Texte intégral
Q- Avec H. Gaymard ce matin, nous allons parler de la Semaine du goût qui a débuté officiellement hier...
R- Hier à Paris, mais avant-hier chez moi (...) en Savoie...
Q-C'était un avant goût juste pour vous ! Lors de cette Semaine du goût, vous allez beaucoup insister sur l'équilibre alimentaire pour les plus jeunes, à ce qu'on leur sert à manger dans les cantines ?
R Oui, on a la chance d'avoir un pays où on a des aliments variés et de qualités et on se rend compte que souvent, les cantines scolaires - et là c'est le père de famille qui parle aussi -, ce n'est pas extraordinaire. Il y a donc un déséquilibre alimentaire et il faut ce travail pour une alimentation plus équilibrée. Et avec le ministre de la Santé, et le ministre de l'Education nationale, P. Douste-Blazy et F. Fillon, on travaille pour que dans les cantines scolaires, on ait cette alimentation plus équilibrée.
Q-Il y avait eu un grand débat, il y a quelques temps, sur les distributeurs dans les écoles de snacks, barres chocolatées et autres "cochonneries", que les enfants mangent et qui font qu'ils grossissent un peu trop. Peut-on effectivement mettre des fruits et légumes dans ces distributeurs ?
R Les légumes, je ne suis pas sûr que ce soit très attrayant pour les élèves, mais des fruits à l'évidence, oui... On en a donc parlé également avec P. Douste-Blazy, et donc on va faire pour que ce soit possible.
Q-J'ai fait les comptes de votre activité de ministre de l'Agriculture et de la Pêche cette semaine, vous avez eu un certain nombre de dossiers à régler. Alors il y a eu pour les pêcheurs...
R Oui, on a l'impression que tout vient au même moment !
Q-Oui, vous avez eu les pêcheurs qui étaient en colère, vous avez débloqué un système d'à peu près 15 millions d'euros pour le gasoil. Pour les fruits et légumes, 10 millions plus 50 millions de prêts bonifiés. 80 millions annoncés hier par le Premier ministre, J.- P. Raffarin, pour les bâtiments d'élevages... C'est la semaine j'allais dire non seulement du goût, mais c'était la semaine du porte monnaie, la semaine dernière !
R C'est vrai que beaucoup de productions qui dépendent de mon ministère en matière agricole, en matière de pêche, ces derniers mois, connaissent des crises importantes. Alors, pour les pêcheurs, on sait bien que le carburant est un énorme problème. On a donc mis en place un système d'assurance pour le pétrole, où les pêcheurs cotisent et où l'Etat met une avance remboursable de 15 millions d'euros, pour que les pêcheurs, quels que soient les aléas du prix, paient le même prix de 27 centimes d'euros. Donc ce n'est pas seulement un système de gestion de cette crise-là, mais c'est un système durable. Et je suis très content qu'on soit arrivé à cet accord, parce que je crois que c'est très important pour les pêcheurs. Sinon les fruits et les légumes ont connu, comme vous le savez, cet été, d'énormes difficultés, liées à l'organisation du marché, liées également aux conditions climatiques. Beaucoup d'entreprises sont dans une situation extrêmement difficiles et donc nous avons activé les différentes mesures qui existent.
Q-Vous parlez des pêcheurs. On sait que les agriculteurs voudraient aussi bénéficier de dispositions pour le gasoil et ils menacent de faire des actions à partir de cette semaine. Est-ce que vous êtes en train de regarder ce que vous pouvez faire pour baisser les prix du gasoil aussi pour le monde agricole ?
R D. Bussereau, qui est en charge du Budget, s'occupe de ce dossier. Il reçoit d'ailleurs monsieur Lemétayer, président de la FNSEA aujourd'hui et nous souhaitons effectivement pour la fin de ce mois d'octobre, mettre en place un certain nombre de dispositions...
