Texte intégral
Q- François Fillon, bonjour. Votre actualité au fond c'est la rentrée universitaire bien sûr, c'est aussi plus personnellement votre entrée au Sénat, provisoire peut-être. Alors est-ce que vous vous êtes présenté au Sénat par un besoin de relégitimisation après votre échec aux régionales, ou est-ce que c'est une assurance sur un avenir incertain ?
R-C'est bien pour retrouver la légitimité dont j'avais besoin, et d'ailleurs c'est la campagne que j'ai faite auprès des grands électeurs en leur disant depuis les élections régionales, je considère qu'il y a un doute sur le contrat de confiance qui m'unit à mon département. Il ne tient qu'à vous de lever ce doute.
Q- Alors comment est-ce qu'on peut faire un contrat de confiance quand on leur dit : élisez-moi et puis ensuite, je quitte le Sénat ?
R-Justement c'est d'autant plus difficile que le résultat est d'autant plus important puisqu'ils m'ont élu sur un contrat de confiance qui était parfaitement clair. Je leur ai dit dès le départ que c'était pour retrouver ma légitimité et que naturellement, si le président de la République le souhaiterait, je poursuivrais mon action au sein du Gouvernement. Et ça ne peut donc en aucun cas être interprété comme un besoin de sécurité puisque comme vous, le savez, lorsqu'on ne siège pas au Sénat et que votre suppléant vous remplace, il faut une nouvelle élection pour retourner au Sénat. Il n'y a donc aucune automaticité du retour au Sénat. Donc moi j'avais besoin de ce contrat de confiance. Il y a des hommes politiques qui peuvent fonctionner sans la confiance, moi je ne peux pas. Je crois que sans cette confiance, je n'aurais pas pu poursuivre mon action.
Q- Cela veut dire que vous comptez bien demeurer, si le président de la République et le Premier ministre décident de la sorte, celui-ci ou un autre, demeurer au Gouvernement. Je veux dire vous ne faites pas le choix, par exemple comme on y a pensé un moment donné, de vous investir totalement dans l'UMP ?
R-J'ai un mois pour prendre cette décision et j'ai promis aux grands électeurs sarthois que je leur réserverai la primeur de l'annonce. Mais je leur ai aussi dit que si le président de la République le souhaitait, et si on me confiait des missions qui correspondaient à mes souhaits, je resterais au gouvernement.
Q- Dites-moi, la présence de Charles PASQUA au Sénat, est-ce que ça vous choque ou est-ce que vous trouvez ça tout à fait satisfaisant ?
Notre confrère Libération a des formules assez cruelles, " Planque pour hommes politiques en délicatesse avec la justice ".
R-Oui je trouve que l'acharnement émis par certains médias autour de l'élection de C. Pasqua est très choquante, d'abord, parce qu'on fait croire aux Français que le fait d'être élu vous protège de toutes poursuites, ce qui est absolument faux.
Q- Ca vous donne une immunité.
R-A condition que vos pairs ne la lèvent pas. Donc il n y a pas d'immunité automatique. Deuxièmement, C. Pasqua a une vie au service de la République et au service de son département qui mérite la confiance qui lui est faite aujourd'hui. Puis après tout, les électeurs ont toujours raison, ce sont eux qui décident.
Q- Il s'agit de grands électeurs avec peut-être l'aide des grands électeurs des Hauts-de-Seine.
R-Justement, ils sont d'autant plus sages les grands électeurs.
Q- Alors puisque les électeurs sont sages, quel va être votre choix ? Vous allez voter pour le prochain président du Sénat ?
R-Non. Les membres du gouvernement ne participent pas à cette désignation, il y a une séparation des pouvoirs, comme vous le savez. J'ai naturellement des préférences mais je les tairais parce que le Gouvernement ne doit pas intervenir sur l'élection à la présidence du Sénat. Bon il y a deux candidats qui sont des candidats de grande qualité. Le premier, C. Poncelet, a beaucoup fait pour la modernisation du Sénat. Le deuxième, monsieur Lambert, a été un très bon ministre du Budget et un excellent président de la commission des finances.
