Texte intégral
Q- R. Sicard-. Hier, un attentat a été commis en Syrie, à Damas. La veille, on avait appris qu'une action terroriste avait été déjoué de justesse en Jordanie. Vous êtes ministre Délégué à l'Intérieur, auprès de D. De Villepin. Ce type d'attentat est-il possible aussi en France ?
R - "Voilà qui confirme en tout cas que la menace est globale, et que l'on peut toucher tous les points au monde. C'est vrai qu'il n'y a pas de menace directe et immédiate qui soit décelée aujourd'hui pour ce qui concerne notre pays. En revanche, D. De Villepin l'a encore rappelé hier, la mobilisation est extrêmement forte, parce que, sur tous ces sujets nous devons être très vigilants. C'est vrai que la présence sur notre territoire d'individus qui soient liés à des associations terroristes, qui soient aguerris à des actes terroristes, exige une grande mobilisation."
Q- Vous faites allusion à l'imam de Vénissieux ?
R - "Enfin, il y a eu..."
Q- Il a été expulsé parce qu'il disait que, dans le Coran, il était permis de battre sa femme, mais il est aussi soupçonné d'être lié à des réseaux terroristes. L'expulsion a été annulée par le tribunal administratif, c'est en cassation. Si le Conseil d'Etat annulait aussi la décision, que se passerait-il ?
R - "C'est la raison pour laquelle le ministre de l'Intérieur a eu l'occasion de le redire hier : il a pris la décision d'aller en cassation devant le Conseil d'Etat, parce que sur deux affaires comparables, dans deux endroits différents, deux tribunaux en première instance n'ont pas donné la même décision et donc c'est vrai qu'il importe maintenant de savoir ce qu'il en est. Nous avons le souci évidemment de concilier les libertés. Et en même temps, le principe de sécurité. Il faut donc savoir exactement quelles sont les pièces que l'on doit produire, sachant que naturellement dans les affaires de terrorisme, il y a une grande prudence à avoir par rapport aux documents que nous produisons, parce qu'il y a dedans des informations qui sont nécessaires aux enquêteurs. C'est vrai que, dans l'hypothèse où, effectivement, nous n'aurions pas une vision suffisamment claire de ce qui doit être fait, peut-être faudrait-il alors prendre une décision et changer la loi. C'est ce qu'a évoqué D. De Villepin, hier."
Q- Une nouvelle loi dirait quoi dans ce domaine ?
R - "On le verra bien. Je crois que la première étape est déjà d'attendre la décision du Conseil d'Etat qui a été saisi en cassation. Nous sommes évidemment très attentifs à respecter le droit, à respecter le principe des libertés, mais aussi, je crois que personne ne doit en douter, à assurer la sécurité des personnes sur notre territoire, notamment face à la menace terroriste."
Q- Revenons un moment sur la mobilisation anti-terroriste : le plan Vigipirate reste d'actualité. Y a-t-il des nouvelles mesures qui vont être prises après ce qui s'est passé à Damas et à Amman, en Jordanie ?
R - "Ce que je peux vous dire, c'est que sur ces sujets, en tout cas, la France a vocation à être en pointe notamment au plan technologique. Car ce qui est absolument essentiel dans la lutte contre le terrorisme, c'est, bien sûr, tout ce qui touche aux renseignements, et notamment à la coopération entre les différents pays qui luttent contre le terrorisme. Et de ce point de vue, il y a besoin d'outils technologiques. Et la France a vocation, elle est déjà d'un très bon niveau, à être parmi les pays les plus en pointe de ce point de vue."
Q- Autre sujet : les difficultés du Gouvernement. J.-P. Raffarin a envoyé une lettre en début de semaine aux parlementaires pour leur demander de se remobiliser, d'aller en avant. Cela veut-il dire que le moral n'est pas très bon chez les parlementaires de la majorité ?
