Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Tout d'abord, je voudrais vous remercier d'avoir répondu à mon invitation et d'être venus aujourd'hui nombreux pour que nous célébrions ensemble le passage à l'an 2000, en partageant un moment convivial, dans ce lieu unique et prestigieux qu'est le Muséum National d'Histoire Naturelle.
C'est un grand plaisir pour moi, en effet, de vous accueillir, en ce début d'année 2000, dans cette Grande Galerie de l'Evolution où, à travers des collections magnifiquement exposées, l'évolution des espèces est retracée.
D'abord, parce que je trouve cet espace merveilleux, ayant su parfaitement conjuguer la science et le plaisir... Le nombre de visiteurs de tous âges qu'il séduit, chaque année, est là pour en témoigner.
Ensuite, et surtout, parce qu'à mes yeux démarrer l'année 2000 avec vous, dans cette galerie au nom évocateur, prend du sens.... Celui du progrès, de l'évolution.
Quel plus beau lieu que celui-ci pour rappeler combien, à mes yeux, la force de l'héritage ne s'oppose pas au mouvement vers demain ?
Quel plus beau site touristique, en fait, que cet espace de culture et de savoirs, pour parler des défis qui se posent à nous aujourd'hui, dont celui du développement durable et de la préservation de notre cadre de vie ?
Ici-même, en effet, sous ces voûtes de lumières et de fer forgé, il nous est donner à voir, à entendre et à comprendre combien développement humain et environnement sont deux notions intimement liées...
Dans le secteur du tourisme, comme dans tous les domaines, cette articulation trouve progressivement sa voie.
En effet, dans ce tout jeune secteur, l'Homme a fait l'expérience qu'il était capable de générer le pire comme le meilleur.
Pour ma part, c'est bien évidemment le meilleur que je souhaite au tourisme et à toutes celles et tous ceux qui font vivre cette activité, qu'ils en soient les concepteurs, les animateurs ou les bénéficiaires.
Depuis deux ans et demi, je me suis ainsi efforcée de donner du sens au tourisme: celui qui n'oppose pas, mais au contraire valorise, cette dynamique qui peut exister entre efficacité économique et progrès social, pour peu qu'on retienne que l'enjeu, ce véritable défi, est l'épanouissement de l'individu.
Et je dois dire, en toute sincérité, que j'ai trouvé en chacun et chacune d'entre vous des partenaires francs et constructifs, avec qui j'ai pu définir et mettre en uvre une nouvelle politique du tourisme, où la dimension sociale trouve toute sa place.
... J'entends par là une approche de développement plus humaine. Respectueuse des identités locales et culturelles. Respectueuse, aussi, de ce que la nature nous a offert et de ce que nous nous devons de préserver pour nos enfants.
Les événements que nous venons de vivre, à la fin de l'année dernière, confortent, je le crois, cette ambition, non seulement par les enseignements que nous pouvons en tirer, mais également par les réactions qu'ils ont suscitées.
1999 s'est en effet achevé sur des images difficiles.
Des images de tempête et, surtout, d'une nouvelle marée noire qui, après la stupeur et le désarroi, a suscité de la colère, mais en même temps un autre usage, celle d'un fantastique élan de solidarité.
Le tourisme, vous le savez, n'a pas été épargné par ces événements catastrophiques.
Touché dans ces structures, dans son environnement comme dans son image. Il fallait une intervention rapide, pour que les préjudices subis, soient évalués, que les spécificités du secteur soient prises en compte, à leur juste niveau, et que tout soit fait pour que la saison touristique ne soit pas compromise.
C'est à cette tâche que dès le 27 décembre, je me suis attelée, comme le gouvernement dans son ensemble, en mobilisant tous les services du Secrétariat d'Etat au Tourisme... Et vous avez été nombreux à vous investir pour nous y aider.
De partout que ce soit touché par la tempête ou la marée noire, j'ai trouvé des acteurs, des professionnels du tourisme debout sur ce pont, près à relever le défi pour faire face et faire en sorte que l'activité touristique puisse s'y dérouler dans les temps malgré la difficulté.
C'est ce témoignage de cette volonté qui fera le succès de la saison 2000. Pour ma part et celle du gouvernement, sachez que nous mettons les moyens pour vous y accompagner.
