Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames,
Messieurs,
Chers amis,
Laissez-moi tout d'abord vous dire combien je suis heureux de vous retrouver, comme chaque année, à l'occasion de l'ouverture de la session de l'Assemblée générale des Nations unies. C'est pour moi un moment important, qui me permet d'aller, autant que possible, à votre rencontre, à l'écoute de vos préoccupations et de vos voeux.
Le choix que vous avez fait de servir les Nations unies n'est pas toujours un choix facile, je le sais. Pour la France, c'est une source de fierté que d'être représentée par chacun d'entre vous, qui incarnez un peu de notre pays. Mais l'actualité récente rappelle à chacun que servir la communauté internationale peut être périlleux. Je voudrais vous rendre hommage pour cet engagement, pour votre sens du service, votre compétence et votre efficacité. Les missions des Nations unies sont parfois dangereuses, je le disais, et souvent difficiles, notamment dans le domaine du maintien de la paix et des actions humanitaires. Pour contribuer à renforcer le cadre juridique de votre protection, la France vient de ratifier la convention sur la sécurité du personnel des Nations unies et du personnel associé. De même, nous avons récemment ratifié le statut de la Cour pénale internationale qui prévoit que les attaques délibérées contre le personnel humanitaire relèvent de la compétence de la Cour.
Je sais également quelles sont les contraintes qui pèsent sur vous et sur vos familles, pour ceux d'entre vous qui servent à New York même. Nous sommes sensibles à vos inquiétudes sur l'avenir de la fonction publique de l'ONU. Nous sommes attentifs à vos conditions d'emploi. Nous sommes préoccupés par le développement de formes d'emploi précaires. Comme vous, nous regrettons la faiblesse relative du niveau des rémunérations, par rapport à d'autres organisations internationales. La France est favorable à une hausse des rémunérations et nous attendons avec un grand intérêt les prochaines propositions de réforme du Secrétaire général relatives à la gestion des ressources humaines. L'examen de ces propositions sera l'occasion de témoigner de notre attachement à une fonction publique internationale de carrière indépendante.
Le dialogue entre nous sur ces questions et sur toutes celles que vous estimez opportunes, doit être intensifié ; pour y contribuer, le Comité des fonctionnaires internationaux a repris en mars dernier à Paris ses sessions. Il rassemble les représentants des fonctionnaires internationaux - M. Gainet, président de l'Association des Français fonctionnaires internationaux de New York, y a participé. Les postes diplomatiques et les administrations compétentes y sont aussi. Nous y traitons ensemble des solutions à trouver aux problèmes de la fiscalité, de l'assurance chômage, de l'assurance maladie, des transferts des droits à pension, ou encore de la reconnaissance par les hôpitaux français de la compagnie d'assurance privée dont beaucoup d'entre vous relèvent. Des groupes de travail sur les questions fiscales et sociales ont été mis en place depuis lors.
Vous êtes au service des Nations unies, mais vous vous exprimez, je l'espère le plus souvent possible, en français ; vous êtes les vecteurs de notre langue, qui est l'une des deux langues de travail du Secrétariat. Mais je sais qu'il est difficile de travailler en français à New York. L'Assemblée générale, à l'initiative du Groupe francophone, avait demandé au Secrétaire général de désigner un coordonnateur pour le multilinguisme, qui serait chargé de veiller au respect du régime linguistique au sein du Secrétariat. Le Secrétaire général vient de procéder à cette nomination ; il y a tout lieu de nous en réjouir, mais nous devons rester particulièrement vigilants dans ce domaine, pour des raisons évidentes à l'esprit de chacun.
Je voudrais saisir l'occasion de notre rencontre pour rendre hommage à M. Bernard Miyet, Secrétaire général adjoint à la tête du Département des opérations de maintien de la paix, qui quittera l'ONU à la fin de ce mois. Il sera immédiatement remplacé par M. Jean-Marie Guéhenno, qui aura notamment comme programme de travail la mise en oeuvre de l'important rapport remis au Secrétaire général par M. Brahimi, sur le renforcement des opérations de la paix dont on a beaucoup parlé en termes très justement positifs la semaine dernière.
