Texte intégral
Monsieur le maire,
Messieurs les parlementaires,
Monsieur le président du Conseil régional,
Monsieur le président du Conseil général,
Monsieur le président de la CCI,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs,
C'est avec un immense plaisir que je me retrouve ce soir parmi vous, afin d'inaugurer, à l'invitation du président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Martinique, ce nouveau terminal de la Pointe des Grives.
Je suis heureuse en effet de m'associer à cet événement qui témoigne du dynamisme de l'économie martiniquaise, ainsi que de la force d'entreprendre des hommes et des femmes qui contribuent, chaque jour, à son développement.
Cet après-midi, j'ai pu visiter le port de Fort-de-France et, je dois l'avouer, j'ai été particulièrement impressionnée par l'importance de ses infrastructures et par l'intense activité qui y régnait.
Il est vrai que ce port voit transiter 96 % des échanges extérieurs de marchandises de la Martinique. Il a dû faire face au développement continu de son trafic conteneurs depuis une dizaine d'années et il occupe, à ce titre, le 4ème rang des terminaux français, avec 150 000 conteneurs qui transitent chaque année par ses installations. Le port de Fort-de-France est également source de nombreux emplois, puisque l'on estime qu'il est à l'origine de plus de 1 000 emplois directs. C'est enfin un port militaire qui permet à la marine française d'assurer une présence importante dans la zone, et de contribuer aux côtés de la douane, qui y base ses moyens nautiques, à la lutte contre la drogue.
La mise en service du nouveau terminal à conteneurs de la Pointe des Grives, équipement qui s'intègre dans le projet global d'aménagement du port, formalisé par son schéma directeur, marque en conséquence une étape importante.
Cette réalisation témoigne en effet de la capacité de la Martinique, et en particulier de la ville de Fort-de-France, à préparer l'avenir, en menant à bien un projet de tout premier plan.
Projet ambitieux, ce terminal est le résultat de la mobilisation de tous les acteurs attachés au développement de la Martinique. A cet égard, je veux souligner deux aspects essentiels à sa réalisation : l'implication de l'Europe et les perspectives économiques qu'ouvre un tel équipement.
Il est utile de rappeler tout d'abord l'importance de l'apport de l'Union européenne dans la modernisation et l'adaptation de ces installations portuaires, en soutien au développement économique de la Martinique.
Ainsi, dès la fin des années 80, le fonds européen de développement économique régional (FEDER) a financé pour moitié l'augmentation de la capacité de traitement du terminal à conteneurs, la réfection et le prolongement du quai. Le document unique de programmation (DOCUP) qui a couvert la période 1994-1999, a contribué, quant à lui, au financement de l'extension du port à la Pointe des Grives (111,2 M), à hauteur de 43,1 M, accompagnant ainsi l'effort des usagers du port (50,6 M apportés par la CCI), des collectivités locales (9,1 M du Conseil régional et 0,9 M du Conseil général) et de l'Etat (7,5 M).
C'est donc là un exemple concret de l'engagement de l'Europe pour la région Martinique, dans le cadre spécifique dont bénéficient les RUP, s'agissant de projets économiques particulièrement structurants et d'un coût très élevé.
Pour l'avenir, je ne peux qu'inviter tous les partenaires socio-économiques et les collectivités de la Martinique à poursuivre le développement de projets susceptibles d'être éligibles aux financements européens. Vous pouvez à cet égard compter sur le soutien de mon ministère qui continuera à jouer son rôle, en défendant résolument la prise en compte de vos spécificités et de vos handicaps structurels auprès des autorités européennes, dans la définition des mesures de la politique de cohésion régionale.
En se dotant d'infrastructures portuaires de la taille de celles que j'ai visitées, et en particulier de ce nouveau terminal à conteneurs, la Martinique fait le choix de la modernisation et du développement de son économie.
Les infrastructures que vous venez de réaliser sont en effet le signe d'une Martinique qui prépare l'avenir, au travers d'une filière banane qui améliore la qualité de sa logistique, d'un secteur de la croisière qui pourra désormais bénéficier d'une zone aménagée spécialement pour l'accueil des croisiéristes, à quelques pas du centre de Fort-de-France, et aussi d'un port plus sûr où les marchandises auront chacune leur place.