Vous le savez, nous travaillons avec les régions concernées à la préparation d'une vaste campagne de communication pour restaurer l'image touristique de la France mise à mal par la catastrophe de l'Erika. Comme je l'ai annoncé j'ai demandé à Total Fina d'y contribuer à la hauteur de ses responsabilités.
Ce week-end devant les élus, vous l'avez remarqué, son PDG s'y est engagé. Aujourd'hui, sur le terrain, nombreux sont ceux qui uvrent pour que la France soit prête à accueillir ses visiteurs dès les premiers beaux jours.
Et je dois dire qu'à mes yeux, c'est sur cette image de solidarité que l'an 2000 s'est ouvert.
Sur les plages, côte à côte, on continue de voir des agents des services publics, des élus, des professionnels et des centaines de citoyens bénévoles s'efforçant de réparer les dégâts écologiques engendrés par des pollueurs plus préoccupés par le niveau de leur marge financières que par la sécurité de leurs navires.
Dans les villages, dans les quartiers, chacun a pu également constater le dévouement et l'efficacité des agents de l'EDF, de l'Equipement, des cheminots... qui, eux, nuits et jours, ne venaient effectivement pas chez nous par hasard.
Ils n'y venaient pas pour présenter une facture mais pour relier les hommes entre eux, et se battaient pour le bien de tous et celui de chacun.
C'est en tout cas, cela que je garderai en mémoire : une certaine idée du service public et cette volonté de solidarité, qui d'un seul coup paraissaient neuves et replaçaient l'Homme au cur du débat, au cur de tout... De la même manière que j'essaye de le replacer au cur des défis que nous nous efforçons de relever ensemble pour faire face à l'avenir.
Le tourisme, dans sa définition même, est en effet d'abord, et avant tout, affaire d'hommes et de femmes... En n'existant que par la volonté d'aller à la découverte d'autres territoires, d'autres cultures, d'autres peuples, il porte ces valeurs d'échange, de partage, de fraternité et de solidarité dont nous sommes nombreux à espérer que le 3ème millénaire sera fait.
Il implique de préserver notre cadre de vie, notre environnement... Ne serait-ce que pour ne pas tuer la Poule aux Oeufs d'Or...
... En fait, quelque soient les motivations, cette préoccupation est aujourd'hui de plus en plus partagée, y compris dans les instances internationales dans lesquelles j'ai souhaité que la France joue pleinement son rôle en portant ces valeurs qui forge son identité.
Je pense, notamment, à ce code mondial d'éthique du tourisme que nous sommes en train d'élaborer, avec 137 pays membres de l'Organisation Mondiale du Tourisme.
Je pense aussi aux priorités que nous avons définies en matière de tourisme dans la perspective de la future présidence de la France à l'Union Européenne.
Cela doit - je le crois - nous encourager.
J'ai dit un jour, pour expliquer la politique qu'avec vous j'ai définie, qu'elle reposait sur trois piliers, trois axes forts :
D'abord, sur le désir de permettre au tourisme de déployer ces valeurs que je viens d'évoquer et qui participent à mes yeux de la responsabilité que nous avons de construire un monde plus tolérant, un monde de paix.
Ensuite, sur cet extraordinaire potentiel de développement que constitue un secteur d'activité économique à part entière, créateur de richesses, facteur de croissance et de progrès social.
Enfin, sur le fait que l'accès aux vacances et aux loisirs est à mes yeux non seulement une aspiration légitime de nos concitoyens mais un droit fondamental à réhabiliter au quotidien.
Aujourd'hui, je veux y ajouter un aspect essentiel qui fait partie de ce contexte, de cet environnement sans lequel rien ne pourrait se développer...
Le fait que ce secteur est composé d'un très grand nombre de personnes partageant le même enthousiasme, la même énergie, et la même volonté d'offrir au tourisme français toutes ses lettres de noblesses...
Chaque jour, j'ai en effet le plaisir de le constater et c'est ce qui me rend confiante pour aborder la deuxième étape de cette législature que je vous propose de poursuivre, car il reste encore - vous le savez - de nombreux chantiers à mener à bien.