Q- A propos de C. Poncelet, sans désigner particulièrement C. Poncelet, mais vous parliez de contrat de confiance avec les électeurs. Quand on dit "je ne ferais pas plus de deux mandats", il faut tenir sa promesse ou il faut dire, au bout du deuxième mandat, ben finalement je ne tiens pas ma promesse.
R-Je crois qu'il faut effectivement éviter de prendre des engagements qu'on ne tient pas. C'est un avis personnel et en tous cas, ça a toujours été ma ligne de conduite. Quand on prend des engagements, on les tient.
Q- Et ça, ça pourrait infléchir votre choix, bien que vous ne votiez pas ?
R-Je ne vote pas et donc je ne vous ferai pas part de mon choix.
Q- Alors rentrée universitaire, elle est de votre ressort. Première question, on a eu le sentiment qu'il y avait un différend en vous et J.-P. Raffarin, sur le fameux projet d'autonomie des universités qui a été recalé une nouvelle fois, en juillet dernier. Est-ce que c'est remis au calendes grecques ou comme semble le souhaiter Matignon, ça pourrait revenir à travers le projet de loi sur la recherche ?
R-Non, pas le projet de loi sur la recherche, ce n'est pas remis aux calendes grecques non plus. Mais il y a un problème de gestion des priorités. Nous avons d'abord une réforme de l'école qui est extrêmement importante et dont le président de la République a fait un des axes très forts de la deuxième partie de son quinquennat. Nous avons ensuite une réforme de notre système de recherche qui est enclenchée, avec une réflexion en cours. La modernisation, on ne peut pas ouvrir trop de fronts à la fois et puis je pense que l'université française n'est pas prête aujourd'hui - je ne dis pas qu'elle ne le sera pas demain - à entrer dans ce débat sur l'autonomie des universités. Elle est en train de mettre en place un nouveau système, une nouvelle organisation qui permet d'avoir des diplômes qui sont les mêmes dans toute l'Europe avec l'organisation LMD qui est très très importante, qui est une révolution interne. Nous allons proposer dans la réforme de la recherche, de mettre en place un système d'évaluation des enseignants chercheurs qui va être une deuxième révolution, à mon avis beaucoup plus importante que la question de l'autonomie. Une fois qu'on aura fait tout cela, on pourra commencer à débattre avec l'université, de la question de l'autonomie et des financements extérieurs, puisque c'est un des problèmes qui est posé à l'université française.
Q- Vous avez convaincu J.-P. Raffarin de la nécessité de procéder par ordre, et de ne pas ouvrir plusieurs fronts à la fois ?
R-Oui je crois qu'il a bien compris que la méthode que nous avons utilisée par exemple pour la réforme des retraites avait été couronnée de succès. Il faut prendre la même.
Q- On a l'impression quelquefois que ça ne va pas très bien entre vous et J.-P. Raffarin. Pourquoi ?
R-Nous avons des, des .... C'est normal qu'il y ait de temps en temps...
Q- Il y a quelque chose qui s'est cassé entre vous ?
R-Non, non, et puis je ne vous parlerai pas de mes relations personnelles avec le Premier ministre. J'en parle avec lui. Non, non, les relations sont des relations tout à fait saines entre un Premier ministre et son ministre de l'Education nationale. On n'a pas toujours les mêmes idées sur tous les sujets. C'est aussi lié peut être à la composition de la majorité. Dans la majorité, il y a des courants de pensée différents, et j'essaie de faire entendre la spécificité qui est la mienne.
Q- Alors la spécificité qui est la vôtre va t-elle jusqu'à souhaiter un référendum sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne comme l'a fait N. Sarkozy dimanche dernier, ou M. Barnier à titre personnel hier ?
R-Ce qui est sûr, c'est que la France n'est pas prête à accepter l'entrée de la Turquie en Europe et manifestement, la Turquie n'est pas prête à entrer en Europe. Donc je trouve que ça fait beaucoup de raisons pour repousser l'examen de cette question beaucoup plus loin. L'idéal serait que l'Union européenne, elle-même, reconnaisse que le moment n'est pas venu d'engager cette discussion. Si ce n'est pas le cas, il faut effectivement éviter que les Français se prononcent contre la Turquie à l'occasion d'une question qui leur est posée pour la Constitution européenne. Donc si il faut faire un deuxième référendum, j'ai du mal à imaginer l'articulation entre les deux. Mais en tous cas, il faut débarrasser le référendum sur la Constitution européenne de cette question de l'adhésion de la Turquie qui me paraît aujourd'hui n'être absolument pas d'actualité .
