Texte intégral
Q - Le Forum social européen ouvre ses portes aujourd'hui en banlieue parisienne. A l'époque de la cohabitation, les partis de droite se rendaient volontiers à Porto Alegre. Là, ils restent en retrait. Ce n'est plus à la mode ?
R - Droite et gauche sont allées à Porto Alegre. Il est vrai qu'un certain nombre de sujets sont très bien posés. Les réponses ne sont pas toujours très claires mais, manifestement, quand on constate la mobilisation qui existe pour ce genre de manifestation, soit lors du G8, soit cet été au Larzac, soit maintenant à Paris, on se retrouve dans une situation où il est en train de se créer une nouvelle culture politique de militants bénévoles, qui reçoivent sous la tente près de 50.000 ou 60.000 personnes, pendant que, parallèlement, on voit aussi à Paris, dans les ors de la République, les syndicats essayer de faire un contre-combat...
Q - Et les partis politiques dans tout ça ? Est-ce que cette nouvelle culture politique ne vous échappe-t-elle pas un peu ?
R - Je crois qu'elle va échapper un petit peu à tout le monde, en termes d'engagement politique. Ceux qui se manifestent dans ce genre de réunion ne sont pas des gens séduits par la gauche plurielle. Est-ce qu'ils sont séduits par notre capacité de réponse à l'organisation du monde ? Ce qui est clair, c'est que nous, de notre côté, le président Chirac, donc la France, disons qu'il faut créer une agence internationale pour l'environnement, un conseil économique et social. Ce sont les propositions qu'il a faites, qui me paraissent tout à fait cohérentes. Et, au niveau français, c'est une augmentation précise, puisque 0,5 % du PIB sera consacré à l'aide au développement. On a triplé les fonds pour la lutte contre le sida et la tuberculose...
Q - Il y a quand même eu un rappel à l'ordre, parce que la promesse n'avait pas été tenue...
R - Elles sont tenues, donc c'est fait. Et c'est nous qui avons fait pression de façon à ce qu'à l'Unesco soit validée la diversité culturelle. Donc, je crois que l'on prend notre part dans cette démarche. On apporte des solutions, parce qu'il est sûr que le problème de la mal gouvernance dans le monde est réel.
Q - A propos de l'Irak, vous avez vu que Paul Bremer a été rappelé d'urgence à Washington pour consultation. On dit que ce n'est pas pour limogeage et que les Américains souhaiteraient accélérer la transition du pouvoir vers les Irakiens. Selon vous, est-ce une accélération du départ des Américains ?
R - On a toujours dit la même chose : intégrité territoriale, souveraineté pour les Irakiens. Plus le calendrier est court, plus la démarche politique peut être engagée, plus vite les problèmes seront réglés. La situation aujourd'hui en Irak est préoccupante, c'est évident. Les Américains qui sont là-bas, avec les membres de la coalition, se retrouvent dans une situation où ils ont la nécessité d'apporter des solutions politiques à ce problème, avant que cela ne s'envenime.
Q - Avez-vous connaissance de Français qui seraient allés combattre aux côtés de certains terroristes ?
R - Non, pas du tout, j'ai connaissance d'ONG françaises que l'on a aidées sur le terrain, pour remettre la vie en marche et aider ceux qui souffrent, notamment en ce qui concerne le problème de l'eau.
Q - Quand vous voyez le journal du Congrès qui écrit que la France avait raison, cela vous fait quelle impression ?
R - Il faut regarder devant. Les Américains sont nos amis et nos alliés, ils le sont et le resteront. Aujourd'hui, on est devant un problème majeur. Il faut trouver une solution pour sortir de là et il n'y a pas cinquante solutions à nos yeux. C'est ce que nous disons et nous répétons depuis le début : il faut passer par l'ONU, dans le cadre multilatéral.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2003)
R - Droite et gauche sont allées à Porto Alegre. Il est vrai qu'un certain nombre de sujets sont très bien posés. Les réponses ne sont pas toujours très claires mais, manifestement, quand on constate la mobilisation qui existe pour ce genre de manifestation, soit lors du G8, soit cet été au Larzac, soit maintenant à Paris, on se retrouve dans une situation où il est en train de se créer une nouvelle culture politique de militants bénévoles, qui reçoivent sous la tente près de 50.000 ou 60.000 personnes, pendant que, parallèlement, on voit aussi à Paris, dans les ors de la République, les syndicats essayer de faire un contre-combat...
Q - Et les partis politiques dans tout ça ? Est-ce que cette nouvelle culture politique ne vous échappe-t-elle pas un peu ?
R - Je crois qu'elle va échapper un petit peu à tout le monde, en termes d'engagement politique. Ceux qui se manifestent dans ce genre de réunion ne sont pas des gens séduits par la gauche plurielle. Est-ce qu'ils sont séduits par notre capacité de réponse à l'organisation du monde ? Ce qui est clair, c'est que nous, de notre côté, le président Chirac, donc la France, disons qu'il faut créer une agence internationale pour l'environnement, un conseil économique et social. Ce sont les propositions qu'il a faites, qui me paraissent tout à fait cohérentes. Et, au niveau français, c'est une augmentation précise, puisque 0,5 % du PIB sera consacré à l'aide au développement. On a triplé les fonds pour la lutte contre le sida et la tuberculose...
Q - Il y a quand même eu un rappel à l'ordre, parce que la promesse n'avait pas été tenue...
R - Elles sont tenues, donc c'est fait. Et c'est nous qui avons fait pression de façon à ce qu'à l'Unesco soit validée la diversité culturelle. Donc, je crois que l'on prend notre part dans cette démarche. On apporte des solutions, parce qu'il est sûr que le problème de la mal gouvernance dans le monde est réel.
Q - A propos de l'Irak, vous avez vu que Paul Bremer a été rappelé d'urgence à Washington pour consultation. On dit que ce n'est pas pour limogeage et que les Américains souhaiteraient accélérer la transition du pouvoir vers les Irakiens. Selon vous, est-ce une accélération du départ des Américains ?
R - On a toujours dit la même chose : intégrité territoriale, souveraineté pour les Irakiens. Plus le calendrier est court, plus la démarche politique peut être engagée, plus vite les problèmes seront réglés. La situation aujourd'hui en Irak est préoccupante, c'est évident. Les Américains qui sont là-bas, avec les membres de la coalition, se retrouvent dans une situation où ils ont la nécessité d'apporter des solutions politiques à ce problème, avant que cela ne s'envenime.
Q - Avez-vous connaissance de Français qui seraient allés combattre aux côtés de certains terroristes ?
R - Non, pas du tout, j'ai connaissance d'ONG françaises que l'on a aidées sur le terrain, pour remettre la vie en marche et aider ceux qui souffrent, notamment en ce qui concerne le problème de l'eau.
Q - Quand vous voyez le journal du Congrès qui écrit que la France avait raison, cela vous fait quelle impression ?
R - Il faut regarder devant. Les Américains sont nos amis et nos alliés, ils le sont et le resteront. Aujourd'hui, on est devant un problème majeur. Il faut trouver une solution pour sortir de là et il n'y a pas cinquante solutions à nos yeux. C'est ce que nous disons et nous répétons depuis le début : il faut passer par l'ONU, dans le cadre multilatéral.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2003)