Sans prétention, je crois que nous pouvons déjà mesurer le chemin parcouru.
J'ai notamment en tête :
L'extension du Chèque-Vacances aux Petites et Moyennes Entreprises pour qu'un plus grand nombre de salariés et de leur famille puisse avoir accès à cette mesure sociale d'aide au départ en vacances.
La Bourse-Solidarité-Vacances qui permet a nos concitoyens les plus démunis d'avoir eux aussi cette part de bonheur.
Auquel il faut ajouter l'action en faveur de l'accès aux lieux de vacances pour les personnes handicapées, toutes ces mesures, chacun le reconnaît, ont permis de faire progresser le droit aux vacances pour tous dans notre pays.
Mais j'ai aussi en tête :
Toutes les mesures prises pour accompagner les quelques 200.000 entreprises, et les milliers de collectivités qui uvrent dans ce secteur, et les soutenir dans leurs efforts pour moderniser leurs équipements et pour adapter l'offre touristique aux nouveaux comportements et aux nouvelles exigences des touristes d'aujourd'hui.
Je pense notamment,
à la mise en place du dispositif appelé "Villages Résidentiels de Tourisme", qui a pour objectif de favoriser la rénovation et la mise en marché de l'immobilier de loisirs de nos stations littorales ou de montagne, en particulier celles qui ont vieilli et qui doivent s'adapter aux nouvelles attentes des touristes.
ou encore,
au nouveau processus de classement des restaurants de tourisme, qui donne toute sa valeur et sa reconnaissance à notre gastronomie et à ceux qui la font.
En fait,
à cet effort global en faveur d'une amélioration de la qualité de notre tourisme et de son accessibilité au plus grand nombre, que j'ai souhaité également inscrire dans les objectifs des contrats de plan État-Régions, 870 millions y seront consacrés soit plus que le doublement de ses moyens financiers.
Et puis, vous le savez,
J'ai décidé de relever le défi le défi de l'amélioration des conditions de vie et de travail des salariés du tourisme qui au quotidien, contribuent au succès de la France touristique.
Ainsi, pour faire suite au rapport de Monsieur Anicet LE PORS qu'il m'a remis l'an dernier, j'aurai l'occasion, le 9 février prochain, de présenter, en Conseil des Ministres, une série de mesures en faveur des travailleurs saisonniers.
Je ne saurai toutefois conclure sans dire un mot sur la saison touristique qui vient de s'achever, car je souhaite vous associer aux bons résultats que nous avons obtenus.
Ainsi, je suis heureuse de vous confirmer ce soir qu'en 1999 la France aura battu le record de fréquentation touristique enregistré l'année de la Coupe du Monde de football.
Selon les dernières estimations, nous avons en effet accueilli 71,4 millions de visiteurs étrangers et enregistré une augmentation de près de 10% des recettes touristiques sur les 9 premiers mois de l'année. Ce qui confirme la France dans son rang de 1ère destination touristique au monde.
Et après avoir vu la Tour Eiffel briller de mille feux, en offrant une image scintillante de notre pays à travers le monde entier, je veux croire que les célébrations de l'an 2000 dans notre pays nous donneront encore l'occasion de confirmer ce succès.
Les manifestations, qui rythmeront toute l'année 2000, du Nord au Sud du pays, d'Est en Ouest, tant en métropole qu'outre-mer, constitueront, en effet, tant pour nos concitoyens que pour nos visiteurs étrangers, autant de nouvelles opportunités de découvrir, autrement, toute la richesse et la diversité de notre patrimoine culturel, naturel et gastronomique...
Tous les acteurs du tourisme français sont d'ailleurs très impliqués dans ces célébrations, notamment pour préparer cette grande manifestation populaire et festive que sera l'Incroyable Pique-Nique du 14 juillet 2000, le long des 1.000 kilomètres de la Méridienne Verte.
A toutes et à tous, à chacune et chacun d'entre vous, ainsi qu'à tous ceux qui vont sont chers, je souhaite simplement adresser mes meilleurs vux pour cette nouvelle année, en vous assurant que si, comme moi, vous pensez que le bonheur et le succès sont des choses qui se construisent, vous me trouverez toujours à vos côtés pour vous y aider.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 27 janvier 2000)
Chers amis,
Tout d'abord, je voudrais vous remercier d'avoir répondu à mon invitation et d'être venus aujourd'hui nombreux pour que nous célébrions ensemble le passage à l'an 2000, en partageant un moment convivial, dans ce lieu unique et prestigieux qu'est le Muséum National d'Histoire Naturelle.