Q- Vous allez avoir un séminaire de l'UMP aujourd'hui même. Est-ce que vous souhaitez que l'UMP se prononce collectivement et à nouveau, très vite, sur cette affaire de la Turquie et du référendum ?
R-Oui, je pense que c'est très important que l'UMP se prononce sur les deux sujets. Je crois que N. Sarkozy a l'intention d'organiser une consultation interne de l'UMP pour ces deux sujets. Je pense que c'est la bonne méthode, il faut que l'UMP se rénove. Il faut que nous ayons une organisation plus démocratique, il faut qu'il y ait plus de débats. C'est une des choses dont je souhaite m'occuper au sein de l UMP. Cela ne donnera que plus de force aux positions que nous prendrons.
Q- Vous parlez de votre implication au sein de l'UMP, vous voyez comment votre rôle au sein de l'UMP aux côtés de N. Sarkozy qui a vos sympathies, si je ne me
trompe ?
R-Il a mes sympathies en tant que futur dirigeant de l'UMP et surtout, ce que j'essaie de faire comprendre à mes amis, c'est que dans la situation politique où nous nous trouvons, il n'y a pas d'autre choix que de rassembler toutes les composantes pour essayer de gagner. J'ai longuement parlé de ces sujets avec N. Sarkozy. L'idée c'est de m'occuper des affaires liées au projet politique de l'UMP et à la réforme du mouvement. Il faut que nous trouvions le moyen de rénover l'UMP pour que l'UMP fasse vivre ses sensibilités, sans forcément ressembler au Parti socialiste qui n'est pas un bon exemple, de ce point de vue. Si on veut rénover la vie politique française, il faut qu'on démontre d'abord qu'on est capable de rénover notre parti de l'intérieur, donc c'est la mission à laquelle je veux m'attaquer avec lui.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 29 septembre 2004)
R-C'est bien pour retrouver la légitimité dont j'avais besoin, et d'ailleurs c'est la campagne que j'ai faite auprès des grands électeurs en leur disant depuis les élections régionales, je considère qu'il y a un doute sur le contrat de confiance qui m'unit à mon département. Il ne tient qu'à vous de lever ce doute.
Q- Alors comment est-ce qu'on peut faire un contrat de confiance quand on leur dit : élisez-moi et puis ensuite, je quitte le Sénat ?
R-Justement c'est d'autant plus difficile que le résultat est d'autant plus important puisqu'ils m'ont élu sur un contrat de confiance qui était parfaitement clair. Je leur ai dit dès le départ que c'était pour retrouver ma légitimité et que naturellement, si le président de la République le souhaiterait, je poursuivrais mon action au sein du Gouvernement. Et ça ne peut donc en aucun cas être interprété comme un besoin de sécurité puisque comme vous, le savez, lorsqu'on ne siège pas au Sénat et que votre suppléant vous remplace, il faut une nouvelle élection pour retourner au Sénat. Il n'y a donc aucune automaticité du retour au Sénat. Donc moi j'avais besoin de ce contrat de confiance. Il y a des hommes politiques qui peuvent fonctionner sans la confiance, moi je ne peux pas. Je crois que sans cette confiance, je n'aurais pas pu poursuivre mon action.
Q- Cela veut dire que vous comptez bien demeurer, si le président de la République et le Premier ministre décident de la sorte, celui-ci ou un autre, demeurer au Gouvernement. Je veux dire vous ne faites pas le choix, par exemple comme on y a pensé un moment donné, de vous investir totalement dans l'UMP ?
R-J'ai un mois pour prendre cette décision et j'ai promis aux grands électeurs sarthois que je leur réserverai la primeur de l'annonce. Mais je leur ai aussi dit que si le président de la République le souhaitait, et si on me confiait des missions qui correspondaient à mes souhaits, je resterais au gouvernement.
