Texte intégral
Monsieur le Président,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les Députés,
La représentation nationale s'intéresse donc de près à Djibouti. Le gouvernement ne peut que s'en féliciter et suit de son côté, avec une attention extrême l'évolution de la situation dans un territoire où le conflit entre le FRUD et les forces gouvernementales continue de provoquer beaucoup de violences, alors qu'à quelques kilomètres, les forces éthiopiennes et érythréennes continuent de s'affronter. C'est avec l'intention très arrêtée d'aider à la fois le développement durable de ce territoire mais aussi l'approfondissement des Droits de l'Homme que nous conduisons, avec les difficultés que vous pouvez imaginer, les politiques d'aides à Djibouti.
Vous avez rappelé la mission qui a été effectuée par l'observatoire international des prisons et la Fédération internationale de Droits de l'Homme, c'est nous qui l'avons financée, et qui avons voulu rendre publics ces résultats. C'est à partir du constat qui a été fait que nous venons de décider très récemment, un nouveau programme d'appui institutionnel, notamment en matière de justice mais également dans le domaine carcéral.
Je fais remarquer que la mission en question a, dans ses conclusions, fait observer que la situation n'est évidemment pas très satisfaisante mais hélas, pas plus mauvaise que dans beaucoup d'autres pays et, assez comparable à ce qui se passe dans des pays de niveau de développement comparable.
C'est à partir de ce constat, je le répète, que le nouveau programme a donc été lancé et nous avons eu, lors de la dernière commission mixte qui s'est tenue la semaine dernière, une occasion de rappeler ces principes aux responsables djiboutiens, dont le ministre des Affaires étrangères.
S'agissant de la transparence de l'aide, j'ai déjà eu l'occasion d'expliquer la destination des 65 millions accordés de manière exceptionnelle à Djibouti l'an dernier. L'essentiel correspond à des travaux qui ont été réalisés par des entreprises françaises, je tiens à votre disposition, la liste des projets, qui vont être réalisés grâce à cette aide.
S'agissant de l'aide " classique " de Djibouti à la France, en 1999, c'est 125 millions de Francs dont 100 millions correspondant à des salaires directement versés par le gouvernement français à ses assistants techniques et pour 8 millions à des bourses, également payées directement. En ce qui concerne les 10 millions du FAC, il s'agit justement du fonctionnement du système judiciaire et carcéral. Vous évoquez les dispositions de la Convention de Lomé, la France en fait une lecture très attentive et c'est parce qu'il y avait eu non respect du fonctionnements des institutions que nous avons suspendu, vous le savez, et l'Europe avec nous, l'aide au Togo, à la Guinée Bissau et au Niger à la suite des coups d'Etats qui avaient été perpétrés.
Concernant Djibouti, les élections récentes, dont les résultats n'ont pas été discutés par les observateurs internationaux qui s'y trouvaient ne permettent pas de suspendre. Mais, dans la prochaine convention de Lomé, que nous sommes en train de négocier, la question de la gouvernance, et en particulier de la corruption, va être ciblée, et nous permettrait de suspendre la coopération, si des faits avérés de corruption étaient vérifiés.
Voilà, Monsieur le Député, ce que je voulais vous dire à propos de Djibouti. Notre principe est simple, pas de développement durable sans démocratie, pas de démocratie non plus sans développement durable.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 décembre 1999)
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les Députés,
La représentation nationale s'intéresse donc de près à Djibouti. Le gouvernement ne peut que s'en féliciter et suit de son côté, avec une attention extrême l'évolution de la situation dans un territoire où le conflit entre le FRUD et les forces gouvernementales continue de provoquer beaucoup de violences, alors qu'à quelques kilomètres, les forces éthiopiennes et érythréennes continuent de s'affronter. C'est avec l'intention très arrêtée d'aider à la fois le développement durable de ce territoire mais aussi l'approfondissement des Droits de l'Homme que nous conduisons, avec les difficultés que vous pouvez imaginer, les politiques d'aides à Djibouti.
Vous avez rappelé la mission qui a été effectuée par l'observatoire international des prisons et la Fédération internationale de Droits de l'Homme, c'est nous qui l'avons financée, et qui avons voulu rendre publics ces résultats. C'est à partir du constat qui a été fait que nous venons de décider très récemment, un nouveau programme d'appui institutionnel, notamment en matière de justice mais également dans le domaine carcéral.
Je fais remarquer que la mission en question a, dans ses conclusions, fait observer que la situation n'est évidemment pas très satisfaisante mais hélas, pas plus mauvaise que dans beaucoup d'autres pays et, assez comparable à ce qui se passe dans des pays de niveau de développement comparable.
C'est à partir de ce constat, je le répète, que le nouveau programme a donc été lancé et nous avons eu, lors de la dernière commission mixte qui s'est tenue la semaine dernière, une occasion de rappeler ces principes aux responsables djiboutiens, dont le ministre des Affaires étrangères.
S'agissant de la transparence de l'aide, j'ai déjà eu l'occasion d'expliquer la destination des 65 millions accordés de manière exceptionnelle à Djibouti l'an dernier. L'essentiel correspond à des travaux qui ont été réalisés par des entreprises françaises, je tiens à votre disposition, la liste des projets, qui vont être réalisés grâce à cette aide.
S'agissant de l'aide " classique " de Djibouti à la France, en 1999, c'est 125 millions de Francs dont 100 millions correspondant à des salaires directement versés par le gouvernement français à ses assistants techniques et pour 8 millions à des bourses, également payées directement. En ce qui concerne les 10 millions du FAC, il s'agit justement du fonctionnement du système judiciaire et carcéral. Vous évoquez les dispositions de la Convention de Lomé, la France en fait une lecture très attentive et c'est parce qu'il y avait eu non respect du fonctionnements des institutions que nous avons suspendu, vous le savez, et l'Europe avec nous, l'aide au Togo, à la Guinée Bissau et au Niger à la suite des coups d'Etats qui avaient été perpétrés.
Concernant Djibouti, les élections récentes, dont les résultats n'ont pas été discutés par les observateurs internationaux qui s'y trouvaient ne permettent pas de suspendre. Mais, dans la prochaine convention de Lomé, que nous sommes en train de négocier, la question de la gouvernance, et en particulier de la corruption, va être ciblée, et nous permettrait de suspendre la coopération, si des faits avérés de corruption étaient vérifiés.
Voilà, Monsieur le Député, ce que je voulais vous dire à propos de Djibouti. Notre principe est simple, pas de développement durable sans démocratie, pas de démocratie non plus sans développement durable.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 décembre 1999)