette volonté et sur ces principes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 2003)
(Réponse à une question d'actualité sur l'Irak à l'Assemblée nationale à Paris, le 7 mai 2003) :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Depuis le début de la crise, nous défendons une position fondée sur des principes, et c'est pour cela que la France est comprise et respectée. Nous avons aujourd'hui une triple exigence : reconstruire l'Irak dans le respect de sa souveraineté et de son unité ; uvrer à la stabilité de la région à travers le processus de paix, à travers la lutte contre le terrorisme et la prolifération ; réunir la communauté internationale autour d'objectifs clairs - la liberté, le développement et la paix.
Sur chaque question et à chaque étape, nous sommes mobilisés dans un esprit d'ouverture et de proposition. Au-delà de la phase d'urgence actuelle, phase humanitaire et de sécurisation, qui relève d'abord de la coalition, nous proposons : la suspension immédiate des sanctions ; l'affectation prioritaire des recettes pétrolières aux besoins de la population et leur gestion dans la transparence ; la certification du désarmement de l'Irak par les Nations unies, seules légitimes, en liaison avec les forces présentes sur le terrain. Mais la question essentielle est bien l'instauration d'une autorité irakienne légitime. La coalition met en place une solution provisoire ; il faudra rapidement passer à un processus incontestable, qui devra impliquer l'ensemble de la communauté internationale, c'est à dire les Nations unies. Il n'y a pas d'un côté la morale et de l'autre l'intérêt. La France ne barguigne pas, la France ne monnaye pas, elle n'avance pas un sac de cendres sur la tête, la France fait un choix clair : celui de la responsabilité collective. C'est le choix de la conviction, c'est le choix de l'efficacité et c'est l'intérêt de tous, compte tenu des défis de l'Irak, de la région, et du monde. Pour être à la hauteur de ces défis, nous devons agir tous ensemble.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 2003)
(Réponse à une question d'actualité sur les Droits de l'homme à l'Assemblée nationale à Paris, le 7 mai 2003) :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous posez la question difficile des Droits de l'Homme et de leur respect dans la société internationale, à travers notamment l'action de la Commission des Droits de l'Homme. Vous évoquez un certain nombre de situations internationales, vous évoquez la situation de la Libye qui a aujourd'hui la présidence, vous savez dans quel contexte cette élection a eu lieu, à la demande du groupe africain, selon des procédures qui sont celles de cette Commission, et j'ai eu l'occasion d'expliquer devant votre Assemblée comment les choses se sont passées et comment la France a pris ses responsabilités avec le souci de la vigilance et de l'exigence vis à vis de cette Commission.
Les Droits de l'Homme, nous le savons, sont bafoués tous les jours sur la scène internationale. Vous avez mentionné en particulier le cas de Cuba et cela valait la peine car l'association que vous avez mentionnée a connu un compte douloureux au cours des dernières semaines. Des journalistes, des écrivains, des intellectuels, ont été poursuivis, arrêtés, condamnés à des peines exceptionnellement lourdes. La répression dans ce pays a été générale, jusqu'à plusieurs condamnations à mort. La France, et je prendrai le cas particulier de Cuba, a condamné cette situation au nom de nos valeurs, au nom de l'amitié que nous avons pour le peuple cubain. Nous en avons immédiatement tiré les conséquences : au plan bilatéral, en réduisant nos contacts avec ce pays ; au plan européen, en décidant de suspendre les négociations de coopération entre Cuba et l'Union européenne ; au niveau de la Commission des Droits de l'Homme - j'avais souligné devant vous l'engagement de la France, vigilance et exigence, or le bilan de la dernière session nous le montre, vous l'avez rappelé, le fonctionnement de la Commission n'est plus adapté et doit être revu. Nous voulons, en concertation avec tous nos partenaires, élaborer des solutions concrètes pour en améliorer l'efficacité. Il faut être audacieux, il faut envisager, par exemple, la mise en place d'un corps exemplaire, d'un corps permanent d'inspecteurs internationaux qui permettra de dire le droit, de dire l'information dans la situation de chacun des pays concernés.
Promouvoir partout les Droits de l'Homme est au coeur des ambitions de la France. Nous voulons renouveler le débat sur le système multilatéral le plus efficace dans ce domaine, car les instruments dont dispose la communauté internationale ne répondent pas aujourd'hui à toutes nos exigences. Entre le recours à la force ou à la coercition, et le simple constat d'impuissance, il y a voie pour une démarche exigeante, fondée sur la responsabilité et sur la volonté collective, c'est le choix de la France.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 2003)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
La France n'oublie rien. Les faits sont têtus, mais la France a une vision volontaire de l'Europe. Une Europe unie après les tragédies du passé, une Europe solidaire pour construire un avenir commun, fidèle aux aspirations de nos peuples, une Europe responsable face aux défis du monde, où elle entend jouer tout son rôle.