C'est un grand plaisir pour moi, en effet, de vous accueillir, en ce début d'année 2000, dans cette Grande Galerie de l'Evolution où, à travers des collections magnifiquement exposées, l'évolution des espèces est retracée.
D'abord, parce que je trouve cet espace merveilleux, ayant su parfaitement conjuguer la science et le plaisir... Le nombre de visiteurs de tous âges qu'il séduit, chaque année, est là pour en témoigner.
Ensuite, et surtout, parce qu'à mes yeux démarrer l'année 2000 avec vous, dans cette galerie au nom évocateur, prend du sens.... Celui du progrès, de l'évolution.
Quel plus beau lieu que celui-ci pour rappeler combien, à mes yeux, la force de l'héritage ne s'oppose pas au mouvement vers demain ?
Quel plus beau site touristique, en fait, que cet espace de culture et de savoirs, pour parler des défis qui se posent à nous aujourd'hui, dont celui du développement durable et de la préservation de notre cadre de vie ?
Ici-même, en effet, sous ces voûtes de lumières et de fer forgé, il nous est donner à voir, à entendre et à comprendre combien développement humain et environnement sont deux notions intimement liées...
Dans le secteur du tourisme, comme dans tous les domaines, cette articulation trouve progressivement sa voie.
En effet, dans ce tout jeune secteur, l'Homme a fait l'expérience qu'il était capable de générer le pire comme le meilleur.
Pour ma part, c'est bien évidemment le meilleur que je souhaite au tourisme et à toutes celles et tous ceux qui font vivre cette activité, qu'ils en soient les concepteurs, les animateurs ou les bénéficiaires.
Depuis deux ans et demi, je me suis ainsi efforcée de donner du sens au tourisme: celui qui n'oppose pas, mais au contraire valorise, cette dynamique qui peut exister entre efficacité économique et progrès social, pour peu qu'on retienne que l'enjeu, ce véritable défi, est l'épanouissement de l'individu.
Et je dois dire, en toute sincérité, que j'ai trouvé en chacun et chacune d'entre vous des partenaires francs et constructifs, avec qui j'ai pu définir et mettre en uvre une nouvelle politique du tourisme, où la dimension sociale trouve toute sa place.
... J'entends par là une approche de développement plus humaine. Respectueuse des identités locales et culturelles. Respectueuse, aussi, de ce que la nature nous a offert et de ce que nous nous devons de préserver pour nos enfants.
Les événements que nous venons de vivre, à la fin de l'année dernière, confortent, je le crois, cette ambition, non seulement par les enseignements que nous pouvons en tirer, mais également par les réactions qu'ils ont suscitées.
1999 s'est en effet achevé sur des images difficiles.
Des images de tempête et, surtout, d'une nouvelle marée noire qui, après la stupeur et le désarroi, a suscité de la colère, mais en même temps un autre usage, celle d'un fantastique élan de solidarité.
Le tourisme, vous le savez, n'a pas été épargné par ces événements catastrophiques.
Touché dans ces structures, dans son environnement comme dans son image. Il fallait une intervention rapide, pour que les préjudices subis, soient évalués, que les spécificités du secteur soient prises en compte, à leur juste niveau, et que tout soit fait pour que la saison touristique ne soit pas compromise.
C'est à cette tâche que dès le 27 décembre, je me suis attelée, comme le gouvernement dans son ensemble, en mobilisant tous les services du Secrétariat d'Etat au Tourisme... Et vous avez été nombreux à vous investir pour nous y aider.
De partout que ce soit touché par la tempête ou la marée noire, j'ai trouvé des acteurs, des professionnels du tourisme debout sur ce pont, près à relever le défi pour faire face et faire en sorte que l'activité touristique puisse s'y dérouler dans les temps malgré la difficulté.
C'est ce témoignage de cette volonté qui fera le succès de la saison 2000. Pour ma part et celle du gouvernement, sachez que nous mettons les moyens pour vous y accompagner.
