Texte intégral
Lors de la réunion du Congrès départemental des Bouches du Rhône, Dimanche 5 Mars, le Président du RPF a évoqué les élections internes et la stratégie du Rassemblement. L'intérêt de son message justifie que ses principaux extraits soient portés à la connaissance de tous nos adhérents.
1. Les élections des instances départementales du RPF
" Au cours du Congrès départemental, vous allez élire votre Secrétaire départemental, vos représentants au Conseil National et le Bureau de votre fédération. Ici, comme souvent, il y a compétition, ce qui après tout est bien naturel quand il s'agit d'élections. Je souhaite que cette compétition soit loyale, honnête, fair-play. Je souhaite surtout qu'ainsi qu'il se doit au sein d'une même communauté, ou d'une même famille, ceux qui seront élus et ceux qui seront battus réforment aussitôt les rangs sans qu'il reste le moindre ressentiment ni la moindre amertume.
Nous avons choisi l'élection comme mode de désignation de l'ensemble des instances du Rassemblement Pour la France.
Nous avons fait ce croix pour qu'il soit entendu que le Rassemblement est ouvert, qu'il n'est pas verrouillé, qu'il n'est pas davantage la propriété de ceux qui en ont été les premiers adhérents ou les premiers responsables.
Contrairement à un parti qui se prouve dès le départ, un Rassemblement se démontre au fur et à mesure que des gens, des électeurs, d'origine politique différente, de sensibilité opposée sur telle ou telle politique se retrouvent sur l'essentiel. Et l'essentiel, pour nous, c'est la France !
Je vous demande, polir ces élections internes et au-delà, de garder les yeux sur l'essentiel précisément, sur le vrai combat qui ne se situe pas à l'intérieur de notre mouvement, mais à l'extérieur.
C'est le combat pour la liberté ! C'est le combat pour la République ! C'est le combat pour la France ! "
2. La raison d'être de notre Rassemblement
" Je n'ai pas créé en effet notre Rassemblement pour reproduire les divisions du passé, ni pour en ajouter à celles que nous ne connaissons que trop. J'ai créé le Rassemblement Pour la France parce qu'il n'y avait plus dans le paysage politique français de formation, de mouvement ou de parti qui fasse de la défense de l'indépendance nationale et de la souveraineté populaire le principe, le ressort, le moteur de son action.
J'ai créé le RPF parce que ceux, qui se qualifient encore de gaullistes, de néo-gaullistes, ou de post-gaullistes en ont oublié jusqu'au b-a-ba, laissant notre pays se fondre dans une Europe qui se dissout elle-même dans la mondialisation.
J'ai créé le RPF pour rompre avec la politique de lâcheté qui nous a conduit au désordre généralisé dans les villes et dans les écoles, la politique illusoire d'achat de la paix sociale par la subvention et par le refus de la sanction. De même qu'il faudra beaucoup de courage et de volonté pour défendre une politique familiale exigeante, une politique éducative qui tourne le dos au refus des valeurs et des repères, une politique de la justice qui ramène le pouvoir des juges à une simple autorité et non à un magistère moralo-politique.
Ce sera le courage d'une politique qui assume ses responsabilités, qui ne s'en déleste pas sur des comités d'experts pseudo indépendants, qui ne compte pas sur le Conseil d'Etat pour faire tomber les voiles islamiques mais sur l'autorité du gouvernement, qui ne compte pas sur le CSA pour faire reculer la violence et la pornographie mais sur l'autorité du seul pouvoir légitime, celui issu des urnes.
Ce sera le courage de la politique du RPF parce que c'est cela qu'attend notre peuple, c'est cela qu'il soutiendra, c'est cela qui, enfin, le réconciliera avec ses gouvernants.
J'ai créé le Rassemblement Pour la France parce que la souveraineté du peuple français a été bafouée, qu'elle l'a été par l'actuel Président de la République et par l'actuel Premier Ministre qui ont refusé de consulter les Français par référendum sur le funeste traité d'Amsterdam, traité dont on voit bien aujourd'hui toute l'importance qu'il avait puisqu'il permet quasiment d'exclure un pays comme l'Autriche de l'Union européenne, au motif que son peuple ne vote pas comme on voudrait qu'il le fasse.
