Texte intégral
Q- F. Laborde-. Avec J.-F. Lamour, ce matin, nous allons revenir sur ce décès de M. Pantani, hier en Italie, seul dans un hôtel. Cela a été évidemment un choc pour tout le monde
R- "Grande tristesse oui, de voir disparaître un champion de cette façon, seul, isolé, et je pense en grande détresse psychologique effectivement."
Q- On saura dans quelques heures, après les résultats de l'autopsie, quelles ont été les circonstances exactes de sa mort. Donc on ne va pas gloser sur "suicide ou pas suicide", mais est-ce qu'il ne faut pas d'une façon ou d'une autre accompagner les sportifs de haut niveau quand ils arrêtent la compétition ? Est-ce qu'il n'y a pas forcément un moment de stress ? Vous-même avez été champion olympique de sabre. Est-ce que vous avez vécu comme ça des coups de blues d'après sport, d'après grande "compète" ?
R- "Oui, je suis persuadé effectivement qu'il faut accompagner le sportif, pas simplement au moment de sa reconversion, mais dès le début, à partir du moment où il a décidé ou qu'il se sent capable de poursuivre une carrière de haut niveau. Et j'ai décidé d'ailleurs de mettre en place ce qu'on appelle un suivi psychologique tout au long de la carrière du sportif. On a déjà un dispositif qui s'appelle le suivi longitudinal, c'est-à-dire la possibilité de suivre médicalement..."
Q- C'était plutôt dans le cas du dopage
R- "Oui, c'était un volet "préservation de la santé du sportif", il n'y avait pas de suivi psychologique intégré ; j'ai décidé, depuis le début de l'année, de l'intégrer. Je pense qu'il est important qu'un sportif, à un moment donné de sa vie, quand il subit une blessure, une baisse de résultat, il ait quelqu'un à qui se confier. Quelquefois, il a une famille, il a des amis, des proches, un entraîneur, et quelquefois il se sent un peu trop seul, je crois qu'il est important effectivement qu'il ait un point de repère dans ce domaine. Et puis surtout une sorte d'histoire à raconter tout au long de sa carrière de haut niveau, ce qui, j'en suis persuadé, évitera autant que faire se peut ce type de comportement."
Q- A partir de quel moment met-on en place cette structure ? Dès les premières épreuves, dès les premières compétitions ?
R- "Dès les premiers entraînements dits de haut niveau, c'est-à-dire quand un jeune sportif rentre dans ce qu'on appelle les filières espoir ou des filières "pôle France", "pôle espoir", qui sont mises en place en France. Je rappelle d'ailleurs que c'est un dispositif qui existe très peu en dehors de notre pays."
Q- On voit quand même que chez les sportifs de haut niveau, il peut y avoir une prédisposition à l'anxiété, parce qu'après tout, il y a beaucoup de stress quand on fait de la compétition. Parfois, il y en a qui ont aussi une forme de dépendance parce qu'ils ont, si je puis dire, produit tellement d'adrénaline... Est-ce qu'il y a un moment où il faut s'interroger sur l'utilité justement du sport de compétition ? Est-ce qu'il faut arrêter le sport de compétition ? Parce qu'à un moment donné, on se pose la question franchement de savoir si les sportifs ont une espérance de vie moins grande que les autres
R- "Oui, j'ai entendu effectivement cette position, cette proposition de ce que je vais appeler les "altermondialistes du sport" qui estiment que le sport, c'est bien, sauf la compétition. Je suis bien évidemment totalement opposé à ce principe. J'estime qu'un sportif s'accomplit au travers de la compétition, il s'évalue, il se jauge, il respecte les règles, il fait en sorte de progresser. C'est comme si on demandait à un acteur finalement d'apprendre une pièce, d'apprendre à jouer et de ne pas se produire devant des spectateurs ; c'est exactement la même démarche. Je crois qu'il faut encourager ce comportement, parce que encore une fois, on construit un projet autour de la pratique sportive. Mais il faut que tout cela se fasse selon les règles, respecter les règles, des règles communes, et puis faire en sorte encore une fois d'accompagner un sportif tout au long de sa carrière."