S'agissant des exportations, et notamment des exportations de bananes qui représentent 80 à 85 % des volumes exportés par la Martinique, le nouveau terminal apporte indéniablement un avantage significatif aux entreprises. Cette infrastructure doit permettre en effet de réduire le coût de passage portuaire de la marchandise.
A cet égard, il faut se féliciter que cette réalisation ait été l'occasion de trouver un accord sur une évolution de l'organisation de la manutention portuaire. L'Etat a apporté sa contribution à l'aboutissement de ce dossier et participe au financement des mesures d'accompagnement qui ont été élaborées dans la concertation. Tous les efforts consentis par l'ensemble des parties (acteurs économiques, syndicats, Etat et collectivités) doivent désormais permettre d'atteindre pleinement l'objectif de réduction des coûts portuaires qui a été défini en commun.
Je voudrais souligner par ailleurs que la réalisation de ce nouveau terminal s'intègre dans un projet d'aménagement urbain, visant à sortir du centre de Fort- de- France le trafic des conteneurs. Cet objectif est aujourd'hui atteint. Je tiens en conséquence à saluer la ville de Fort de France et plus particulièrement son Maire, pour s'être engagés dans cette démarche ambitieuse.
A votre initiative en effet, M. le Maire, plusieurs actions ont été préparées et engagées : le secteur Centre, libéré de tout trafic marchandises, pourra désormais être aménagé pour l'accueil de la croisière, et en particulier de la croisière tête de ligne. Je sais par ailleurs que les éléments d'un pré-programme concernant un terminal croisière, un village croisière ouvert tant à la chalandise des visiteurs de l'île qu'à celle des foyalais, et la réalisation de cheminements vers le centre-ville, sont actuellement en cours de définition.
Le secteur Ouest, voué d'une part aux activités de réparation navale et, d'autre part, à l'accueil du trafic inter îles est parallèlement en situation d'être libéré de certaines activités, ce qui permettra de mieux organiser le fonctionnement de la gare maritime inter îles envisagée et de réussir sa meilleure intégration à la ville.
Votre ville, Monsieur le Maire, conquière ainsi progressivement des espaces nouveaux qu'elle entend utiliser pour améliorer son cadre général et devenir encore plus accueillante.
Je me dois, enfin, s'agissant du développement économique et social, d'évoquer la zone franche urbaine (ZFU) du Dillon qui jouxte de façon très opportune la Pointe des Grives. Grâce aux exonérations de charges fiscales et sociales dont bénéficient les entreprises, ce vaste périmètre de 120 ha a permis le renouvellement du tissu économique et la création d'emplois. 400 entreprises se sont ainsi implantées dans la zone, développant des activités de services ou de production. S'y est ainsi installé dernièrement, le centre d'affaires Agora et est actuellement à l'étude, la ZAC Etang Z'abricots qui comprendra des bureaux, des logements et sera agrémentée d'une marina.
Au total, la zone franche de Dillon a permis un rééquilibrage tout à fait heureux de la Ville de Fort-de-France et elle présente aujourd'hui, je veux le souligner, un bilan extrêmement positif.
L'événement qui nous réunit aujourd'hui illustre combien la mobilisation des énergies peut contribuer au développement de la Martinique, au service des entreprises, au bénéfice de la population. Nous sommes loin des vaines querelles et nous pouvons nous réjouir de mesurer combien une prise de responsabilité partagée peut bénéficier à tous.
Les Martiniquais ont voulu cet équipement, ils l'ont conçu. Le changement est porté localement, accompagné par l'Etat et l'Europe qui en sont les partenaires actifs.
C'est dans cet esprit qu'avec mes collègues du Gouvernement, je mets en uvre la politique voulue pour l'outre-mer, par le Président de la République. Notre volonté est de mettre en uvre toutes les actions visant à compenser les handicaps structurels, et en particulier l'insularité, que vous subissez, dans le respect des identités et des aspirations locales.
La loi programme mise en uvre depuis 2002 est un outil essentiel de cette politique au service du développement économique. Loin de l'assistanat complaisamment dénoncé par certains, la stratégie adoptée vise à créer des richesses, à développer l'emploi et à donner des perspectives de réalisation collective et individuelle aux jeunes générations.
