Texte intégral
Madame la Déléguée, Chère Pascale,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de pouvoir m'associer aujourd'hui à ce point d'étape sur le Plan cancer, après un an d'actions et avec déjà des résultats observables. La dynamique lancée par le Plan cancer est un bel exemple d'une mobilisation transversale, associant de multiples acteurs de terrain, aussi bien dans la sphère publique que privée, pour atteindre ensemble un but concret : réduire la mortalité et la souffrance liées au cancer.
Aussi bien en termes de moyens humains que d'impact budgétaire, ce sont bien sûr les acteurs des soins et de la prise en charge sociale qui sont le plus fortement sollicités par cette dynamique. Mais je peux vous affirmer, après quelques semaines passées dans mes nouvelles fonctions, que cette mobilisation, je l'ai clairement perçue aussi dans le monde de la recherche, scientifique et médicale.
Les deux signes objectifs les plus récents, qui illustrent la mobilisation de la recherche dans le Plan cancer, sont la qualité et le nombre des projets que nous avons reçus au mois d'avril, dans le cadre de l'appel à propositions sur les " Cancéropôles en émergence ". Près de 80 projets, associant plusieurs équipes, laboratoires ou services cliniques, sont arrivés au ministère. Ce chiffre de 80 apparaît considérable si l'on se rappelle que cet appel à propositions était ciblé uniquement vers les sept cancéropôles déjà identifiés en 2003 et qu'un travail interne de sélection des meilleurs projets avait été demandé.
Une première analyse de ces projets de recherche a été effectuée avant de les adresser aux experts français et surtout étrangers les plus compétents qui doivent les évaluer ; elle démontre à la fois l'ambition et la grande qualité de la majorité de ces propositions.
La mobilisation des chercheurs, scientifiques ou médecins, pour élaborer ces projets de recherche me confirme dans mon optimisme sur la capacité de notre pays à relever le défi intellectuel et technologique majeur que représente la lutte contre le cancer. Ce premier succès nous le devons bien sûr aux quelques scientifiques qui ont consacré beaucoup de leur temps, au sein de la Commission d'orientation sur le cancer, à l'élaboration des priorités et des modalités d'action du volet recherche du Plan cancer.
Mais nous devons surtout ce succès aux acteurs de terrain eux-mêmes, qui ont préparé ces projets avec un remarquable effort de coordination. Je suis particulièrement fier de cette réactivité de notre communauté scientifique pour construire des programmes cohérents, orientés vers la cancérologie.
La rançon du succès de cette mobilisation, c'est que nous devons trouver, au niveau des ministères concernés, les marges budgétaires qui permettront de maintenir cette dynamique. Sachez que je m'y emploie avec énergie. La récente décision du Premier Ministre d'affecter le produit des ventes d'or de la Banque de France au financement de grands projets de recherche nous permettra, en particulier, de soutenir les grands chantiers prioritaires, au premier desquels la recherche sur le cancer.
Au-delà de cette année et au-delà de l'appel à propositions que je viens d'évoquer, la dynamique du Plan Cancer doit être consolidée en l'inscrivant dans la durée, à la fois en termes de budget mais aussi en termes de structure. Dès l'annonce du Plan, il y a un peu plus d'un an, le projet d'un Institut National du Cancer a été présenté, comme la colonne vertébrale de la politique de recherche finalisée pour la lutte contre le cancer.
Après un travail préparatoire, qui visait à définir le cadre juridique et conventionnel de cet institut, sa mise en place s'est récemment accélérée avec la désignation des trois personnes qui devront porter l'Institut sur les fonds baptismaux. Je tiens à saluer David Khayat, Dominique Maraninchi et François Werner qui auront l'honneur et la lourde charge de faire passer du concept à la réalité ce projet ambitieux, cette institution emblématique dont la mission sera de coordonner l'ensemble des acteurs de la cancérologie.
