Texte intégral
J.-M. Aphatie -.Tout à l'heure, à Bruxelles, devant les chefs d'Etat et de gouvernement européens, J. Chirac parlera au nom de la France et de l'Allemagne pour suppléer à l'absence de G. Schröder retenu à Berlin. Que vous inspire cette Première franco-allemande?
- "C'est un symbole peut-être de ce travail commun entre l'Allemagne et la France sur plusieurs dossiers européens, mais j'ai envie de dire qu'ils sont d'accord tous les deux aussi pour nous imposer cette Constitution européenne, préparée par Giscard. C'est quand même le symbole d'une Europe d'une Europe libérale qu'on est en train de nous construire."
Libérale, bien sûr, mais cette union franco-allemande, c'est positif ou c'est négatif ?
- "C'est positif qu'il y ait une coopération franco-allemande. J'ai moi-même animé la coopération entre les jeunes d'Allemagne et de France avec l'Office franco-allemand de la Jeunesse. Donc toujours plus de coopération entre les peuples, mais pas pour construire [...] une Europe libérale."
C'est parce que V. Giscard d'Estaing a présidé la Convention que vous n'aimez ce projet de Constitution ?
- "Ce n'est pas ce problème-là. C'est que sur les 460 articles que comporte la Constitution Européenne, il y en a 340 qui n'ont pas étudiés par la Convention, qui ont été révélés cet été, et qui sont des articles qui installent en fait, à travers la Constitution, c'est-à-dire à travers un outil fondamental, une politique économique libérale en Europe. C'est-à-dire qu'à travers ces articles, on nous impose la libre concurrence, la loi du marché ; des articles portent y compris sur la stabilité des prix, etc. C'est-à-dire qu'à la limite, on pourra avoir des élections en France ou dans d'autres pays ; nous serons obligés, si on adoptait cette Constitution - et nous allons lancer une campagne pour le "non" de gauche à cette Constitution -, nous serions soumis à une politique libérale, quel que soit le souhait des Français et leur traduction électorale."
Mais ces articles-là sont le prolongement de l'acte unique, puis de la monnaie unique, c'est-à-dire de l'euro que vous avez approuvé...
- "Et du traité de Maastricht... Non, l'euro, c'est simplement le problème de la monnaie. Mais là, ce n'est pas ça qui est en cause à travers la Constitution. C'est vraiment le fait qu'on veut nous imposer une politique ultralibérale à travers une Constitution. La Constitution française, ça vise normalement à régir les institutions, la démocratie, etc. Cela ne vise pas à imposer des choix économiques à des peuples, pour dix, vingt, trente, quarante ans peut-être, à venir."
Mais les choix économiques, c'était Maastricht...
- "Mais nous avons combattu le Traité de Maastricht. Nous nous sommes battus pour le "non" au Traité de Maastricht et j'espère qu'on aura un référendum. Et les communistes, nous allons lancer une grande campagne pour le "non" à cette Constitution."
Vous avez sans doute lu Lionel Jospin lundi dans Libération...
- "Bien sûr !"
Vous avez été membre de son gouvernement pendant cinq ans. Qu'est-ce que vous avez pensé de son article ?
- "Je crois qu'il faut bien définir ce que veut faire la droite aujourd'hui. Que la droite, que le gouvernement soit un gouvernement mystificateur, etc, je crois que c'est surtout un gouvernement qui veut détruire tout ce qui faisait les garanties collectives, le lien social dans notre pays. Cela a commencé par la retraite. On va venir maintenant à une réforme de la Sécurité sociale, de la protection sociale. Il y a la liberté donnée aux patrons de licencier, de mettre au chômage technique, etc. C'est vraiment un gouvernement qui a des objectifs qu'il faut combattre, et qu'il faut combattre en tirant le bilan de ce qu'a fait la gauche, c'est-à-dire que la gauche n'a pas fait les réformes nécessaires pour répondre aux attentes populaires... Et donc j'ai envie de dire qu'aujourd'hui, il serait intéressant de mener le débat, critiquer le gouvernement, battre la droite, mais mener le débat sur quelle politique il faut mener aujourd'hui la gauche."
