Texte intégral
C'est un appel et une ouverture que je propose. Mon Gouvernement s'engage dans une stratégie nationale pour l'égalité des chances. C'est une politique qui va être constituée par plusieurs programmes. Il y a les programmes d'intégration ; ces programmes sont destinés à tous ceux qui, aujourd'hui, ne se sentent pas bien dans la société, se trouvent à la marge par leur histoire, par leur statut social, par leur géographie, par des raisons qui leur sont propres. Nous avons là un gros travail à faire, y compris dans la lutte contre un certain nombre de discriminations. Nous aurons, au 1er janvier 2005, une Haute autorité contre les discriminations, pour éviter par exemple, qu'un certain nombre de barrières viennent cloisonner et empêcher cette intégration. Nous avons un certain nombre d'initiatives sociales directement liées à l'intégration. Je vous en cite une, qui est un projet en voie de finalisation : nous allons faire un musée très moderne de l'histoire de l'immigration en France, pour que les personnes qui sont aujourd'hui françaises - et comme les personnes étrangères, mais les personnes françaises principalement - qui ont une histoire qui vient de l'immigration, puissent voir cette histoire reconnue. Car on a besoin de racines. On a besoin de savoir d'où on vient. Une société ne peut pas être accueillante si elle nie l'histoire de ceux qui sont destinés à être accueillis. Donc, là, nous avons des programmes d'intégration.
Donc, dans ce dispositif, il y a les programmes d'intégration qui sont prolongés par des programmes d'égalité des chances. Il s'agit là davantage de permettre à un certain nombre de gens, qui sont intégrés, de pouvoir accéder à l'ensemble des positions de responsabilité ou d'activité dans la société. Ce dont on s'aperçoit aujourd'hui, c'est qu'un certain nombre de gens sont intégrés mais n'ont pas l'égalité des chances, parce qu'il y a un certain nombre de barrières. C'est donc cette égalité des chances qu'il faut aujourd'hui promouvoir, notamment pour l'enseignement supérieur et pour les formations d'excellence.
Je veux donc bâtir un programme d'initiatives d'égalité des chances pour l'enseignement supérieur. C'est pour cela que pour bâtir ce programme, je suis très demandeur. Je vous lance un appel pour que, dans vos expériences et vos structures respectives, vous puissiez travailler ensemble pour nous bâtir ce qui pourrait être une charte de l'égalité des chances, qui serait un ensemble de principes, de méthodes que l'on pourrait développer, qu'un certain nombre d'établissements pourraient essayer de développer et notamment, que ceux qui ont quelques années d'avance puissent aider les établissements qui le voudraient, à s'engager dans cette voie, en ayant déjà un éclairage important.
Ce programme d'égalité des chances, il est essentiel, notamment pour l'enseignement supérieur, pour les grandes écoles et pour aller chercher dans les lycées, notamment, tous ceux qui auraient les possibilités d'être aujourd'hui admis le dispositif d'enseignement supérieur, et qui, quelquefois, à leurs yeux-mêmes, n'ont pas suffisamment confiance en eux pour avoir cet accès. Donc, les libérer. C'est un élément majeur, non seulement de notre cohésion sociale, mais c'est aussi de la valorisation des atouts de la France. Le potentiel d'intelligence de la France c'est notre grand jardin et c'est cela qu'il nous faut cultiver et valoriser pour que, dans l'action internationale, notre pays puisse tenir son rang.
C'est donc un sujet majeur, sur lequel, avec le ministre de l'Education nationale et de la Recherche, évidemment, avec le ministère du Travail et le secrétariat d'Etat à l'Intégration, nous allons mettre en place un dispositif et je souhaite que l'on puisse prolonger cette discussion pour aboutir à cette charte qui serait une charte pour les formations d'excellence. Tout comme nous aurons une charte - nous sommes en train de l'étudier avec un certain nombre de chefs d'entreprise ; c'est monsieur Bébéar qui pilote ce dispositif - pour que, par exemple, dans le bilan social d'une entreprise aujourd'hui, on indique les efforts que fait l'entreprise pour donner cette égalité des chances à des salariés, qui, au départ, étaient dans des situations limitées par leurs origines, par leur statut, quelquefois par leur propre situation personnelle et mentale. C'est cette liberté qu'il faut apporter.
Cet élément-là est très important pour que nous puissions montrer aux Français qu'il y a dans notre société des possibilités, aujourd'hui, d'ascenseur social, jusqu'au plus haut niveau des responsabilités. De ce point de vue là, nous sommes quand même en retard par rapport à un certain nombre de sociétés, qu'ils nous arrivent même de critiquer. Je pense aux Etats-Unis : ils ne sont pas toujours, et sur bien des points, un modèle social en ce qui nous concerne ; cependant, en ce qui concerne l'intégration et l'accès d'un certain nombre de personnes dites issues de minorité", des efforts sont faits, pour lesquels nous ne sommes pas suffisamment encore actifs. Nous devons développer un certain nombre d'initiatives.
Ces initiatives doivent se développer, d'une part, par l'action publique, mais d'autre part, par la société civile ou les acteurs d'établissements, les enseignants et les élèves eux-mêmes. C'est je crois, cela, qui est la ligne d'avenir.
