Texte intégral
A. Hausser-. Vous êtes ministre de la Coopération, mais aussi ministre UMP, et vous co-signez avec six de vos collègues une tribune dans Le Monde. Vous montez au front pour défendre l'union de l'UMP et pour empêcher, en quelque sorte, le parti de devenir une écurie présidentielle. Alors, évidemment, tout le monde a vu dans ce papier une opération anti-Sarkozy, et ma première question est : pourquoi cet acharnement ?
- "C'est à tort qu'on a lu cette tribune comme une opération anti-Sarkozy. Ce n'est pas du tout ce que dit cette tribune. Cette tribune dit que l'UMP traverse une grande difficulté liée aux échéances électorales et liée à la volonté de reconstituer des chapelles ou des courants en son sein. Et que, pour ceux qui ont été à l'origine de l'UMP, pour ceux qui l'ont souhaité, qui l'ont appelé de leurs voeux, il apparaît nécessaire que l'UMP aujourd'hui se retrouve, se reconstitue comme une force politique, et en particulier, se constitue une doctrine."
Elle ne l'a pas fait pendant deux ans ?
- "Eh bien elle a eu un petit peu de mal, parce que nous n'avions pas de courants, nous avions peu l'occasion de nous confronter sur des sujets de front. Nous l'avons fait sur la laïcité, nous l'avons très bien fait récemment sur l'Europe. Mais fondamentalement, nous n'avons pas su faire vivre le parti, au fond, pris que nous étions par les échéances électorales, par de l'activité politique et intense. Et du coup, nous arrivons au lendemain de revers sans trop savoir où nous allons, avec des opinions très variées, avec des gens qui se réclament de l'UMP et qui ont des nuances très sensibles sur toutes sortes de sujets. Donc, il faut remettre tout le monde au travail. Non seulement au travail à Paris, mais aussi dans les provinces. Moi, je suis président d'une fédération départementale, je vois bien comment vivent nos militants : ils ont le sentiment que la machine est un peu enrayée, que la machine à gagner ne fonctionne plus bien. Donc, c'est ça que nous avons..."
Vous faites un mea culpa aussi ?
- "Bien entendu, c'est de la responsabilité de beaucoup de ceux qui étaient..."
Vous avez subi un échec aux régionales, vous avez subi un échec, peut-être moindre, aux européennes ; vous ne pouvez pas empêcher vos militants, vos cadres, de se tourner vers quelqu'un qui parle de réussite.
- "Je viens de vous dire que je ne souhaite pas du tout que nos cadres ou nos militants se détournent de qui que ce soit. Et puisque vous citez notamment l'ambition de N. Sarkozy, je la trouve tout à fait respectable. Personne ne dit qu'il est injuste et scandaleux que tel ou tel, et notamment N. Sarkozy, ait l'ambition, éventuellement, de devenir président de l'UMP. Ce n'est pas ce que nous disons. Nous disons simplement que par rapport..."
Vous dites, "il ne faut pas que cela devienne une écurie présidentielle".
- "Non. Nous disons que pour l'instant, tout de suite, dans l'immédiat, ce n'est pas par rapport à cela que nous avons besoin de nous situer. Nous allons voir en septembre, en octobre, comment ensuite le parti choisit celui qui sera son candidat."
Là, ce sont les vacances !
- "Oui, mais nous souhaitions - ce qui va se passer d'ailleurs - ce qu'A . Juppé a décidé, c'est de réunir rapidement à la fin du mois l'ensemble des cadres et des militants du parti pour nous remettre au travail, pour nous remettre d'accord, pour refixer, en quelque sorte, des caps, des objectifs et des méthodes de réflexion. Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas simplement d'être une machine à faire gagner telle ou telle personne, ce dont nous avons besoin, c'est de faire un retour sur nous-mêmes pour retrouver les fondements de l'UMP. D'ailleurs, nous en aurions besoin, à défaut de vouloir le faire pour des raisons théoriques, il faut être pratique : nous avons besoin de faire en sorte que l'UMP refonctionne, parce que les derniers chiffres de l'UMP ne correspondent plus à la totalité des partis d'origine, de naguère, dont elle est aujourd'hui constituée."
