Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Le Gouvernement a bien noté que la demande intérieure était l'un des moteurs principaux de notre croissance qui, je vous le rappelle, est d'un point supérieure à celle des pays de la zone euro. C'est parce que nous avons identifié l'importance de la demande intérieure que je suis fier d'être à la tête du Gouvernement qui a augmenté le Smic, depuis plus de 30 ans, de la capacité d'un 13 ème mois. C'est comme cela que, également, nous avons augmenté de 4 % la prime pour l'emploi, pour accompagner justement la demande intérieure. Je note, M. Emmanuelli, que vous avez lu le rapport Canivet et que vous avez noté dans ce rapport, combien il y avait des analyses objectives pour ce qui concerne les faits économiques.
Je crois que, en effet, il nous faut corriger un certain nombre de dispositifs qui ont été décidés il y a 10 ans, et qui, aujourd'hui, doivent être adaptés. Dans le rapport, il n'y a aucun tabou. Mais c'est pour cela que nous voulons absolument avoir trois critères d'appréciation pour les réformes.
D'abord, le consommateur : car en effet, les baisses des prix servent le consommateur. Et vous avez raison de souligner que, par le système antérieur, nous nous trouvons dans une situation où le même produit se trouve en France 15 à 20 % plus cher qu'il l'est en Allemagne, en Italie ou en Espagne. Donc, les consommateurs n'ont pas profité d'un certain nombre de dispositifs. Nous voulons que le consommateur soit le premier bénéficiaire de l'évolution de notre réglementation.
Deuxième élément très important, c'est l'emploi. Il est évident, qu'aussi bien pour les producteurs agricoles que pour les PME, il faut que les grandes surfaces puissent accueillir leurs produits avec davantage de dynamisme, avec une capacité pluriannuelle, contractuelle, qui soutient l'emploi. Car on a vu trop souvent des grandes surfaces fragiliser des PME parce qu'elles n'étaient pas capables de construire des relations conventionnelles durables. Nous voulons défendre l'emploi des PME. C'est pour cela que le ministre des Finances, tout à l'heure, parlait "d'amortisseurs", de "régulateurs", de manière à ce que les producteurs agricoles d'une part, les PME d'autre part, soient protégés dans le nouveau système.
Enfin, et troisièmement : après le consommateur, après les PME, nous tenons à ce que la logique de proximité puisse aujourd'hui aussi s'imposer dans notre organisation commerciale. Il s'agit d'une logique importante. J'en vois qui lèvent les yeux au ciel, mais on a été trop généreux par le passé sur le développement des grandes surfaces ! Je suis obligé de le dire ! On a laissé déstructurer nos villes ; on a laissé le commerce de proximité s'affaiblir. Et c'est pour cela qu'aujourd'hui, le temps est venu d'un meilleur équilibre, plus adapté, sans bouc émissaire, mais avec des règles respectées qui font du consommateur, de l'emploi et de la proximité, les nouvelles donnes de ce que sera la nouvelle politique du commerce de la France."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 20 octobre 2004)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Le Gouvernement a bien noté que la demande intérieure était l'un des moteurs principaux de notre croissance qui, je vous le rappelle, est d'un point supérieure à celle des pays de la zone euro. C'est parce que nous avons identifié l'importance de la demande intérieure que je suis fier d'être à la tête du Gouvernement qui a augmenté le Smic, depuis plus de 30 ans, de la capacité d'un 13 ème mois. C'est comme cela que, également, nous avons augmenté de 4 % la prime pour l'emploi, pour accompagner justement la demande intérieure. Je note, M. Emmanuelli, que vous avez lu le rapport Canivet et que vous avez noté dans ce rapport, combien il y avait des analyses objectives pour ce qui concerne les faits économiques.
Je crois que, en effet, il nous faut corriger un certain nombre de dispositifs qui ont été décidés il y a 10 ans, et qui, aujourd'hui, doivent être adaptés. Dans le rapport, il n'y a aucun tabou. Mais c'est pour cela que nous voulons absolument avoir trois critères d'appréciation pour les réformes.
D'abord, le consommateur : car en effet, les baisses des prix servent le consommateur. Et vous avez raison de souligner que, par le système antérieur, nous nous trouvons dans une situation où le même produit se trouve en France 15 à 20 % plus cher qu'il l'est en Allemagne, en Italie ou en Espagne. Donc, les consommateurs n'ont pas profité d'un certain nombre de dispositifs. Nous voulons que le consommateur soit le premier bénéficiaire de l'évolution de notre réglementation.
Deuxième élément très important, c'est l'emploi. Il est évident, qu'aussi bien pour les producteurs agricoles que pour les PME, il faut que les grandes surfaces puissent accueillir leurs produits avec davantage de dynamisme, avec une capacité pluriannuelle, contractuelle, qui soutient l'emploi. Car on a vu trop souvent des grandes surfaces fragiliser des PME parce qu'elles n'étaient pas capables de construire des relations conventionnelles durables. Nous voulons défendre l'emploi des PME. C'est pour cela que le ministre des Finances, tout à l'heure, parlait "d'amortisseurs", de "régulateurs", de manière à ce que les producteurs agricoles d'une part, les PME d'autre part, soient protégés dans le nouveau système.
Enfin, et troisièmement : après le consommateur, après les PME, nous tenons à ce que la logique de proximité puisse aujourd'hui aussi s'imposer dans notre organisation commerciale. Il s'agit d'une logique importante. J'en vois qui lèvent les yeux au ciel, mais on a été trop généreux par le passé sur le développement des grandes surfaces ! Je suis obligé de le dire ! On a laissé déstructurer nos villes ; on a laissé le commerce de proximité s'affaiblir. Et c'est pour cela qu'aujourd'hui, le temps est venu d'un meilleur équilibre, plus adapté, sans bouc émissaire, mais avec des règles respectées qui font du consommateur, de l'emploi et de la proximité, les nouvelles donnes de ce que sera la nouvelle politique du commerce de la France."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 20 octobre 2004)