La semaine dernière, lors du Sommet du Millénaire, les 189 Etats membres se sont engagés à renforcer les Nations unies, plus que jamais indispensables. Vous jouez ici à New York un rôle essentiel, tant au Secrétariat qu'au sein des fonds et programmes. Continuons à travailler ensemble pour les Nations unies. Bonne chance et bon courage dans ce que vous faites.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 2000)
Mesdames,
Messieurs,
Chers amis,
Laissez-moi tout d'abord vous dire combien je suis heureux de vous retrouver, comme chaque année, à l'occasion de l'ouverture de la session de l'Assemblée générale des Nations unies. C'est pour moi un moment important, qui me permet d'aller, autant que possible, à votre rencontre, à l'écoute de vos préoccupations et de vos voeux.
Le choix que vous avez fait de servir les Nations unies n'est pas toujours un choix facile, je le sais. Pour la France, c'est une source de fierté que d'être représentée par chacun d'entre vous, qui incarnez un peu de notre pays. Mais l'actualité récente rappelle à chacun que servir la communauté internationale peut être périlleux. Je voudrais vous rendre hommage pour cet engagement, pour votre sens du service, votre compétence et votre efficacité. Les missions des Nations unies sont parfois dangereuses, je le disais, et souvent difficiles, notamment dans le domaine du maintien de la paix et des actions humanitaires. Pour contribuer à renforcer le cadre juridique de votre protection, la France vient de ratifier la convention sur la sécurité du personnel des Nations unies et du personnel associé. De même, nous avons récemment ratifié le statut de la Cour pénale internationale qui prévoit que les attaques délibérées contre le personnel humanitaire relèvent de la compétence de la Cour.
Je sais également quelles sont les contraintes qui pèsent sur vous et sur vos familles, pour ceux d'entre vous qui servent à New York même. Nous sommes sensibles à vos inquiétudes sur l'avenir de la fonction publique de l'ONU. Nous sommes attentifs à vos conditions d'emploi. Nous sommes préoccupés par le développement de formes d'emploi précaires. Comme vous, nous regrettons la faiblesse relative du niveau des rémunérations, par rapport à d'autres organisations internationales. La France est favorable à une hausse des rémunérations et nous attendons avec un grand intérêt les prochaines propositions de réforme du Secrétaire général relatives à la gestion des ressources humaines. L'examen de ces propositions sera l'occasion de témoigner de notre attachement à une fonction publique internationale de carrière indépendante.
Le dialogue entre nous sur ces questions et sur toutes celles que vous estimez opportunes, doit être intensifié ; pour y contribuer, le Comité des fonctionnaires internationaux a repris en mars dernier à Paris ses sessions. Il rassemble les représentants des fonctionnaires internationaux - M. Gainet, président de l'Association des Français fonctionnaires internationaux de New York, y a participé. Les postes diplomatiques et les administrations compétentes y sont aussi. Nous y traitons ensemble des solutions à trouver aux problèmes de la fiscalité, de l'assurance chômage, de l'assurance maladie, des transferts des droits à pension, ou encore de la reconnaissance par les hôpitaux français de la compagnie d'assurance privée dont beaucoup d'entre vous relèvent. Des groupes de travail sur les questions fiscales et sociales ont été mis en place depuis lors.
Vous êtes au service des Nations unies, mais vous vous exprimez, je l'espère le plus souvent possible, en français ; vous êtes les vecteurs de notre langue, qui est l'une des deux langues de travail du Secrétariat. Mais je sais qu'il est difficile de travailler en français à New York. L'Assemblée générale, à l'initiative du Groupe francophone, avait demandé au Secrétaire général de désigner un coordonnateur pour le multilinguisme, qui serait chargé de veiller au respect du régime linguistique au sein du Secrétariat. Le Secrétaire général vient de procéder à cette nomination ; il y a tout lieu de nous en réjouir, mais nous devons rester particulièrement vigilants dans ce domaine, pour des raisons évidentes à l'esprit de chacun.
Je voudrais saisir l'occasion de notre rencontre pour rendre hommage à M. Bernard Miyet, Secrétaire général adjoint à la tête du Département des opérations de maintien de la paix, qui quittera l'ONU à la fin de ce mois. Il sera immédiatement remplacé par M. Jean-Marie Guéhenno, qui aura notamment comme programme de travail la mise en oeuvre de l'important rapport remis au Secrétaire général par M. Brahimi, sur le renforcement des opérations de la paix dont on a beaucoup parlé en termes très justement positifs la semaine dernière.
La semaine dernière, lors du Sommet du Millénaire, les 189 Etats membres se sont engagés à renforcer les Nations unies, plus que jamais indispensables. Vous jouez ici à New York un rôle essentiel, tant au Secrétariat qu'au sein des fonds et programmes. Continuons à travailler ensemble pour les Nations unies. Bonne chance et bon courage dans ce que vous faites.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 2000)