Texte intégral
Madame et Monsieur les Ministres,
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de vous accueillir à cette conférence de presse dédiée aux Années croisées France-Chine. Cette manifestation culturelle d'exception, décidée il y a quatre ans par les présidents chinois et français, se trouve aujourd'hui à un tournant.
L'année de la Chine en France s'est achevée somptueusement, il y a quelques jours, par un grand feu d'artifice au château de Versailles, organisé à l'initiative de nos amis chinois. Elle s'est affirmée, pendant douze mois, comme une véritable réussite. A Paris comme en région, les Français se sont rendus en nombre aux quelque 370 spectacles et expositions, pour découvrir ou redécouvrir les richesses d'une civilisation pluri-millénaire et mieux apprécier la force de la création contemporaine chinoise.
Permettez-moi d'évoquer ce succès par quelques chiffres éloquents. C'est plus d'un million de visiteurs qui se sont rendus aux expositions et plus d'un million de personnes qui ont assisté aux spectacles organisés dans le cadre de l'Année de la Chine. Des sites emblématiques de notre pays ont accueilli ces manifestations. Je pense en particulier au Défilé du nouvel An chinois sur les Champs Elysées, ainsi qu'à la Tour Eiffel scintillante de rouge pour fêter le quarantième anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre nos deux pays.
Cette programmation d'envergure a été le fruit d'une coopération remarquable entre les organisateurs chinois et français. Je tiens ici à remercier très chaleureusement nos amis et partenaires chinois. L'Année de la Chine en France a également bénéficié de l'apport de généreux mécènes, en premier lieu le groupe LVMH et la fondation EDF, auxquels je souhaite exprimer ici ma gratitude. Enfin, de nombreuses collectivités locales ont contribué au succès de l'Année de la Chine, impulsant une nouvelle vitalité à la coopération décentralisée entre nos deux pays.
Nous préparons maintenant ensemble le second volet de ces échanges, l'Année de la France en Chine. Mon collègue et ami, Renaud Donnedieu de Vabres, vous dévoilera dans quelques instants les temps forts du programme culturel. Je voudrais auparavant vous préciser les principes qui nous ont guidés dans la préparation de cette manifestation.
Tout d'abord, le lancement de cette Année coïncidera avec la visite que le président de la République effectuera en Chine en octobre prochain. Cette visite d'Etat fait suite à celle du président Hu Jintao en France en janvier dernier. Il s'agit d'un événement historique. Jamais auparavant, dans les relations entre la France et la Chine, deux sommets de chefs d'Etat n'avaient eu lieu dans la même année. Il s'agit là d'un signe fort, qui témoigne de la solidité du partenariat stratégique global entre la Chine et la France. Nos deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité, ont le souci commun d'agir en prenant acte de la complexité du monde. Ils partagent la conviction que l'avenir doit nécessairement se construire sur le dialogue et le respect des identités dans un monde pluriel et multipolaire.
Nous souhaitons que l'Année de la France en Chine puisse présenter de notre pays une image qui corresponde à nos valeurs et qui témoigne de notre force d'innovation. Nous voulons permettre au plus grand nombre de Chinois de mieux percevoir la France dans toutes ses dimensions : une nation dotée d'un riche patrimoine artistique, mais aussi un grand pays industrialisé, ambitieux et dynamique, prêt à partager avec la Chine sa technologie et son savoir-faire les plus performants.
C'est pourquoi le programme de l'Année de la France en Chine ne se limite pas à des événements artistiques. Ceux-ci seront évidemment nombreux, mais ils iront de pair avec des manifestations mettant en valeur l'excellence scientifique et technologique de notre pays. Une impulsion décisive sera donnée, à cette occasion, à l'implantation d'un Institut Pasteur en Chine, ainsi qu'au renforcement des échanges entres les universités de nos deux pays.
J'ajoute que l'Année de la France en Chine a vocation à se déployer au-delà de Pékin et Shanghai. Des événements de grande ampleur sont ainsi prévus à Canton, à Hong Kong, et dans une dizaine de villes chinoises.
Je souhaite également que cette Année de la France en Chine ouvre la voie à des partenariats fructueux, inscrits sur le long terme. Ces deux années exceptionnelles ne sauraient être un brillant feu d'artifice sans lendemain. Ainsi, je suis heureux d'annoncer aujourd'hui l'ouverture du Centre culturel français de Pékin, premier Centre culturel français en Chine. Deux nouvelles Alliances françaises ouvriront également leurs portes au cours de l'année. De nombreuses coopérations, j'en suis convaincu, vont être initiées à cette occasion, dont les effets se perpétueront bien au-delà de l'Année de la France en Chine.
Pour répondre à cette ambition, des moyens importants ont été mobilisés. Comme pour l'Année de la Chine en France, le pays d'accueil assumera une large partie des frais, l'essentiel des frais d'accueil, et je tiens à en remercier ici les autorités chinoises.
Mais le budget à la charge de la France reste important. Aussi je veux saluer l'intervention décisive du comité d'honneur mis en place par Henri Proglio - président de Véolia environnement -, qui a su mobiliser une vingtaine d'entreprises pour assumer collectivement près de la moitié des financements nécessaires. L'Etat, quant à lui, prendra sa part de responsabilité, soutenu par d'autres entreprises qui ont également accepté de participer au financement. Des collectivités locales viendront par ailleurs certainement compléter ce dispositif, comme elles l'ont déjà fait de manière remarquable pour l'Année de la Chine en France.
