Texte intégral
R. Elkrief-. Mercredi matin, F. Fillon a fait des déclarations dans Le Parisien sur la réforme des retraites, et il a notamment évoqué assez clairement une harmonisation entre le régime du public et le régime du privé. Alors beaucoup de syndicats se sont émus. on a entendu des réactions, des levées de boucliers. La CFDT est restée très discrète. Vous d'accord avec lui alors ?
- " Vous savez, la CFDT fait des propositions sur une réforme des retraites depuis maintenant plus d'une année. Je ne vais pas aujourd'hui reprocher au ministre du travail de faire "ses" propositions. Je pense que si on veut rentrer dans une négociation, il faut bien qu'on sache ce que pense le ministre en face de nous. Il nous le dit. Mais ce que je sais aujourd'hui, c'est qu'il y aura des points difficiles dans cette négociation, et je connais bien les trois points principaux sur lesquels il peut y avoir conflit avec la CFDT. C'est ça qui m'importe. "
Ca veut dire que vous ne lui en voulez pas, vous ne pensez pas que la réforme est déjà bouclée, que c'est déjà réglé, comme l'ont dit FO ou la CGT ?
- " Pendant des semaines, on dit : le Gouvernement ne dit rien, il va faire les choses tout seul dans son coin. Aujourd'hui, il commence à dire des choses - ce qui n'est pas très différent d'ailleurs de ce qu'a dit le Premier ministre il y a un mois - et on dit : il ne faut pas qu'il parle. Non, maintenant on a des points durs à la CFDT à négocier, trois points principaux et c'est sur ces points-là que je veux entendre le ministre dans la négociation. "
Aujourd'hui, il y a une réunion justement, une sorte de commission dans laquelle les représentants de chaque syndicat travaillant sur le dossier des retraites vont rencontrer les ministres Fillon et Delevoye sur le public pour discuter. Donc, qu'est-ce que vous allez proposer précisément ? Qu'est-ce qui va être un peu la clef pour vous ?
- " Sept points de démarrage de la discussion, et nous on a trois points qui peuvent faire conflit avec le gouvernement s'il ne nous répond pas. D'une part, il nous dit : il faut un haut niveau de pensions mais en même temps, il dit : on ne revient pas sur la réforme Balladur. Or, la CFDT veut revenir sur la réforme Balladur, sinon on aura une dégradation des niveaux de pensions dans les années qui viennent. "
La réforme Balladur qui réformait déjà les retraites du privé.
- " Les retraites et qui fait baisser le niveau des retraites du privé : 20 % dans vingt ans, si on ne fait rien. Donc là, point de crispation avec la CFDT si on n'a pas des réponses claires. Deuxième point : il nous parle de retraites à la carte. Mais pour nous, la retraite à la carte ça veut dire aussi : permettre aux salariés qui ont commencé à travailler jeunes - à partir de 14/15 ans - de partir avant 60 ans, dès qu'ils ont 40 ans de cotisations. Or il nous dit : ça coûte cher ! La CFDT ne pourra pas soutenir une réforme, s'il ne fait pas des avancées dans cette direction-là. Et troisième point : il nous parle harmonisation public-privé, mais il ne pourra pas y avoir harmonisation public-privé, si on a la fin des basses pensions dans le public - parce qu'il y a de très petites pensions dans le public. "
Donc dans ce contexte-là, il faudra augmenter les plus basses pensions du public ?
- " Bien évidemment ! On n'a pas d'un côté un régime public où tout est bon, et de l'autre côté un régime privé où tout est mauvais ! Il y a des inégalités entre les régimes, mais dans les régimes il y a des inégalités fortes ! Donc, fin des basses pensions dans le public, intégration des primes pour calculer les retraites. "
Ca, ça coûte cher quand même !