Je souhaite dans l'avenir avoir de nouveau la satisfaction de favoriser et d'accompagner la réalisation d'équipements structurels et d'investissements économiques porteurs de sens et d'avenir pour la Martinique, pour l'outre-mer et pour la France.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 28 juin 2004)
Messieurs les parlementaires,
Monsieur le président du Conseil régional,
Monsieur le président du Conseil général,
Monsieur le président de la CCI,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs,
C'est avec un immense plaisir que je me retrouve ce soir parmi vous, afin d'inaugurer, à l'invitation du président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Martinique, ce nouveau terminal de la Pointe des Grives.
Je suis heureuse en effet de m'associer à cet événement qui témoigne du dynamisme de l'économie martiniquaise, ainsi que de la force d'entreprendre des hommes et des femmes qui contribuent, chaque jour, à son développement.
Cet après-midi, j'ai pu visiter le port de Fort-de-France et, je dois l'avouer, j'ai été particulièrement impressionnée par l'importance de ses infrastructures et par l'intense activité qui y régnait.
Il est vrai que ce port voit transiter 96 % des échanges extérieurs de marchandises de la Martinique. Il a dû faire face au développement continu de son trafic conteneurs depuis une dizaine d'années et il occupe, à ce titre, le 4ème rang des terminaux français, avec 150 000 conteneurs qui transitent chaque année par ses installations. Le port de Fort-de-France est également source de nombreux emplois, puisque l'on estime qu'il est à l'origine de plus de 1 000 emplois directs. C'est enfin un port militaire qui permet à la marine française d'assurer une présence importante dans la zone, et de contribuer aux côtés de la douane, qui y base ses moyens nautiques, à la lutte contre la drogue.
La mise en service du nouveau terminal à conteneurs de la Pointe des Grives, équipement qui s'intègre dans le projet global d'aménagement du port, formalisé par son schéma directeur, marque en conséquence une étape importante.
Cette réalisation témoigne en effet de la capacité de la Martinique, et en particulier de la ville de Fort-de-France, à préparer l'avenir, en menant à bien un projet de tout premier plan.
Projet ambitieux, ce terminal est le résultat de la mobilisation de tous les acteurs attachés au développement de la Martinique. A cet égard, je veux souligner deux aspects essentiels à sa réalisation : l'implication de l'Europe et les perspectives économiques qu'ouvre un tel équipement.
Il est utile de rappeler tout d'abord l'importance de l'apport de l'Union européenne dans la modernisation et l'adaptation de ces installations portuaires, en soutien au développement économique de la Martinique.
Ainsi, dès la fin des années 80, le fonds européen de développement économique régional (FEDER) a financé pour moitié l'augmentation de la capacité de traitement du terminal à conteneurs, la réfection et le prolongement du quai. Le document unique de programmation (DOCUP) qui a couvert la période 1994-1999, a contribué, quant à lui, au financement de l'extension du port à la Pointe des Grives (111,2 M), à hauteur de 43,1 M, accompagnant ainsi l'effort des usagers du port (50,6 M apportés par la CCI), des collectivités locales (9,1 M du Conseil régional et 0,9 M du Conseil général) et de l'Etat (7,5 M).
C'est donc là un exemple concret de l'engagement de l'Europe pour la région Martinique, dans le cadre spécifique dont bénéficient les RUP, s'agissant de projets économiques particulièrement structurants et d'un coût très élevé.
Pour l'avenir, je ne peux qu'inviter tous les partenaires socio-économiques et les collectivités de la Martinique à poursuivre le développement de projets susceptibles d'être éligibles aux financements européens. Vous pouvez à cet égard compter sur le soutien de mon ministère qui continuera à jouer son rôle, en défendant résolument la prise en compte de vos spécificités et de vos handicaps structurels auprès des autorités européennes, dans la définition des mesures de la politique de cohésion régionale.
En se dotant d'infrastructures portuaires de la taille de celles que j'ai visitées, et en particulier de ce nouveau terminal à conteneurs, la Martinique fait le choix de la modernisation et du développement de son économie.
Les infrastructures que vous venez de réaliser sont en effet le signe d'une Martinique qui prépare l'avenir, au travers d'une filière banane qui améliore la qualité de sa logistique, d'un secteur de la croisière qui pourra désormais bénéficier d'une zone aménagée spécialement pour l'accueil des croisiéristes, à quelques pas du centre de Fort-de-France, et aussi d'un port plus sûr où les marchandises auront chacune leur place.
