Texte intégral
Q- Le premier secteur industriel français, devant l'automobile, devant l'électrique et l'électronique, numéro un en Europe, première industrie exportatrice mondiale de produits transformés devant les Etats-Unis, 136 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2003 : c'est l'industrie agroalimentaire. Le Salon international de l'alimentation (SIAL) a ouvert ses portes hier, à Paris Nord Villepinte, une manifestation dans un double contexte : celui de l'obésité qui gagne du terrain et celui de la distribution et des marges arrière. (...) C'est vrai que l'on parle beaucoup de l'obésité : l'Afssa, jeudi encore, pointait du doigt et montrait la surconsommation de glucides par les Français. A qui la faute exactement ?
R- Je crois que c'est un problème d'éducation générale dans la société. On ne peut pas, à propos des industries alimentaires, dire qu'il s'agit de leur responsabilité. Tout le monde a cette partition à jouer dans la lutte contre l'obésité.
Q- D'ailleurs, l'industrie alimentaire n'est pas d'accord avec la façon dont le Gouvernement aborde le problème de l'obésité avec les industriels, à savoir en taxant, à partir du 1er janvier prochain, les publicités à la télévision.
Une taxe de 1,5 %, n'est-ce pas un petit peu lourd ?
R-Il y a là une mesure d'incitation qui est importante. Je voudrais simplement vous dire que dans le même temps, nous avons engagé, avec les industries agroalimentaires françaises, un partenariat national pour le développement de ces industries agroalimentaires et une volonté très forte pour construire une action cohérente, durable, pour que des industries se développent encore plus. Elles font la course en tête dans l'industrie française, mais je crois qu'il faut que l'on anticipe sur la difficulté. Et la question de l'obésité, d'une façon générale de l'approche du consommateur et de la société vis-à-vis de l'alimentation, est un des éléments importants sur lesquels il faut que l'on arrive à se doter de meilleurs outils et (inaud.) les industriels sont très impliqués.
Q- Est-ce qu'il ne serait pas mieux justement, à l'instar de ce que l'Europe projette de faire, de rendre obligatoire, sur tous les emballages, la position d'informations nutritionnelles, comprenant la quantité de lipides, de glucides, de protides et en distinguant en plus les bons sucres des mauvais, des bonnes graisses des mauvaises ?
R-Je crois que les industriels font déjà beaucoup et que la réglementation est déjà très importante. On affiche sur les étiquettes énormément d'informations. Je ne suis pas persuadé que trop d'informations ne tueraient pas l'information [...]. Donc je crois que c'est un ensemble de choses qu'il faut faire. Et il faut aussi penser que les entreprises agroalimentaires jouent un rôle majeur, et pour la création d'emplois - c'est une des industries qui créent le plus d'emplois depuis des années - et pour les territoires, parce qu'elles maillent, avec plein de petites et moyennes entreprises, tous nos territoires, notamment ruraux. Il faut qu'on les accompagne. Elles font la course en tête encore une fois, mais je crois qu'il est très important d'anticiper sur les difficultés ou sur les concurrences à venir, de mieux répondre certainement aussi aux attentes du consommateur. Et on est en train de mettre en place un partenariat avec eux, toute une série de mesures. J'en ai annoncées trois, hier soir au SIAL : un outil de développement économique avec des prêts participatifs pour les petites entreprises, un outil pratique pour les accompagner mieux à l'export - un kit pour l'export et pour la promotion à l'international pour l'agroalimentaire -, et une campagne pour valoriser les métiers. Vous voyez que l'on est donc en mouvement dans ce domaine.
Q- Votre objectif, c'est 500.000 emplois dans l'agroalimentaire en 2010, contre 420.000 actuellement. Est-il facile de trouver des salariés ? Est-ce que ce n'est pas un petit peu comme dans le bâtiment, une filière qui souffre d'une mauvaise image d'une filière difficile avec de la pénibilité ?
R-C'est un des problèmes de l'industrie agroalimentaire. Il y a une image négative, il y a parfois un déficit d'image seulement, mais en tout cas, cela n'aide pas les jeunes à choisir ces formations, notamment l'enseignement agricole - ou l'enseignement général, puisqu'il y a aussi des formations agroalimentaires dispensées par l'Education nationale. Et donc nous avons, avec là encore un esprit de partenariat avec l'ANIA et Cob de France ?, avec les professionnels, décidé de mettre en uvre une campagne de valorisation, qui va durer pendant trois ans au moins et qui a pour objectif de mieux expliquer ce qu'est la diversité des métiers de l'agroalimentaire. Le problème aujourd'hui est que l'on souffre à la fois d'une image qui est négative, parce que l'on croit que c'est un métier pénible. C'est aussi un peu le problème des métiers manuels : malheureusement, on continue dans notre pays à avoir une image négative des métiers manuels, alors que ce sont de très beaux métiers, très utiles, qui offrent plein d'emplois pour les jeunes. On a peut-être aussi les conséquences des crises comme l'ESB. Donc il faut que l'on arrive à réexpliquer, à reconstruire l'image des métiers de l'agroalimentaire.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 19 octobre 2004)
R- Je crois que c'est un problème d'éducation générale dans la société. On ne peut pas, à propos des industries alimentaires, dire qu'il s'agit de leur responsabilité. Tout le monde a cette partition à jouer dans la lutte contre l'obésité.