- " Mais ceux qui pensaient que la CFDT n'avaient pas d'ambition sur la réforme des retraites, découvrent aujourd'hui que nous avons, nous, des ambitions. Il est plus difficile pour un ministre d'avoir en face de lui un syndicat avec des exigences fortes comme la CFDT, plutôt que de dire : on ne veut pas une réforme. C'est en négociant sur ces points-là, et on va voir que la CFDT a beaucoup d'ambition pour la réforme, et qu'on aura certainement des points durs et des crispations avec le Gouvernement ! "
Si vous dites ça, c'est parce qu'on a l'impression que la CGT de B. Thibault, avec laquelle vous aviez jeté un pont récemment, se durcit, contrairement à vous, et notamment, B. Thibault, hier, a dit qu'on arriverait peut-être à un point de rupture dans la négociation sur les retraites. Comment vous l'interprétez ce durcissement ?
- " La CGT a sa façon de fonctionner. Nous allons rentrer dans la négociation. Nous avons mis sept points ensemble, avec la CGT et les autres syndicats dans la négociation. Il est bien évident que nous allons juger comme la CGT le gouvernement sur ces sept points. Et s'il n'avance pas sur ces points-là, inévitablement il y aura un conflit. Mais aujourd'hui, nous rentrons dans la négociation. Je crois qu'il faut laisser le temps à cette négociation - un mois, un mois et demi de négociation... - et après on jugera sur pièces. Et s'il n'y a pas les trois points que je vous ai dits dans la réforme du Gouvernement, eh bien il y aura un conflit y compris avec la CFDT ! "
Mais je reviens sur la CGT, qui est un peu votre alliée de ces dernières années, alors peut-être que c'est un peu difficile pour vous de nous dire si vous êtes vraiment inquiet par les dernières déclarations de B. Thibault, mais on sait qu'il a un congrès fin mars. Est-ce que vous avez l'impression qu'il doit céder un peu à la surenchère ? qu'il doit faire attention, et être un petit peu moins réformiste qu'il ne souhaiterait l'être lui-même ?
- " Non, moi je crois que B. Thibault engage la CGT dans une démarche de négociations, d'écoute, qui est peut-être nouvelle pour la CGT mais pas pour lui. Et là-dessus nous travaillerons ensemble. Mais en même temps, il fait monter la pression avant l'ouverture des négociations, c'est normal pour un syndicaliste, et je fais pareil ce matin. "
Un allié, quand même, assez fidèle, donc ?
- " Oui, un allié fidèle et je pense que sur ce sujet-là, c'est en parlant effectivement ensemble qu'on pourra faire aussi avancer les choses. Et je le répète, moi je me fixe sur les sept points de la déclaration commune et c'est là-dessus qu'on va juger le Gouvernement. "
Qu'est-ce que vous attendez ? On a une discussion donc qui s'annonce : dépôt du projet en mai, discussions peut-être dans le courant du mois de juin, début juillet.
- " Nous avons d'abord ce groupe de travail qui va négocier sur les différents points, sur nos exigences. Et après on va travailler sur un texte. "
Le calendrier vous convient parce que certains disent : ça va être pendant les vacances scolaires peut-être ?
- " Le gouvernement nous propose de finir avant le 1er juillet. Si nous avons les éléments que l'on propose au Gouvernement dans une réforme, on la soutiendra. Et à ce moment-là, nous demanderons au gouvernement de la défendre, sans la bouger, devant l'Assemblée. Si nous n'avons pas d'accord, après les députés feront ce qu'ils veulent, et là on aura un risque d'où la nécessité de pousser le plus loin possible les feux de la négociation, et éventuellement de taper du poing sur la table si c'est nécessaire. "
Le chômage : + 0,7 % en janvier, aujourd'hui donc une augmentation assez nette. Est-ce que c'est le Gouvernement qui se trompe ? Est-ce que c'est une situation inévitable ? On est en pleine crise, il y a de l'attentisme, la situation internationale. Qu'est-ce qui pourrait se passer ?