Vous dites que la gauche n'a pas fait les réformes qui étaient nécessaires pendant cinq ans. Vous êtes restée au gouvernement pendant cinq ans. Rétrospectivement, vous regrettez d'être restée aussi longtemps au gouvernement ?
- "Je crois qu'il était juste qu'on participe d'abord, c'est la première question."
Qu'on participe, oui, mais rester ?
- "Ensuite, je pense qu'il fallait certainement gérer autrement notre participation. Je le dis en tant que ministre moi-même : est-ce que nous avons suffisamment donné à voir, mis entre les mains de notre peuple, les obstacles que nous rencontrions, les questions qui se posaient à travers la gauche plurielle ? Je pense que non. Je pense que peut-être, si on avait mis en débat, y compris le maintien ou non de notre participation au gouvernement, peut-être que cela nous aurait permis de soulever des obstacles et d'aller plus loin dans les réformes nécessaires. Je pense à la fiscalité, je pense à la démocratie, je pense aux droits des salariés dans les entreprises."
Et il aurait fallu partir avant ?
- "Je ne sais pas. Peut-être qu'il fallait surtout, vraiment mettre entre les mains de notre peuple toutes les grandes questions. Par exemple, le vote du financement de la sécurité sociale : on s'est abstenu, parce que la question, c'était de quitter ou non le gouvernement si on votait contre. C'est peut-être cette question-là qu'il aurait fallu mettre en débat."
La question de l'union avec les socialistes vous est de nouveau posée à l'occasion des élections régionales de mars 2004. J.-P. Huchon, président socialiste sortant de la région Ile-de-France, tenait un meeting hier soir à Paris. "Le bilan que je porte, a t-il dit, est celui de toute la gauche. Comment imaginer, comment comprendre qu'après avoir travaillé ensemble, la première échéance électorale puisse suffire à nous désunir ?" Que répondez-vous à J.-P. Huchon ?
- "Il n'était pas question de désunion. Simplement, je crois qu'il faut inventer une nouvelle façon de faire de la politique."
La question, c'est de savoir si vous allez seuls ou pas aux élections régionales...
- "Non, ce n'est pas ça la question !"
C'est la question que je vous pose !
- "C'est la question que pose J.-P. Huchon. Nous, on veut répondre autrement. On veut dire : quel projet ? Pour quel projet la gauche peut se rassembler - en Ile-de-France et ailleurs - pour les régionales, ou demain pour les européennes ? Donc nous avons mis en débat un projet pour l'Ile-de-France. Nous tenons des forums en Ile-de-France et dans toutes les autres régions. Nous discutons du fond, des choix politiques. Nous invitons d'ailleurs les Verts, le Parti socialiste, toutes les forces de gauche, qu'ils viennent. Nous leur demandons, à elles aussi, de présenter leurs propositions et nous allons voir, au fur et à mesure de ces forums, tout au long du mois de novembre, et début décembre, si nous sommes capables de nous mettre d'accord sur un choix politique fort."
Vous n'excluez pas aujourd'hui que le Parti communiste présente des listes, seul, aux élections régionales ?
- "Mon souhait, c'est qu'il y ait un rassemblement sur les choix politiques forts. Si ce n'était pas possible - mais vraiment on se bat pour que ce soit possible -, oui, bien sûr, je ne l'exclus pas !"
Est-ce que vous avez le choix, quand on fait 3,37 % au premier tour de l'élection présidentielle ? Est-ce que vous avez la possibilité d'aller tout seuls encore aux élections ?
- "Est-ce qu'on a la volonté de porter des choix politiques qui répondent aux attentes populaires ? Ou est-ce qu'on pense qu'aujourd'hui ce n'est plus possible, et qu'il faut se ranger derrière une politique sur laquelle on n'est pas d'accord sur des points importants. C'est une question de courage politique et d'honnêteté politique par rapport à nos électeurs quand même."