C'est pour cela que je suis très heureux d'être venu aujourd'hui à l'ESSEC, parce que, ce que je retiens principalement, dans tout cela, l'engagement des élèves. Je pense que cela est particulièrement utile à la société et cela me fait vraiment penser, dans notre société qu'il faut bien considérer que nous sommes tous porteurs d'un petit bout d'intérêt général. Et même si on rentre, après avoir travaillé dur, dans une école dite "privée", pour faire du commerce et du business, on a au fond de son coeur, quand même, une responsabilité d'intérêt général. Nous sommes tous porteur d'un bout d'intérêt général. C'est très important que dans un établissement comme l'ESSEC, on puisse montrer cet exemple. Pour tout cela, je vous remercie.
Merci à tous."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 juin 2004)
Donc, dans ce dispositif, il y a les programmes d'intégration qui sont prolongés par des programmes d'égalité des chances. Il s'agit là davantage de permettre à un certain nombre de gens, qui sont intégrés, de pouvoir accéder à l'ensemble des positions de responsabilité ou d'activité dans la société. Ce dont on s'aperçoit aujourd'hui, c'est qu'un certain nombre de gens sont intégrés mais n'ont pas l'égalité des chances, parce qu'il y a un certain nombre de barrières. C'est donc cette égalité des chances qu'il faut aujourd'hui promouvoir, notamment pour l'enseignement supérieur et pour les formations d'excellence.
Je veux donc bâtir un programme d'initiatives d'égalité des chances pour l'enseignement supérieur. C'est pour cela que pour bâtir ce programme, je suis très demandeur. Je vous lance un appel pour que, dans vos expériences et vos structures respectives, vous puissiez travailler ensemble pour nous bâtir ce qui pourrait être une charte de l'égalité des chances, qui serait un ensemble de principes, de méthodes que l'on pourrait développer, qu'un certain nombre d'établissements pourraient essayer de développer et notamment, que ceux qui ont quelques années d'avance puissent aider les établissements qui le voudraient, à s'engager dans cette voie, en ayant déjà un éclairage important.
Ce programme d'égalité des chances, il est essentiel, notamment pour l'enseignement supérieur, pour les grandes écoles et pour aller chercher dans les lycées, notamment, tous ceux qui auraient les possibilités d'être aujourd'hui admis le dispositif d'enseignement supérieur, et qui, quelquefois, à leurs yeux-mêmes, n'ont pas suffisamment confiance en eux pour avoir cet accès. Donc, les libérer. C'est un élément majeur, non seulement de notre cohésion sociale, mais c'est aussi de la valorisation des atouts de la France. Le potentiel d'intelligence de la France c'est notre grand jardin et c'est cela qu'il nous faut cultiver et valoriser pour que, dans l'action internationale, notre pays puisse tenir son rang.
C'est donc un sujet majeur, sur lequel, avec le ministre de l'Education nationale et de la Recherche, évidemment, avec le ministère du Travail et le secrétariat d'Etat à l'Intégration, nous allons mettre en place un dispositif et je souhaite que l'on puisse prolonger cette discussion pour aboutir à cette charte qui serait une charte pour les formations d'excellence. Tout comme nous aurons une charte - nous sommes en train de l'étudier avec un certain nombre de chefs d'entreprise ; c'est monsieur Bébéar qui pilote ce dispositif - pour que, par exemple, dans le bilan social d'une entreprise aujourd'hui, on indique les efforts que fait l'entreprise pour donner cette égalité des chances à des salariés, qui, au départ, étaient dans des situations limitées par leurs origines, par leur statut, quelquefois par leur propre situation personnelle et mentale. C'est cette liberté qu'il faut apporter.
Cet élément-là est très important pour que nous puissions montrer aux Français qu'il y a dans notre société des possibilités, aujourd'hui, d'ascenseur social, jusqu'au plus haut niveau des responsabilités. De ce point de vue là, nous sommes quand même en retard par rapport à un certain nombre de sociétés, qu'ils nous arrivent même de critiquer. Je pense aux Etats-Unis : ils ne sont pas toujours, et sur bien des points, un modèle social en ce qui nous concerne ; cependant, en ce qui concerne l'intégration et l'accès d'un certain nombre de personnes dites issues de minorité", des efforts sont faits, pour lesquels nous ne sommes pas suffisamment encore actifs. Nous devons développer un certain nombre d'initiatives.
Ces initiatives doivent se développer, d'une part, par l'action publique, mais d'autre part, par la société civile ou les acteurs d'établissements, les enseignants et les élèves eux-mêmes. C'est je crois, cela, qui est la ligne d'avenir.
C'est pour cela que je suis très heureux d'être venu aujourd'hui à l'ESSEC, parce que, ce que je retiens principalement, dans tout cela, l'engagement des élèves. Je pense que cela est particulièrement utile à la société et cela me fait vraiment penser, dans notre société qu'il faut bien considérer que nous sommes tous porteurs d'un petit bout d'intérêt général. Et même si on rentre, après avoir travaillé dur, dans une école dite "privée", pour faire du commerce et du business, on a au fond de son coeur, quand même, une responsabilité d'intérêt général. Nous sommes tous porteur d'un bout d'intérêt général. C'est très important que dans un établissement comme l'ESSEC, on puisse montrer cet exemple. Pour tout cela, je vous remercie.
Merci à tous."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 juin 2004)