Q-Cela pourrait être une TIPP flottante ?
R Je ne sais pas vous dire aujourd'hui. Nous y travaillons sur le plan technique, il nous semble à vue de nez que cette mesure doit être ciblée pour être efficace.
Q-Mais ce serait les agriculteurs et les transporteurs routiers ? Ou que les agriculteurs ?
R Je ne suis pas ministre du pétrole ni de la TIPP ! c'est mon collègue Bussereau qui s'en occupe, mais bien évidemment je suis en contact permanent avec les organisations agricoles.
Q-Parmi ceux aussi qui voudraient avoir un petit coup de main ou qui viennent parfois vous voir, il y a les producteurs de vins, qui se plaignent beaucoup en disant ça va mal, QUE le marché se porte mal, que la concurrence est terrible, qu'il faut faire quelque chose, qu'ils n'ont pas le droit de faire de la publicité, qu'ils n'ont pas le droit de produire comme ils veulent, bref qu'il faut revoir tout ça. Qu'est-ce que vous leur dites à eux ?
R Sur le vin, il ne faut pas oublier qu'on reste quand même les premiers au monde, ce n'est quand même pas si banal...
Q-Oui, donc il faut garder le moral ?
R Il faut garder le moral. Deuxièmement, c'est vrai qu'on a des difficultés, parce qu'on a une baisse de la consommation intérieure, liée aux changements des styles de vie et puis, au plan international, avec une plus grande concurrence des pays du nouveau monde. Ce qui fait qu'aujourd'hui au niveau mondial, il y a excès de production par rapport à la consommation. Alors, par rapport à cette situation, que faire ? Tout d'abord, il faut doper les soutiens à l'exportation, parce qu'on voit bien que des pays comme l'Australie, l'Afrique du Sud, les Etats-Unis mettent le paquet à l'export. Donc avec N. Forissier, nous avons préparé avec les producteurs de vins et les metteurs en marché un plan export beaucoup plus important que ce n'était le cas auparavant. Et ensuite il faut, je dirais, reclassifier nos vins. Donc le 22 juillet dernier, j'ai réuni l'ensemble des filières viticoles et je leur ai dit "voilà la boite à outils". Il y a d'un côté les appellations d'origines contrôlées qu'on connaît bien, où le lien est fait avec le terroir, et sans doute faut-il réécrire certains décrets d'appellation...
Q-Pour simplifier tout ça, parce qu'il y en a beaucoup...
R Pour simplifier un peu tout ça mais en tout cas, on reste très ancré sur ces appellations qui font partie de la spécificité du patrimoine français. Et puis, à côté, nous avons une deuxième catégorie : ce sont les vins de pays et dans ces vins de pays peuvent s'exprimer des démarches commerciales basées sur le cépage...
Q-Il pourrait y avoir des marques ?
R des copeaux de bois qu'on n'utilise pas encore en France...
Q-Ce que font les Américains d'ailleurs...
R Ce que font les Américains... Mais avec deux catégories bien distinctes. Donc je dirais que cette boite à outil existe, maintenant le débat est en train de se dérouler dans les régions viticoles françaises et, en fonction de ce que chacune de nos grandes régions viticoles nous dira, eh bien j'agirai en conséquence.
Q-C'est aux producteurs, en quelque sorte, de choisir le type de produits qu'ils veulent faire et de venir vous voir ?
R Bien sûr, c'est eux qui connaissent le marché et par définition pas un ministre qui n'est pas un commerçant.
Q-Mais d'ailleurs, d'ores et déjà, certains producteurs préfèrent rester dans la catégorie vin de pays pour avoir une plus grande liberté en terme de fabrication de vin ?
R Oui, parce que c'est vrai qu'il y a de nouveaux goûts et de nouveaux consommateurs. Vous avez des consommateurs traditionnels très attachés aux terroirs et il faut continuer de les satisfaire ; et puis il y a des nouveaux consommateurs du vin, je pense par exemple dans les pays d'Europe du Nord, où les consommateurs de vin ont été multipliés par deux depuis 15 ans et ce sont de nouveaux consommateurs...