Je tiens à réaffirmer ici mon soutien à l'avancée rapide de ce projet et mon attachement à y voir la communauté scientifique étroitement associée. La recherche est déjà au coeur du Plan Cancer et elle doit prendre toute sa place au coeur de l'Institut National du Cancer.
Je sais que la future équipe de direction a déjà rencontré des scientifiques français, parmi les plus légitimes, dont certains sont dans cette salle, afin d'examiner avec eux les modalités d'organisation et de fonctionnement les mieux adaptées à une recherche répondant à plusieurs critères impératifs :
d'abord, une recherche ambitieuse, qui doit être conduite au meilleur niveau dans un contexte international compétitif ;
ensuite, une recherche centrée sur le patient, qui prenne en compte sa maladie à la fois dans sa dimension biologique, mais aussi dans sa dimension sociale et économique ;
enfin, une recherche innovante, qui sache assurer le transfert des nouvelles connaissances vers la prise en charge du patient et vers la valorisation et l'industrialisation.
Ces exigences que j'exprime pour la recherche en cancérologie, elles pourraient facilement être généralisées à l'ensemble de la recherche biomédicale, et pour une bonne partie à l'ensemble de notre système de recherche.
Alors que nous avançons dans une réflexion globale sur l'avenir de la recherche et sur le cadre qui doit être défini dans la loi d'orientation et de programmation souhaitée pour la fin de l'année par le Président de la République, la mise en place d'une structure originale, comme l'Institut National du Cancer, est une expérimentation qui doit être riche d'enseignement.
L'attente des Français face au cancer exige que nous réussissions ensemble ce pari. L'attente des Français face aux incertitudes de notre développement économique et social exige que nous tirions le meilleur parti de cette expérience, pour moderniser notre système de recherche et d'innovation et pour lui donner une nouvelle ambition.
Je vous souhaite maintenant un bon après-midi de travail et je compte sur Pascale Briand pour me faire partager les enseignements qui sortiront, j'en suis sûr, de cette riche journée.
Je vous remercie pour votre attention.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 19 mai 2004
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de pouvoir m'associer aujourd'hui à ce point d'étape sur le Plan cancer, après un an d'actions et avec déjà des résultats observables. La dynamique lancée par le Plan cancer est un bel exemple d'une mobilisation transversale, associant de multiples acteurs de terrain, aussi bien dans la sphère publique que privée, pour atteindre ensemble un but concret : réduire la mortalité et la souffrance liées au cancer.
Aussi bien en termes de moyens humains que d'impact budgétaire, ce sont bien sûr les acteurs des soins et de la prise en charge sociale qui sont le plus fortement sollicités par cette dynamique. Mais je peux vous affirmer, après quelques semaines passées dans mes nouvelles fonctions, que cette mobilisation, je l'ai clairement perçue aussi dans le monde de la recherche, scientifique et médicale.
Les deux signes objectifs les plus récents, qui illustrent la mobilisation de la recherche dans le Plan cancer, sont la qualité et le nombre des projets que nous avons reçus au mois d'avril, dans le cadre de l'appel à propositions sur les " Cancéropôles en émergence ". Près de 80 projets, associant plusieurs équipes, laboratoires ou services cliniques, sont arrivés au ministère. Ce chiffre de 80 apparaît considérable si l'on se rappelle que cet appel à propositions était ciblé uniquement vers les sept cancéropôles déjà identifiés en 2003 et qu'un travail interne de sélection des meilleurs projets avait été demandé.
Une première analyse de ces projets de recherche a été effectuée avant de les adresser aux experts français et surtout étrangers les plus compétents qui doivent les évaluer ; elle démontre à la fois l'ambition et la grande qualité de la majorité de ces propositions.
La mobilisation des chercheurs, scientifiques ou médecins, pour élaborer ces projets de recherche me confirme dans mon optimisme sur la capacité de notre pays à relever le défi intellectuel et technologique majeur que représente la lutte contre le cancer. Ce premier succès nous le devons bien sûr aux quelques scientifiques qui ont consacré beaucoup de leur temps, au sein de la Commission d'orientation sur le cancer, à l'élaboration des priorités et des modalités d'action du volet recherche du Plan cancer.
