Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureuse de vous réunir aujourd'hui au Quai d'Orsay à l'occasion de la restitution par la France d'importantes archives allemandes déplacées pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Soixante ans après me direz-vous : il n'est que temps ! Ces archives sont en effet parmi les dernières que la France détient encore, après la grande période de restitution à l'Allemagne des années 1950 et 1960. Elles n'en ont que plus de valeur : d'abord, parce que certains de ces cartons contiennent des documents qui étaient recherchés depuis de nombreuses années par nos amis allemands - je pense notamment aux archives de l'Ambassade d'Allemagne à Paris - et qui n'ont été retrouvés qu'en août 2003, à la faveur de travaux de classement dans le service des archives de Colmar. Je sais que ces fonds représentent encore aujourd'hui pour les historiens, français et allemands, une source inestimable d'information sur ce que furent ces années de guerre, ces années noires, des témoignages douloureux que leur travail, vivant, contribuera à sauvegarder, pour que jamais il ne soit permis d'oublier.
Mais le prix de ces archives c'est aussi la valeur symbolique de l'acte que je vais accomplir en vous les restituant, Monsieur l'Ambassadeur, un acte d'amitié qui nous donne l'occasion de porter un regard vers le passé et de constater tout le chemin parcouru, dans la réconciliation franco-allemande mais aussi dans la construction d'une Europe qui a dépassé ses divisions et surmonté ses démons. A l'heure des interrogations que nous connaissons en Europe, l'on trouve dans de tels moments plus d'énergie, plus de volonté pour renforcer notre travail commun au service de la construction européenne.
Je voudrais remercier les services de Mme Mireille Musso, notre directrice des Archives et ceux de M. Klaus Oldenhage, vice-président des Archives fédérales de Coblence, et plus particulièrement Nathalie Moreau et Kai Van Jena, mais aussi l'équipe de Colmar, pour leur découverte et pour le temps qu'ils ont passé à mettre en ordre, à récoler, comme disent les experts, ces 25 mètres linéaires de documents.
Je sais que ce travail confiant, étroit, entre vous est loin d'être achevé, qu'il se poursuit dans le cadre du groupe de travail sur la restitution des biens culturels, afin que nos deux pays prolongent cet indispensable travail de mémoire, qui nous rend si forts pour affronter les nouveaux défis d'aujourd'hui.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 octobre 2004)
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureuse de vous réunir aujourd'hui au Quai d'Orsay à l'occasion de la restitution par la France d'importantes archives allemandes déplacées pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Soixante ans après me direz-vous : il n'est que temps ! Ces archives sont en effet parmi les dernières que la France détient encore, après la grande période de restitution à l'Allemagne des années 1950 et 1960. Elles n'en ont que plus de valeur : d'abord, parce que certains de ces cartons contiennent des documents qui étaient recherchés depuis de nombreuses années par nos amis allemands - je pense notamment aux archives de l'Ambassade d'Allemagne à Paris - et qui n'ont été retrouvés qu'en août 2003, à la faveur de travaux de classement dans le service des archives de Colmar. Je sais que ces fonds représentent encore aujourd'hui pour les historiens, français et allemands, une source inestimable d'information sur ce que furent ces années de guerre, ces années noires, des témoignages douloureux que leur travail, vivant, contribuera à sauvegarder, pour que jamais il ne soit permis d'oublier.
Mais le prix de ces archives c'est aussi la valeur symbolique de l'acte que je vais accomplir en vous les restituant, Monsieur l'Ambassadeur, un acte d'amitié qui nous donne l'occasion de porter un regard vers le passé et de constater tout le chemin parcouru, dans la réconciliation franco-allemande mais aussi dans la construction d'une Europe qui a dépassé ses divisions et surmonté ses démons. A l'heure des interrogations que nous connaissons en Europe, l'on trouve dans de tels moments plus d'énergie, plus de volonté pour renforcer notre travail commun au service de la construction européenne.
Je voudrais remercier les services de Mme Mireille Musso, notre directrice des Archives et ceux de M. Klaus Oldenhage, vice-président des Archives fédérales de Coblence, et plus particulièrement Nathalie Moreau et Kai Van Jena, mais aussi l'équipe de Colmar, pour leur découverte et pour le temps qu'ils ont passé à mettre en ordre, à récoler, comme disent les experts, ces 25 mètres linéaires de documents.
Je sais que ce travail confiant, étroit, entre vous est loin d'être achevé, qu'il se poursuit dans le cadre du groupe de travail sur la restitution des biens culturels, afin que nos deux pays prolongent cet indispensable travail de mémoire, qui nous rend si forts pour affronter les nouveaux défis d'aujourd'hui.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 octobre 2004)