R - "Cela veut dire qu'il est tout à fait normal pour le Premier ministre, chef de la majorité, d'écrire à ses parlementaires, à la fois, puisque c'est la semaine de la rentrée. Et puis..."
Q- C'est normal mais ce n'est pas très fréquent.
R - "... Mais enfin, dois-je vous rappeler qu'il y a eu des élections régionales, qu'elles ont eu des résultats qui ont montré qu'il fallait, effectivement, en appeler à la mobilisation sur des sujets concrets. Après tout, c'est tout à fait normal qu'il y ait l'expression d'interrogation, ici ou là. Puisque, les sujets que nous abordons sont tous difficiles, et qu'il faut les assumer parce que c'est notre responsabilité que de le faire au service de la France. Que cela soit sur l'assurance-maladie, la cohésion sociale, l'emploi, la sécurité, autant de sujets sur lesquels il faut se dire les choses franchement."
Q- Mais il y a une vraie grogne quand même au sein des parlementaires de l'UMP. Par exemple, on doit bientôt discuter de la suppression du jour ferié. Ils ne sont pas d'accord, ils ne veulent pas.
R - "Il y a des discussions sur le choix des modalités d'application. Mais enfin, là encore, chacun se souvient des raisons qui nous ont conduits à prendre cette décision : c'est une décision qui concerne la solidarité nationale. Les Français sont-ils prêts, face à une situation qui est celle de la réalité démographique d'aujourd'hui - c'est-à-dire, que nous vivons de plus en plus longtemps, et que nous avons donc désormais - à prendre en considération nos aînés, y compris en termes matériels. On a vu le drame de la canicule, mais cela va bien au-delà. Une famille sur deux, d'ici dix ans, sera concernée par la maladie d'Alzheimer. Cela vaut peut-être la peine de se demander si on ne doit pas, pour une fois, en France, anticiper les choses. Un jour de travail et de solidarité..."
Q- L'UMP, eux, ils ne le comprennent pas.
R - "Mais c'est un débat qui n'est pas simple ! Parce que beaucoup de Français se posent aussi ces questions-là. Et donc, il est important et de notre responsabilité d'y répondre, d'être en anticipation. Sinon, à quoi sert-il de gouverner un pays si ce n'est pas justement pour essayer de proposer, en avant, un certain nombre de solutions, qui ne sont pas des solutions les plus simples. Ce serait beaucoup plus facile, comme c'était le cas sous le gouvernement de M. Jospin, de dire : eh bien tiens, on vous offre une demi-journée de congé supplémentaire par semaine, cela a été les 35 heures. Cela, c'est sûr que personne ne peut être contre au départ, même si après il faut en payer l'addition. Aujourd'hui, nous sommes dans un moment où il faut proposer aux Français de regarder l'avenir, de lever des impasses, que personne n'a voulu assumer avant. C'est sûr, c'est plus difficile de les assumer, et en même temps, c'est notre devoir."
Q- Et les députés UMP, malgré tout, disent : on ne nous écoute pas, le Gouvernement ne nous écoute pas !
R - "Mais je crois que c'est très important justement, qu'à travers la lettre qui a été adressée aux parlementaires, les réunions qui ont lieu en ce moment, on puisse justement parler de tout cela. C'est le reflet des interrogations qu'ont les Français, elles sont donc tout à fait légitimes. Il reste, bien sûr, pour nous de les entendre et de voir à travers des modalités d'application ce que l'on peut faire pour que chacun y trouve de quoi être satisfait par rapport à l'exercice de ses responsabilités."
Q- Ce qui est nouveau, c'est que J. Chirac lui-même va descendre dans l'arène. Demain, il y aura une grande conférence de presse à l'Elysée, c'est assez inhabituel. Cela veut dire que c'est le branle-bas de combat général à la tête de l'Etat ?
R - "Enfin, "c'est inhabituel"... Les circonstances..."
Q- Une grande conférence de presse c'est pas souvent.