Q-Et eux ils consomment du cépage ou de la marque...
R Voilà, ils consomment du cépage ou de la marque, ils ne connaissent pas toutes les subtilités du terroir et de l'appellation.
Q-Les Français non plus !
R Oui, mais ils viendront parce que de rentrer dans un vin "facile" entre guillemets, c'est aussi de mettre le pied dans une nouvelle culture, parce que le vin c'est un monde, et c'est ce qui est passionnant.
Q-Vous êtes en train de travailler à une nouvelle d'orientation et de modernisation qui va couvrir la réforme de l'agriculture dans les quinze qui viennent ?
R Oui, nous allons avoir dans les semaines qui viennent, les mois qui viennent un très important débat "agriculture, territoire, société". Parce que l'agriculture n'est pas toute seule dans son coin, elle fait vivre des territoires et elle est dans la société. C'est vrai que pour l'essentiel, on vit sur des lois des années 60, qui sont tout à fait remarquables, mais il se trouve qu'on est en 2004 et comme vous l'avez dit, il faut préparer l'agriculture des quinze prochaines années. Cette loi sera donc discutée l'année prochaine au Parlement. Elle n'est pas encore écrite puisque le débat n'a pas encore eu lieu, mais il y aura un certain nombre de grands thèmes. Je pense par exemple à la question des conditions de vie et de travail des agriculteurs, et d'ailleurs le plan "bâtiments d'élevages" que le Premier ministre a annoncé à Clermont-Ferrand il y a deux jours, en fait partie. Il y a la question foncière, parce qu'aujourd'hui, avec la pression de l'urbanisation, la pression touristique, de plus en plus le foncier agricole est grignoté et mité, donc il faut prendre des mesures. Et puis enfin la question de l'entreprise agricole et de son environnement fiscal.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 12 octobre 2004)
R- Hier à Paris, mais avant-hier chez moi (...) en Savoie...
Q-C'était un avant goût juste pour vous ! Lors de cette Semaine du goût, vous allez beaucoup insister sur l'équilibre alimentaire pour les plus jeunes, à ce qu'on leur sert à manger dans les cantines ?
R Oui, on a la chance d'avoir un pays où on a des aliments variés et de qualités et on se rend compte que souvent, les cantines scolaires - et là c'est le père de famille qui parle aussi -, ce n'est pas extraordinaire. Il y a donc un déséquilibre alimentaire et il faut ce travail pour une alimentation plus équilibrée. Et avec le ministre de la Santé, et le ministre de l'Education nationale, P. Douste-Blazy et F. Fillon, on travaille pour que dans les cantines scolaires, on ait cette alimentation plus équilibrée.
Q-Il y avait eu un grand débat, il y a quelques temps, sur les distributeurs dans les écoles de snacks, barres chocolatées et autres "cochonneries", que les enfants mangent et qui font qu'ils grossissent un peu trop. Peut-on effectivement mettre des fruits et légumes dans ces distributeurs ?
R Les légumes, je ne suis pas sûr que ce soit très attrayant pour les élèves, mais des fruits à l'évidence, oui... On en a donc parlé également avec P. Douste-Blazy, et donc on va faire pour que ce soit possible.
Q-J'ai fait les comptes de votre activité de ministre de l'Agriculture et de la Pêche cette semaine, vous avez eu un certain nombre de dossiers à régler. Alors il y a eu pour les pêcheurs...
R Oui, on a l'impression que tout vient au même moment !
Q-Oui, vous avez eu les pêcheurs qui étaient en colère, vous avez débloqué un système d'à peu près 15 millions d'euros pour le gasoil. Pour les fruits et légumes, 10 millions plus 50 millions de prêts bonifiés. 80 millions annoncés hier par le Premier ministre, J.- P. Raffarin, pour les bâtiments d'élevages... C'est la semaine j'allais dire non seulement du goût, mais c'était la semaine du porte monnaie, la semaine dernière !