Laissons de côté les vaines querelles. L'élargissement est une chance pour l'Europe. Notre diversité et nos valeurs communes sont une richesse. Mais pour réussir l'élargissement, il faut agir ensemble. Il faut le faire avec exigence, pour rendre l'Europe à vingt-cinq plus efficace, plus démocratique, plus transparente. C'est tout le sens de la Convention sur l'avenir de l'Europe présidée par M. Giscard d'Estaing. Il faut le faire avec lucidité, car l'Europe est une communauté fondée sur le respect de règles et la mise en uvre de politiques. Chacun des membres est à égalité de droits et de devoirs. Il faut avoir le courage d'avancer, c'est tout le sens du sommet à quatre tenu le 29 avril à Bruxelles sur la Défense. Il faut enfin l'audace, il faut la confiance, parce qu'il est possible de trouver des solutions à la réforme des institutions, comme nous avons su en trouver à Bruxelles l'automne dernier sur les questions budgétaires ; Notre ambition européenne n'est pas contradictoire avec une relation transatlantique équilibrée, mais au contraire, elle la renforcera. Une Europe forte pour des relations transatlantiques fortes. Toutes les initiatives de la France, notre dialogue permanent avec les pays de l'élargissement, sont fondés sur cette volonté et sur ces principes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 2003)
(Réponse à une question d'actualité sur l'Irak à l'Assemblée nationale à Paris, le 7 mai 2003) :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Depuis le début de la crise, nous défendons une position fondée sur des principes, et c'est pour cela que la France est comprise et respectée. Nous avons aujourd'hui une triple exigence : reconstruire l'Irak dans le respect de sa souveraineté et de son unité ; uvrer à la stabilité de la région à travers le processus de paix, à travers la lutte contre le terrorisme et la prolifération ; réunir la communauté internationale autour d'objectifs clairs - la liberté, le développement et la paix.
Sur chaque question et à chaque étape, nous sommes mobilisés dans un esprit d'ouverture et de proposition. Au-delà de la phase d'urgence actuelle, phase humanitaire et de sécurisation, qui relève d'abord de la coalition, nous proposons : la suspension immédiate des sanctions ; l'affectation prioritaire des recettes pétrolières aux besoins de la population et leur gestion dans la transparence ; la certification du désarmement de l'Irak par les Nations unies, seules légitimes, en liaison avec les forces présentes sur le terrain. Mais la question essentielle est bien l'instauration d'une autorité irakienne légitime. La coalition met en place une solution provisoire ; il faudra rapidement passer à un processus incontestable, qui devra impliquer l'ensemble de la communauté internationale, c'est à dire les Nations unies. Il n'y a pas d'un côté la morale et de l'autre l'intérêt. La France ne barguigne pas, la France ne monnaye pas, elle n'avance pas un sac de cendres sur la tête, la France fait un choix clair : celui de la responsabilité collective. C'est le choix de la conviction, c'est le choix de l'efficacité et c'est l'intérêt de tous, compte tenu des défis de l'Irak, de la région, et du monde. Pour être à la hauteur de ces défis, nous devons agir tous ensemble.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 2003)
(Réponse à une question d'actualité sur les Droits de l'homme à l'Assemblée nationale à Paris, le 7 mai 2003) :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous posez la question difficile des Droits de l'Homme et de leur respect dans la société internationale, à travers notamment l'action de la Commission des Droits de l'Homme. Vous évoquez un certain nombre de situations internationales, vous évoquez la situation de la Libye qui a aujourd'hui la présidence, vous savez dans quel contexte cette élection a eu lieu, à la demande du groupe africain, selon des procédures qui sont celles de cette Commission, et j'ai eu l'occasion d'expliquer devant votre Assemblée comment les choses se sont passées et comment la France a pris ses responsabilités avec le souci de la vigilance et de l'exigence vis à vis de cette Commission.
Les Droits de l'Homme, nous le savons, sont bafoués tous les jours sur la scène internationale. Vous avez mentionné en particulier le cas de Cuba et cela valait la peine car l'association que vous avez mentionnée a connu un compte douloureux au cours des dernières semaines. Des journalistes, des écrivains, des intellectuels, ont été poursuivis, arrêtés, condamnés à des peines exceptionnellement lourdes. La répression dans ce pays a été générale, jusqu'à plusieurs condamnations à mort. La France, et je prendrai le cas particulier de Cuba, a condamné cette situation au nom de nos valeurs, au nom de l'amitié que nous avons pour le peuple cubain. Nous en avons immédiatement tiré les conséquences : au plan bilatéral, en réduisant nos contacts avec ce pays ; au plan européen, en décidant de suspendre les négociations de coopération entre Cuba et l'Union européenne ; au niveau de la Commission des Droits de l'Homme - j'avais souligné devant vous l'engagement de la France, vigilance et exigence, or le bilan de la dernière session nous le montre, vous l'avez rappelé, le fonctionnement de la Commission n'est plus adapté et doit être revu. Nous voulons, en concertation avec tous nos partenaires, élaborer des solutions concrètes pour en améliorer l'efficacité. Il faut être audacieux, il faut envisager, par exemple, la mise en place d'un corps exemplaire, d'un corps permanent d'inspecteurs internationaux qui permettra de dire le droit, de dire l'information dans la situation de chacun des pays concernés.
Promouvoir partout les Droits de l'Homme est au coeur des ambitions de la France. Nous voulons renouveler le débat sur le système multilatéral le plus efficace dans ce domaine, car les instruments dont dispose la communauté internationale ne répondent pas aujourd'hui à toutes nos exigences. Entre le recours à la force ou à la coercition, et le simple constat d'impuissance, il y a voie pour une démarche exigeante, fondée sur la responsabilité et sur la volonté collective, c'est le choix de la France.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 2003)