Déclaration de M. Christian Jacob, ministre délégué à la famille, sur la remise du rapport du groupe de travail "sport, adolescence et famille", Paris le 12 novembre 2003.

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- Le 6 mai dernier, j'ai installé avec Jean-François LAMOUR, un groupe de travail sur le thème " sport, adolescence et famille " et nous en avons confié le pilotage à Luc MACHARD, ancien délégué interministériel à la famille.
- J'avais souligné à cette occasion la nouveauté que représentait la mise en place d'un tel partenariat entre le secteur de la famille et celui du sport. Pour la première fois, les acteurs de la vie sportive et ceux de la famille ont été invités à dialoguer et à réfléchir à la mise en place d'actions communes, autour de la problématique de l'adolescence.
- Je tiens à remercier vivement les membres du groupe de travail, partenaires sociaux, associations familiales et de parents d'élèves, fédérations sportives, représentants de collectivités locales, qui ont participé activement à la réflexion et qui se sont impliqués dans l'élaboration de propositions concrètes. Je souhaite également remercier les personnes auditionnées qui ont accepté de faire part de leur expérience de terrain et de leur analyse. Au total, ce groupe s'est réuni à 23 reprises et a conduit 70 auditions. C'est dire combien la concertation a été large et la réflexion approfondie.
- Le développement de la pratique sportive est un des axes majeurs de la politique menée en direction des adolescents. Nous venons avec Luc FERRY et Xavier DARCOS, les groupes de travail de la conférence annuelle de la famille 2004 qui sera consacrée à l'adolescence. Le thème " sport, adolescence et famille " s'inscrit pleinement dans ce cadre. Je souhaite que des mesures concrètes soient proposées à l'occasion de cette conférence et je suis convaincu que les propositions élaborées sur les loisirs des adolescents et de leurs familles, s'inspireront largement des orientations formulées par ce groupe de travail.
- Luc MACHARD vous présentera dans quelques instants les orientations du rapport qu'il remet aujourd'hui officiellement, au nom du groupe de travail, à Jean-François MATTEI, à Jean-François LAMOUR et à moi même.
- Je voudrais tout d'abord rappeler que la mission confiée au groupe de travail comportait 3 objectifs :
* valoriser la pratique sportive auprès des adolescents,
* développer l'offre des clubs sportifs à destination des familles,
* mieux associer les parents à la vie des clubs sportifs.
- Le rapport élaboré par le groupe montre que l'accompagnement du parcours des adolescents par les familles est essentiel et qu'ils doivent, adolescents et parents, avoir les moyens de s'impliquer davantage dans la vie des associations sportives.
- Parmi les mesures proposées et sans préjuger de la suite qui leur sera réservées, je voudrais pour ma part insister sur celles qui s'adressent directement aux familles et qui me paraissent très intéressantes :
-1°) les parents doivent être mieux associés à la pratique sportive de leur enfant adolescent. Ils doivent également être incités à s'impliquer dans la vie du club au moyen, par exemple, d'un statut qui leur serait reconnu.
-2°) les associations sportives doivent être encouragées à aménager des lieux de convivialité et à organiser, pour les parents, des activités physiques pendant l'entraînement de leurs enfants.
Je suis convaincu que l'offre par les clubs de ces types de services doit être étendue car elle répond à une réelle demande des familles. Améliorer l'accueil et la convivialité, c'est également un moyen de fidéliser le public des adolescents qui a tendance à abandonner le sport en clubs au cours de cette période de la vie.
-3°) les actions favorisant le sport en famille doivent être généralisées. Pratiquer un sport en famille est une occasion pour les parents et les enfants de se retrouver, de se comprendre mieux en partageant la même activité, et ainsi de faciliter les relations entre les membres de la famille.
- Ce rapport, bien entendu, comporte bien d'autres suggestions. Je laisse la parole à Luc MACHARD pour qu'il vous en présente les grandes lignes, puis Jean-François LAMOUR et Jean-François MATTEI interviendront à ce sujet.

(source http://www.famille.gouv.fr, le 13 novembre 2003)