R - "Oui, enfin, non. Mais en même temps il y a un grand rendez-vous puisque, je vous rappelle que nous sommes à très peu de jours de l'adhésion officielle, de l'entrée officielle de très nombreux pays dans l'Europe. Et donc, c'est un rendez-vous suffisamment historique pour que, effectivement, il y ait pour le chef de de l'Etat un certain nombre de choses à dire aux Français. C'est vrai que, de ce point de vue, c'est un moment important."
Q- Mais dans la majorité beaucoup demandaient à ce que J. Chirac "mouille" un peu la chemise, comme on dit.
R - "En tout cas, il s'exprimera sur l'Europe principalement, jeudi. Pour ce le reste, ce qui je crois est également important, c'est que, au sein du Gouvernement, de la majorité, on évoque tous ces sujets, sans complexe, sans tabou, parce que je crois qu'il n'y a rien de pire que la langue de bois pour parler des choses qui intéressent les gens. Donc, aujourd'hui, il faut qu'on dise tout cela franchement. Aussi bien sur les sujets internationaux qu'européens ou français. Il y a des grands enjeux à venir."
Q- Un mot sur les élections européennes, c'est dans moins de deux mois. La droite est très divisée. Est-ce risqué pour l'UMP ?
R - "Enfin, écoutez, en tout cas, cela doit être une bonne occasion de parler ensemble d'Europe. Il est temps de le faire. Et cela concerne..."
Q- En général, on parle de l'ouverture de l'Europe aux Européens...
R- "Je suis d'accord avec vous. Mais c'est pour cela que ce soit l'occasion de faire le lien entre les grands enjeux nationaux et les grands enjeux de l'Europe. Parce que cela concerne l'Europe de la sécurité - et cela nous concerne tous au quotidien - ; l'Europe de l'emploi et de la croissance - il est grand temps de travailler plus encore ensemble sur ce sujet qu'auparavant - ; et puis, bien entendu, les grands projets, des grands dossiers, notamment industriels, qui concernent les transports, l'énergie, bref qui concernent l'avenir."
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 29 avril 2004)
R - "Voilà qui confirme en tout cas que la menace est globale, et que l'on peut toucher tous les points au monde. C'est vrai qu'il n'y a pas de menace directe et immédiate qui soit décelée aujourd'hui pour ce qui concerne notre pays. En revanche, D. De Villepin l'a encore rappelé hier, la mobilisation est extrêmement forte, parce que, sur tous ces sujets nous devons être très vigilants. C'est vrai que la présence sur notre territoire d'individus qui soient liés à des associations terroristes, qui soient aguerris à des actes terroristes, exige une grande mobilisation."
Q- Vous faites allusion à l'imam de Vénissieux ?
R - "Enfin, il y a eu..."
Q- Il a été expulsé parce qu'il disait que, dans le Coran, il était permis de battre sa femme, mais il est aussi soupçonné d'être lié à des réseaux terroristes. L'expulsion a été annulée par le tribunal administratif, c'est en cassation. Si le Conseil d'Etat annulait aussi la décision, que se passerait-il ?
R - "C'est la raison pour laquelle le ministre de l'Intérieur a eu l'occasion de le redire hier : il a pris la décision d'aller en cassation devant le Conseil d'Etat, parce que sur deux affaires comparables, dans deux endroits différents, deux tribunaux en première instance n'ont pas donné la même décision et donc c'est vrai qu'il importe maintenant de savoir ce qu'il en est. Nous avons le souci évidemment de concilier les libertés. Et en même temps, le principe de sécurité. Il faut donc savoir exactement quelles sont les pièces que l'on doit produire, sachant que naturellement dans les affaires de terrorisme, il y a une grande prudence à avoir par rapport aux documents que nous produisons, parce qu'il y a dedans des informations qui sont nécessaires aux enquêteurs. C'est vrai que, dans l'hypothèse où, effectivement, nous n'aurions pas une vision suffisamment claire de ce qui doit être fait, peut-être faudrait-il alors prendre une décision et changer la loi. C'est ce qu'a évoqué D. De Villepin, hier."