Q- Dites-moi, la présence de Charles PASQUA au Sénat, est-ce que ça vous choque ou est-ce que vous trouvez ça tout à fait satisfaisant ?
Notre confrère Libération a des formules assez cruelles, " Planque pour hommes politiques en délicatesse avec la justice ".
R-Oui je trouve que l'acharnement émis par certains médias autour de l'élection de C. Pasqua est très choquante, d'abord, parce qu'on fait croire aux Français que le fait d'être élu vous protège de toutes poursuites, ce qui est absolument faux.
Q- Ca vous donne une immunité.
R-A condition que vos pairs ne la lèvent pas. Donc il n y a pas d'immunité automatique. Deuxièmement, C. Pasqua a une vie au service de la République et au service de son département qui mérite la confiance qui lui est faite aujourd'hui. Puis après tout, les électeurs ont toujours raison, ce sont eux qui décident.
Q- Il s'agit de grands électeurs avec peut-être l'aide des grands électeurs des Hauts-de-Seine.
R-Justement, ils sont d'autant plus sages les grands électeurs.
Q- Alors puisque les électeurs sont sages, quel va être votre choix ? Vous allez voter pour le prochain président du Sénat ?
R-Non. Les membres du gouvernement ne participent pas à cette désignation, il y a une séparation des pouvoirs, comme vous le savez. J'ai naturellement des préférences mais je les tairais parce que le Gouvernement ne doit pas intervenir sur l'élection à la présidence du Sénat. Bon il y a deux candidats qui sont des candidats de grande qualité. Le premier, C. Poncelet, a beaucoup fait pour la modernisation du Sénat. Le deuxième, monsieur Lambert, a été un très bon ministre du Budget et un excellent président de la commission des finances.
Q- A propos de C. Poncelet, sans désigner particulièrement C. Poncelet, mais vous parliez de contrat de confiance avec les électeurs. Quand on dit "je ne ferais pas plus de deux mandats", il faut tenir sa promesse ou il faut dire, au bout du deuxième mandat, ben finalement je ne tiens pas ma promesse.
R-Je crois qu'il faut effectivement éviter de prendre des engagements qu'on ne tient pas. C'est un avis personnel et en tous cas, ça a toujours été ma ligne de conduite. Quand on prend des engagements, on les tient.
Q- Et ça, ça pourrait infléchir votre choix, bien que vous ne votiez pas ?
R-Je ne vote pas et donc je ne vous ferai pas part de mon choix.
Q- Alors rentrée universitaire, elle est de votre ressort. Première question, on a eu le sentiment qu'il y avait un différend en vous et J.-P. Raffarin, sur le fameux projet d'autonomie des universités qui a été recalé une nouvelle fois, en juillet dernier. Est-ce que c'est remis au calendes grecques ou comme semble le souhaiter Matignon, ça pourrait revenir à travers le projet de loi sur la recherche ?
R-Non, pas le projet de loi sur la recherche, ce n'est pas remis aux calendes grecques non plus. Mais il y a un problème de gestion des priorités. Nous avons d'abord une réforme de l'école qui est extrêmement importante et dont le président de la République a fait un des axes très forts de la deuxième partie de son quinquennat. Nous avons ensuite une réforme de notre système de recherche qui est enclenchée, avec une réflexion en cours. La modernisation, on ne peut pas ouvrir trop de fronts à la fois et puis je pense que l'université française n'est pas prête aujourd'hui - je ne dis pas qu'elle ne le sera pas demain - à entrer dans ce débat sur l'autonomie des universités. Elle est en train de mettre en place un nouveau système, une nouvelle organisation qui permet d'avoir des diplômes qui sont les mêmes dans toute l'Europe avec l'organisation LMD qui est très très importante, qui est une révolution interne. Nous allons proposer dans la réforme de la recherche, de mettre en place un système d'évaluation des enseignants chercheurs qui va être une deuxième révolution, à mon avis beaucoup plus importante que la question de l'autonomie. Une fois qu'on aura fait tout cela, on pourra commencer à débattre avec l'université, de la question de l'autonomie et des financements extérieurs, puisque c'est un des problèmes qui est posé à l'université française.