Vous voulez dire que vos électeurs vous ont abandonnés ?
- "En tous les cas, ils ne voient plus très bien ce que nous représentons et où nous allons. Il faut que nous remettions de la force dans la machine, il faut que nous la refassions partir. Et une fois qu'elle sera partie, nous verrons bien au mois d'octobre dans quelle situation elle se trouvera. Nous verrons qui sera candidat à quoi, et là nous choisirons. Je le répète et je vais le dire clairement - puisque, semble-t-il, cela a été mal interprété - : je n'ai aucune hostilité de fond à la candidature de N. Sarkozy, ni à son talent, ni à son travail, ni à sa volonté de réussir. Je dis simplement que dans l'instant, ce n'est pas par rapport à cette ambition-là que le parti doit se situer. Il doit pouvoir réfléchir par lui-même à d'autres questions. Nous verrons, lorsque le temps sera venu, qui sera candidat et comment les militants, les cadres, le parti, le mouvement réagira à cette ambition."
Le Premier ministre a dit qu'il n'a pas aujourd'hui l'ambition de diriger l'UMP. Est-ce que, éventuellement, selon la situation du mois de septembre ou du mois d'octobre, vous souhaitez qu'il revienne sur cette décision ?
- "Là encore, je vous ferai la même réponse que pour N. Sarkozy : c'est une question qui se posera en octobre ou en novembre, lorsque nous aurons vu dans quelles conditions l'UMP se sera remise en marche, lorsque nous connaîtrons le contexte général de la politique à la rentrée. En tous les cas, ce qui est certain..."
Vous redoutez les grandes réformes qui doivent être votées par le Parlement ?
- "Je ne redoute rien, je veux simplement que l'UMP fonctionne. Je trouve que c'est..."
Non, mais les conséquences. Je pense à l'énergie, enfin à la réforme de l'EDF, et puis à la Sécurité sociale.
- "Oui, mais le gouvernement réforme avec beaucoup d'énergie. J.-P. Raffarin ne lâche pas le cap de la réforme. Ce n'est pas facile, cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Mais je suis certain que lorsqu'on fera le bilan de tout cela - comme on le fait aujourd'hui, par exemple, sur les retraites ou sur l'augmentation du SMIC, ou sur la réorganisation d'un certain nombre de comptes sociaux -, on verra que le travail a été bien fait, courageusement et dans l'adversité, avec beaucoup d'attaques injustes, y compris contre des personnes. Donc, je suis confiant sur le fait que le travail de J.-P. Raffarin finira par payer et que les Français verront que nous avons là un Premier ministre courageux qui fait le boulot. Mais ce que je dis, c'est que pour l'instant, il faut soutenir le Gouvernement, il faut soutenir l'action de ce Gouvernement, et nous verrons en octobre ce qu'il en est. Donc, pour vous répondre à votre question, je ne sais pas si J.-P. Raffarin sera candidat à la présidence de l'UMP. Je vous dis, pour lui comme pour Sarkozy, c'est une question qui se posera en octobre et pas maintenant."
C'est une façon de déléguer et de reporter les échéances, non ? Vous avez un autre candidat, une autre candidate ?
- "Non, pas du tout !"
Est-ce que, par exemple - pardonnez-moi - ce serait une bonne idée que le ou la candidate déclare qu'elle n'a pas d'ambition présidentielle ou qu'il n'a pas d'ambition présidentielle ?
- "Non, moi je trouve que le jeu des ambitions est normal, encore une fois. C'est curieux que l'on ne veuille pas entendre le discours. Je trouve tout à fait légitime les ambitions des uns et des autres. Je dis simplement, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, faisons refonctionner le parti, rendons confiance..."