- " Il y a un peu tout ça à la fois ! Je tiens à rappeler quand même que ça fait deux ans que le chômage augmente ! En 2001, nous avons eu une augmentation de 18 % des plans sociaux ! 25 % d'augmentation des licenciements économiques en 2002 ! Le Gouvernement a fait une erreur de diagnostic quand il est arrivé au pouvoir. Il n'a pas vu l'augmentation du chômage qui existait depuis un an. Il a fait une deuxième erreur de diagnostic lorsqu'il a fait le budget : au lieu de baisser les impôts, alors qu'on avait cette augmentation du chômage qui était très forte, il aurait dû investir plus dans la relance, dans l'économie. Et là, il fait une troisième erreur de diagnostic, parce qu'il gèle plusieurs milliards d'euros du budget de l'Etat, dont 23 % qui est le budget de l'emploi du Gouvernement. C'est pas comme ça qu'on demande aux ministres de se décarcasser ! Si on ne leur donne pas les moyens de faire, on n'aura pas beaucoup d'outils pour lutter contre le chômage. "
C'est la phrase de Jean-Pierre Raffarin qui a demandé à ses ministres de se "décarcasser" entre guillemets, pour lutter contre le chômage. Mais qu'est-ce que vous demandez une fois de plus, un traitement social du chômage ? Une injection comme ça de fonds, et des emplois assistés ? On se rend compte qu'après, à un moment donné, il y a une heure de vérité, et que le chômage augmente quand même.
- " Dans toutes les difficultés économiques, dans les crises comme celle qu'on a aujourd'hui, on a eu un traitement social du chômage. Les emplois-jeunes s'arrêtent. On va avoir des dizaines de milliers de jeunes qui vont se retrouver au chômage, parce qu'on n'a rien prévu ! Le Civis, qui devait reprendre la suite... "
C'est un contrat emplois-jeunes d'une autre façon.
- " ... Pour les associations, il n'est pas financé à ce jour. Donc il y a ce problème-là. Et puis maintenant, nous la CFDT, nous proposons de rentrer dans des discussions, des négociations, pour amener quatre atouts pour l'emploi, pour les salariés. Un, avec le Gouvernement discuter de la formation initiale. 80.000 jeunes sortent sans formation tous les ans de l'école ; c'est la responsabilité de l'Etat. Deux, négociation avec le Médef : formation continue pour donner les moyens face au chômage, les plans sociaux, et puis un accompagnement avec les services publics de l'emploi, c'est le PARE, pour retrouver un emploi lorsqu'on a des difficultés. "
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 3 mars 2003)
- " Vous savez, la CFDT fait des propositions sur une réforme des retraites depuis maintenant plus d'une année. Je ne vais pas aujourd'hui reprocher au ministre du travail de faire "ses" propositions. Je pense que si on veut rentrer dans une négociation, il faut bien qu'on sache ce que pense le ministre en face de nous. Il nous le dit. Mais ce que je sais aujourd'hui, c'est qu'il y aura des points difficiles dans cette négociation, et je connais bien les trois points principaux sur lesquels il peut y avoir conflit avec la CFDT. C'est ça qui m'importe. "
Ca veut dire que vous ne lui en voulez pas, vous ne pensez pas que la réforme est déjà bouclée, que c'est déjà réglé, comme l'ont dit FO ou la CGT ?
- " Pendant des semaines, on dit : le Gouvernement ne dit rien, il va faire les choses tout seul dans son coin. Aujourd'hui, il commence à dire des choses - ce qui n'est pas très différent d'ailleurs de ce qu'a dit le Premier ministre il y a un mois - et on dit : il ne faut pas qu'il parle. Non, maintenant on a des points durs à la CFDT à négocier, trois points principaux et c'est sur ces points-là que je veux entendre le ministre dans la négociation. "
Aujourd'hui, il y a une réunion justement, une sorte de commission dans laquelle les représentants de chaque syndicat travaillant sur le dossier des retraites vont rencontrer les ministres Fillon et Delevoye sur le public pour discuter. Donc, qu'est-ce que vous allez proposer précisément ? Qu'est-ce qui va être un peu la clef pour vous ?
- " Sept points de démarrage de la discussion, et nous on a trois points qui peuvent faire conflit avec le gouvernement s'il ne nous répond pas. D'une part, il nous dit : il faut un haut niveau de pensions mais en même temps, il dit : on ne revient pas sur la réforme Balladur. Or, la CFDT veut revenir sur la réforme Balladur, sinon on aura une dégradation des niveaux de pensions dans les années qui viennent. "
La réforme Balladur qui réformait déjà les retraites du privé.