Q- Vous avez convaincu J.-P. Raffarin de la nécessité de procéder par ordre, et de ne pas ouvrir plusieurs fronts à la fois ?
R-Oui je crois qu'il a bien compris que la méthode que nous avons utilisée par exemple pour la réforme des retraites avait été couronnée de succès. Il faut prendre la même.
Q- On a l'impression quelquefois que ça ne va pas très bien entre vous et J.-P. Raffarin. Pourquoi ?
R-Nous avons des, des .... C'est normal qu'il y ait de temps en temps...
Q- Il y a quelque chose qui s'est cassé entre vous ?
R-Non, non, et puis je ne vous parlerai pas de mes relations personnelles avec le Premier ministre. J'en parle avec lui. Non, non, les relations sont des relations tout à fait saines entre un Premier ministre et son ministre de l'Education nationale. On n'a pas toujours les mêmes idées sur tous les sujets. C'est aussi lié peut être à la composition de la majorité. Dans la majorité, il y a des courants de pensée différents, et j'essaie de faire entendre la spécificité qui est la mienne.
Q- Alors la spécificité qui est la vôtre va t-elle jusqu'à souhaiter un référendum sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne comme l'a fait N. Sarkozy dimanche dernier, ou M. Barnier à titre personnel hier ?
R-Ce qui est sûr, c'est que la France n'est pas prête à accepter l'entrée de la Turquie en Europe et manifestement, la Turquie n'est pas prête à entrer en Europe. Donc je trouve que ça fait beaucoup de raisons pour repousser l'examen de cette question beaucoup plus loin. L'idéal serait que l'Union européenne, elle-même, reconnaisse que le moment n'est pas venu d'engager cette discussion. Si ce n'est pas le cas, il faut effectivement éviter que les Français se prononcent contre la Turquie à l'occasion d'une question qui leur est posée pour la Constitution européenne. Donc si il faut faire un deuxième référendum, j'ai du mal à imaginer l'articulation entre les deux. Mais en tous cas, il faut débarrasser le référendum sur la Constitution européenne de cette question de l'adhésion de la Turquie qui me paraît aujourd'hui n'être absolument pas d'actualité .
Q- Vous allez avoir un séminaire de l'UMP aujourd'hui même. Est-ce que vous souhaitez que l'UMP se prononce collectivement et à nouveau, très vite, sur cette affaire de la Turquie et du référendum ?
R-Oui, je pense que c'est très important que l'UMP se prononce sur les deux sujets. Je crois que N. Sarkozy a l'intention d'organiser une consultation interne de l'UMP pour ces deux sujets. Je pense que c'est la bonne méthode, il faut que l'UMP se rénove. Il faut que nous ayons une organisation plus démocratique, il faut qu'il y ait plus de débats. C'est une des choses dont je souhaite m'occuper au sein de l UMP. Cela ne donnera que plus de force aux positions que nous prendrons.
Q- Vous parlez de votre implication au sein de l'UMP, vous voyez comment votre rôle au sein de l'UMP aux côtés de N. Sarkozy qui a vos sympathies, si je ne me
trompe ?
R-Il a mes sympathies en tant que futur dirigeant de l'UMP et surtout, ce que j'essaie de faire comprendre à mes amis, c'est que dans la situation politique où nous nous trouvons, il n'y a pas d'autre choix que de rassembler toutes les composantes pour essayer de gagner. J'ai longuement parlé de ces sujets avec N. Sarkozy. L'idée c'est de m'occuper des affaires liées au projet politique de l'UMP et à la réforme du mouvement. Il faut que nous trouvions le moyen de rénover l'UMP pour que l'UMP fasse vivre ses sensibilités, sans forcément ressembler au Parti socialiste qui n'est pas un bon exemple, de ce point de vue. Si on veut rénover la vie politique française, il faut qu'on démontre d'abord qu'on est capable de rénover notre parti de l'intérieur, donc c'est la mission à laquelle je veux m'attaquer avec lui.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 29 septembre 2004)