Q- Mais est-ce que tous les sports véhiculent les mêmes valeurs ? Vous êtes escrimeur, on sait qu'il y a une tradition de respect - on se serre la main, etc - ; on sait que le rugby, ce n'est pas exactement la même chose que le football, au moins le comportement des supporters, et parfois même si sur le terrain, les professionnels peuvent se conduire tout à fait bien. Est-ce qu'effectivement il y a des différences de valeurs qu'il faut promouvoir ?
R- "Le sport véhicule les mêmes valeurs, mais il y a une condition : il faut que les éducateurs, qui encadrent les sportifs soient de grande qualité, et que ce soit à la fois des éducateurs qui apprennent le geste sportif, mais aussi qui apprennent les règles de vie, qui soient en capacité d'expliquer, aux jeunes surtout, bien sûr aux jeunes, de respecter son adversaire, de respecter les horaires, de respecter la chose apprise. C'est un peu le principe d'ailleurs de l'année de l'éducation européenne par le sport"
Q- Que vous inaugurez aujourd'hui...
R- "Avec V. Reding, la Commissaire européenne. Parce que le sport, ce n'est pas simplement l'apprentissage d'un geste technique, c'est aussi l'apprentissage des règles communes de vie."
Q- On va revenir sur cette année d'éducation par le sport, et puisque vous êtes sur cette question des jeunes, est-ce qu'il ne faudrait pas justement développer un peu les sections sportives dans les écoles pour permettre, quand on parle tout le temps de ces jeunes qui sont en dérive, en difficulté, qui n'arrivent pas, en échec scolaire... Est-ce que faire davantage de sport à l'école, ce n'est pas un bon moyen de se revaloriser par rapport aux autres ?
R- "Oui, le sport, mais également les activités culturelles. Je pense qu'effectivement la place du sport à l'école mérite certainement d'être réévaluée. C'est un sujet qui avait été évoqué déjà en 1995 avec G. Drut, qui s'était lancé dans l'aménagement des rythmes scolaires. Cela avait rencontré un certain nombre de difficultés, je pense, de compréhension de ce dispositif, de moyens également. Je pense que c'est un sujet qu'il faudra continuer à travailler, à réfléchir, je pense effectivement que le sport à l'école, mais également en club, est un élément qui construit encore une fois un parcours, le parcours d'un jeune."
Q- La priorité de cette année d'éducation par le sport, ça va être quoi ?
R- "C'est de mettre en valeur, partout sur le territoire européen, des initiatives justement qui créent un contenu pédagogique dans des clubs sportifs ou à l'école, c'est-à-dire valoriser cet engagement des jeunes au sein des associations sportives. On a entendu tout à l'heure le nombre de Français qui participaient à des activités associatives dans le domaine du sport - c'est le plus gros secteur au niveau national -, et c'est donc d'enrichir cette démarche, pas simplement sur l'apprentissage du geste technique, mais encore une fois dans cette capacité à se construire un parcours individuel, à construire un projet et à le réaliser. C'est tout l'enjeu des plus de 11 millions d'euros qui sont destinés par la Commission européenne et madame Reding, à cette valorisation des initiatives dans le domaine du sport."
