Texte intégral
S'épanouir ensemble, par la culture, le sport et le tourisme est une liberté fondamentale que la loi du 30 juin 1975 concernant les personnes handicapées avait fixée comme obligation nationale. Le Législateur marquait ainsi sa volonté de ne pas limiter les actions concernant les personnes handicapées aux politiques de l'emploi, de l'éducation et des ressources, mais de les étendre à des domaines qui permettent à chacun de mener une vie plus riche, plus équilibrée. Il ne s'agit pas d'oublier le handicap, en aucun cas, mais de le dépasser.
Deux thèmes seront principalement évoqués au cours de cette journée " l'accès à " et " la pratique de ".
Peu d'équipements sportifs sont aujourd'hui accessibles aux personnes handicapées. Une personne handicapée est parfois obligée de choisir sa salle de cinéma non pas en fonction du film qu'elle souhaite voir mais de son accessibilité. A la télévision, moins de 10 % des émissions seulement sont - généralement mal - sous-titrées, contre 80 % en Grande-Bretagne. Enfin, de très nombreux lieux touristiques pourraient aisément devenir accessibles au prix de quelques aménagements légers.
Mais il ne faut pas désespérer. Il suffit de vouloir ensemble l'amélioration de nos équipements pour permettre de proposer une réelle accessibilité. Le complexe sportif d'une grande ville de France, construit en 2000, a été rendu totalement accessible aux personnes handicapées, jusque dans les moindres détails. Même l'accessibilité des handicapés mentaux a été prise en compte, sous forme de pictogrammes d'orientations. L'accessibilité à notre patrimoine ancien peut, elle aussi, devenir une réalité. La basilique Saint-Denis ou encore le château d'Angers ont été rendus accessibles. Dans une autre grande ville, l'office du tourisme a été conçu pour être totalement accessible aux personnes handicapées. Il emploie une jeune femme en fauteuil roulant et organise des circuits de promenade pour personnes handicapées. Un certain nombre de plages du Pays Basque ont également été rendues accessibles aux personnes handicapées.
Il reste encore beaucoup à faire en matière " d'accès à ", mais avec la volonté pour cela, nous devons y arriver.
En matière de " pratique de ", certaines réalisations fabuleuses doivent nous encourager à faire plus et mieux. Je pense aux écoles de musiques avec classes intégrées pour personnes handicapées, à ces concerts mixtes intégrant des personnes handicapées mentales, à ces CAT dont l'activité est centrée sur le théâtre. La culture et l'art permettent de dépasser le handicap. En matière de tourisme, il suffit d'une volonté pour que la situation s'améliore, à condition de travailler en équipe. Je pense à l'ascension jusqu'au camp de base de l'Everest d'une personne présente à cette tribune. En matière de sport, et au-delà du haut niveau illustré par les derniers championnats du monde handisport de Villeneuve-d'Ascq, il faut que les personnes handicapées puissent pratiquer de plus en plus de sports. Nous souhaitons, avec André Auberger, faire en sorte que les enfants handicapés puissent faire du sport au même titre que leurs camarades valides, autant que faire se peut, afin de ne pas remplacer les heures de sport à l'école par des heures d'étude.
Je suis convaincue que la culture, les sports, les loisirs ou le tourisme sont des outils d'intégration des personnes handicapées extraordinaires et essentiels. Vos témoignages enrichiront ma pensée et fortifieront ma volonté d'aller de l'avant en matière d'intégration, avec mes collègues Jean-François Lamour, Léon Bertrand et Jean-Jacques Aillagon, mais aussi avec les personnes handicapées, avec les associations et avec les professionnels. Epanouissons-nous ensemble et mutuellement. Travaillons au meilleur, sans vouloir l'impossible.
(source http://www.handicap.gouv.fr, le 8 octobre 2003)
Deux thèmes seront principalement évoqués au cours de cette journée " l'accès à " et " la pratique de ".
Peu d'équipements sportifs sont aujourd'hui accessibles aux personnes handicapées. Une personne handicapée est parfois obligée de choisir sa salle de cinéma non pas en fonction du film qu'elle souhaite voir mais de son accessibilité. A la télévision, moins de 10 % des émissions seulement sont - généralement mal - sous-titrées, contre 80 % en Grande-Bretagne. Enfin, de très nombreux lieux touristiques pourraient aisément devenir accessibles au prix de quelques aménagements légers.
Mais il ne faut pas désespérer. Il suffit de vouloir ensemble l'amélioration de nos équipements pour permettre de proposer une réelle accessibilité. Le complexe sportif d'une grande ville de France, construit en 2000, a été rendu totalement accessible aux personnes handicapées, jusque dans les moindres détails. Même l'accessibilité des handicapés mentaux a été prise en compte, sous forme de pictogrammes d'orientations. L'accessibilité à notre patrimoine ancien peut, elle aussi, devenir une réalité. La basilique Saint-Denis ou encore le château d'Angers ont été rendus accessibles. Dans une autre grande ville, l'office du tourisme a été conçu pour être totalement accessible aux personnes handicapées. Il emploie une jeune femme en fauteuil roulant et organise des circuits de promenade pour personnes handicapées. Un certain nombre de plages du Pays Basque ont également été rendues accessibles aux personnes handicapées.
Il reste encore beaucoup à faire en matière " d'accès à ", mais avec la volonté pour cela, nous devons y arriver.
En matière de " pratique de ", certaines réalisations fabuleuses doivent nous encourager à faire plus et mieux. Je pense aux écoles de musiques avec classes intégrées pour personnes handicapées, à ces concerts mixtes intégrant des personnes handicapées mentales, à ces CAT dont l'activité est centrée sur le théâtre. La culture et l'art permettent de dépasser le handicap. En matière de tourisme, il suffit d'une volonté pour que la situation s'améliore, à condition de travailler en équipe. Je pense à l'ascension jusqu'au camp de base de l'Everest d'une personne présente à cette tribune. En matière de sport, et au-delà du haut niveau illustré par les derniers championnats du monde handisport de Villeneuve-d'Ascq, il faut que les personnes handicapées puissent pratiquer de plus en plus de sports. Nous souhaitons, avec André Auberger, faire en sorte que les enfants handicapés puissent faire du sport au même titre que leurs camarades valides, autant que faire se peut, afin de ne pas remplacer les heures de sport à l'école par des heures d'étude.
Je suis convaincue que la culture, les sports, les loisirs ou le tourisme sont des outils d'intégration des personnes handicapées extraordinaires et essentiels. Vos témoignages enrichiront ma pensée et fortifieront ma volonté d'aller de l'avant en matière d'intégration, avec mes collègues Jean-François Lamour, Léon Bertrand et Jean-Jacques Aillagon, mais aussi avec les personnes handicapées, avec les associations et avec les professionnels. Epanouissons-nous ensemble et mutuellement. Travaillons au meilleur, sans vouloir l'impossible.
(source http://www.handicap.gouv.fr, le 8 octobre 2003)