Q- Une nouvelle loi dirait quoi dans ce domaine ?
R - "On le verra bien. Je crois que la première étape est déjà d'attendre la décision du Conseil d'Etat qui a été saisi en cassation. Nous sommes évidemment très attentifs à respecter le droit, à respecter le principe des libertés, mais aussi, je crois que personne ne doit en douter, à assurer la sécurité des personnes sur notre territoire, notamment face à la menace terroriste."
Q- Revenons un moment sur la mobilisation anti-terroriste : le plan Vigipirate reste d'actualité. Y a-t-il des nouvelles mesures qui vont être prises après ce qui s'est passé à Damas et à Amman, en Jordanie ?
R - "Ce que je peux vous dire, c'est que sur ces sujets, en tout cas, la France a vocation à être en pointe notamment au plan technologique. Car ce qui est absolument essentiel dans la lutte contre le terrorisme, c'est, bien sûr, tout ce qui touche aux renseignements, et notamment à la coopération entre les différents pays qui luttent contre le terrorisme. Et de ce point de vue, il y a besoin d'outils technologiques. Et la France a vocation, elle est déjà d'un très bon niveau, à être parmi les pays les plus en pointe de ce point de vue."
Q- Autre sujet : les difficultés du Gouvernement. J.-P. Raffarin a envoyé une lettre en début de semaine aux parlementaires pour leur demander de se remobiliser, d'aller en avant. Cela veut-il dire que le moral n'est pas très bon chez les parlementaires de la majorité ?
R - "Cela veut dire qu'il est tout à fait normal pour le Premier ministre, chef de la majorité, d'écrire à ses parlementaires, à la fois, puisque c'est la semaine de la rentrée. Et puis..."
Q- C'est normal mais ce n'est pas très fréquent.
R - "... Mais enfin, dois-je vous rappeler qu'il y a eu des élections régionales, qu'elles ont eu des résultats qui ont montré qu'il fallait, effectivement, en appeler à la mobilisation sur des sujets concrets. Après tout, c'est tout à fait normal qu'il y ait l'expression d'interrogation, ici ou là. Puisque, les sujets que nous abordons sont tous difficiles, et qu'il faut les assumer parce que c'est notre responsabilité que de le faire au service de la France. Que cela soit sur l'assurance-maladie, la cohésion sociale, l'emploi, la sécurité, autant de sujets sur lesquels il faut se dire les choses franchement."
Q- Mais il y a une vraie grogne quand même au sein des parlementaires de l'UMP. Par exemple, on doit bientôt discuter de la suppression du jour ferié. Ils ne sont pas d'accord, ils ne veulent pas.
R - "Il y a des discussions sur le choix des modalités d'application. Mais enfin, là encore, chacun se souvient des raisons qui nous ont conduits à prendre cette décision : c'est une décision qui concerne la solidarité nationale. Les Français sont-ils prêts, face à une situation qui est celle de la réalité démographique d'aujourd'hui - c'est-à-dire, que nous vivons de plus en plus longtemps, et que nous avons donc désormais - à prendre en considération nos aînés, y compris en termes matériels. On a vu le drame de la canicule, mais cela va bien au-delà. Une famille sur deux, d'ici dix ans, sera concernée par la maladie d'Alzheimer. Cela vaut peut-être la peine de se demander si on ne doit pas, pour une fois, en France, anticiper les choses. Un jour de travail et de solidarité..."
Q- L'UMP, eux, ils ne le comprennent pas.