Vous êtes élue en Seine-St-Denis, vous êtes députée. On lit, on entend beaucoup que D. Voynet a envie de devenir sénatrice en septembre 2004 et qu'elle pourrait se présenter en Seine-St-Denis. Comment l'accueilleriez-vous le cas échéant ?
- "Si Dominique est candidate, on l'accueillera, il n'y a pas de problème. La Seine-St-Denis est un département très chaleureux, très convivial. C'est un département vraiment où beaucoup de gens viennent parce qu'il s'y trouve de la fraternité et de la solidarité, donc il y aura cette attitude-là."
Donc, bienvenue Dominique Voynet...
- "Oui, pas de problème !"
Une question personnelle : vous avez fumé ? Est-ce que vous fumez encore aujourd'hui ?
-"Je ne fume plus depuis cinq ans. Je fumais énormément, je fumais beaucoup. J'ai arrêté il y a cinq ans et je conseille de le faire parce qu'on retrouve beaucoup de liberté."
Lundi, les taxes sur le tabac vont augmenter beaucoup et puis encore le 1er janvier. Qu'est-ce que vous pensez de cette augmentation des taxes ?
- "Il faut lutter - la loi Evin le faisait - contre le tabac. L'augmentation des taxes, c'est avant tout pour remplir les caisses de l'Etat, c'est surtout ça le but."
Non, le but, d'après J.-F. Mattei, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait plus de fumeurs en France...
- "Oui, mais il semblerait que ça ne ralentisse pas en fait ceux qui fument. J'entendais encore ce matin le témoignage de jeunes lycéens, qui râlaient sur les augmentations mais qui étaient décidés à continuer à fumer. Donc il faut faire de la prévention, il faut leur expliquer. Ils n'ont pas peur sur les questions de santé. J'entendais qu'ils disaient : ça ne fait rien si je suis malade... Il faut surtout leur dire que c'est une question d'être libre."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 20 octobre 2003)
- "C'est un symbole peut-être de ce travail commun entre l'Allemagne et la France sur plusieurs dossiers européens, mais j'ai envie de dire qu'ils sont d'accord tous les deux aussi pour nous imposer cette Constitution européenne, préparée par Giscard. C'est quand même le symbole d'une Europe d'une Europe libérale qu'on est en train de nous construire."
Libérale, bien sûr, mais cette union franco-allemande, c'est positif ou c'est négatif ?
- "C'est positif qu'il y ait une coopération franco-allemande. J'ai moi-même animé la coopération entre les jeunes d'Allemagne et de France avec l'Office franco-allemand de la Jeunesse. Donc toujours plus de coopération entre les peuples, mais pas pour construire [...] une Europe libérale."
C'est parce que V. Giscard d'Estaing a présidé la Convention que vous n'aimez ce projet de Constitution ?
- "Ce n'est pas ce problème-là. C'est que sur les 460 articles que comporte la Constitution Européenne, il y en a 340 qui n'ont pas étudiés par la Convention, qui ont été révélés cet été, et qui sont des articles qui installent en fait, à travers la Constitution, c'est-à-dire à travers un outil fondamental, une politique économique libérale en Europe. C'est-à-dire qu'à travers ces articles, on nous impose la libre concurrence, la loi du marché ; des articles portent y compris sur la stabilité des prix, etc. C'est-à-dire qu'à la limite, on pourra avoir des élections en France ou dans d'autres pays ; nous serons obligés, si on adoptait cette Constitution - et nous allons lancer une campagne pour le "non" de gauche à cette Constitution -, nous serions soumis à une politique libérale, quel que soit le souhait des Français et leur traduction électorale."
Mais ces articles-là sont le prolongement de l'acte unique, puis de la monnaie unique, c'est-à-dire de l'euro que vous avez approuvé...