S'agissant des exportations, et notamment des exportations de bananes qui représentent 80 à 85 % des volumes exportés par la Martinique, le nouveau terminal apporte indéniablement un avantage significatif aux entreprises. Cette infrastructure doit permettre en effet de réduire le coût de passage portuaire de la marchandise.
A cet égard, il faut se féliciter que cette réalisation ait été l'occasion de trouver un accord sur une évolution de l'organisation de la manutention portuaire. L'Etat a apporté sa contribution à l'aboutissement de ce dossier et participe au financement des mesures d'accompagnement qui ont été élaborées dans la concertation. Tous les efforts consentis par l'ensemble des parties (acteurs économiques, syndicats, Etat et collectivités) doivent désormais permettre d'atteindre pleinement l'objectif de réduction des coûts portuaires qui a été défini en commun.
Je voudrais souligner par ailleurs que la réalisation de ce nouveau terminal s'intègre dans un projet d'aménagement urbain, visant à sortir du centre de Fort- de- France le trafic des conteneurs. Cet objectif est aujourd'hui atteint. Je tiens en conséquence à saluer la ville de Fort de France et plus particulièrement son Maire, pour s'être engagés dans cette démarche ambitieuse.
A votre initiative en effet, M. le Maire, plusieurs actions ont été préparées et engagées : le secteur Centre, libéré de tout trafic marchandises, pourra désormais être aménagé pour l'accueil de la croisière, et en particulier de la croisière tête de ligne. Je sais par ailleurs que les éléments d'un pré-programme concernant un terminal croisière, un village croisière ouvert tant à la chalandise des visiteurs de l'île qu'à celle des foyalais, et la réalisation de cheminements vers le centre-ville, sont actuellement en cours de définition.
Le secteur Ouest, voué d'une part aux activités de réparation navale et, d'autre part, à l'accueil du trafic inter îles est parallèlement en situation d'être libéré de certaines activités, ce qui permettra de mieux organiser le fonctionnement de la gare maritime inter îles envisagée et de réussir sa meilleure intégration à la ville.
Votre ville, Monsieur le Maire, conquière ainsi progressivement des espaces nouveaux qu'elle entend utiliser pour améliorer son cadre général et devenir encore plus accueillante.
Je me dois, enfin, s'agissant du développement économique et social, d'évoquer la zone franche urbaine (ZFU) du Dillon qui jouxte de façon très opportune la Pointe des Grives. Grâce aux exonérations de charges fiscales et sociales dont bénéficient les entreprises, ce vaste périmètre de 120 ha a permis le renouvellement du tissu économique et la création d'emplois. 400 entreprises se sont ainsi implantées dans la zone, développant des activités de services ou de production. S'y est ainsi installé dernièrement, le centre d'affaires Agora et est actuellement à l'étude, la ZAC Etang Z'abricots qui comprendra des bureaux, des logements et sera agrémentée d'une marina.
Au total, la zone franche de Dillon a permis un rééquilibrage tout à fait heureux de la Ville de Fort-de-France et elle présente aujourd'hui, je veux le souligner, un bilan extrêmement positif.
L'événement qui nous réunit aujourd'hui illustre combien la mobilisation des énergies peut contribuer au développement de la Martinique, au service des entreprises, au bénéfice de la population. Nous sommes loin des vaines querelles et nous pouvons nous réjouir de mesurer combien une prise de responsabilité partagée peut bénéficier à tous.
Les Martiniquais ont voulu cet équipement, ils l'ont conçu. Le changement est porté localement, accompagné par l'Etat et l'Europe qui en sont les partenaires actifs.
C'est dans cet esprit qu'avec mes collègues du Gouvernement, je mets en uvre la politique voulue pour l'outre-mer, par le Président de la République. Notre volonté est de mettre en uvre toutes les actions visant à compenser les handicaps structurels, et en particulier l'insularité, que vous subissez, dans le respect des identités et des aspirations locales.
La loi programme mise en uvre depuis 2002 est un outil essentiel de cette politique au service du développement économique. Loin de l'assistanat complaisamment dénoncé par certains, la stratégie adoptée vise à créer des richesses, à développer l'emploi et à donner des perspectives de réalisation collective et individuelle aux jeunes générations.
Je souhaite dans l'avenir avoir de nouveau la satisfaction de favoriser et d'accompagner la réalisation d'équipements structurels et d'investissements économiques porteurs de sens et d'avenir pour la Martinique, pour l'outre-mer et pour la France.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 28 juin 2004)