Texte intégral
Permettez-moi tout d'abord de vous dire combien je suis heureux d'accueillir à Paris, mon collègue et ami Celso Amorim. C'est notre troisième rencontre bilatérale à Paris et je prévois un voyage à l'automne, au mois d'octobre je l'espère, au Brésil.
Aujourd'hui, Celso Amorim est venu à Paris à la tête d'une importante délégation pour présider la Commission générale franco-brésilienne.
Nous avons ouvert, ce matin, la troisième édition de cette Commission qui est un instrument important de nos relations bilatérales. Pendant deux jours, trois Commissions seront réunies pour faire le point et fixer de nouvelles priorités à nos relations bilatérales pour les deux années à venir.
Tous les domaines seront abordés : les questions politiques et multilatérales que nous-mêmes avons longuement abordées ce matin et à l'occasion du déjeuner, les questions économiques qui prennent chaque jour plus d'importance avec la présence au Brésil d'entreprises françaises qui nous placent au troisième rang des investisseurs étrangers. L'objectif est, bien sûr, de les renforcer, notamment dans la perspective de la zone de libre échange, en négociation actuellement entre l'Union européenne et le Mercosur ; la coopération scientifique et technique qui a connu un essor spectaculaire au cours des dernières années et que nous voulons développer autour des priorités du gouvernement du président Lula Da Silva : l'agriculture familiale, la modernisation de l'Etat et les innovations technologiques ; enfin, les échanges culturels. Ils sont essentiels et fondent en grande partie l'estime réciproque et très profonde qui lie le Brésil et la France. Le succès du maître et ministre de la Culture, Gilberto Gil, vendredi au Zénith, vient, une nouvelle fois, de le démontrer. Nous voulons développer ces relations, avec l'organisation en 2005 d'une saison culturelle du Brésil en France qui permettra de rapprocher nos peuples et nos institutions culturelles.
Les Commissions sont réunies en ce moment-même et travailleront jusqu'à demain. Nous leur avons fixé comme objectif de consolider le partenariat qui unit la France et le Brésil, au sein de cette grande alliance stratégique que l'Union européenne et l'Amérique latine ont décidé d'instaurer, lors du sommet de Rio de Janeiro, en juin 1999.
Je suis convaincu que le Brésil et la France doivent jouer un rôle moteur dans la construction de cet espace euro-latino-américain qui peut devenir, si nous le voulons bien, un modèle pour les échanges entre les pays du Nord et du Sud.
Nous partageons, en effet, avec le Brésil la même vision d'un monde multipolaire, multilatéral et un même attachement à la diversité des cultures.
C'est sur ces bases que nous devons rechercher ensemble des réponses appropriées pour parvenir à un échange international équilibré, respectueux des identités culturelles, des équilibres sociaux, des ressources naturelles et de la souveraineté des Etats.
Q - Que pensez-vous de la réunion de lundi prochain à Londres ? Que pensez-vous de cet apparent deuxième moteur des relations euro-latino-américaines ?
R - Tout ce qui peut permettre d'accroître et d'intensifier les relations entre l'Amérique latine et l'Union européenne nous paraît, évidemment, très favorable. Nous vivons dans un monde difficile où il faut saluer les initiatives qui permettent de créer de nouveaux forums, de nouveaux centres de relations.
Nous le voyons nous-mêmes, s'agissant du continent africain. Je crois que l'heure n'est pas à la concurrence entre les Etats mais, bien au contraire, à multiplier les initiatives, multiplier leur capacité à unir leurs forces. Il y a donc tout lieu de se réjouir de ces rapprochements, de ces concertations qui ne peuvent que servir l'ambition commune.
Q - La France et le Brésil sont frontaliers par le département de la Guyane. Je voulais savoir si cette question avait été abordée et, notamment, les projets concernant le pont reliant les deux rives du fleuve Oyapock ?
R - Nous avons naturellement évoqué ce projet important comme d'autres projets concernant, en particulier, tout ce qui touche à la biodiversité. Vous savez l'attachement que nous portons à ces grandes questions environnementales. Il y a donc de nombreux projets que nous pouvons étudier ensemble et les relations excellentes entre la France et le Brésil sont une incitation supplémentaire. Le pont, c'est un engagement des deux présidents. Nous souhaitons que ce projet puisse aboutir très rapidement. Il aura, évidemment, une grande influence dans les relations entre la Guyane et le Brésil, entre la France et le Brésil. C'est pour cela que nous sommes attachés à ces projets frontaliers qui sont autant de moyens de rapprochement entre nos deux pays
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 juillet 2003)
Aujourd'hui, Celso Amorim est venu à Paris à la tête d'une importante délégation pour présider la Commission générale franco-brésilienne.