Qu'est-ce lui manque ?
- "Eh bien il lui manque la confiance..."
Un chef, des idées ?
- "Il a un chef qui va partir, vous le savez bien. Tout cela perturbe beaucoup..."
Eh bien justement, il faut le remplacer.
- "Faisons remarcher le mouvement, repartons sur des bases claires et partagées. Faisons des sortes d'états généraux permanents qui nous permettent de savoir ce que nous voulons. Soutenons l'action du Gouvernement, parce que c'est quand même ce que fait normalement un parti majoritaire. Et lorsque nous arriverons aux échéances, nous verrons qui se présente à quoi, et là, les militants se détermineront. Personne n'empêchera les militants de choisir le candidat qui leur paraîtra le meilleur. Personne ne l'empêchera et même pas des tribunes dans Le Monde rédigées par qui que ce soit."
On a reproché au Gouvernement - on reproche d'ailleurs au Gouvernement - d'être un peu déconnecté des réalités et des souhaits du terrain, puisque c'est ce que vous reproche notamment la gauche, qui dit que vous n'êtes plus légitime. Quand vous regardez un peu le bilan de ce Gouvernement et de votre action politique, vous regrettez d'avoir été obligé d'abandonner votre mairie ?
- "C'est assez difficile, en effet, à faire comprendre aux électeurs que l'on se soit fait élire par eux pour remplir une mission et que, du coup, on est appelé à d'autres. Je trouve que l'ancrage local des responsables nationaux est nécessaire. Car l'un des reproches qui est fait le plus souvent aux élus, aux hommes politiques, c'est d'être dans des préoccupations qui sont loin des Français, loin du terrain, et surtout, du coup, [...] d'être pris par des querelles parisiennes. Je crois d'ailleurs que c'est une des raisons pour lesquelles j'ai appelé à cette espèce de retour aux sources, parce que je crois aussi que les gens qui nous regardent, les plus jeunes surtout, disent : "Mais qu'est-ce que c'est que ces gens qui ne se battent que pour des places, quand est-ce qu'on va enfin parler de nous ?".
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 29 juin 2004)
- "C'est à tort qu'on a lu cette tribune comme une opération anti-Sarkozy. Ce n'est pas du tout ce que dit cette tribune. Cette tribune dit que l'UMP traverse une grande difficulté liée aux échéances électorales et liée à la volonté de reconstituer des chapelles ou des courants en son sein. Et que, pour ceux qui ont été à l'origine de l'UMP, pour ceux qui l'ont souhaité, qui l'ont appelé de leurs voeux, il apparaît nécessaire que l'UMP aujourd'hui se retrouve, se reconstitue comme une force politique, et en particulier, se constitue une doctrine."
Elle ne l'a pas fait pendant deux ans ?
- "Eh bien elle a eu un petit peu de mal, parce que nous n'avions pas de courants, nous avions peu l'occasion de nous confronter sur des sujets de front. Nous l'avons fait sur la laïcité, nous l'avons très bien fait récemment sur l'Europe. Mais fondamentalement, nous n'avons pas su faire vivre le parti, au fond, pris que nous étions par les échéances électorales, par de l'activité politique et intense. Et du coup, nous arrivons au lendemain de revers sans trop savoir où nous allons, avec des opinions très variées, avec des gens qui se réclament de l'UMP et qui ont des nuances très sensibles sur toutes sortes de sujets. Donc, il faut remettre tout le monde au travail. Non seulement au travail à Paris, mais aussi dans les provinces. Moi, je suis président d'une fédération départementale, je vois bien comment vivent nos militants : ils ont le sentiment que la machine est un peu enrayée, que la machine à gagner ne fonctionne plus bien. Donc, c'est ça que nous avons..."
Vous faites un mea culpa aussi ?
