Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais d'abord vous remercier pour vos débats et échanges très riches.
Je suis très heureuse de pouvoir participer à cette rencontre et je tiens à remercier Madame Nicole Fontaine de m'y avoir conviée. Elle me donne l'occasion d'apporter ma contribution au débat sur les énergies, à un stade, celui des conclusions, où il est absolument nécessaire d'ouvrir des perspectives et cela a été fait.
Ouvrir des perspectives ! C'est l'objet même du développement durable. C'est sans doute la raison de la réussite de ce concept, encore flou cependant dans l'esprit d'un grand nombre de nos concitoyens.
Je rappelle que 80 % d'entre eux ont entendu parler de développement durable mais que seuls 8 % savent que les actions qui s'en réclament intègrent les dimensions environnementales, mais aussi économique et sociale.
Les questions d'énergie offrent un terrain d'application idéal pour le développement durable, je serais tentée de dire : " une plate-forme " pédagogique idéale. Le changement climatique majeur qui menace notre planète démontre, à ceux qui l'ignorent, quels sont les liens entre phénomènes globaux et choix locaux et les conséquences sur la vie des hommes et sur la biodiversité que ces choix entraînent. Notre politique énergétique doit faire face à ce défi et à ses conséquences environnementales inégalées dans l'histoire de l'Humanité.
La réduction de notre dépendance aux énergies fossiles et le maintien de notre compétitivité face à la mondialisation des marchés sont les enjeux géopolitiques et économiques du débat actuel sur l'énergie. Ils font partie intégrante de toute politique durable de notre pays en matière d'énergie.
L'accès à l'énergie pour chaque foyer de même que la nécessaire participation du public à tout débat sur des questions de politique générale qui le concernent quotidiennement (comme l'énergie), représentent la part sociale et sociétale de la politique énergétique.
Ouvrir des perspectives, c'est savoir, sans tabou, mettre les pièces du débat sur la table. Le débat lancé par le ministère de l'Industrie y a contribué et je m'en félicite. Il est l'indice d'un souhait que je rencontre, d'une volonté croissante de la population de participer directement aux choix de société que révèlent les projets d'envergure nationale et locale. Les nombreux débats organisés depuis un an en France sont à cet égard révélateurs.
Dans le seul domaine relevant du ministère de l'Ecologie et du Développement durable peuvent être cités les Assises territoriales de la Charge de l'Environnement, la participation des collectivités locales et de la société civile à l'élaboration de la stratégie nationale de développement durable et le débat qui vient d'être lancé sur la politique de l'eau.
Ouvrir des perspectives, c'est savoir aussi proposer des axes de solution qui soient cohérents par rapport aux autres priorités de l'action gouvernementale. La démarche transversale du développement durable répond à ce besoin. Elle va prendre toute sa mesure avec l'adoption, le 3 juin prochain, en Comité interministériel, présidé par le Premier ministre, de la stratégie nationale de développement durable.
Cette stratégie, qui comporte un volet dédié au changement climatique et à l'énergie, est le résultat d'un travail intense mené par les différents départements ministériels en collaboration avec les représentants des collectivités territoriales et de la société civile.
Les propositions, réflexions et critiques qui ont ponctué le débat national sur l'énergie ont été prises en compte dans la rédaction de cette stratégie. Sans vouloir pour le moment vous en révéler le contenu, je peux néanmoins vous dire que cette stratégie est construite autour de quatre axes, dans le domaine qui nous concerne aujourd'hui :
·- une maîtrise renforcée de la demande - celle-ci met l'accent sur l'efficacité énergétique des bâtiments, l'optimisation des installations de chauffage et la maîtrise de la demande d'électricité dans le secteur résidentiel et dans le tertiaire ainsi qu'une plus grande efficacité énergétique dans l'industrie ;
·- le deuxième axe porte sur l'optimisation des filières énergétiques classiques ;
·- le troisième sur le développement des énergies renouvelables ;
·- et le quatrième axe demande d'accroître l'effort de recherche sur les nouvelles technologies.
Cette stratégie nationale de développement durable est accompagnée de programmes d'actions concrets et d'objectifs permettant d'évaluer la performance de l'Etat, de même que les autres acteurs de notre société, dans la mise en oeuvre du développement durable en France métropolitaine et d'outre-mer.
Ce travail de fond, la définition d'une " feuille de route " cohérente des actions du Gouvernement sous l'angle du développement durable était indispensable et, de surcroît, urgent. Il n'est pas suffisant. Le développement durable ne se décrète pas. Il faut que l'ensemble de la population française prenne conscience des enjeux. Il faut également qu'elle puisse avoir, " à portée de main ", si je puis dire, les solutions aux choix quotidiens que nous lui demandons de faire pour adopter un comportement plus solidaire et plus responsable vis-à-vis de son environnement.
La Semaine du développement durable, lancée par le Secrétariat d'Etat dont j'ai la charge, du 2 au 8 juin prochain, répond à cet objectif. Tous les ministères, les services déconcentrés de l'Etat et les établissements publics ont été mobilisés pour montrer, par des initiatives concrètes, en quoi consiste le développement durable.
De nombreuses associations et entreprises nous ont rejoints dans cette démarche. Plus de 1000 actions ont d'ores et déjà recensées sur l'ensemble du territoire. Elles ont pour objet de montrer, à toutes et à tous, que le développement durable n'est pas une fiction : encore faut-il que chacun s'en saisisse.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.debat-energie.gouv.fr, le 8 juillet 2003)
Je voudrais d'abord vous remercier pour vos débats et échanges très riches.