Nous avons ouvert, ce matin, la troisième édition de cette Commission qui est un instrument important de nos relations bilatérales. Pendant deux jours, trois Commissions seront réunies pour faire le point et fixer de nouvelles priorités à nos relations bilatérales pour les deux années à venir.
Tous les domaines seront abordés : les questions politiques et multilatérales que nous-mêmes avons longuement abordées ce matin et à l'occasion du déjeuner, les questions économiques qui prennent chaque jour plus d'importance avec la présence au Brésil d'entreprises françaises qui nous placent au troisième rang des investisseurs étrangers. L'objectif est, bien sûr, de les renforcer, notamment dans la perspective de la zone de libre échange, en négociation actuellement entre l'Union européenne et le Mercosur ; la coopération scientifique et technique qui a connu un essor spectaculaire au cours des dernières années et que nous voulons développer autour des priorités du gouvernement du président Lula Da Silva : l'agriculture familiale, la modernisation de l'Etat et les innovations technologiques ; enfin, les échanges culturels. Ils sont essentiels et fondent en grande partie l'estime réciproque et très profonde qui lie le Brésil et la France. Le succès du maître et ministre de la Culture, Gilberto Gil, vendredi au Zénith, vient, une nouvelle fois, de le démontrer. Nous voulons développer ces relations, avec l'organisation en 2005 d'une saison culturelle du Brésil en France qui permettra de rapprocher nos peuples et nos institutions culturelles.
Les Commissions sont réunies en ce moment-même et travailleront jusqu'à demain. Nous leur avons fixé comme objectif de consolider le partenariat qui unit la France et le Brésil, au sein de cette grande alliance stratégique que l'Union européenne et l'Amérique latine ont décidé d'instaurer, lors du sommet de Rio de Janeiro, en juin 1999.
Je suis convaincu que le Brésil et la France doivent jouer un rôle moteur dans la construction de cet espace euro-latino-américain qui peut devenir, si nous le voulons bien, un modèle pour les échanges entre les pays du Nord et du Sud.
Nous partageons, en effet, avec le Brésil la même vision d'un monde multipolaire, multilatéral et un même attachement à la diversité des cultures.
C'est sur ces bases que nous devons rechercher ensemble des réponses appropriées pour parvenir à un échange international équilibré, respectueux des identités culturelles, des équilibres sociaux, des ressources naturelles et de la souveraineté des Etats.
Q - Que pensez-vous de la réunion de lundi prochain à Londres ? Que pensez-vous de cet apparent deuxième moteur des relations euro-latino-américaines ?
R - Tout ce qui peut permettre d'accroître et d'intensifier les relations entre l'Amérique latine et l'Union européenne nous paraît, évidemment, très favorable. Nous vivons dans un monde difficile où il faut saluer les initiatives qui permettent de créer de nouveaux forums, de nouveaux centres de relations.
Nous le voyons nous-mêmes, s'agissant du continent africain. Je crois que l'heure n'est pas à la concurrence entre les Etats mais, bien au contraire, à multiplier les initiatives, multiplier leur capacité à unir leurs forces. Il y a donc tout lieu de se réjouir de ces rapprochements, de ces concertations qui ne peuvent que servir l'ambition commune.
Q - La France et le Brésil sont frontaliers par le département de la Guyane. Je voulais savoir si cette question avait été abordée et, notamment, les projets concernant le pont reliant les deux rives du fleuve Oyapock ?
R - Nous avons naturellement évoqué ce projet important comme d'autres projets concernant, en particulier, tout ce qui touche à la biodiversité. Vous savez l'attachement que nous portons à ces grandes questions environnementales. Il y a donc de nombreux projets que nous pouvons étudier ensemble et les relations excellentes entre la France et le Brésil sont une incitation supplémentaire. Le pont, c'est un engagement des deux présidents. Nous souhaitons que ce projet puisse aboutir très rapidement. Il aura, évidemment, une grande influence dans les relations entre la Guyane et le Brésil, entre la France et le Brésil. C'est pour cela que nous sommes attachés à ces projets frontaliers qui sont autant de moyens de rapprochement entre nos deux pays
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 juillet 2003)