- "Bien entendu, c'est de la responsabilité de beaucoup de ceux qui étaient..."
Vous avez subi un échec aux régionales, vous avez subi un échec, peut-être moindre, aux européennes ; vous ne pouvez pas empêcher vos militants, vos cadres, de se tourner vers quelqu'un qui parle de réussite.
- "Je viens de vous dire que je ne souhaite pas du tout que nos cadres ou nos militants se détournent de qui que ce soit. Et puisque vous citez notamment l'ambition de N. Sarkozy, je la trouve tout à fait respectable. Personne ne dit qu'il est injuste et scandaleux que tel ou tel, et notamment N. Sarkozy, ait l'ambition, éventuellement, de devenir président de l'UMP. Ce n'est pas ce que nous disons. Nous disons simplement que par rapport..."
Vous dites, "il ne faut pas que cela devienne une écurie présidentielle".
- "Non. Nous disons que pour l'instant, tout de suite, dans l'immédiat, ce n'est pas par rapport à cela que nous avons besoin de nous situer. Nous allons voir en septembre, en octobre, comment ensuite le parti choisit celui qui sera son candidat."
Là, ce sont les vacances !
- "Oui, mais nous souhaitions - ce qui va se passer d'ailleurs - ce qu'A . Juppé a décidé, c'est de réunir rapidement à la fin du mois l'ensemble des cadres et des militants du parti pour nous remettre au travail, pour nous remettre d'accord, pour refixer, en quelque sorte, des caps, des objectifs et des méthodes de réflexion. Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas simplement d'être une machine à faire gagner telle ou telle personne, ce dont nous avons besoin, c'est de faire un retour sur nous-mêmes pour retrouver les fondements de l'UMP. D'ailleurs, nous en aurions besoin, à défaut de vouloir le faire pour des raisons théoriques, il faut être pratique : nous avons besoin de faire en sorte que l'UMP refonctionne, parce que les derniers chiffres de l'UMP ne correspondent plus à la totalité des partis d'origine, de naguère, dont elle est aujourd'hui constituée."
Vous voulez dire que vos électeurs vous ont abandonnés ?
- "En tous les cas, ils ne voient plus très bien ce que nous représentons et où nous allons. Il faut que nous remettions de la force dans la machine, il faut que nous la refassions partir. Et une fois qu'elle sera partie, nous verrons bien au mois d'octobre dans quelle situation elle se trouvera. Nous verrons qui sera candidat à quoi, et là nous choisirons. Je le répète et je vais le dire clairement - puisque, semble-t-il, cela a été mal interprété - : je n'ai aucune hostilité de fond à la candidature de N. Sarkozy, ni à son talent, ni à son travail, ni à sa volonté de réussir. Je dis simplement que dans l'instant, ce n'est pas par rapport à cette ambition-là que le parti doit se situer. Il doit pouvoir réfléchir par lui-même à d'autres questions. Nous verrons, lorsque le temps sera venu, qui sera candidat et comment les militants, les cadres, le parti, le mouvement réagira à cette ambition."
Le Premier ministre a dit qu'il n'a pas aujourd'hui l'ambition de diriger l'UMP. Est-ce que, éventuellement, selon la situation du mois de septembre ou du mois d'octobre, vous souhaitez qu'il revienne sur cette décision ?
- "Là encore, je vous ferai la même réponse que pour N. Sarkozy : c'est une question qui se posera en octobre ou en novembre, lorsque nous aurons vu dans quelles conditions l'UMP se sera remise en marche, lorsque nous connaîtrons le contexte général de la politique à la rentrée. En tous les cas, ce qui est certain..."
Vous redoutez les grandes réformes qui doivent être votées par le Parlement ?
- "Je ne redoute rien, je veux simplement que l'UMP fonctionne. Je trouve que c'est..."
Non, mais les conséquences. Je pense à l'énergie, enfin à la réforme de l'EDF, et puis à la Sécurité sociale.