- " Les retraites et qui fait baisser le niveau des retraites du privé : 20 % dans vingt ans, si on ne fait rien. Donc là, point de crispation avec la CFDT si on n'a pas des réponses claires. Deuxième point : il nous parle de retraites à la carte. Mais pour nous, la retraite à la carte ça veut dire aussi : permettre aux salariés qui ont commencé à travailler jeunes - à partir de 14/15 ans - de partir avant 60 ans, dès qu'ils ont 40 ans de cotisations. Or il nous dit : ça coûte cher ! La CFDT ne pourra pas soutenir une réforme, s'il ne fait pas des avancées dans cette direction-là. Et troisième point : il nous parle harmonisation public-privé, mais il ne pourra pas y avoir harmonisation public-privé, si on a la fin des basses pensions dans le public - parce qu'il y a de très petites pensions dans le public. "
Donc dans ce contexte-là, il faudra augmenter les plus basses pensions du public ?
- " Bien évidemment ! On n'a pas d'un côté un régime public où tout est bon, et de l'autre côté un régime privé où tout est mauvais ! Il y a des inégalités entre les régimes, mais dans les régimes il y a des inégalités fortes ! Donc, fin des basses pensions dans le public, intégration des primes pour calculer les retraites. "
Ca, ça coûte cher quand même !
- " Mais ceux qui pensaient que la CFDT n'avaient pas d'ambition sur la réforme des retraites, découvrent aujourd'hui que nous avons, nous, des ambitions. Il est plus difficile pour un ministre d'avoir en face de lui un syndicat avec des exigences fortes comme la CFDT, plutôt que de dire : on ne veut pas une réforme. C'est en négociant sur ces points-là, et on va voir que la CFDT a beaucoup d'ambition pour la réforme, et qu'on aura certainement des points durs et des crispations avec le Gouvernement ! "
Si vous dites ça, c'est parce qu'on a l'impression que la CGT de B. Thibault, avec laquelle vous aviez jeté un pont récemment, se durcit, contrairement à vous, et notamment, B. Thibault, hier, a dit qu'on arriverait peut-être à un point de rupture dans la négociation sur les retraites. Comment vous l'interprétez ce durcissement ?
- " La CGT a sa façon de fonctionner. Nous allons rentrer dans la négociation. Nous avons mis sept points ensemble, avec la CGT et les autres syndicats dans la négociation. Il est bien évident que nous allons juger comme la CGT le gouvernement sur ces sept points. Et s'il n'avance pas sur ces points-là, inévitablement il y aura un conflit. Mais aujourd'hui, nous rentrons dans la négociation. Je crois qu'il faut laisser le temps à cette négociation - un mois, un mois et demi de négociation... - et après on jugera sur pièces. Et s'il n'y a pas les trois points que je vous ai dits dans la réforme du Gouvernement, eh bien il y aura un conflit y compris avec la CFDT ! "
Mais je reviens sur la CGT, qui est un peu votre alliée de ces dernières années, alors peut-être que c'est un peu difficile pour vous de nous dire si vous êtes vraiment inquiet par les dernières déclarations de B. Thibault, mais on sait qu'il a un congrès fin mars. Est-ce que vous avez l'impression qu'il doit céder un peu à la surenchère ? qu'il doit faire attention, et être un petit peu moins réformiste qu'il ne souhaiterait l'être lui-même ?
- " Non, moi je crois que B. Thibault engage la CGT dans une démarche de négociations, d'écoute, qui est peut-être nouvelle pour la CGT mais pas pour lui. Et là-dessus nous travaillerons ensemble. Mais en même temps, il fait monter la pression avant l'ouverture des négociations, c'est normal pour un syndicaliste, et je fais pareil ce matin. "
Un allié, quand même, assez fidèle, donc ?
