Texte intégral
Le budget du ministère dont j'ai la charge, pour 2005, est marqué par la volonté du Gouvernement de réaffirmer la priorité à l'éducation et à la recherche. J'ai la conviction que la place de la France au plan international, en matière économique comme en matière culturelle, passe par des politiques volontaires dans ces domaines. La force et l'énergie de notre pacte républicain dépendent aussi de notre engagement en la matière. La France déploie des efforts plus significatifs que la plupart de ses partenaires à son éducation, mais avec des particularités très fortes : c'est ainsi que si notre enseignement secondaire présente un coût relativement élevé, nous affectons en revanche moins de moyens à notre enseignement supérieur. C'est pourquoi, en cohérence avec les annonces du Premier ministre, ce budget représente le point de départ d'un effort que nous voulons pluriannuel en faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche. Des emplois sont ainsi créés dans ces deux secteurs, à hauteur de 1 550 postes, afin de renforcer notre potentiel de recherche, notamment en attirant des personnels de haut niveau.
Un milliard d'euros supplémentaire, provenant du budget ainsi que de ressources extra-budgétaires et de mesures fiscales, est affecté au secteur de la recherche. Ces moyens constituent la première étape du plan de 3 milliards d'euros à l'horizon 2007 annoncé par le Premier ministre. Cet effort quantitatif s'accompagne d'une évolution qualitative, à travers un renouvellement des modalités d'intervention : en particulier, l'Agence nationale pour la recherche sera mise en place en 2005 afin d'attribuer des financements à des projets sélectionnés sur des critères d'excellence. Cette volonté d'instaurer, en contrepartie des efforts financiers dans ce domaine, une réforme du pilotage de la politique de la recherche donnant davantage de place à l'évaluation, nous accompagnera tout au long de la préparation de la loi sur la recherche. C'est une exigence d'efficacité et de transparence.
Cet effort en faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche ne s'accomplit pas au détriment de l'enseignement scolaire qui demeure l'une des principales priorités politiques et budgétaires de la nation. En particulier, le Gouvernement continue à développer sa réponse à certains objectifs précis comme l'amélioration de l'accueil des enfants handicapés et le développement des nouvelles technologies. De manière générale, nous devons mieux cibler nos moyens afin d'optimiser notre action éducative.
Jusqu'en 2002, dans un contexte de diminution constante du nombre d'élèves, le nombre d'enseignants a augmenté de façon continue, d'où une forte amélioration du taux d'encadrement. Depuis son installation, ce Gouvernement a fait le choix de fixer le nombre d'enseignants en tenant compte de la démographie : augmentation du nombre d'enseignants du premier degré en ligne avec la progression du nombre d'élèves, diminution dans le second degré. Il s'agit d'un choix raisonnable qui permet d'adapter l'école aux besoins de la société.
Au-delà, 2 100 postes de contractuels ne sont pas renouvelés. Ce mouvement, lui aussi, est entamé depuis plusieurs années. Comme d'autres administrations en effet, celle de l'éducation nationale doit accroître son efficacité grâce à des mesures de modernisation : à titre d'exemple, l'amélioration de la gestion des remplacements ou encore une meilleure adaptation de la répartition des professeurs par discipline aux besoins du système éducatif. Les efforts demandés dans ce cadre demeurent du reste limités, tenant pleinement compte de la spécificité du métier d'enseignant : ils représentent ainsi 0,3 % du total des effectifs. Il est normal qu'en contrepartie les agents relevant du ministère bénéficient d'une amélioration de leurs carrières. Le budget 2005 porte la marque de cette volonté avec un effort exceptionnel au titre des mesures intéressant les personnels. Dans les prochains mois, deux grandes lois seront présentées par le Gouvernement, l'une sur l'école, la seconde sur la recherche.
Le budget 2005 est donc, sur certains points, un budget de transition ; mais ce n'est pas un budget d'attente : il pose les premiers jalons d'une ambition que nous devrons tous porter le moment venu, au terme d'un débat collectif que j'espère extrêmement nourri, afin de placer notre système d'enseignement et de recherche au tout premier plan mondial dans les années à venir.
(Source http://www.education.gouv.fr, le 23 septembre 2004)
Un milliard d'euros supplémentaire, provenant du budget ainsi que de ressources extra-budgétaires et de mesures fiscales, est affecté au secteur de la recherche. Ces moyens constituent la première étape du plan de 3 milliards d'euros à l'horizon 2007 annoncé par le Premier ministre. Cet effort quantitatif s'accompagne d'une évolution qualitative, à travers un renouvellement des modalités d'intervention : en particulier, l'Agence nationale pour la recherche sera mise en place en 2005 afin d'attribuer des financements à des projets sélectionnés sur des critères d'excellence. Cette volonté d'instaurer, en contrepartie des efforts financiers dans ce domaine, une réforme du pilotage de la politique de la recherche donnant davantage de place à l'évaluation, nous accompagnera tout au long de la préparation de la loi sur la recherche. C'est une exigence d'efficacité et de transparence.
Cet effort en faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche ne s'accomplit pas au détriment de l'enseignement scolaire qui demeure l'une des principales priorités politiques et budgétaires de la nation. En particulier, le Gouvernement continue à développer sa réponse à certains objectifs précis comme l'amélioration de l'accueil des enfants handicapés et le développement des nouvelles technologies. De manière générale, nous devons mieux cibler nos moyens afin d'optimiser notre action éducative.
Jusqu'en 2002, dans un contexte de diminution constante du nombre d'élèves, le nombre d'enseignants a augmenté de façon continue, d'où une forte amélioration du taux d'encadrement. Depuis son installation, ce Gouvernement a fait le choix de fixer le nombre d'enseignants en tenant compte de la démographie : augmentation du nombre d'enseignants du premier degré en ligne avec la progression du nombre d'élèves, diminution dans le second degré. Il s'agit d'un choix raisonnable qui permet d'adapter l'école aux besoins de la société.
Au-delà, 2 100 postes de contractuels ne sont pas renouvelés. Ce mouvement, lui aussi, est entamé depuis plusieurs années. Comme d'autres administrations en effet, celle de l'éducation nationale doit accroître son efficacité grâce à des mesures de modernisation : à titre d'exemple, l'amélioration de la gestion des remplacements ou encore une meilleure adaptation de la répartition des professeurs par discipline aux besoins du système éducatif. Les efforts demandés dans ce cadre demeurent du reste limités, tenant pleinement compte de la spécificité du métier d'enseignant : ils représentent ainsi 0,3 % du total des effectifs. Il est normal qu'en contrepartie les agents relevant du ministère bénéficient d'une amélioration de leurs carrières. Le budget 2005 porte la marque de cette volonté avec un effort exceptionnel au titre des mesures intéressant les personnels. Dans les prochains mois, deux grandes lois seront présentées par le Gouvernement, l'une sur l'école, la seconde sur la recherche.
Le budget 2005 est donc, sur certains points, un budget de transition ; mais ce n'est pas un budget d'attente : il pose les premiers jalons d'une ambition que nous devrons tous porter le moment venu, au terme d'un débat collectif que j'espère extrêmement nourri, afin de placer notre système d'enseignement et de recherche au tout premier plan mondial dans les années à venir.
(Source http://www.education.gouv.fr, le 23 septembre 2004)