Q- Je ne fais pas forcément, encore une fois, le parallèle avec M. Pantani, mais enfin tout de même, on a vu récemment des histoires de dopage revenir : l'affaire COFIDIS avec le trafic qui a été découvert, il y a eu la mort comme ça, dans leur sommeil, de deux jeunes cyclistes d'ailleurs de 20 ans, et puis deux gamins aussi qui sont morts en jouant au foot. Vous allez me dire qu'il ne faut pas faire d'amalgame ; effectivement, restons prudents sur ce thème. Mais quand même, le dopage reste une plaie épouvantable
R- "C'est un combat permanent, bien évidemment. Je ne vais pas vous dire que les mesures que j'ai prises il y a quelques semaines vont régler le problème bien évidemment. Par contre, nous avions une loi dont on disait qu'elle était la meilleure, qu'elle était la plus en pointe, [] d'ailleurs qui avait été votée à l'unanimité par l'Assemblée et le Sénat. On se rend compte qu'effectivement, il faut savoir faire évoluer les procédures, les dispositifs législatifs. Surtout, il y a une priorité, c'est d'être cohérent au niveau international. On a beau avoir une très bonne loi en France, si partout dans le monde, on n'est pas capable de reproduire ce type de procédure, nous n'y arriverons pas. J'étais d'ailleurs à Interpol à Lyon pour travailler sur la lutte contre le trafic des produits dopants. Ce trafic devient très lucratif, ce sont des filières qui viennent, par exemple sur l'affaire dont vous avez parlé tout à l'heure, qui viennent de l'Est, de l'est de l'Europe. Il nous faut être en capacité de lutter très efficacement contre ces trafics."
Q- Une toute dernière question : vous êtes sur la liste des élections régionales en Ile-de-France. Cela a un peu chauffé, si vous me passez l'expression...
R- "C'était normal. Encore une fois, J.-F. Copé avait décidé le renouvellement. Le renouvellement plus la parité sur les listes a fait bien évidemment qu'il était difficile de composer cette liste, puisqu'un certain nombre de sortants ou de représentants de Paris ne pouvaient pas être sur la liste. Je crois que maintenant, cette crispation est derrière nous. Avec D. Versini, nous avons réuni les colistiers samedi matin, nous les réunissons encore demain soir. Chacun va avoir sa mission, [] selon ses compétences... On a une liste particulièrement compétente."
Q- Il faut dire que vous avez quand même des Beurs sur votre liste...
R- "Oui, mais ce n'est pas ça la question. Moi, je suis contre les quotas. L. Asmani et H. Cherifi sont des femmes qui effectivement sont en position éligibles, et qui vont apporter par leurs compétences un vrai dynamisme à cette liste pour démontrer que la région Ile-de-France a besoin d'un président qui identifie la région et qui fasse comprendre, entre autres aux Parisiens, le bien fondé des trois milliards qui sont dépensés chaque année dans le cadre de cette région."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 16 février 2004)
R- "Grande tristesse oui, de voir disparaître un champion de cette façon, seul, isolé, et je pense en grande détresse psychologique effectivement."
Q- On saura dans quelques heures, après les résultats de l'autopsie, quelles ont été les circonstances exactes de sa mort. Donc on ne va pas gloser sur "suicide ou pas suicide", mais est-ce qu'il ne faut pas d'une façon ou d'une autre accompagner les sportifs de haut niveau quand ils arrêtent la compétition ? Est-ce qu'il n'y a pas forcément un moment de stress ? Vous-même avez été champion olympique de sabre. Est-ce que vous avez vécu comme ça des coups de blues d'après sport, d'après grande "compète" ?
R- "Oui, je suis persuadé effectivement qu'il faut accompagner le sportif, pas simplement au moment de sa reconversion, mais dès le début, à partir du moment où il a décidé ou qu'il se sent capable de poursuivre une carrière de haut niveau. Et j'ai décidé d'ailleurs de mettre en place ce qu'on appelle un suivi psychologique tout au long de la carrière du sportif. On a déjà un dispositif qui s'appelle le suivi longitudinal, c'est-à-dire la possibilité de suivre médicalement..."
Q- C'était plutôt dans le cas du dopage
R- "Oui, c'était un volet "préservation de la santé du sportif", il n'y avait pas de suivi psychologique intégré ; j'ai décidé, depuis le début de l'année, de l'intégrer. Je pense qu'il est important qu'un sportif, à un moment donné de sa vie, quand il subit une blessure, une baisse de résultat, il ait quelqu'un à qui se confier. Quelquefois, il a une famille, il a des amis, des proches, un entraîneur, et quelquefois il se sent un peu trop seul, je crois qu'il est important effectivement qu'il ait un point de repère dans ce domaine. Et puis surtout une sorte d'histoire à raconter tout au long de sa carrière de haut niveau, ce qui, j'en suis persuadé, évitera autant que faire se peut ce type de comportement."