Q- D'ailleurs, l'industrie alimentaire n'est pas d'accord avec la façon dont le Gouvernement aborde le problème de l'obésité avec les industriels, à savoir en taxant, à partir du 1er janvier prochain, les publicités à la télévision.
Une taxe de 1,5 %, n'est-ce pas un petit peu lourd ?
R-Il y a là une mesure d'incitation qui est importante. Je voudrais simplement vous dire que dans le même temps, nous avons engagé, avec les industries agroalimentaires françaises, un partenariat national pour le développement de ces industries agroalimentaires et une volonté très forte pour construire une action cohérente, durable, pour que des industries se développent encore plus. Elles font la course en tête dans l'industrie française, mais je crois qu'il faut que l'on anticipe sur la difficulté. Et la question de l'obésité, d'une façon générale de l'approche du consommateur et de la société vis-à-vis de l'alimentation, est un des éléments importants sur lesquels il faut que l'on arrive à se doter de meilleurs outils et (inaud.) les industriels sont très impliqués.
Q- Est-ce qu'il ne serait pas mieux justement, à l'instar de ce que l'Europe projette de faire, de rendre obligatoire, sur tous les emballages, la position d'informations nutritionnelles, comprenant la quantité de lipides, de glucides, de protides et en distinguant en plus les bons sucres des mauvais, des bonnes graisses des mauvaises ?
R-Je crois que les industriels font déjà beaucoup et que la réglementation est déjà très importante. On affiche sur les étiquettes énormément d'informations. Je ne suis pas persuadé que trop d'informations ne tueraient pas l'information [...]. Donc je crois que c'est un ensemble de choses qu'il faut faire. Et il faut aussi penser que les entreprises agroalimentaires jouent un rôle majeur, et pour la création d'emplois - c'est une des industries qui créent le plus d'emplois depuis des années - et pour les territoires, parce qu'elles maillent, avec plein de petites et moyennes entreprises, tous nos territoires, notamment ruraux. Il faut qu'on les accompagne. Elles font la course en tête encore une fois, mais je crois qu'il est très important d'anticiper sur les difficultés ou sur les concurrences à venir, de mieux répondre certainement aussi aux attentes du consommateur. Et on est en train de mettre en place un partenariat avec eux, toute une série de mesures. J'en ai annoncées trois, hier soir au SIAL : un outil de développement économique avec des prêts participatifs pour les petites entreprises, un outil pratique pour les accompagner mieux à l'export - un kit pour l'export et pour la promotion à l'international pour l'agroalimentaire -, et une campagne pour valoriser les métiers. Vous voyez que l'on est donc en mouvement dans ce domaine.
Q- Votre objectif, c'est 500.000 emplois dans l'agroalimentaire en 2010, contre 420.000 actuellement. Est-il facile de trouver des salariés ? Est-ce que ce n'est pas un petit peu comme dans le bâtiment, une filière qui souffre d'une mauvaise image d'une filière difficile avec de la pénibilité ?
R-C'est un des problèmes de l'industrie agroalimentaire. Il y a une image négative, il y a parfois un déficit d'image seulement, mais en tout cas, cela n'aide pas les jeunes à choisir ces formations, notamment l'enseignement agricole - ou l'enseignement général, puisqu'il y a aussi des formations agroalimentaires dispensées par l'Education nationale. Et donc nous avons, avec là encore un esprit de partenariat avec l'ANIA et Cob de France ?, avec les professionnels, décidé de mettre en uvre une campagne de valorisation, qui va durer pendant trois ans au moins et qui a pour objectif de mieux expliquer ce qu'est la diversité des métiers de l'agroalimentaire. Le problème aujourd'hui est que l'on souffre à la fois d'une image qui est négative, parce que l'on croit que c'est un métier pénible. C'est aussi un peu le problème des métiers manuels : malheureusement, on continue dans notre pays à avoir une image négative des métiers manuels, alors que ce sont de très beaux métiers, très utiles, qui offrent plein d'emplois pour les jeunes. On a peut-être aussi les conséquences des crises comme l'ESB. Donc il faut que l'on arrive à réexpliquer, à reconstruire l'image des métiers de l'agroalimentaire.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 19 octobre 2004)