Vous le savez, nous travaillons avec les régions concernées à la préparation d'une vaste campagne de communication pour restaurer l'image touristique de la France mise à mal par la catastrophe de l'Erika. Comme je l'ai annoncé j'ai demandé à Total Fina d'y contribuer à la hauteur de ses responsabilités.
Ce week-end devant les élus, vous l'avez remarqué, son PDG s'y est engagé. Aujourd'hui, sur le terrain, nombreux sont ceux qui uvrent pour que la France soit prête à accueillir ses visiteurs dès les premiers beaux jours.
Et je dois dire qu'à mes yeux, c'est sur cette image de solidarité que l'an 2000 s'est ouvert.
Sur les plages, côte à côte, on continue de voir des agents des services publics, des élus, des professionnels et des centaines de citoyens bénévoles s'efforçant de réparer les dégâts écologiques engendrés par des pollueurs plus préoccupés par le niveau de leur marge financières que par la sécurité de leurs navires.
Dans les villages, dans les quartiers, chacun a pu également constater le dévouement et l'efficacité des agents de l'EDF, de l'Equipement, des cheminots... qui, eux, nuits et jours, ne venaient effectivement pas chez nous par hasard.
Ils n'y venaient pas pour présenter une facture mais pour relier les hommes entre eux, et se battaient pour le bien de tous et celui de chacun.
C'est en tout cas, cela que je garderai en mémoire : une certaine idée du service public et cette volonté de solidarité, qui d'un seul coup paraissaient neuves et replaçaient l'Homme au cur du débat, au cur de tout... De la même manière que j'essaye de le replacer au cur des défis que nous nous efforçons de relever ensemble pour faire face à l'avenir.
Le tourisme, dans sa définition même, est en effet d'abord, et avant tout, affaire d'hommes et de femmes... En n'existant que par la volonté d'aller à la découverte d'autres territoires, d'autres cultures, d'autres peuples, il porte ces valeurs d'échange, de partage, de fraternité et de solidarité dont nous sommes nombreux à espérer que le 3ème millénaire sera fait.
Il implique de préserver notre cadre de vie, notre environnement... Ne serait-ce que pour ne pas tuer la Poule aux Oeufs d'Or...
... En fait, quelque soient les motivations, cette préoccupation est aujourd'hui de plus en plus partagée, y compris dans les instances internationales dans lesquelles j'ai souhaité que la France joue pleinement son rôle en portant ces valeurs qui forge son identité.
Je pense, notamment, à ce code mondial d'éthique du tourisme que nous sommes en train d'élaborer, avec 137 pays membres de l'Organisation Mondiale du Tourisme.
Je pense aussi aux priorités que nous avons définies en matière de tourisme dans la perspective de la future présidence de la France à l'Union Européenne.
Cela doit - je le crois - nous encourager.
J'ai dit un jour, pour expliquer la politique qu'avec vous j'ai définie, qu'elle reposait sur trois piliers, trois axes forts :
D'abord, sur le désir de permettre au tourisme de déployer ces valeurs que je viens d'évoquer et qui participent à mes yeux de la responsabilité que nous avons de construire un monde plus tolérant, un monde de paix.
Ensuite, sur cet extraordinaire potentiel de développement que constitue un secteur d'activité économique à part entière, créateur de richesses, facteur de croissance et de progrès social.
Enfin, sur le fait que l'accès aux vacances et aux loisirs est à mes yeux non seulement une aspiration légitime de nos concitoyens mais un droit fondamental à réhabiliter au quotidien.
Aujourd'hui, je veux y ajouter un aspect essentiel qui fait partie de ce contexte, de cet environnement sans lequel rien ne pourrait se développer...
Le fait que ce secteur est composé d'un très grand nombre de personnes partageant le même enthousiasme, la même énergie, et la même volonté d'offrir au tourisme français toutes ses lettres de noblesses...
Chaque jour, j'ai en effet le plaisir de le constater et c'est ce qui me rend confiante pour aborder la deuxième étape de cette législature que je vous propose de poursuivre, car il reste encore - vous le savez - de nombreux chantiers à mener à bien.