Q- A partir de quel moment met-on en place cette structure ? Dès les premières épreuves, dès les premières compétitions ?
R- "Dès les premiers entraînements dits de haut niveau, c'est-à-dire quand un jeune sportif rentre dans ce qu'on appelle les filières espoir ou des filières "pôle France", "pôle espoir", qui sont mises en place en France. Je rappelle d'ailleurs que c'est un dispositif qui existe très peu en dehors de notre pays."
Q- On voit quand même que chez les sportifs de haut niveau, il peut y avoir une prédisposition à l'anxiété, parce qu'après tout, il y a beaucoup de stress quand on fait de la compétition. Parfois, il y en a qui ont aussi une forme de dépendance parce qu'ils ont, si je puis dire, produit tellement d'adrénaline... Est-ce qu'il y a un moment où il faut s'interroger sur l'utilité justement du sport de compétition ? Est-ce qu'il faut arrêter le sport de compétition ? Parce qu'à un moment donné, on se pose la question franchement de savoir si les sportifs ont une espérance de vie moins grande que les autres
R- "Oui, j'ai entendu effectivement cette position, cette proposition de ce que je vais appeler les "altermondialistes du sport" qui estiment que le sport, c'est bien, sauf la compétition. Je suis bien évidemment totalement opposé à ce principe. J'estime qu'un sportif s'accomplit au travers de la compétition, il s'évalue, il se jauge, il respecte les règles, il fait en sorte de progresser. C'est comme si on demandait à un acteur finalement d'apprendre une pièce, d'apprendre à jouer et de ne pas se produire devant des spectateurs ; c'est exactement la même démarche. Je crois qu'il faut encourager ce comportement, parce que encore une fois, on construit un projet autour de la pratique sportive. Mais il faut que tout cela se fasse selon les règles, respecter les règles, des règles communes, et puis faire en sorte encore une fois d'accompagner un sportif tout au long de sa carrière."
Q- Mais est-ce que tous les sports véhiculent les mêmes valeurs ? Vous êtes escrimeur, on sait qu'il y a une tradition de respect - on se serre la main, etc - ; on sait que le rugby, ce n'est pas exactement la même chose que le football, au moins le comportement des supporters, et parfois même si sur le terrain, les professionnels peuvent se conduire tout à fait bien. Est-ce qu'effectivement il y a des différences de valeurs qu'il faut promouvoir ?
R- "Le sport véhicule les mêmes valeurs, mais il y a une condition : il faut que les éducateurs, qui encadrent les sportifs soient de grande qualité, et que ce soit à la fois des éducateurs qui apprennent le geste sportif, mais aussi qui apprennent les règles de vie, qui soient en capacité d'expliquer, aux jeunes surtout, bien sûr aux jeunes, de respecter son adversaire, de respecter les horaires, de respecter la chose apprise. C'est un peu le principe d'ailleurs de l'année de l'éducation européenne par le sport"
Q- Que vous inaugurez aujourd'hui...
R- "Avec V. Reding, la Commissaire européenne. Parce que le sport, ce n'est pas simplement l'apprentissage d'un geste technique, c'est aussi l'apprentissage des règles communes de vie."
Q- On va revenir sur cette année d'éducation par le sport, et puisque vous êtes sur cette question des jeunes, est-ce qu'il ne faudrait pas justement développer un peu les sections sportives dans les écoles pour permettre, quand on parle tout le temps de ces jeunes qui sont en dérive, en difficulté, qui n'arrivent pas, en échec scolaire... Est-ce que faire davantage de sport à l'école, ce n'est pas un bon moyen de se revaloriser par rapport aux autres ?
R- "Oui, le sport, mais également les activités culturelles. Je pense qu'effectivement la place du sport à l'école mérite certainement d'être réévaluée. C'est un sujet qui avait été évoqué déjà en 1995 avec G. Drut, qui s'était lancé dans l'aménagement des rythmes scolaires. Cela avait rencontré un certain nombre de difficultés, je pense, de compréhension de ce dispositif, de moyens également. Je pense que c'est un sujet qu'il faudra continuer à travailler, à réfléchir, je pense effectivement que le sport à l'école, mais également en club, est un élément qui construit encore une fois un parcours, le parcours d'un jeune."