- "Oui, mais le gouvernement réforme avec beaucoup d'énergie. J.-P. Raffarin ne lâche pas le cap de la réforme. Ce n'est pas facile, cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Mais je suis certain que lorsqu'on fera le bilan de tout cela - comme on le fait aujourd'hui, par exemple, sur les retraites ou sur l'augmentation du SMIC, ou sur la réorganisation d'un certain nombre de comptes sociaux -, on verra que le travail a été bien fait, courageusement et dans l'adversité, avec beaucoup d'attaques injustes, y compris contre des personnes. Donc, je suis confiant sur le fait que le travail de J.-P. Raffarin finira par payer et que les Français verront que nous avons là un Premier ministre courageux qui fait le boulot. Mais ce que je dis, c'est que pour l'instant, il faut soutenir le Gouvernement, il faut soutenir l'action de ce Gouvernement, et nous verrons en octobre ce qu'il en est. Donc, pour vous répondre à votre question, je ne sais pas si J.-P. Raffarin sera candidat à la présidence de l'UMP. Je vous dis, pour lui comme pour Sarkozy, c'est une question qui se posera en octobre et pas maintenant."
C'est une façon de déléguer et de reporter les échéances, non ? Vous avez un autre candidat, une autre candidate ?
- "Non, pas du tout !"
Est-ce que, par exemple - pardonnez-moi - ce serait une bonne idée que le ou la candidate déclare qu'elle n'a pas d'ambition présidentielle ou qu'il n'a pas d'ambition présidentielle ?
- "Non, moi je trouve que le jeu des ambitions est normal, encore une fois. C'est curieux que l'on ne veuille pas entendre le discours. Je trouve tout à fait légitime les ambitions des uns et des autres. Je dis simplement, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, faisons refonctionner le parti, rendons confiance..."
Qu'est-ce lui manque ?
- "Eh bien il lui manque la confiance..."
Un chef, des idées ?
- "Il a un chef qui va partir, vous le savez bien. Tout cela perturbe beaucoup..."
Eh bien justement, il faut le remplacer.
- "Faisons remarcher le mouvement, repartons sur des bases claires et partagées. Faisons des sortes d'états généraux permanents qui nous permettent de savoir ce que nous voulons. Soutenons l'action du Gouvernement, parce que c'est quand même ce que fait normalement un parti majoritaire. Et lorsque nous arriverons aux échéances, nous verrons qui se présente à quoi, et là, les militants se détermineront. Personne n'empêchera les militants de choisir le candidat qui leur paraîtra le meilleur. Personne ne l'empêchera et même pas des tribunes dans Le Monde rédigées par qui que ce soit."
On a reproché au Gouvernement - on reproche d'ailleurs au Gouvernement - d'être un peu déconnecté des réalités et des souhaits du terrain, puisque c'est ce que vous reproche notamment la gauche, qui dit que vous n'êtes plus légitime. Quand vous regardez un peu le bilan de ce Gouvernement et de votre action politique, vous regrettez d'avoir été obligé d'abandonner votre mairie ?
- "C'est assez difficile, en effet, à faire comprendre aux électeurs que l'on se soit fait élire par eux pour remplir une mission et que, du coup, on est appelé à d'autres. Je trouve que l'ancrage local des responsables nationaux est nécessaire. Car l'un des reproches qui est fait le plus souvent aux élus, aux hommes politiques, c'est d'être dans des préoccupations qui sont loin des Français, loin du terrain, et surtout, du coup, [...] d'être pris par des querelles parisiennes. Je crois d'ailleurs que c'est une des raisons pour lesquelles j'ai appelé à cette espèce de retour aux sources, parce que je crois aussi que les gens qui nous regardent, les plus jeunes surtout, disent : "Mais qu'est-ce que c'est que ces gens qui ne se battent que pour des places, quand est-ce qu'on va enfin parler de nous ?".
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 29 juin 2004)