Mais nous devons surtout ce succès aux acteurs de terrain eux-mêmes, qui ont préparé ces projets avec un remarquable effort de coordination. Je suis particulièrement fier de cette réactivité de notre communauté scientifique pour construire des programmes cohérents, orientés vers la cancérologie.
La rançon du succès de cette mobilisation, c'est que nous devons trouver, au niveau des ministères concernés, les marges budgétaires qui permettront de maintenir cette dynamique. Sachez que je m'y emploie avec énergie. La récente décision du Premier Ministre d'affecter le produit des ventes d'or de la Banque de France au financement de grands projets de recherche nous permettra, en particulier, de soutenir les grands chantiers prioritaires, au premier desquels la recherche sur le cancer.
Au-delà de cette année et au-delà de l'appel à propositions que je viens d'évoquer, la dynamique du Plan Cancer doit être consolidée en l'inscrivant dans la durée, à la fois en termes de budget mais aussi en termes de structure. Dès l'annonce du Plan, il y a un peu plus d'un an, le projet d'un Institut National du Cancer a été présenté, comme la colonne vertébrale de la politique de recherche finalisée pour la lutte contre le cancer.
Après un travail préparatoire, qui visait à définir le cadre juridique et conventionnel de cet institut, sa mise en place s'est récemment accélérée avec la désignation des trois personnes qui devront porter l'Institut sur les fonds baptismaux. Je tiens à saluer David Khayat, Dominique Maraninchi et François Werner qui auront l'honneur et la lourde charge de faire passer du concept à la réalité ce projet ambitieux, cette institution emblématique dont la mission sera de coordonner l'ensemble des acteurs de la cancérologie.
Je tiens à réaffirmer ici mon soutien à l'avancée rapide de ce projet et mon attachement à y voir la communauté scientifique étroitement associée. La recherche est déjà au coeur du Plan Cancer et elle doit prendre toute sa place au coeur de l'Institut National du Cancer.
Je sais que la future équipe de direction a déjà rencontré des scientifiques français, parmi les plus légitimes, dont certains sont dans cette salle, afin d'examiner avec eux les modalités d'organisation et de fonctionnement les mieux adaptées à une recherche répondant à plusieurs critères impératifs :
d'abord, une recherche ambitieuse, qui doit être conduite au meilleur niveau dans un contexte international compétitif ;
ensuite, une recherche centrée sur le patient, qui prenne en compte sa maladie à la fois dans sa dimension biologique, mais aussi dans sa dimension sociale et économique ;
enfin, une recherche innovante, qui sache assurer le transfert des nouvelles connaissances vers la prise en charge du patient et vers la valorisation et l'industrialisation.
Ces exigences que j'exprime pour la recherche en cancérologie, elles pourraient facilement être généralisées à l'ensemble de la recherche biomédicale, et pour une bonne partie à l'ensemble de notre système de recherche.
Alors que nous avançons dans une réflexion globale sur l'avenir de la recherche et sur le cadre qui doit être défini dans la loi d'orientation et de programmation souhaitée pour la fin de l'année par le Président de la République, la mise en place d'une structure originale, comme l'Institut National du Cancer, est une expérimentation qui doit être riche d'enseignement.
L'attente des Français face au cancer exige que nous réussissions ensemble ce pari. L'attente des Français face aux incertitudes de notre développement économique et social exige que nous tirions le meilleur parti de cette expérience, pour moderniser notre système de recherche et d'innovation et pour lui donner une nouvelle ambition.
Je vous souhaite maintenant un bon après-midi de travail et je compte sur Pascale Briand pour me faire partager les enseignements qui sortiront, j'en suis sûr, de cette riche journée.
Je vous remercie pour votre attention.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 19 mai 2004