Texte intégral
Monsieur le Député, vous venez d'évoquer un véritable drame. Comment admettre qu'un jeune homme de vingt ans se retrouve dans le coma, grièvement blessé, alors qu'il se rendait à un match de football ? Une enquête est en cours. Nous devrons en tirer toutes les leçons.
1. Heureusement, d'autres matchs, tel celui du PSG-Marseille, en présence de 42 000 spectateurs, se sont déroulés sans incidents majeurs, alors qu'il s'agissait d'un match classé à haut risque.
Un important dispositif de sécurité avait été déployé :
· Les cars de supporters marseillais ont été fouillés dès le péage de Fleury-en-Bière, ainsi qu'aux abords du stade, où les boissons alcoolisées ont été interdites.
· Les forces de l'ordre ont procédé à 7 interpellations à cette occasion.
2. Compte tenu de l'enjeu de la sécurité dans et autour des stades, chacun doit prendre ses responsabilités.
- C'est vrai pour les associations de supporters, qui doivent
· mieux encadrer leurs membres
· et écarter les individus les plus dangereux.
- C'est vrai aussi pour les Clubs, qui devront :
· Organiser les déplacements des supporters et prévoir leur accès au stade.
· Assurer la présence et la formation des stadiers : sur ce point, les textes réglementaires seront prêts avant la fin juin.
· Enfin, entrer dans une logique de contrat local de sécurité avec l'Etat, comme souhaite le faire le PSG dès les prochains jours.
3. Aujourd'hui je souhaite que l'on franchisse une étape supplémentaire en concertation avec la fédération et la ligue de football :
Les auteurs d'infractions doivent pouvoir être interdits dans le stade mais aussi aux abords du stade, et leur identité doit être communiquée par le préfet aux fédérations sportives et aux associations.
· C'est pourquoi je m'engage à ce que le décret d'application le permettant soit signé dans les prochaines semaines.
· Je souhaite aussi que les personnes interdites de stade puissent être inscrites au Fichier des Personnes Recherchées.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 29 avril 2004)