Sans prétention, je crois que nous pouvons déjà mesurer le chemin parcouru.
J'ai notamment en tête :
L'extension du Chèque-Vacances aux Petites et Moyennes Entreprises pour qu'un plus grand nombre de salariés et de leur famille puisse avoir accès à cette mesure sociale d'aide au départ en vacances.
La Bourse-Solidarité-Vacances qui permet a nos concitoyens les plus démunis d'avoir eux aussi cette part de bonheur.
Auquel il faut ajouter l'action en faveur de l'accès aux lieux de vacances pour les personnes handicapées, toutes ces mesures, chacun le reconnaît, ont permis de faire progresser le droit aux vacances pour tous dans notre pays.
Mais j'ai aussi en tête :
Toutes les mesures prises pour accompagner les quelques 200.000 entreprises, et les milliers de collectivités qui uvrent dans ce secteur, et les soutenir dans leurs efforts pour moderniser leurs équipements et pour adapter l'offre touristique aux nouveaux comportements et aux nouvelles exigences des touristes d'aujourd'hui.
Je pense notamment,
à la mise en place du dispositif appelé "Villages Résidentiels de Tourisme", qui a pour objectif de favoriser la rénovation et la mise en marché de l'immobilier de loisirs de nos stations littorales ou de montagne, en particulier celles qui ont vieilli et qui doivent s'adapter aux nouvelles attentes des touristes.
ou encore,
au nouveau processus de classement des restaurants de tourisme, qui donne toute sa valeur et sa reconnaissance à notre gastronomie et à ceux qui la font.
En fait,
à cet effort global en faveur d'une amélioration de la qualité de notre tourisme et de son accessibilité au plus grand nombre, que j'ai souhaité également inscrire dans les objectifs des contrats de plan État-Régions, 870 millions y seront consacrés soit plus que le doublement de ses moyens financiers.
Et puis, vous le savez,
J'ai décidé de relever le défi le défi de l'amélioration des conditions de vie et de travail des salariés du tourisme qui au quotidien, contribuent au succès de la France touristique.
Ainsi, pour faire suite au rapport de Monsieur Anicet LE PORS qu'il m'a remis l'an dernier, j'aurai l'occasion, le 9 février prochain, de présenter, en Conseil des Ministres, une série de mesures en faveur des travailleurs saisonniers.
Je ne saurai toutefois conclure sans dire un mot sur la saison touristique qui vient de s'achever, car je souhaite vous associer aux bons résultats que nous avons obtenus.
Ainsi, je suis heureuse de vous confirmer ce soir qu'en 1999 la France aura battu le record de fréquentation touristique enregistré l'année de la Coupe du Monde de football.
Selon les dernières estimations, nous avons en effet accueilli 71,4 millions de visiteurs étrangers et enregistré une augmentation de près de 10% des recettes touristiques sur les 9 premiers mois de l'année. Ce qui confirme la France dans son rang de 1ère destination touristique au monde.
Et après avoir vu la Tour Eiffel briller de mille feux, en offrant une image scintillante de notre pays à travers le monde entier, je veux croire que les célébrations de l'an 2000 dans notre pays nous donneront encore l'occasion de confirmer ce succès.
Les manifestations, qui rythmeront toute l'année 2000, du Nord au Sud du pays, d'Est en Ouest, tant en métropole qu'outre-mer, constitueront, en effet, tant pour nos concitoyens que pour nos visiteurs étrangers, autant de nouvelles opportunités de découvrir, autrement, toute la richesse et la diversité de notre patrimoine culturel, naturel et gastronomique...
Tous les acteurs du tourisme français sont d'ailleurs très impliqués dans ces célébrations, notamment pour préparer cette grande manifestation populaire et festive que sera l'Incroyable Pique-Nique du 14 juillet 2000, le long des 1.000 kilomètres de la Méridienne Verte.
A toutes et à tous, à chacune et chacun d'entre vous, ainsi qu'à tous ceux qui vont sont chers, je souhaite simplement adresser mes meilleurs vux pour cette nouvelle année, en vous assurant que si, comme moi, vous pensez que le bonheur et le succès sont des choses qui se construisent, vous me trouverez toujours à vos côtés pour vous y aider.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 27 janvier 2000)