Texte intégral
Jacques Chirac salue la création d'une nouvelle branche de la Sécu. Vous dites que cela risque de faire exploser la Sécurité sociale et vous contestez qui nous concerne tous, la suppression d'un jour férié ?
- "Je remarque une chose, c'est que, quelles qu'aient été nos critiques publiques, au moment où cette rumeur prenait corps d'une remise en cause d'un jour férié dans les pistes de travail du Gouvernement, il décide, seul, sans aucune concertation et encore moins négociation avec les organisations syndicales, d'un plan dont plusieurs des aspects nécessiteraient une réelle discussion avec les organisations syndicales."
Vous regrettez l'absence de dialogue, mais sur le fond ?
- "De nouveau, nous avons des réponses qui sont beaucoup plus conformes aux demandes du patronat, qui souhaite - il l'a dit et redit à maintes reprises - remettre en cause le processus de réduction du temps de travail. Et je suis bien obligé de constater que la décision unilatérale de faire travailler les salariés gratuitement un jour de plus, très rapidement, revient à remettre en cause la durée légale du temps de travail dans notre pays. Cela revient effectivement à remettre en cause la référence à la durée légale du temps de travail dans notre pays, sans aucune négociation avec les organisations de salariés."
Mais cela devrait quand même vous satisfaire : on va travailler, certes, un jour de plus, mais la taxe, ce sont les entreprises qui vont la payer, tout le monde va participer à l'effort national...
- "C'est loin d'être une mesure équitable. L'effort qui va être demandé aux entreprises est sans commune mesure avec l'effort que l'on va demander aux salariés d'une journée de travail gratuite. Le niveau de cotisation qui sera prélevé sur les entreprises est sans commune mesure sur le profit qu'elles dégageront à l'occasion."
Je vous rappelle les grandes lignes de ce plan : un jour de travail supplémentaire à partir de 2005. Ce sera le lundi de Pentecôte pour les agents de l'Etat, le même jour ou un autre pour les salariés du privé. Les entreprises devront verser 0,3 % de la masse salariale à ce fond de vieillesse. J.-P. Raffarin annonce par ailleurs la création de 30.000 postes en faveur de l'aide à domicile des personnes âgées, l'ouverture de 10.000 lits dans les maisons de retraite, plus 15.000 postes de soignants. Les professionnels du secteur sont très déçus : les responsables des maisons de retraite disent qu'il faudrait ouvrir quatre fois plus de lits. Côté politique, citons la réaction d'H. Morin : le président du groupe UDF à l'Assemblée laisse entendre que les centristes ne voteraient pas la suppression d'un jour férié. "Depuis la Révolution, dit-il, on a supprimé la dîme, la gabelle... Et on va demander aux Français de donner 100 % d'une journée de travail à l'Etat. Ce n'est pas une façon d'encourager le travail".
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 7 novembre 2003)
- "Je remarque une chose, c'est que, quelles qu'aient été nos critiques publiques, au moment où cette rumeur prenait corps d'une remise en cause d'un jour férié dans les pistes de travail du Gouvernement, il décide, seul, sans aucune concertation et encore moins négociation avec les organisations syndicales, d'un plan dont plusieurs des aspects nécessiteraient une réelle discussion avec les organisations syndicales."
Vous regrettez l'absence de dialogue, mais sur le fond ?
- "De nouveau, nous avons des réponses qui sont beaucoup plus conformes aux demandes du patronat, qui souhaite - il l'a dit et redit à maintes reprises - remettre en cause le processus de réduction du temps de travail. Et je suis bien obligé de constater que la décision unilatérale de faire travailler les salariés gratuitement un jour de plus, très rapidement, revient à remettre en cause la durée légale du temps de travail dans notre pays. Cela revient effectivement à remettre en cause la référence à la durée légale du temps de travail dans notre pays, sans aucune négociation avec les organisations de salariés."
Mais cela devrait quand même vous satisfaire : on va travailler, certes, un jour de plus, mais la taxe, ce sont les entreprises qui vont la payer, tout le monde va participer à l'effort national...
- "C'est loin d'être une mesure équitable. L'effort qui va être demandé aux entreprises est sans commune mesure avec l'effort que l'on va demander aux salariés d'une journée de travail gratuite. Le niveau de cotisation qui sera prélevé sur les entreprises est sans commune mesure sur le profit qu'elles dégageront à l'occasion."
Je vous rappelle les grandes lignes de ce plan : un jour de travail supplémentaire à partir de 2005. Ce sera le lundi de Pentecôte pour les agents de l'Etat, le même jour ou un autre pour les salariés du privé. Les entreprises devront verser 0,3 % de la masse salariale à ce fond de vieillesse. J.-P. Raffarin annonce par ailleurs la création de 30.000 postes en faveur de l'aide à domicile des personnes âgées, l'ouverture de 10.000 lits dans les maisons de retraite, plus 15.000 postes de soignants. Les professionnels du secteur sont très déçus : les responsables des maisons de retraite disent qu'il faudrait ouvrir quatre fois plus de lits. Côté politique, citons la réaction d'H. Morin : le président du groupe UDF à l'Assemblée laisse entendre que les centristes ne voteraient pas la suppression d'un jour férié. "Depuis la Révolution, dit-il, on a supprimé la dîme, la gabelle... Et on va demander aux Français de donner 100 % d'une journée de travail à l'Etat. Ce n'est pas une façon d'encourager le travail".
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 7 novembre 2003)