R - "Mais c'est un débat qui n'est pas simple ! Parce que beaucoup de Français se posent aussi ces questions-là. Et donc, il est important et de notre responsabilité d'y répondre, d'être en anticipation. Sinon, à quoi sert-il de gouverner un pays si ce n'est pas justement pour essayer de proposer, en avant, un certain nombre de solutions, qui ne sont pas des solutions les plus simples. Ce serait beaucoup plus facile, comme c'était le cas sous le gouvernement de M. Jospin, de dire : eh bien tiens, on vous offre une demi-journée de congé supplémentaire par semaine, cela a été les 35 heures. Cela, c'est sûr que personne ne peut être contre au départ, même si après il faut en payer l'addition. Aujourd'hui, nous sommes dans un moment où il faut proposer aux Français de regarder l'avenir, de lever des impasses, que personne n'a voulu assumer avant. C'est sûr, c'est plus difficile de les assumer, et en même temps, c'est notre devoir."
Q- Et les députés UMP, malgré tout, disent : on ne nous écoute pas, le Gouvernement ne nous écoute pas !
R - "Mais je crois que c'est très important justement, qu'à travers la lettre qui a été adressée aux parlementaires, les réunions qui ont lieu en ce moment, on puisse justement parler de tout cela. C'est le reflet des interrogations qu'ont les Français, elles sont donc tout à fait légitimes. Il reste, bien sûr, pour nous de les entendre et de voir à travers des modalités d'application ce que l'on peut faire pour que chacun y trouve de quoi être satisfait par rapport à l'exercice de ses responsabilités."
Q- Ce qui est nouveau, c'est que J. Chirac lui-même va descendre dans l'arène. Demain, il y aura une grande conférence de presse à l'Elysée, c'est assez inhabituel. Cela veut dire que c'est le branle-bas de combat général à la tête de l'Etat ?
R - "Enfin, "c'est inhabituel"... Les circonstances..."
Q- Une grande conférence de presse c'est pas souvent.
R - "Oui, enfin, non. Mais en même temps il y a un grand rendez-vous puisque, je vous rappelle que nous sommes à très peu de jours de l'adhésion officielle, de l'entrée officielle de très nombreux pays dans l'Europe. Et donc, c'est un rendez-vous suffisamment historique pour que, effectivement, il y ait pour le chef de de l'Etat un certain nombre de choses à dire aux Français. C'est vrai que, de ce point de vue, c'est un moment important."
Q- Mais dans la majorité beaucoup demandaient à ce que J. Chirac "mouille" un peu la chemise, comme on dit.
R - "En tout cas, il s'exprimera sur l'Europe principalement, jeudi. Pour ce le reste, ce qui je crois est également important, c'est que, au sein du Gouvernement, de la majorité, on évoque tous ces sujets, sans complexe, sans tabou, parce que je crois qu'il n'y a rien de pire que la langue de bois pour parler des choses qui intéressent les gens. Donc, aujourd'hui, il faut qu'on dise tout cela franchement. Aussi bien sur les sujets internationaux qu'européens ou français. Il y a des grands enjeux à venir."
Q- Un mot sur les élections européennes, c'est dans moins de deux mois. La droite est très divisée. Est-ce risqué pour l'UMP ?
R - "Enfin, écoutez, en tout cas, cela doit être une bonne occasion de parler ensemble d'Europe. Il est temps de le faire. Et cela concerne..."
Q- En général, on parle de l'ouverture de l'Europe aux Européens...
R- "Je suis d'accord avec vous. Mais c'est pour cela que ce soit l'occasion de faire le lien entre les grands enjeux nationaux et les grands enjeux de l'Europe. Parce que cela concerne l'Europe de la sécurité - et cela nous concerne tous au quotidien - ; l'Europe de l'emploi et de la croissance - il est grand temps de travailler plus encore ensemble sur ce sujet qu'auparavant - ; et puis, bien entendu, les grands projets, des grands dossiers, notamment industriels, qui concernent les transports, l'énergie, bref qui concernent l'avenir."
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 29 avril 2004)