- "Et du traité de Maastricht... Non, l'euro, c'est simplement le problème de la monnaie. Mais là, ce n'est pas ça qui est en cause à travers la Constitution. C'est vraiment le fait qu'on veut nous imposer une politique ultralibérale à travers une Constitution. La Constitution française, ça vise normalement à régir les institutions, la démocratie, etc. Cela ne vise pas à imposer des choix économiques à des peuples, pour dix, vingt, trente, quarante ans peut-être, à venir."
Mais les choix économiques, c'était Maastricht...
- "Mais nous avons combattu le Traité de Maastricht. Nous nous sommes battus pour le "non" au Traité de Maastricht et j'espère qu'on aura un référendum. Et les communistes, nous allons lancer une grande campagne pour le "non" à cette Constitution."
Vous avez sans doute lu Lionel Jospin lundi dans Libération...
- "Bien sûr !"
Vous avez été membre de son gouvernement pendant cinq ans. Qu'est-ce que vous avez pensé de son article ?
- "Je crois qu'il faut bien définir ce que veut faire la droite aujourd'hui. Que la droite, que le gouvernement soit un gouvernement mystificateur, etc, je crois que c'est surtout un gouvernement qui veut détruire tout ce qui faisait les garanties collectives, le lien social dans notre pays. Cela a commencé par la retraite. On va venir maintenant à une réforme de la Sécurité sociale, de la protection sociale. Il y a la liberté donnée aux patrons de licencier, de mettre au chômage technique, etc. C'est vraiment un gouvernement qui a des objectifs qu'il faut combattre, et qu'il faut combattre en tirant le bilan de ce qu'a fait la gauche, c'est-à-dire que la gauche n'a pas fait les réformes nécessaires pour répondre aux attentes populaires... Et donc j'ai envie de dire qu'aujourd'hui, il serait intéressant de mener le débat, critiquer le gouvernement, battre la droite, mais mener le débat sur quelle politique il faut mener aujourd'hui la gauche."
Vous dites que la gauche n'a pas fait les réformes qui étaient nécessaires pendant cinq ans. Vous êtes restée au gouvernement pendant cinq ans. Rétrospectivement, vous regrettez d'être restée aussi longtemps au gouvernement ?
- "Je crois qu'il était juste qu'on participe d'abord, c'est la première question."
Qu'on participe, oui, mais rester ?
- "Ensuite, je pense qu'il fallait certainement gérer autrement notre participation. Je le dis en tant que ministre moi-même : est-ce que nous avons suffisamment donné à voir, mis entre les mains de notre peuple, les obstacles que nous rencontrions, les questions qui se posaient à travers la gauche plurielle ? Je pense que non. Je pense que peut-être, si on avait mis en débat, y compris le maintien ou non de notre participation au gouvernement, peut-être que cela nous aurait permis de soulever des obstacles et d'aller plus loin dans les réformes nécessaires. Je pense à la fiscalité, je pense à la démocratie, je pense aux droits des salariés dans les entreprises."
Et il aurait fallu partir avant ?
- "Je ne sais pas. Peut-être qu'il fallait surtout, vraiment mettre entre les mains de notre peuple toutes les grandes questions. Par exemple, le vote du financement de la sécurité sociale : on s'est abstenu, parce que la question, c'était de quitter ou non le gouvernement si on votait contre. C'est peut-être cette question-là qu'il aurait fallu mettre en débat."
La question de l'union avec les socialistes vous est de nouveau posée à l'occasion des élections régionales de mars 2004. J.-P. Huchon, président socialiste sortant de la région Ile-de-France, tenait un meeting hier soir à Paris. "Le bilan que je porte, a t-il dit, est celui de toute la gauche. Comment imaginer, comment comprendre qu'après avoir travaillé ensemble, la première échéance électorale puisse suffire à nous désunir ?" Que répondez-vous à J.-P. Huchon ?