R C'est vrai que beaucoup de productions qui dépendent de mon ministère en matière agricole, en matière de pêche, ces derniers mois, connaissent des crises importantes. Alors, pour les pêcheurs, on sait bien que le carburant est un énorme problème. On a donc mis en place un système d'assurance pour le pétrole, où les pêcheurs cotisent et où l'Etat met une avance remboursable de 15 millions d'euros, pour que les pêcheurs, quels que soient les aléas du prix, paient le même prix de 27 centimes d'euros. Donc ce n'est pas seulement un système de gestion de cette crise-là, mais c'est un système durable. Et je suis très content qu'on soit arrivé à cet accord, parce que je crois que c'est très important pour les pêcheurs. Sinon les fruits et les légumes ont connu, comme vous le savez, cet été, d'énormes difficultés, liées à l'organisation du marché, liées également aux conditions climatiques. Beaucoup d'entreprises sont dans une situation extrêmement difficiles et donc nous avons activé les différentes mesures qui existent.
Q-Vous parlez des pêcheurs. On sait que les agriculteurs voudraient aussi bénéficier de dispositions pour le gasoil et ils menacent de faire des actions à partir de cette semaine. Est-ce que vous êtes en train de regarder ce que vous pouvez faire pour baisser les prix du gasoil aussi pour le monde agricole ?
R D. Bussereau, qui est en charge du Budget, s'occupe de ce dossier. Il reçoit d'ailleurs monsieur Lemétayer, président de la FNSEA aujourd'hui et nous souhaitons effectivement pour la fin de ce mois d'octobre, mettre en place un certain nombre de dispositions...
Q-Cela pourrait être une TIPP flottante ?
R Je ne sais pas vous dire aujourd'hui. Nous y travaillons sur le plan technique, il nous semble à vue de nez que cette mesure doit être ciblée pour être efficace.
Q-Mais ce serait les agriculteurs et les transporteurs routiers ? Ou que les agriculteurs ?
R Je ne suis pas ministre du pétrole ni de la TIPP ! c'est mon collègue Bussereau qui s'en occupe, mais bien évidemment je suis en contact permanent avec les organisations agricoles.
Q-Parmi ceux aussi qui voudraient avoir un petit coup de main ou qui viennent parfois vous voir, il y a les producteurs de vins, qui se plaignent beaucoup en disant ça va mal, QUE le marché se porte mal, que la concurrence est terrible, qu'il faut faire quelque chose, qu'ils n'ont pas le droit de faire de la publicité, qu'ils n'ont pas le droit de produire comme ils veulent, bref qu'il faut revoir tout ça. Qu'est-ce que vous leur dites à eux ?
R Sur le vin, il ne faut pas oublier qu'on reste quand même les premiers au monde, ce n'est quand même pas si banal...
Q-Oui, donc il faut garder le moral ?
R Il faut garder le moral. Deuxièmement, c'est vrai qu'on a des difficultés, parce qu'on a une baisse de la consommation intérieure, liée aux changements des styles de vie et puis, au plan international, avec une plus grande concurrence des pays du nouveau monde. Ce qui fait qu'aujourd'hui au niveau mondial, il y a excès de production par rapport à la consommation. Alors, par rapport à cette situation, que faire ? Tout d'abord, il faut doper les soutiens à l'exportation, parce qu'on voit bien que des pays comme l'Australie, l'Afrique du Sud, les Etats-Unis mettent le paquet à l'export. Donc avec N. Forissier, nous avons préparé avec les producteurs de vins et les metteurs en marché un plan export beaucoup plus important que ce n'était le cas auparavant. Et ensuite il faut, je dirais, reclassifier nos vins. Donc le 22 juillet dernier, j'ai réuni l'ensemble des filières viticoles et je leur ai dit "voilà la boite à outils". Il y a d'un côté les appellations d'origines contrôlées qu'on connaît bien, où le lien est fait avec le terroir, et sans doute faut-il réécrire certains décrets d'appellation...