Au terme de l'Année de la Chine, qui a brillé d'un éclat si vif partout dans notre pays, je ne peux que former le voeu que l'Année de la France rencontre chez nos amis chinois, à partir d'octobre prochain, un accueil tout aussi chaleureux.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juillet 2004)
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de vous accueillir à cette conférence de presse dédiée aux Années croisées France-Chine. Cette manifestation culturelle d'exception, décidée il y a quatre ans par les présidents chinois et français, se trouve aujourd'hui à un tournant.
L'année de la Chine en France s'est achevée somptueusement, il y a quelques jours, par un grand feu d'artifice au château de Versailles, organisé à l'initiative de nos amis chinois. Elle s'est affirmée, pendant douze mois, comme une véritable réussite. A Paris comme en région, les Français se sont rendus en nombre aux quelque 370 spectacles et expositions, pour découvrir ou redécouvrir les richesses d'une civilisation pluri-millénaire et mieux apprécier la force de la création contemporaine chinoise.
Permettez-moi d'évoquer ce succès par quelques chiffres éloquents. C'est plus d'un million de visiteurs qui se sont rendus aux expositions et plus d'un million de personnes qui ont assisté aux spectacles organisés dans le cadre de l'Année de la Chine. Des sites emblématiques de notre pays ont accueilli ces manifestations. Je pense en particulier au Défilé du nouvel An chinois sur les Champs Elysées, ainsi qu'à la Tour Eiffel scintillante de rouge pour fêter le quarantième anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre nos deux pays.
Cette programmation d'envergure a été le fruit d'une coopération remarquable entre les organisateurs chinois et français. Je tiens ici à remercier très chaleureusement nos amis et partenaires chinois. L'Année de la Chine en France a également bénéficié de l'apport de généreux mécènes, en premier lieu le groupe LVMH et la fondation EDF, auxquels je souhaite exprimer ici ma gratitude. Enfin, de nombreuses collectivités locales ont contribué au succès de l'Année de la Chine, impulsant une nouvelle vitalité à la coopération décentralisée entre nos deux pays.
Nous préparons maintenant ensemble le second volet de ces échanges, l'Année de la France en Chine. Mon collègue et ami, Renaud Donnedieu de Vabres, vous dévoilera dans quelques instants les temps forts du programme culturel. Je voudrais auparavant vous préciser les principes qui nous ont guidés dans la préparation de cette manifestation.
Tout d'abord, le lancement de cette Année coïncidera avec la visite que le président de la République effectuera en Chine en octobre prochain. Cette visite d'Etat fait suite à celle du président Hu Jintao en France en janvier dernier. Il s'agit d'un événement historique. Jamais auparavant, dans les relations entre la France et la Chine, deux sommets de chefs d'Etat n'avaient eu lieu dans la même année. Il s'agit là d'un signe fort, qui témoigne de la solidité du partenariat stratégique global entre la Chine et la France. Nos deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité, ont le souci commun d'agir en prenant acte de la complexité du monde. Ils partagent la conviction que l'avenir doit nécessairement se construire sur le dialogue et le respect des identités dans un monde pluriel et multipolaire.
Nous souhaitons que l'Année de la France en Chine puisse présenter de notre pays une image qui corresponde à nos valeurs et qui témoigne de notre force d'innovation. Nous voulons permettre au plus grand nombre de Chinois de mieux percevoir la France dans toutes ses dimensions : une nation dotée d'un riche patrimoine artistique, mais aussi un grand pays industrialisé, ambitieux et dynamique, prêt à partager avec la Chine sa technologie et son savoir-faire les plus performants.
C'est pourquoi le programme de l'Année de la France en Chine ne se limite pas à des événements artistiques. Ceux-ci seront évidemment nombreux, mais ils iront de pair avec des manifestations mettant en valeur l'excellence scientifique et technologique de notre pays. Une impulsion décisive sera donnée, à cette occasion, à l'implantation d'un Institut Pasteur en Chine, ainsi qu'au renforcement des échanges entres les universités de nos deux pays.
J'ajoute que l'Année de la France en Chine a vocation à se déployer au-delà de Pékin et Shanghai. Des événements de grande ampleur sont ainsi prévus à Canton, à Hong Kong, et dans une dizaine de villes chinoises.
Je souhaite également que cette Année de la France en Chine ouvre la voie à des partenariats fructueux, inscrits sur le long terme. Ces deux années exceptionnelles ne sauraient être un brillant feu d'artifice sans lendemain. Ainsi, je suis heureux d'annoncer aujourd'hui l'ouverture du Centre culturel français de Pékin, premier Centre culturel français en Chine. Deux nouvelles Alliances françaises ouvriront également leurs portes au cours de l'année. De nombreuses coopérations, j'en suis convaincu, vont être initiées à cette occasion, dont les effets se perpétueront bien au-delà de l'Année de la France en Chine.
Pour répondre à cette ambition, des moyens importants ont été mobilisés. Comme pour l'Année de la Chine en France, le pays d'accueil assumera une large partie des frais, l'essentiel des frais d'accueil, et je tiens à en remercier ici les autorités chinoises.
Mais le budget à la charge de la France reste important. Aussi je veux saluer l'intervention décisive du comité d'honneur mis en place par Henri Proglio - président de Véolia environnement -, qui a su mobiliser une vingtaine d'entreprises pour assumer collectivement près de la moitié des financements nécessaires. L'Etat, quant à lui, prendra sa part de responsabilité, soutenu par d'autres entreprises qui ont également accepté de participer au financement. Des collectivités locales viendront par ailleurs certainement compléter ce dispositif, comme elles l'ont déjà fait de manière remarquable pour l'Année de la Chine en France.
Au terme de l'Année de la Chine, qui a brillé d'un éclat si vif partout dans notre pays, je ne peux que former le voeu que l'Année de la France rencontre chez nos amis chinois, à partir d'octobre prochain, un accueil tout aussi chaleureux.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juillet 2004)