- " Oui, un allié fidèle et je pense que sur ce sujet-là, c'est en parlant effectivement ensemble qu'on pourra faire aussi avancer les choses. Et je le répète, moi je me fixe sur les sept points de la déclaration commune et c'est là-dessus qu'on va juger le Gouvernement. "
Qu'est-ce que vous attendez ? On a une discussion donc qui s'annonce : dépôt du projet en mai, discussions peut-être dans le courant du mois de juin, début juillet.
- " Nous avons d'abord ce groupe de travail qui va négocier sur les différents points, sur nos exigences. Et après on va travailler sur un texte. "
Le calendrier vous convient parce que certains disent : ça va être pendant les vacances scolaires peut-être ?
- " Le gouvernement nous propose de finir avant le 1er juillet. Si nous avons les éléments que l'on propose au Gouvernement dans une réforme, on la soutiendra. Et à ce moment-là, nous demanderons au gouvernement de la défendre, sans la bouger, devant l'Assemblée. Si nous n'avons pas d'accord, après les députés feront ce qu'ils veulent, et là on aura un risque d'où la nécessité de pousser le plus loin possible les feux de la négociation, et éventuellement de taper du poing sur la table si c'est nécessaire. "
Le chômage : + 0,7 % en janvier, aujourd'hui donc une augmentation assez nette. Est-ce que c'est le Gouvernement qui se trompe ? Est-ce que c'est une situation inévitable ? On est en pleine crise, il y a de l'attentisme, la situation internationale. Qu'est-ce qui pourrait se passer ?
- " Il y a un peu tout ça à la fois ! Je tiens à rappeler quand même que ça fait deux ans que le chômage augmente ! En 2001, nous avons eu une augmentation de 18 % des plans sociaux ! 25 % d'augmentation des licenciements économiques en 2002 ! Le Gouvernement a fait une erreur de diagnostic quand il est arrivé au pouvoir. Il n'a pas vu l'augmentation du chômage qui existait depuis un an. Il a fait une deuxième erreur de diagnostic lorsqu'il a fait le budget : au lieu de baisser les impôts, alors qu'on avait cette augmentation du chômage qui était très forte, il aurait dû investir plus dans la relance, dans l'économie. Et là, il fait une troisième erreur de diagnostic, parce qu'il gèle plusieurs milliards d'euros du budget de l'Etat, dont 23 % qui est le budget de l'emploi du Gouvernement. C'est pas comme ça qu'on demande aux ministres de se décarcasser ! Si on ne leur donne pas les moyens de faire, on n'aura pas beaucoup d'outils pour lutter contre le chômage. "
C'est la phrase de Jean-Pierre Raffarin qui a demandé à ses ministres de se "décarcasser" entre guillemets, pour lutter contre le chômage. Mais qu'est-ce que vous demandez une fois de plus, un traitement social du chômage ? Une injection comme ça de fonds, et des emplois assistés ? On se rend compte qu'après, à un moment donné, il y a une heure de vérité, et que le chômage augmente quand même.
- " Dans toutes les difficultés économiques, dans les crises comme celle qu'on a aujourd'hui, on a eu un traitement social du chômage. Les emplois-jeunes s'arrêtent. On va avoir des dizaines de milliers de jeunes qui vont se retrouver au chômage, parce qu'on n'a rien prévu ! Le Civis, qui devait reprendre la suite... "
C'est un contrat emplois-jeunes d'une autre façon.
- " ... Pour les associations, il n'est pas financé à ce jour. Donc il y a ce problème-là. Et puis maintenant, nous la CFDT, nous proposons de rentrer dans des discussions, des négociations, pour amener quatre atouts pour l'emploi, pour les salariés. Un, avec le Gouvernement discuter de la formation initiale. 80.000 jeunes sortent sans formation tous les ans de l'école ; c'est la responsabilité de l'Etat. Deux, négociation avec le Médef : formation continue pour donner les moyens face au chômage, les plans sociaux, et puis un accompagnement avec les services publics de l'emploi, c'est le PARE, pour retrouver un emploi lorsqu'on a des difficultés. "
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 3 mars 2003)