Q-Pour simplifier tout ça, parce qu'il y en a beaucoup...
R Pour simplifier un peu tout ça mais en tout cas, on reste très ancré sur ces appellations qui font partie de la spécificité du patrimoine français. Et puis, à côté, nous avons une deuxième catégorie : ce sont les vins de pays et dans ces vins de pays peuvent s'exprimer des démarches commerciales basées sur le cépage...
Q-Il pourrait y avoir des marques ?
R des copeaux de bois qu'on n'utilise pas encore en France...
Q-Ce que font les Américains d'ailleurs...
R Ce que font les Américains... Mais avec deux catégories bien distinctes. Donc je dirais que cette boite à outil existe, maintenant le débat est en train de se dérouler dans les régions viticoles françaises et, en fonction de ce que chacune de nos grandes régions viticoles nous dira, eh bien j'agirai en conséquence.
Q-C'est aux producteurs, en quelque sorte, de choisir le type de produits qu'ils veulent faire et de venir vous voir ?
R Bien sûr, c'est eux qui connaissent le marché et par définition pas un ministre qui n'est pas un commerçant.
Q-Mais d'ailleurs, d'ores et déjà, certains producteurs préfèrent rester dans la catégorie vin de pays pour avoir une plus grande liberté en terme de fabrication de vin ?
R Oui, parce que c'est vrai qu'il y a de nouveaux goûts et de nouveaux consommateurs. Vous avez des consommateurs traditionnels très attachés aux terroirs et il faut continuer de les satisfaire ; et puis il y a des nouveaux consommateurs du vin, je pense par exemple dans les pays d'Europe du Nord, où les consommateurs de vin ont été multipliés par deux depuis 15 ans et ce sont de nouveaux consommateurs...
Q-Et eux ils consomment du cépage ou de la marque...
R Voilà, ils consomment du cépage ou de la marque, ils ne connaissent pas toutes les subtilités du terroir et de l'appellation.
Q-Les Français non plus !
R Oui, mais ils viendront parce que de rentrer dans un vin "facile" entre guillemets, c'est aussi de mettre le pied dans une nouvelle culture, parce que le vin c'est un monde, et c'est ce qui est passionnant.
Q-Vous êtes en train de travailler à une nouvelle d'orientation et de modernisation qui va couvrir la réforme de l'agriculture dans les quinze qui viennent ?
R Oui, nous allons avoir dans les semaines qui viennent, les mois qui viennent un très important débat "agriculture, territoire, société". Parce que l'agriculture n'est pas toute seule dans son coin, elle fait vivre des territoires et elle est dans la société. C'est vrai que pour l'essentiel, on vit sur des lois des années 60, qui sont tout à fait remarquables, mais il se trouve qu'on est en 2004 et comme vous l'avez dit, il faut préparer l'agriculture des quinze prochaines années. Cette loi sera donc discutée l'année prochaine au Parlement. Elle n'est pas encore écrite puisque le débat n'a pas encore eu lieu, mais il y aura un certain nombre de grands thèmes. Je pense par exemple à la question des conditions de vie et de travail des agriculteurs, et d'ailleurs le plan "bâtiments d'élevages" que le Premier ministre a annoncé à Clermont-Ferrand il y a deux jours, en fait partie. Il y a la question foncière, parce qu'aujourd'hui, avec la pression de l'urbanisation, la pression touristique, de plus en plus le foncier agricole est grignoté et mité, donc il faut prendre des mesures. Et puis enfin la question de l'entreprise agricole et de son environnement fiscal.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 12 octobre 2004)