- "Il n'était pas question de désunion. Simplement, je crois qu'il faut inventer une nouvelle façon de faire de la politique."
La question, c'est de savoir si vous allez seuls ou pas aux élections régionales...
- "Non, ce n'est pas ça la question !"
C'est la question que je vous pose !
- "C'est la question que pose J.-P. Huchon. Nous, on veut répondre autrement. On veut dire : quel projet ? Pour quel projet la gauche peut se rassembler - en Ile-de-France et ailleurs - pour les régionales, ou demain pour les européennes ? Donc nous avons mis en débat un projet pour l'Ile-de-France. Nous tenons des forums en Ile-de-France et dans toutes les autres régions. Nous discutons du fond, des choix politiques. Nous invitons d'ailleurs les Verts, le Parti socialiste, toutes les forces de gauche, qu'ils viennent. Nous leur demandons, à elles aussi, de présenter leurs propositions et nous allons voir, au fur et à mesure de ces forums, tout au long du mois de novembre, et début décembre, si nous sommes capables de nous mettre d'accord sur un choix politique fort."
Vous n'excluez pas aujourd'hui que le Parti communiste présente des listes, seul, aux élections régionales ?
- "Mon souhait, c'est qu'il y ait un rassemblement sur les choix politiques forts. Si ce n'était pas possible - mais vraiment on se bat pour que ce soit possible -, oui, bien sûr, je ne l'exclus pas !"
Est-ce que vous avez le choix, quand on fait 3,37 % au premier tour de l'élection présidentielle ? Est-ce que vous avez la possibilité d'aller tout seuls encore aux élections ?
- "Est-ce qu'on a la volonté de porter des choix politiques qui répondent aux attentes populaires ? Ou est-ce qu'on pense qu'aujourd'hui ce n'est plus possible, et qu'il faut se ranger derrière une politique sur laquelle on n'est pas d'accord sur des points importants. C'est une question de courage politique et d'honnêteté politique par rapport à nos électeurs quand même."
Vous êtes élue en Seine-St-Denis, vous êtes députée. On lit, on entend beaucoup que D. Voynet a envie de devenir sénatrice en septembre 2004 et qu'elle pourrait se présenter en Seine-St-Denis. Comment l'accueilleriez-vous le cas échéant ?
- "Si Dominique est candidate, on l'accueillera, il n'y a pas de problème. La Seine-St-Denis est un département très chaleureux, très convivial. C'est un département vraiment où beaucoup de gens viennent parce qu'il s'y trouve de la fraternité et de la solidarité, donc il y aura cette attitude-là."
Donc, bienvenue Dominique Voynet...
- "Oui, pas de problème !"
Une question personnelle : vous avez fumé ? Est-ce que vous fumez encore aujourd'hui ?
-"Je ne fume plus depuis cinq ans. Je fumais énormément, je fumais beaucoup. J'ai arrêté il y a cinq ans et je conseille de le faire parce qu'on retrouve beaucoup de liberté."
Lundi, les taxes sur le tabac vont augmenter beaucoup et puis encore le 1er janvier. Qu'est-ce que vous pensez de cette augmentation des taxes ?
- "Il faut lutter - la loi Evin le faisait - contre le tabac. L'augmentation des taxes, c'est avant tout pour remplir les caisses de l'Etat, c'est surtout ça le but."
Non, le but, d'après J.-F. Mattei, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait plus de fumeurs en France...
- "Oui, mais il semblerait que ça ne ralentisse pas en fait ceux qui fument. J'entendais encore ce matin le témoignage de jeunes lycéens, qui râlaient sur les augmentations mais qui étaient décidés à continuer à fumer. Donc il faut faire de la prévention, il faut leur expliquer. Ils n'ont pas peur sur les questions de santé. J'entendais qu'ils disaient : ça ne fait rien si je suis malade... Il faut surtout leur dire que c'est une question d'être libre."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 20 octobre 2003)