Je suis très heureuse de pouvoir participer à cette rencontre et je tiens à remercier Madame Nicole Fontaine de m'y avoir conviée. Elle me donne l'occasion d'apporter ma contribution au débat sur les énergies, à un stade, celui des conclusions, où il est absolument nécessaire d'ouvrir des perspectives et cela a été fait.
Ouvrir des perspectives ! C'est l'objet même du développement durable. C'est sans doute la raison de la réussite de ce concept, encore flou cependant dans l'esprit d'un grand nombre de nos concitoyens.
Je rappelle que 80 % d'entre eux ont entendu parler de développement durable mais que seuls 8 % savent que les actions qui s'en réclament intègrent les dimensions environnementales, mais aussi économique et sociale.
Les questions d'énergie offrent un terrain d'application idéal pour le développement durable, je serais tentée de dire : " une plate-forme " pédagogique idéale. Le changement climatique majeur qui menace notre planète démontre, à ceux qui l'ignorent, quels sont les liens entre phénomènes globaux et choix locaux et les conséquences sur la vie des hommes et sur la biodiversité que ces choix entraînent. Notre politique énergétique doit faire face à ce défi et à ses conséquences environnementales inégalées dans l'histoire de l'Humanité.
La réduction de notre dépendance aux énergies fossiles et le maintien de notre compétitivité face à la mondialisation des marchés sont les enjeux géopolitiques et économiques du débat actuel sur l'énergie. Ils font partie intégrante de toute politique durable de notre pays en matière d'énergie.
L'accès à l'énergie pour chaque foyer de même que la nécessaire participation du public à tout débat sur des questions de politique générale qui le concernent quotidiennement (comme l'énergie), représentent la part sociale et sociétale de la politique énergétique.
Ouvrir des perspectives, c'est savoir, sans tabou, mettre les pièces du débat sur la table. Le débat lancé par le ministère de l'Industrie y a contribué et je m'en félicite. Il est l'indice d'un souhait que je rencontre, d'une volonté croissante de la population de participer directement aux choix de société que révèlent les projets d'envergure nationale et locale. Les nombreux débats organisés depuis un an en France sont à cet égard révélateurs.
Dans le seul domaine relevant du ministère de l'Ecologie et du Développement durable peuvent être cités les Assises territoriales de la Charge de l'Environnement, la participation des collectivités locales et de la société civile à l'élaboration de la stratégie nationale de développement durable et le débat qui vient d'être lancé sur la politique de l'eau.
Ouvrir des perspectives, c'est savoir aussi proposer des axes de solution qui soient cohérents par rapport aux autres priorités de l'action gouvernementale. La démarche transversale du développement durable répond à ce besoin. Elle va prendre toute sa mesure avec l'adoption, le 3 juin prochain, en Comité interministériel, présidé par le Premier ministre, de la stratégie nationale de développement durable.
Cette stratégie, qui comporte un volet dédié au changement climatique et à l'énergie, est le résultat d'un travail intense mené par les différents départements ministériels en collaboration avec les représentants des collectivités territoriales et de la société civile.
Les propositions, réflexions et critiques qui ont ponctué le débat national sur l'énergie ont été prises en compte dans la rédaction de cette stratégie. Sans vouloir pour le moment vous en révéler le contenu, je peux néanmoins vous dire que cette stratégie est construite autour de quatre axes, dans le domaine qui nous concerne aujourd'hui :
·- une maîtrise renforcée de la demande - celle-ci met l'accent sur l'efficacité énergétique des bâtiments, l'optimisation des installations de chauffage et la maîtrise de la demande d'électricité dans le secteur résidentiel et dans le tertiaire ainsi qu'une plus grande efficacité énergétique dans l'industrie ;
·- le deuxième axe porte sur l'optimisation des filières énergétiques classiques ;
·- le troisième sur le développement des énergies renouvelables ;
·- et le quatrième axe demande d'accroître l'effort de recherche sur les nouvelles technologies.
Cette stratégie nationale de développement durable est accompagnée de programmes d'actions concrets et d'objectifs permettant d'évaluer la performance de l'Etat, de même que les autres acteurs de notre société, dans la mise en oeuvre du développement durable en France métropolitaine et d'outre-mer.
Ce travail de fond, la définition d'une " feuille de route " cohérente des actions du Gouvernement sous l'angle du développement durable était indispensable et, de surcroît, urgent. Il n'est pas suffisant. Le développement durable ne se décrète pas. Il faut que l'ensemble de la population française prenne conscience des enjeux. Il faut également qu'elle puisse avoir, " à portée de main ", si je puis dire, les solutions aux choix quotidiens que nous lui demandons de faire pour adopter un comportement plus solidaire et plus responsable vis-à-vis de son environnement.
La Semaine du développement durable, lancée par le Secrétariat d'Etat dont j'ai la charge, du 2 au 8 juin prochain, répond à cet objectif. Tous les ministères, les services déconcentrés de l'Etat et les établissements publics ont été mobilisés pour montrer, par des initiatives concrètes, en quoi consiste le développement durable.
De nombreuses associations et entreprises nous ont rejoints dans cette démarche. Plus de 1000 actions ont d'ores et déjà recensées sur l'ensemble du territoire. Elles ont pour objet de montrer, à toutes et à tous, que le développement durable n'est pas une fiction : encore faut-il que chacun s'en saisisse.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.debat-energie.gouv.fr, le 8 juillet 2003)