Q- La priorité de cette année d'éducation par le sport, ça va être quoi ?
R- "C'est de mettre en valeur, partout sur le territoire européen, des initiatives justement qui créent un contenu pédagogique dans des clubs sportifs ou à l'école, c'est-à-dire valoriser cet engagement des jeunes au sein des associations sportives. On a entendu tout à l'heure le nombre de Français qui participaient à des activités associatives dans le domaine du sport - c'est le plus gros secteur au niveau national -, et c'est donc d'enrichir cette démarche, pas simplement sur l'apprentissage du geste technique, mais encore une fois dans cette capacité à se construire un parcours individuel, à construire un projet et à le réaliser. C'est tout l'enjeu des plus de 11 millions d'euros qui sont destinés par la Commission européenne et madame Reding, à cette valorisation des initiatives dans le domaine du sport."
Q- Je ne fais pas forcément, encore une fois, le parallèle avec M. Pantani, mais enfin tout de même, on a vu récemment des histoires de dopage revenir : l'affaire COFIDIS avec le trafic qui a été découvert, il y a eu la mort comme ça, dans leur sommeil, de deux jeunes cyclistes d'ailleurs de 20 ans, et puis deux gamins aussi qui sont morts en jouant au foot. Vous allez me dire qu'il ne faut pas faire d'amalgame ; effectivement, restons prudents sur ce thème. Mais quand même, le dopage reste une plaie épouvantable
R- "C'est un combat permanent, bien évidemment. Je ne vais pas vous dire que les mesures que j'ai prises il y a quelques semaines vont régler le problème bien évidemment. Par contre, nous avions une loi dont on disait qu'elle était la meilleure, qu'elle était la plus en pointe, [] d'ailleurs qui avait été votée à l'unanimité par l'Assemblée et le Sénat. On se rend compte qu'effectivement, il faut savoir faire évoluer les procédures, les dispositifs législatifs. Surtout, il y a une priorité, c'est d'être cohérent au niveau international. On a beau avoir une très bonne loi en France, si partout dans le monde, on n'est pas capable de reproduire ce type de procédure, nous n'y arriverons pas. J'étais d'ailleurs à Interpol à Lyon pour travailler sur la lutte contre le trafic des produits dopants. Ce trafic devient très lucratif, ce sont des filières qui viennent, par exemple sur l'affaire dont vous avez parlé tout à l'heure, qui viennent de l'Est, de l'est de l'Europe. Il nous faut être en capacité de lutter très efficacement contre ces trafics."
Q- Une toute dernière question : vous êtes sur la liste des élections régionales en Ile-de-France. Cela a un peu chauffé, si vous me passez l'expression...
R- "C'était normal. Encore une fois, J.-F. Copé avait décidé le renouvellement. Le renouvellement plus la parité sur les listes a fait bien évidemment qu'il était difficile de composer cette liste, puisqu'un certain nombre de sortants ou de représentants de Paris ne pouvaient pas être sur la liste. Je crois que maintenant, cette crispation est derrière nous. Avec D. Versini, nous avons réuni les colistiers samedi matin, nous les réunissons encore demain soir. Chacun va avoir sa mission, [] selon ses compétences... On a une liste particulièrement compétente."
Q- Il faut dire que vous avez quand même des Beurs sur votre liste...
R- "Oui, mais ce n'est pas ça la question. Moi, je suis contre les quotas. L. Asmani et H. Cherifi sont des femmes qui effectivement sont en position éligibles, et qui vont apporter par leurs compétences un vrai dynamisme à cette liste pour démontrer que la région Ile-de-France a besoin d'un président qui identifie la région et qui fasse comprendre, entre autres aux Parisiens, le bien fondé des trois milliards qui sont dépensés chaque année dans le cadre de cette région."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 16 février 2004)