J'ai créé le RPF pour proposer aux Français lors des prochaines échéances électorales nationales, législatives et présidentielles de 2002 ou d'avant, d'affirmer tous ensemble le besoin qu'ils ont de la France, la fierté qu'ils ont d'être Français, l'envie qu'ils ont d'aborder le troisième Millénaire en tant que citoyens à part entière d'un grand pays "et qui entend le rester".
Voilà la raison, la seule raison, ,pour laquelle vous êtes assemblés, comme le seront les 35 000 militants du Rassemblement avant la fin de ce mois. Vous êtes ici pour vous mettre en ordre de bataille et non pour vous battre entre vous. "
3. La stratégie électorale de notre Rassemblement
Dès nos élections internes terminées, j'entends convoquer notre nouveau Conseil National à Paris. Nous aurons alors à décider de notre stratégie dans le cadre de l'objectif que je viens de vous indiquer.
Pour les élections nationales, nos dispositions, si j'ose dire, sont déjà prises. Nous aurons des candidats aux législatives dans toutes les circonscriptions de France, sans exception aucune.
Aux présidentielles, vous savez que j'ai décidé d'être moi-même candidat.
Je sais que le moment venu vous vous mobiliserez tous pour faire triompher nos idées et que vous serez capables de susciter le vaste mouvement d'opinion qui permettra le changement.
Restent les élections municipales, qui occupent bien des esprits et même un peu trop à mon goût. Pour importantes qu'elles soient dans la vie quotidienne des Français, et bien qu'elles marquent notre vie politique, elles ne sont pas à mes yeux déterminantes pour la France elle même, pour sa souveraineté, pour son destin.
Je pense cependant qu'elles concourrent à notre objectif en ce qu'elles peuvent être l'occasion pour notre jeune mouvement de se développer dans toute la France, de populariser ses idées, de faire éclore de nouveaux talents, de préparer ainsi les échéances cruciales de 2002.
C'est dans cet esprit, à mon sens, qu'il convient de les aborder, avec une vision nationale bien davantage qu'avec une simple approche ville par ville.
Je pense donc que le Rassemblement Pour la France doit aller aux élections municipales, qu'il doit y aller sous ses couleurs, et seulement sous ses couleurs, dans toutes les villes où nous avons fait plus de 10 °/o aux élections européennes et où nous sommes à même de présenter aux électeurs une équipe crédible et porteuse d'avenir.
C'est à l'évidence le cas à Marseille, à Lyon, à Paris. "
4. La consultation de tous nos adhérents par référendum
" Mais, mon opinion ne suffie pas ! J'ai donc décidé de consulter sur ce point l'ensemble de nos adhérents, par référendum, comme prévu à l'article R de nos statuts. Ce référendum aura lieu au mois d'avril. Je vous proposerai cette démarche d'autonomie pour notre mouvement parce que je suis convaincu que c'est là ce que les Français attendent de nous. Certes, pour la plupart, les Maires échappent au discrédit qui frappe les partis, et notamment les partis de droite.
II est vrai que les élections municipales ne seront pas des plus faciles pour nous si nous choisissons la voie que je vous propose. II me semble que toute autre nous conduirait soit à la disparition, soit à la subordination. "
5. Les circonstances et l'enjeu
" Les circonstances, je crois, seront là pour nous donner un coup de pouce.
La France va, dans !e deuxième semestre de cette année, présider l'Union européenne. Le Président de la République et le Premier Ministre, compétition électorale oblige, vont rivaliser d'ardeur pour abandonner la dernière bribe de souveraineté nationale qui nous reste : le règle de l'unanimité, autrement dit le droit de veto.
Le traité qui doit entériner cette ultime rupture avec l'héritage du Généra! de Gaulle est en train d'être négocié au sein de la Conférence Intergouvernementale qui vient de s'ouvrir. II sera signé, dans votre région, à Nice lors du Sommet européen qui doit conclure au mois de décembre la présidence française.
C'est là que se situe l'enjeu, c'est là que se situe le combat du Rassemblement Pour la France i Ne vous en détournez pas et ne doutez pas qu'à ce moment là, le regard des Français se tournera vers nous pour nous demander, une fois encore, de ne pas abandonner la France. C'est à cette perspective que je vous demande de réfléchir et c'est à cette responsabilité que je vous demande de vous préparer. "
(Source http://www.rpfie.org, le 9 décembre 2002)