Message de M. Christian Poncelet, président du Sénat, lu par M. Adrien Gouteyron, vice-président du Sénat, sur la coopération interparlementaire entre la France et le Liban, au Sénat le 25 septembre 2003.

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Circonstance : Ouverture du colloque sur le Liban organisé sous la présidence du groupe interparlementaire France - Liban du Sénat, au Sénat le 25 septembre 2003

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs,
Le Sénat est particulièrement heureux d'accueillir aujourd'hui ce colloque sur le Liban, organisé sous la présidence du groupe interparlementaire France-Liban du Sénat.
Votre colloque porte sur les défis de l'avenir. Rien de moins. Vous n'aurez pas trop d'une journée pour venir à bout de ce sujet ambitieux mais passionnant.
Dans un monde chaque jour plus complexe et dangereux, et dans une région particulièrement sensible, les défis sont nombreux. Sans prétendre les mentionner tous, je souhaiterais au moins en évoquer trois principaux.
Le premier grand défi, c'est, à mes yeux, celui de la paix au Proche-Orient. Paix qui conditionne la stabilité régionale et donc l'attractivité du Liban, qui fut si longtemps la Suisse du Proche-Orient.
La question nous dépasse largement et le moins que l'on puisse dire, c'est que les derniers développements sur le terrain ne rendent pas optimiste. Cette paix est pourtant l'une des conditions fondamentales d'une prospérité durable au Liban.
Le deuxième grand défi, c'est, pour moi, celui de la concorde civile et de l'harmonie entre les communautés. Voilà un domaine où il est heureusement permis d'être plus optimiste.
Les mauvais souvenirs de la guerre civile sont désormais derrière nous et partout on sent que le pays renaît, qu'il a confiance et qu'il croit en l'avenir. Beyrouth, cette perle de la Méditerranée, en est une illustration vivante, et plus encore ses chantiers permanents.
Le troisième grand défi, c'est, je crois, celui de la prospérité. Comme toujours, le politique rejoint l'économique puisque les troubles et les incertitudes géopolitiques affectent toujours et partout les échanges et les marchés.
Force est malheureusement de constater que les économies du Proche et du Moyen-Orient sont en ce moment durement éprouvées.
L'économie libanaise ne fait pas exception à la règle. C'est la raison pour laquelle les grands bailleurs de fonds, qu'ils soient multilatéraux ou bilatéraux ont décidé de se mobiliser pour apporter une aide exceptionnelle au Liban.
Comme vous le savez, sous l'impulsion personnelle du Président de la République, Jacques CHIRAC, la France a joué un rôle particulier pour mobiliser l'aide internationale et n'a pas manqué de donner l'exemple, en augmentant son propre effort, notamment lors de la conférence dite de Paris II, en novembre dernier.
Ces défis pourront d'autant mieux être relevés qu'ils s'inscriront dans le cadre des bonnes relations que la France et le Liban ont toujours entretenues.
Nos deux pays ont en effet su nouer, depuis longtemps, des relations denses et fécondes dans tous les domaines. La richesse et la constance de notre dialogue politique en témoignent parfaitement.
Sur bien des points, nous partageons la même approche, comme le prouve par exemple notre volonté commune de parvenir à une paix juste et durable au Proche-Orient.
Particulièrement significative de ces relations privilégiées, la coopération interparlementaire entre nos deux pays s'est fortement développée récemment.
Le programme de coopération entre le Sénat de la République française et l'Assemblée nationale de la République libanaise, que j'ai signé avec le Président Nabbih BERRY, dans mon bureau, en octobre 2002, a déjà connu de nombreux développements et fonctionne à la satisfaction des deux parties.
De la même façon, les Assises de la coopération décentralisée franco-libanaise, qui auront lieu à Lyon en octobre prochain, devraient permettre de répondre aux attentes nombreuses exprimées par les parlementaires libanais.
Vous le voyez, notre coopération interparlementaire est riche et a, de surcroît, le mérite de reposer principalement sur des actions concrètes, pratiques et de terrain. Je puis vous assurer que le Sénat est plus que jamais disposé à poursuivre dans cette voie et à apporter son aide et son soutien à ses amis libanais.
Mais je souhaite maintenant laisser aux spécialistes le soin d'aborder les nombreuses questions que vous avez inscrites à votre programme.
Je vous souhaite à tous un excellent, studieux et fructueux colloque.
(Source http://www.senat.fr, le 2 octobre 2003)